Morts pour la France

Autres pages concernant Courcôme
 
Sentier sur les traces du loup

Les monuments aux morts : histoire, statistiques cantonales :
http://villefagnan.wifeo.com/monuments-aux-morts.php

Hommage de la paroisse
Hommage de la commune en 1916 pour ses morts tombés au Champ d'Honneur : "La vieille église semblait attendre les prières des noms des Morts pour la France, elle avait l'air triste en ce mois de novembre, et voila que monte en chaire le pasteur qui remplace avec tant de zèle le Père Raphaël Garein parti au front depuis déjà trop longtemps. les mères, les vieillards, et les enfants viennent vers elle pour unir dans l'espérance de retrouver en vie leur être cher".


Une plaque est apposée à l'église
Les noms des morts de Tuzie y figurent aussi car les deux communes forment une seule et même paroisse.


Sur le bord de la nationale, entre l'église et la mairie
Le 9 septembre 1921, selon un compte rendu de séance officieuse du registre des délibérations du conseil municipal de Courcôme, la première pierre du monument aux morts a été posée vers 8 heures. "Ce jour là, le conseil se composait de douze membres... le conseil après avoir frappé sur la première assise du monument, à l'unanimité... adresse aux Morts pour la France un fraternel salut".

Bénédiction du Monument aux Morts
En ce dimanche 22 juillet 1923, la bénédiction et l'inauguration du Monument aux Morts, élevé à la gloire des morts de la guerre. M. le Curé bénit la plaque de marbre, la Piéta et l'Autel. La fête religieuse commence à 7 h du matin par une messe de communion, la grand'messe fut chantée à 10 h une grande affluence de fidèles ayant à leur têt la municipalité presque au complet, un grand nombre d'anciens combattants et d'hommes, ainsi que tous les enfants des écoles dirigés par leurs maître et maîtresse. M. Poitou-Duplessis député de la Charente, prend place au côté du conseil municipal conduit par le maire D. Maridat. Après al messe, l'abbé David, curé de Vars, ancien aumônier de la 62e Division, prit la parole. Dans l'après-midi, vers 2 h, se déroule l'inauguration officielle avec M. le Sous-préfet, le maire, le conseil, M. A. Beau au nom des anciens combattants, M. Condé conseiller général, et M.  Poitou-Duplessis, fait un concert de louanges pour ses malheureux soldats morts.
Source : la Semaine religieuse d'Angoulême.


Inauguration du monument
Dimanche dernier (22 juillet 1923), a eu lieu à Courcôme, l'inauguration du monument élevé à la mémoire des enfants de cette commune qui sont morts pour la patrie.
Le matin, une messe fut célébrée à leur intention ; M. l'abbé David, ancien aumônier militaire, prononça une vibrante allocution et il fut ensuite procédé à la bénédiction du monument.
Dans l'après-midi a eu lieu l'inauguration officielle sous la présidence de M. le sous-préfet de Ruffec. Les assistants étaient nombreux et le cortège imposant. Ont successivement pris la parole M. R. Maridat, maire de Courcôme ; M. Goursaraud, instituteur ; M. Beau, au nom des anciens combattants ; M. Seryn, percepteur, au nom des anciens combattants de Ruffec ; M. Condé, conseiller général ; M. Poitou-Duplessy, représentant le parlement et enfin M. le sous-préfet de Ruffec. Tous les orateurs ont, en termes excellents, célébré nos grande morts.
En résumé, fête patriotique des mieux réussie et dont il y a lieu de féliciter les organisateurs.
Source : Le Journal de Ruffec du 29 juillet 1923.

