L’école de l’Enfant-Jésus
 

Conseil municipal du 22 octobre 1861
Le conseil municipal accepte le legs fait en faveur de la fabrique de Villefagnan par testament olographe de Madame Jeanne Marie (Alexandrine ?) Poitevin (née le 9 juin 1792 – dcd 6 janvier 1860 à Villefagnan), épouse de Louis Michel Linyier ancien vérificateur de l'enregistrement et des domaines (né le 21 octobre 1777 à La Châtaigneraie - dcd à 83 ans à Villefagnan 12 avril 1861). Les conseillers municipaux sont d'avis que ce legs soit accepté du gouvernement.


Un nouveau legs émane de sa belle-soeur Joséphine Euphrasie de Laubier de Grandfief :
Conseil général 16, août 1884
Legs par Mme Poitevin aux départements de la Vienne et de la Charente.
Mme veuve Alexis Louis Gabriel Poitevin, née Delaubier de Grandfief, a, par diverses dispositions qui sont contenues, notamment, dans un testament olographe du 15 juillet 1877, exprimé les volontés suivantes :
« Le petit domaine que je possède dans le canton de Villefagnan, sur lequel les héritiers de feu mon mari ont un droit de 1,400 fr., sera vendu et, ainsi que le droit de 10,000 fr. que j'ai dans la maison que ma dot a servi à bâtir (la maison bourgeoise de la Cantinolière sans doute ?), joint à mes capitaux, consistant en argent comptant, obligations, billets, prix de ferme, intérêts dus, rentes, etc., que je donne et lègue, par égales portions, aux départements de la Vienne et de la Charente, à l'exception de ce que je vais dire plus loin, pour aider à fonder deux asiles dans chacun de ces deux départements, un pour la vieillesse, l'autre pour l'enfance pauvres ; lesquels asiles devront être dirigés par des religieuses catholiques et placés dans les lieux où l'autorité compétente jugera qu'ils sont le plus utiles.
Mme veuve Poitevin née Delaubier de Grandfief, est décédée à Villefagnan, le 25 septembre 1883, sans laisser d'héritiers à réserve ; et, d'après les renseignements fournis par le notaire dépositaire des actes testamentaires, le produit total du legs fait aux départements de la Charente et de la Vienne peut être évalué approximativement à 350,000 fr.


Un peu de généalogie
Gabriel Poitevin (1748 - 1832), est né le 11 avril 1748 à Villefagnan, et décédé le 29 novembre 1832 à la Goupillère de Villefagnan. Maître de la poste de Tourriers, et conseiller rapporteur du Point d'Honneur en 1786. Domicilié au bourg de Villefagnan.
En 1789, il résidait avec sa femme, au logis de la Goupillière (Villefagnan).
- En premières noces il avait épousé le 15 février 1773 à Saint-Maixent (79) Magdeleine Sylvie Boulay de Monteru née le 25 septembre 1748 à Rouillé (86) et décédée le 21 février 1776 à Villefagnan.
- En secondes noces il épousa le 14 novembre 1786 à Lezay (Deux-Sèvres), Catherine de Mayré, (née le 14 décembre 1751 à Lezay, décédée le 8 septembre 1837 à Villefagnan), fille d'Alexis et de Marie Huet de La Girardière. Ils ont eu :

  • 1° - Catherine Henriette Poitevin de la Goupillère, née le 24 août 1787 à Villefagnan, décédée le 2 juillet 1869 à Saint-Maixent à l’âge de 81 ans, mariée le 31 janvier 1815 à Villefagnan à François Lévesque des Maisonneuves, docteur en médecine, né le 10 février 1784 à Saint-Maixent (79), décédé le 18 novembre 1851 en son domicile à l’âge de 67 ans à Saint-Maixent.
     
  • 2° - Alexis Louis Gabriel Poitevin né le 23 août 1788 à Villefagnan où il décède le 16 février 1875. Docteur en médecine, maire de Villefagnan où il est domicilié, conseiller général de la Charente, chevalier de la Légion d'Honneur en 1847. Le 28 janvier 1839, il épouse à Civray (Vienne), Joséphine Euphrasie de Laubier de Grandfief, (née le 27 novembre 1808 à Civray, décédée en 1883), fille de Michel Joseph et de Marie Justine Corderoy du Tiers.
  • 3° - Jeanne Marie Monique (Alexandrine ?) Poitevin est née le 9 juin 1792 à Villefagnan où elle décède le 6 janvier 1860 ; elle a épousé Louis Michel Lynier à Villefagnan le 3 février 1824. Ce couple n'aura pas d'enfants. Louis Michel Lynier est né le 21 octobre 1777 à La Châtaigneraie ; il est le fils de Michel Lynier, procureur du roi au siège royal de la Châtaigneraye où ce dernier décède le 8 mars 1787, et de Jeanne Baudry, décédée en ce même lieu le 4 décembre 1798.
  • 4° - Jeanne Sophie Poitevin de la Goupillère née 1792 (jumelle) et décédée à 15 mois le 24 octobre 1793.

Conseil municipal du 22 octobre 1861
L'enquête arrêtée par le Sous-Préfet concernant la création à Villefagnan par la congrégation des soeurs de l'instruction de l'Enfant-Jésus d'Aurillac d'un établissement de jeunes personnes, malgré les prescriptions et affiches prescrites, n'a donnée lieu à aucune observation. Le conseil municipal interprétant favorablement ce silence en conclut que cet établissement est avantageux à la commune et émet le voeu qu'elles reçoivent gratuitement les indigents quelqu'en soit le nombre et que pendant les récréations les enfants de la campagne ne soient pas mis hors de l'établissement. 


Bulletin des lois ecclésiastiques
Paris, 22 avril 1862.
Décrets impériaux (contresignés par le ministre de l'instruction publique et des cultes) qui autorisent l'acceptation des libéralités désignées ci-après, savoir :
Donation d'une maison avec jardin et dépendances, estimée seize mille francs, faite par les époux Poitevin (Linyer) à la congrégation des soeurs de l'instruction de l'Enfant-Jésus existant à Aurillac (Cantal), et à la commune de Villefagnan (Charente), à la charge par ladite congrégation de fonder et d'entretenir à Villefagnan une école gratuite, dirigée, par trois religieuses au moins de son ordre.

Nota : Lynier est ici (supra) orthographié Linyer... comme il le sera de même dans le registre des délibérations du conseil municipal.

Précisions
Cette donation des époux LYNIER (l'époux), POITEVIN (l'épouse) à la congrégation des soeurs de l'Instruction de l'Enfant Jésus d'Aurillac, en 1862, a permis d'établir l'école privée à Villefagnan (réputée étonnement ouverte en 1858 dans le livre du Dr sauteraud).
A noter : Mariage Louis Michel LYNIER et POITEVIN Jeanne à Villefagnan le 3 février 1824.


Conseil municipal du 12 octobre 1863
Déclaration d'ouverture de l'école libre du Saint enfant Jésus à Villefagnan.

S'est présentée devant nous maire de Villefagnan, département de la Charente, la demoiselle religieuse Soeur Froquière, née à Saint-Clément, département du Cantal, pourvue d'un brevet de capacité à elle délivrée par M. le Recteur de l'académie, le 22 avril 1852, laquelle soeur nous a déclaré conformément à l'article 27 de la loi du 15 mai 1850, avoir l'intention d'ouvrir une école primaire dans la ville de Villefagnan.
Ladite soeur Dosithée, née Froquière, a déclaré qu'elle a successivement habité depuis dix ans dans la commune de Saint-Cyrgues (Saint-Cirgues-de-Jordanne dans le Cantal), de Cahors (Lot), de Fontanges (Cantal), de la Rochefoucauld (Charente) et de Villefagnan, et qu'elle y a exercé la fonction d'institutrice.

Signé de M. Poitevin et soeur Dosithée Froquière.


L'école Enfant-Jésus se situe de la rive ouest de la route d'Aigre jusqu'à la rue de la gare.