Ils sont morts pour la France

1870 - 1871
  • Le 19 février 1871, Jean Célestin BROTHIER, garde mobile, décédé à Champagnole (Jura).
  • Le 27 juillet 1871, Louis CHEVAIS, Caporal au 2e Génie, mort à l'hôpital de Montpellier des suites de blessures.
  • Le 19 décembre 1870, Auguste FERRAND, soldat au 49e de ligne, décédé à l'hôpital d'Angoulême des suites de blessures.
  • Le 8 janvier 1871, Alexandre GOBINEAU, soldat au 2e Régiment du Train d'Artillerie, décédé à l'hôpital de Poitiers des suites de blessures.
  • Le 31 janvier 1871, Edouard HUGON, garde mobile, décédé à l'hôpital de Besançon.
  • Le 9 février 1871, Aristide SORTON, garde mobile, décédé à Courcôme.
1914 - 1918
  • Le 18 septembre 1914, Maurice GUERET, 32 ans, né le 3 décembre 1882 à Courcôme, fils de Léon Guéret et Léontine Bernard, soldat à la 4e compagnie du 107e Régiment d'Infanterie, classe 1902 matricule 016049, n° 695 au recrutement d'Angoulême, tué à l'ennemi à Perthes-les-Hurlus (Marne) - transcrit le 18 janvier 1916 à Courcôme. retour des cendres le 11 mai 1922 à Courcôme. Inscrit dans le livre d'or.
  • Le 24 octobre 1914, René LECHELLE, 22 ans, né le 9 janvier 1892 à Courcôme, classe 1912 matricule 4237, n° 796 au recrutement d'Angoulême, soldat à la 5e compagnie du 125e Régiment d'Infanterie, mort des suites de ses blessures de guerre à Ypres (Belgique) - transcrit le 1er novembre 1915 à Courcôme. Inscrit dans le livre d'or.
  • Le 10 février 1915, Théophile KAUD, 40 ans, né le 2 septembre 1875 à Courcôme, fils de Pierre François Kaud et Marie Fradet, marié, classe 1898 matricule 2141, n° 206 au recrutement d'Angoulême, 1er classe à la 5e compagnie du 94e Régiment d'Infanterie Territoriale, tué à l'ennemi par obus aux tranchées de Saint-Julien (Belgique) - transcrit le 6 juin 1915 à Courcôme. Inscrit dans le livre d'or.
  • Le 13 février 1915, Léon CHAUVEAU, 34 ans, né le 5 novembre 1881 à Blanzay (Vienne) - né 1885 selon l'acte de décès enregistré à Courcôme, fils de Jean Chauveau et Geneviève Baudin (Blanzay), époux de Marie-Louise Poirier, classe 1901 matricule 015144, n° 155 au recrutement de Poitiers, Sergent au 325e Régiment d'Infanterie, tué à l'ennemi au signal de Xon (Meurthe-et-Moselle) - transcrit le 12 février 1916 à Courcôme. Retour des cendres le 26 juin 1922 à Courcôme. Inscrit dans le livre d'or.
  • Le 9 avril 1915, Henri BROCHARD, 38 ans, né le 17 juillet 1877 à Courcôme, fils de Célestin Brochard et Marie Flaud, célibataire, cultivateur, classe 1897 matricule 20342, n° 471 au recrutement d'Angoulême, soldat à la 9e compagnie du 8e Régiment d'Infanterie, disparu aux Eparges (Meuse) - jugement du 5 octobre 1920 à Ruffec, transcrit le 18 octobre 1920 à Courcôme. Inscrit dans le livre d'or.
  • Le 29 mai 1915, Louis CADIER, 21 ans, né le 24 mars 1894 à Courcôme, fils de, classe 1914 matricule 5719, n° 1270 au recrutement d'Angoulême, Caporal à la 10e compagnie du 125e Régiment d'Infanterie, tué à l'ennemi à Calonne (Pas-de-Calais) - transcrit le 10 août 1915 à Courcôme. Inscrit dans le livre d'or.
  • Le 31 mai 1915, Auguste VINCENT, 25 ans, né le 27 août 1890 à Chaunay (Vienne), fils de Louis Vincent et Madeleine Proux, célibataire, classe 1910, n° 1140 au recrutement d'Angoulême, soldat au 63e Régiment d'Infanterie, mort de maladie contractée en service en son domicile aux Marchis à Courcôme. Inscrit dans le livre d'or.
  • Le 20 juillet 1915, Louis Antonin CARTIER, 25 ans, né le 2 septembre 1890 à Courcôme, fils de Auguste Cartier et Victorine Chandier, classe 1911 matricule 2596, n° 1137 au recrutement d'Angoulême, 1re classe à la 4e compagnie du 30e Bataillon de Chasseurs Alpins - transcrit le 25 octobre 1915 à Courcôme. Inscrit dans le livre d'or.
  • Le 16 août 1915, Célestin Alfred JOURDAIN, 27 ans, né le 22 avril 1888 à Courcôme, fils de Célestin  Jourdain et Madeleine Brothier, classe 1908 matricule 06178, n° 1492 au recrutement d'Angoulême, soldat à la 6e compagnie du 107e Régiment d'Infanterie, tué à l'ennemi par éclats d'obus dans la tranchée à Ecurie (Pas-de-Calais) - transcrit le 12 septembre 1917 à Courcôme. Inscrit dans le livre d'or.
  • Le 6 septembre 1915, Pierre Arthur VERGNAUD, 37 ans, né le 9 août 1878 à Courcôme, fils de Perre Vergnaud et d'Eugénie Alexandrine Ballet, époux de Olga Rousseau, classe 1898 matricule 1966, n° 236 au recrutement d'Angoulême, soldat au 307e Régiment d'Infanterie, mort de maladie à l'hôpital auxiliaire n°91 à Paris (14e arrondissement) - transcrit le 21 septembre 1915 à Courcôme. Inscrit dans le livre d'or.
  • Le 25 septembre 1915, Ernest Louis VERRIERE, 29 ans, né le 18 juin 1886 à Courcôme, classe 1904, matricule 088413, n° 3016 au recrutement de Bordeaux (?), Adjudant au 65e Régiment d'Infanterie Coloniale, tué à l'ennemi à Mainges (Marne) - jugement du 23 mars 1921 du tribunal de La Seine, transcrit le 14 mai 1921 à Paris. Inscrit dans le livre d'or.
  • Le 27 septembre 1915, Jean Gustave MOUCHERAT, 42 ans, né le 13 novembre 1873 à Courcôme, fils de Jean Moucherat et Adèle Sorton, classe 1893 matricule 13860, n° 1413 au recrutement d'Angoulême, soldat à la 6e compagnie du 238e Régiment d'Infanterie, tué à l'ennemi à Beau Marais, commune de Pontavert (Aisne) - transcrit le 15 août 1916 à Courcôme. Inhumé provisoirement au cimetière de Pontavert (Aisne), retour des cendres le 11 janvier 1922 à Courcôme. Inscrit dans le livre d'or.
  • Le 12 octobre 1915, Eugène JOURDAIN, 23 ans, né le 19 mai 1893 à Courcôme, fils de Célestin  Jourdain et Madeleine Brothier, célibataire, classe 1913 matricule 8443, n° 292 au recrutement d'Angoulême, soldat à la 4e compagnie du 418e Régiment d'Infanterie, tué à l'ennemi à Beauséjour (Marne) - transcrit le 26 février 1916 à Courcôme. Inscrit dans le livre d'or.
  • Le 5 avril 1916, Rémy MILEMONT, 27 ans, né le 1er Octobre 1889 à Tulle (Corrèze), fils de François Milémont et Hélène Ladé, classe 1903 matricule 06360, n° 394 au recrutement du Blanc (86), Caporal au 129e Régiment d'Infanterie, tué à l'ennemi à Douamont, Verdun (Meuse) - transcrit le 16 octobre 1916 à Courcôme. Inscrit dans le livre d'or.
  • Le 10 mai 1916, François Charles Henri GABIT, 21 ans, né le 26 janvier 1895 à Courcôme, fils de Charles Gabit et Gabrielle Grassie, classe 1915, matricule 5586, n° 193 au recrutement d'Angoulême, Brigadier à la 3e batterie du 21e Régiment d'Artillerie de Campagne, tué à l'ennemi au cours d'un ravitaillement en munitions devant Verdun (Meuse) - transcrit le 30 juin 1916 à Courcôme. Retour des cendres le 13 juin 1922 à Courcôme. Inscrit dans le livre d'or.
  • Le 7 mai 1917, Emile PETIT, 34 ans, né le 18 janvier 1883 à Messeux (Charente), fils de Pierre Petit et Marie Mémetaud, époux  de Françoise Moreau, cultivateur, classe 1903. matricule 017474, n° 1586 au recrutement d'Angoulême, soldat au 307e Régiment d'Infanterie, mort en captivité à l'hôpital de Wesselburen (Allemagne) - jugement du 11 février 1920 à Ruffec, transcrit le 23 février 1920 à Courcôme. Inscrit dans le livre d'or.
  • Le 3 octobre 1918, Georges Moïse CORNUT, 27 ans, né le 18 novembre 1891 à Saint-Angeau (Charente), fils de François Félix Cornut et Marie Aimée Vergnaud, classe 1911, matricule 6930, n° 1140 au recrutement d'Angoulême, Sergent à la 1re (ou 6e) compagnie du 14e Bataillon de Chasseurs, Croix de Guerre, tué à l'ennemi  au nord-est de Lesdins (Aisne) - transcrit le 10 février 1919 à Courcôme. Inhumé provisoirement dans talus est de la route de Lesdins (Aisne), retour des cendres à Courcôme le 9 décembre 1921. Inscrit dans le livre d'or.
A noter que dans l'édition du dimanche 31 mars 1922, le Journal de Ruffec signale le retour du corps de LABLANCHE, née Marie Amélie CAILLER, à Courcôme. Elle ne figure pas sur les Monuments aux Morts du canton. 