L'origine à Aurillac
L’école de l’Enfant Jésus est fondée par les soeurs de l’instruction chrétienne de l’Enfant Jésus. Cette congrégation s’est formée à Aurillac (Cantal) en 1803 par Marie Maisonobe, Soeur des Anges, et l’Abbé Jean-François Noyrit.
La Charente fut le berceau de plusieurs établissements : La Rochefoucauld en 1857, Villefagnan en 1858 (salle d’asile annexée en 1870, libre depuis 1884) avec 5 soeurs, Bunzac en 1858 et 1859, Saint-Laurent de Céris de 1863 à 1869, Courcôme en 1876 selon le voeu du missionnaire Ulysse Hugon (fermée en 1905), et Angoulême en 1889.
Ce sont des religieuses de l’Enfant Jésus d’Aurillac qui inaugurèrent cette école jusqu’à la seconde guerre mondiale, non sans de nombreuses difficultés.


Salle d'asile le 12 juillet 1868
Le conseil accorde une subvention de 200 fr pour 1868-1869 aux soeurs de l'Enfant-Jésus pour créer une salle d'asile qui reçoit gratuitement les enfants, salle qui est assez grande, bien tenue, et ne nécessiste que peu de travaux.

Salle d'asile en 1871
Le conseil est d'accord pour une subvention de 250 fr à la salle d'asile tenue par les soeurs de l'Enfant-Jésus à la condition que  cette salle soit reconnue communale et que les enfants de Villefagnan y soient reçus gratuitement.


Conseil municipal du 13 janvier 1875
Lecture de la lettre de l'inspecteur primaire en date du 1er décembre 1874, qui invite le conseil municipal à émettre son avis sur la création d'une école publique de filles, et l'invite à se prononcer sur l'emploi d'une institutrice laïque ou congréganiste.
Le conseil municipal : attendu qu'il existe déjà une école congréganiste qui par le fait de la détention d'un local est dans l'obligation de donner gratuitement l'instruction aux indigents, attendu que la supérieure dispose d'un brevet de capacité, décide à l'unanimité que le titre d'institutrice communale lui sera conféré.


Ecole libre Villefagnan en 1876
Institutrice directrice : Marie Bouniol, 52 ans
Institutrice : Constance Faure, 40 ans
Institutrice : Hélène Artigues, 40 ans
Institutrice : Marie Déjannes, 29 ans
Sylvie Pouly : domestique, 24 ans


Ce mardi, 25 novembre 1879.
Avis officiels et administratifs
Voici le texte de l'arrêté de M. le préfet de la Charente qui révoque de ses fonctions l'institutrice congréganiste de Villefagnan :
« Nous, préfet du département de la Charente,
Vu les articles 33 de la loi du 15 mars 1850 et 8 de la loi du 12 juin 1854 ;
Vu les propositions de M. l'inspecteur d'académie ;
Considérant que, par acte authentique en date du 8 octobre 1858 et retenu par Me Barillier, alors notaire à Villefagnan, les époux Michel Linyer ont fait donation d'un immeuble, sis dans cette commune, estimé 16,000 fr., et consistant en maison, cour, jardin et autres dépendances, à la congrégation des sœurs de l'Enfant-Jésus, à la charge par celle-ci « d'établir et d'entretenir » dans la susdite maison une école gratuite de jeunes filles pauvres de la commune de Villefagnan, sous la direction de ladite communauté, avec trois religieuses au moins. 
Considérant que, par décret impérial en date du 22 avril 1862, la commune de Villefagnan et la congrégation des sœurs de l'Enfant-Jésus ont été autorisées à accepter, chacune en ce qui la concernait, la donation précitée, mais sous la condition ci-dessus relatée et reproduite dans le décret dont il s'agit ;
Considérant qu'en exécution des donation et décret précités, une école libre, dont la direction a été immédiatement confiée à Mlle Catherine Bouisson, en religion sœur Eléonore, a été établie à Villefagnan au mois d'octobre 1870, puis transformée en une école communale dès le 25 janvier 1875, mais toujours sous la direction de Mlle Catherine Bouisson, en religion sœur Eléonore;
Considérant que, jusqu'à l'année 1879, la condition imposée par les époux Michel Linyer et ci-dessus rappelée parait avoir été scrupuleusement respectée, en ce sens qu'aucune rétribution n'a été exigée ou perçue pour les enfants pauvres qui fréquentaient l'école dont il s'agit, mais qu'il en a été tout autrement depuis ; qu'à partir de cette époque, en effet, et profitant de ce que M. Joubert qui administrait la commune de Villefagnan en qualité de maire depuis l'année 1865 venait de mourir, Mlle Catherine Bouisson, en religion sœur Eléonore, a cru pouvoir se permettre de réclamer à la commune de Villefagnan une indemnité pour les enfants pauvres qui fréquentaient l'école confiée à ses soins, et s'est ainsi fait payer, au mépris des stipulations de la donation du 8 décembre 1858 et des prescriptions du décret, du 22 avril 1862, savoir : pour les années 1877 et 1878, une somme totale de 588 fr., et, pour les trois premiers trimestres de l'exercice courant, une somme de 364 fr. 50, après avoir pris soin de rayer sur l'ampliation du décret précité qui lui avait été délivrée les mots « gratuite » et « pauvres », de façon à dénaturer complétement le sens et la portée de la condition imposée par les époux Michel Linyer, donateurs, et maintenue par le décret dont il s'agit ;
Considérant qu'invitée à s'expliquer sur ces faits, Mlle Catherine Bouisson, en religion sœur Eléonore, s'est bornée à exciper de sa bonne foi en ce qui concerne l'altération d'écriture qu'elle a cru pouvoir se permettre et d'une prétendue autorisation qui lui aurait été accordée par M. Joubert, ancien maire de la commune de Villefagnan, en ce qui concerne les indemnités qu'elle a réclamées et perçues, mais que ces explications et allégations sont sans valeur et sans portée ; qu'il est en effet certain, d'une part, qu'aucune indemnité n'a été perçue de la commune de Villefagnan par Mlle Catherine Bouisson, en religion sœur Eléonore, pour les enfants pauvres qui, antérieurement à l'année 1877, c'est-à-dire sous l'administration de M. Joubert, fréquentaient l'école des filles de Villefagnan, et, d'autre part, que ce n'est que le 10 janvier 1878, c'est-à-dire près de dix-sept mois après le décès de M. Joubert survenu le 15 août 1876, et alors que l'administration municipale de la commune avait été entièrement renouvelée que Mlle Catherine Bouisson, en religion sœur Eléonore, a touché l'indemnité de 276 fr. réclamée par elle pour les filles pauvres qui avaient fréquenté l'école confiée à ses soins durant l'année 1877, d'où suit qu'elle ne saurait invoquer à l'appui des actes relevés contre elle une autorisation qui n'a pu lui être donnée, et qui, du reste, ont été sans valeur ;
Considérant enfin que l'altération d'écriture commise par Mlle Catherine Bouisson s'explique
tout naturellement et ne peut s'expliquer que par le désir et l'intérêt qu'avait celle-ci à faire disparaître, dans les limites possibles du décret du 22 avril 1862, une clause qu'elle avait résolu de ne plus respecter;
Considérant qu'après de tels agissements, Mlle Catherine Bouisson, en religion sœur Eléonore, ne peut être maintenue à la tête de l'école communale de Villefagnan,
Arrêtons :

Article premier. — Mlle Catherine Bouisson, en religion sœur Eléonore, institutrice communale à Villefagnan, est révoquée de ses foncions.
Art. 2. — Le conseil municipal de la commune de Villefagnan sera prochainement appelé à s'expliquer sur le point de savoir s'il désire voir maintenir entre les mains de la congrégation des sœurs de l'Enfant-Jésus la direction de son école de filles, ou s'il préfère la voir confier une institutrice laïque.
Art. 3. — M. l'inspecteur de l'Académie et l'inspecteur des écoles primaires de l'arrondissement de Ruffec sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté.
Angoulême, le 20 novembre 1879,
Le préfet de la Charente.
Signé : JULES BRUN. »

Conseil Général de la Charente le 28 août 1890
Voeu de M. Auguste Brothier.
Le rapporteur fait connaître que la commission de l'intérieur a été saisie du voeu suivant de M. Brothier:
«Le soussigné a l'honneur de prier le Conseil général de vouloir bien augmenter de 200 fr. le crédit ouvert à l'article 5 du sous-chapitre XV (subventions aux communes pour écoles maternelles et classes enfantines), afin de permettre à la Commission départementale d'allouer une subvention d'égale somme en faveur de l'école maternelle privée de Villefagnan, qui existe depuis plus de quarante ans, reçoit les deux tiers des enfants de la commune et ne jouit d'aucun secours sur les fonds communaux.»
M. le rapporteur expose au Conseil que la commission de l'intérieur, tout en se déclarant très sympathique à la demande de M. Auguste Brolhier, n'a pas jugé à propos d'émettre un vote de crédit, qui lierait les mains de la Commission départementale, dont les attributions comprennent la répartition des subventions en question.
La commission propose donc de renvoyer purement et simplement cette demande à la Commission départementale, qui examinera s'il est possible de faire participer cette commune à la répartition du crédit concernant les écoles maternelles.