Non inscrit sur le monument aux morts de Courcôme mais dans le livre d'Or et sur le monument aux morts de Moutardon, sa commune de naissance :
  • Le 14 septembre 1914, Jean TRILLAUD, 34 ans, né le 3 novembre 1880 à Moutardon (16), classe 1900, n° 170 au recrutement d'Angoulême, n° 012492 au corps, soldat au 107e Régiment d'Infanterie, tué à l'ennemi à Vitry-le-François. Jugement du tribunal de Ruffec du 6 décembre 1917, transcrit à Courcôme le 12 décembre 1917. Inscrit dans le livre d'or de Courcôme.
Enquête  (trois enfants de la même famille morts la même année) :
  • Le 21 juin 1915, Ernest JOURDAIN, 30 ans environ, né le 9 avril 1882 à Courcôme, cultivateur, fils de Célestin  Jourdain et Madeleine Brothier, ne figure pas sur le Monument aux morts, ni sur les registres d'état-civil, ni sur le livre d'or, mais a été inhumé dans le cimetière de Courcôme. Matricule 713 au recrutement de la classe 1902, de faible constitution, il fut ajourné en 1903 et 1904, classé dans les services auxilliaires en 1905. Maintenu en réforme le 24 octobre 1914. Convoqué à la poudrerie nationale d'Angoulême le 24 novembre 1914. Renvoyé le 27 novembre 1914 pour inaptitude. Une plaque qui figure ci-dessous a été  apposée sur sa tombe par la famille. Et contrairement à ce qui est indiqué sur la plaque suivante (Magnez n'est pas le Champ d'Honneur) le dècès d'Ernest Jourdain n'était pas dû à la guerre. Mais on a de la peine à imaginer cette famille trois fois frappée dans ce qu'elle avait de plus cher.