A. Darnal fait observer que si, la commune de Villefagnan doit prendre part à la répartition du crédit, la part des autres établissements sera diminuée d'autant, puisque le crédit est fixe et qu'il est distribué en entier chaque année. Il ajoute que ces établissements, en général, disposent de ressources insuffisantes et qu'il serait regrettable de restreindre les allocations, déjà très modiques, qu'ils reçoivent du département. Dans ces conditions, il considère qu'il serait préférable d'augmenter
le crédit d'une somme de 200 fr., qui serait ensuite allouée à la commune de Villefagnan.
M. Sazerac de Forge, rapporteur, déclare que la commission avait bien songé à cette solution, mais qu'elle n'a pas voulu augmenter un crédit général en vue d'une allocation spéciale et particulière.
M. Darnal dit qu'il n'insiste nullement sur la solution qu'il a cru devoir indiquer ; il ajoute qu'il n'y a songé que parce que, dans une autre session, sur la proposition de M. Gellibert des Seguins, le Conseil a augmenté exceptionnellement le crédit en faveur de la commune d'Edon, et que la demande de la commune de Villefagnan se présente absolument dans les mêmes conditions, que celle de la commune d'Edon.
M. d'Hémery appuie le renvoi pur et simple à la Commission départementale, qui verra ce qu'il convient de faire en présence de la demande de la commune de Villefagnan.
M. le Rapporteur constate que ce sont précisément les conclusions que propose la commission de l'intérieur.
M. le Président met aux voix les conclusions de la commission.
Elles sont adoptées.


En 1903, au moment de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, les soeurs ont dû abandonner les locaux actuels pour se réfugier quelques temps au logis de Sonneville chez le Comte de Lestang (aujourd’hui Rivaud).


Le propriétaire de cette demeure était le comte de Lestang.

1915
Distribution de bons de fournitures scolaires aux enfants indigents fréquentant les diverses écoles de la commune.
Distribution devant être faite par les soins de la commission municipale scolaire. Ne méconnaît aucune disposition de loi une délibération ayant cet objet, alors que les enfants des écoles publiques doivent, comme ceux des écoles privées, bénéficier des bons de fournitures (Commune de Villefagnan, 26 mars 1915, p. 101).
Aucune disposition de loi ne fait obstacle à ce que le conseil municipal associe la commission municipale scolaire à la répartition de bons de fournitures scolaires aux enfants indigents fréquentant les écoles publiques ou privées de la commune (Ibid.).
Secours aux élèves indigents des écoles publiques.
Refus d'extension aux élèves des écoles libres.
Si les conseils municipaux ont le droit de voter des secours aux élèves indigents des écoles publiques et privées de la commune, aucun texte de loi ou de règlement ne les oblige à faire participer les élèves indigents des écoles privées, au même titre que ceux des écoles publiques, aux libéralités qui ont pour but d'encourager la fréquentation assidue des classes communales.


Selon le témoignage d'une grand-mère en 2000 : «Ma mère, Virginia Couturier née Ferrand, est entrée comme pensionnaire en 1886, jusqu’à quinze ans.» A cette époque, il existait un dortoir de filles.
Effectif de l’école :
En 1861, 10 garçons et 19 filles ;
En 1863, 21 garçons et 21 filles ;
En 1873, 14 garçons et 16 filles ;
En 1894, 13 garçons et 20 filles.
Il y avait donc la place pour une école libre qui accueillerait tout au moins des filles.


Fête entre les deux guerres.










Depuis 1932 (nous dit le Dr Sauteraud) l'école appartient à la société immobilière Saint-Paul. Le local avait été donné par la famille Lynier (précision personnelle : c'est le don des époux Poitevin Linyer 1862 - lire au début de la page).

En octobre 1940, ce sont les soeurs de la Divine Providence, évacuées de Lorraine (maison mère à Saint-Jean de Bessel dans Le Haut-Rhin), qui ont remplacées les religieuses d’Aurillac.
L’école fut réquisitionnée par l’armée d’occupation. Et, jusqu’à Noël 1941, l’école a dû une nouvelle fois se réfugier à Sonneville comme en 1903.
En 1942 et 1943, d’autres occupations eurent lieu. Il y avait à cette époque trois religieuses dont deux faisaient la classe, la troisième faisait la cuisine et s’occupait des tous-petits.
En 1945, les religieuses lorraines sont reparties dans leur pays, et les soeurs d’Aurillac sont revenues reprendre le travail qu’elles avaient commencé.
Avant et après cette guerre, l’enseignement était donné par des laïques. Mlles Goutel, Bouysse, Anna, Riques, Lavergne et d’autres, se sont succédées. Ces enseignantes travaillaient en partie bénévolement. Ce n’est qu’à partir de 1962 qu’elles ont été payées par l’Etat.


"Nous avons retrouvé sur des papiers signalant le baptême des cloches de l’église le 27 juin 1946, le brouillon des premiers statuts de l’association d’éducation populaire (AEP) de l’école libre de l’Enfant Jésus de Villefagnan" indiquent des parents d'élèves.
Le but de cette association, entre autres, est d’organiser par tous les moyens appropriés le fonctionnement matériel de l’école. C’est également de recruter les maîtresses et d’assurer leur rémunération
.
Ces statuts ont été cosignés par Mesdames Thérèse Bonnaud, Yvette Coquillaud, ainsi que par Messieurs Peloquin, Couturier, Boiron et Rouhaud. Ils furent déclarés en préfecture le 5 février 1947.
Au sein de cette école, se crée aussi une association de parents d’élèves (APEL) de filles et garçons le 17 janvier 1952. Son but était de grouper les chefs de famille ayant la charge des enfants inscrits à l’école pour apporter un soutien matériel et moral aux familles et aux maîtres.
A partir de 1953, l’école est tenue par les soeurs du Sacré-Coeur de la congrégation de Mortmaison en Vendée.


C'est en 1954 que l'école est ouverte aux garçons nous dit le Dr Sauteraud.

En 1980, les statuts de l’école changent.
L’organisme de gestion de l’école catholique (OGEC) remplace l’AEP. Mais la tâche reste la même. L’OGEC oeuvre en étroite collaboration avec la directrice, les enseignantes, et l’association des parents d’élèves, dans le souci constant de promouvoir la communauté éducative composante fondamentale de nos écoles confessionnelles.
Un contrat d’association est signé le 10 janvier 1982, entre l’Etat et l’école.
Au terme de ce contrat, les communes sont tenues de participer financièrement au fonctionnement de l’école, selon le nombre d’enfants scolarisés de leur commune.
Beaucoup de bourrasques au temps de ces années 80 où l’enseignement libre est un peu chahuté mais le réflexe est salutaire. Les communes acceptent petit à petit de participer financièrement au fonctionnement de l’école.
20 janvier 1982

Conseil municipal de Villefagnan
Subvention école privée 1982
L'école de l'Enfant-Jésus compte 13 élèves en primaire et 11 en maternelle. Le conseil accorde par élève 30 pour cent de la somme accordée aux élèves de l'école publique, soit 30 pour cent de 1950 F = 585 fr.


Tout au long de son parcours, l’école est soutenue par les prêtres de la paroisse.
En exemple, l’aide à la reconstruction après la guerre 1939-1945, avec des volontaires, de la salle de spectacle. Ou l’aide à la réfection de la cour de récréation.

C’est une maison qui vit avec de multiples activités. Après les heures d’école, il n’est pas rare de voir, en fin de journée, de nombreuses salles allumées pour des réunions de parents, d’enseignants, des répétitions de chant ou de théâtre, des réunions de prière, des cours de bible…

Les bénéfices des séances de cinéma dans la salle de spectacle de l’école «le Family» de 1950 à 1971 a offert des revenus supplémentaires.


Contacter les responsables : un clic suffit presque...
 Site internet : http://www.ecole-enfantjesus-villefagnan.fr/

Régulièrement la presse locale se fait échos des activités de l'école.
 
 



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