1939 - 1945
  • Le 24 juin 1940, Oscard René, ROUHAUD, né le 19 juin 1908 à Angoulême, militaire au 307 RI d'Angoulême, Mort pour la France le 24 juin 1940 à Thanville (67).
  • Le 10 novembre 1943, Georges Xavier BORDARAUD, né le 09 février 1893 à Kenchela (Constantine, Algérie) d'Auguste Bordaraud et Marie Gallais, époux de Clara Jeanne Viarnaud, déporté à Mauthausen (Autriche) par un convoi parti de Compiègne (60) le 20 avril 1943 pour Mauthausen (Allemagne) où il est décédé.
  • Le 14 août 1944, Jules DELUBRIAT, né le 21 février 1892 à Saint-Privat des Prés (24) de Jean-Louis Delubriat et Jeanne Hitier, veuf de Marie Martin, remarié à Jeanne Partaux, mort à son domicile de Courcôme le 15 août 1944, Mort pour la France (inscrit le 4 janvier 1947).
  • Le 2 mai 1945, Hippolyte CADIER, né le 23 décembre 1888 à Nanteuil-en-Vallée (Charente) de Augustin Cadier et Marie Picard, époux de Marie-Louise Macouin, artisan menuisier à Courcôme, arrêté chez lui par les Allemands le 20 février 1943 , mort à Eisenach (Allemagne). Journal Officiel du 11 janvier 2006.
Dans le cadre de la Résistance organisée par le parti Communiste avec le Front National, il faut mentionner l'arrestation de patriotes de Courcôme, donc dans l'environnement immédiat de Ruffec. (extrait du livre "Ruffec et les Ruffécois dans la guerre, de 1938 à 1945" par Henri Gendreau et Michel Regeon aux éditions La Péruse.)
... Michel, premier chef des FTP de la Charente, blessé et poursuivi par la police de Pétain, s'est réfugié chez Henri Cadier, artisan menuisier à Courcôme. C'est là qu'il est arrêté en décembre 1942.
Le 20 février 1943, Henri (lire Hyppolite) Cadier est pris à son tour, et un peu plus tard deux de ses amis du réseau : Abel Imbert et Georges Bourdareau (lire Bordaraud). Ils sont déportés tous les trois. Seul Abel Imbert revient de Mauthausen. Quant à René Michel, il est fusillé le 5 mai 1943, au camp de la Braconne.
 
Tout renseignement complémentaire sera le bienvenu, d'avance merci. PBaudouin@wanadoo.fr
 
 



Créer un site
Créer un site