Ecoles publiques de Villefagnan
Une longue et surprenante histoire
Avant les lois "Ferry", il existait à Villefagnan, outre l'école primaire publique (obligatoire depuis la loi Guizot de 1833), une école primaire privée (catholique) et originalité pour le Nord-Charente, une école primaire privée de confession protestante qui aurait été intégrée à l'école publique ensuite.
Pour le cours complémentaire, il fallait aller à Ruffec lorsqu'il fut créé, ou ailleurs.
Avant 1833 l'histoire des écoles de Villefagnan est à creuser. Après on constate la présence d'un instituteur. L'école se situe dans le groupe de bâtiment de la mairie. Or ce bâtiment est ancien, demande des réparations, la commune chef-lieu de canton doit en plus caser la justice de paix et son greffe.
Pour se donner une idée des chiffres, en 1843 le budget de Villefagnan est de 6 002,85 fr dont un déficit de 938,50 fr. Au chapitre des dépenses, la toiture de l'église, des réparations au presbytère en face, et au temple (ancien temple), et l'entretien des chemins.
En 1845 la situation s'inverse, le budget est excédentaire de 956,55 fr.
Faute de régistre des délibérations du conseil municipal, il est difficile de prospecter au delà de mai 1842 quand ce conseil, réuni en séance ordinaire, se voit exposer les dispositions de la loi du 28 juin 1833 et l'ordonnance du 16 juillet 1833, puis la circulaire du préfet, relatives au dépenses des écoles communales que la commune est obligée de consacrer.
(La loi Guizot, en 1833, oblige les communes à prendre en charge la maison d’école et le logement de l’instituteur; à la rétribution scolaire, elle ajoute un traitement fixe, versé par la commune; ce traitement fixe (200 F par an en 1833) va peu à peu être relevé (600 F en en 1850 avec la loi Falloux; 700 F en 1862) ; puis la rétribution scolaire (1 fr la première année d'études, 1,50 fr la deuxième et 2 fr la 3e année), au lieu d’être versée directement par la famille, va être recouvrée par le percepteur – ce qui est effectif à partir du milieu du siècle : elle prend alors le caractère d’un impôt.)
En 1842 le traitement de l'instituteur sera de 200 fr ; 10 indigents seront acceuillis gratuitement ; les autres élèves seront assujettis à la rétribution scolaire.
(Le principe de la gratuité, inscrit dans le plan de Condorcet (1792), et mis en vigueur par les décrets de la Convention du 29 frimaire an II et du 27 brumaire an III, fut aboli par le décret du 3 brumaire an IV. Depuis cette époque, le paiement d'une rétribution scolaire, dont étaient seuls dispensés les élèves indigents, fit partie intégrante de la législation scolaire française pendant quatre-vingt-six ans. jusqu'à la loi du 20 juin 1881, qui rétablit la gratuité.)
Le 15 mai 1844, la commune demande au comité d'arrondissement la nomination de M. Jean Grouillard comme instituteur à Villefagnan. Ce maître est muni d'un certificat de moralité et d'un brevet de capacité pour l'enseignement primaire élémentaire en date du 7 septembre 1837 délivré par la commission d'Angoulême.
Une école en chantier ? Début du dossier de l'hôtel de ville...
18 juin 1851, le conseil municipal examine les devis et travaux proposés pour une maison d'école : 5 200 fr. Auquels s'ajoutent 500 fr pour un prétoire (justice de Paix). Et 2 100 fr pour la mairie. Le total s'établit donc à 7 800 fr.
Constatant que ces diverses constructions et réparations sont urgentes et indispensables, puisque l'édifice à ce destiné menace ruine, et qu'un plus grand retard pourrait occasionner des accidents, le conseil demande au gouvernement de s'imposer extraordinairement, et comme la commune n'a aucune ressource, supplie M. le Préfet d'intervenir auprès de l'administration pour lui venir en aide.
6 octobre 1852, le conseil municipal et les plus imposables (au nombre de 6) examinent les moyens de pourvoir à la dépense concernant l'école. La dépense se monte à 10 400 fr. La commune ne pourra faire face sans imposition extraordinaire sur une somme de 7 900 fr sur les 4 contributions directes divisées en 4 années, le conseil municipal prie M. le Préfet de demander au gouvernement une subvention exceptionnelle de 2 500 fr. 2 janvier 1854, le conseil municipal à l'examen de la dépense de 1000 fr que nécéssite la maison d'école, "vu que la commune dispose en caisse de cette somme" décide qu'une imposition supplémentaire n'est pas nécessaire. Le 14 mai 1854, le conseil municipal nomme deux de ses membres pour procéder à l'adjudication des travaux de construction et réparation de la mairie, du prêtoire de la justice de Paix et de l'école. Sont nommés : J. Barillier adjoint et Adrien Barillier juge de paix. Le 12 mai 1854, le maire expose au conseil municipal que pour avoir une adjudication plus avantageuse pour la commune, on avait écrit dans le cahier des charges pour la cosntruction de l'école, de la mairie et de la Justice de Paix, que le paiement se ferait à deux époques et que le dernier aurait lieu le 1er juillet 1855, jour où devront être terminés les travaux. Le maire avait proposé à l'administration de contracter un emprunt de 7 900 fr payé par cinquième au moyen de l'imposition extraordinaire conformément au décret impérial du 25 mars dernier. Le conseil prie M. le Préfet de demander au Ministre l'autorisation de faire cet emprunt. Nous ne savons rien des décisions prises mais les travaux seront terminés avec du retard (1858) au vu de la délibération qui suit. 14 mai 1858, le maire M. Poitevin écrit au conseil municipal que les travaux relatifs à la construction et aux réparations concernant l'école, la mairie et la justice de Paix dépasseront le budget prévu «comme il arrive dans bien des adjudications». Quand l'architecte aura définitivement accepté les travaux (réception) il manquera au moins une somme de 2 000 fr.
Deux impositions extraordinaires pèsent déjà sur la commune et ne cesseront qu'en 1862. Le maire, M. Poitevin, est disposé à solder complètement et personnellement cette somme aussitôt que l'architecte aura accepté les travaux et que le chiffre sera exactement connu. La commune me remboursera avec les excédents chaque année dans sa caisse et il ne demande aucun intérêt.
Le conseil municipal réuni sous la présidence de l'adjoint Barillier, trouve dans cette communication une preuve de la sollicitude de M. Poitevin pour les intérêts de cette commune et accepte cette offre. 5 septembre 1858, le conseil municipal est avisé que l'instituteur Grouillard a été muté à Angoulême et regrette son départ. Le conseil municipal délibère et demande qu'il soit remplacé par un instituteur laïque. 2 décembre 1860, la commune a purgé toutes ses dettes pour la maison d'école.
Les écoles à Villefagnan en 1867
Etat satisfaisant selon le conseil municipal...
Le 11 novembre 1867, le conseil municipal est réuni pour répondre à la circulaire du 20 octobre 1867 par laquelle il est engagé à prendre les mesures qui doivent faciliter l'exécution de la loi du 10 avril 1867 sur l'instruction primaire.
Le conseil considérant qu'il existe dans la commune : - deux écoles libres de filles,
- l'une de l'ordre religieux de l'Enfant-Jésus,
- l'autre de culte protestant ;
- que la première est obligée comme condition de sa création d'instruire gratuitement les enfants pauvres ;
- que les deux écoles suffisent amplement à la population ;
- est d'avis qu'il n'y a lieu d'ouvrir actuellement aucune école spéciale de filles ni école de hameau ;
- considérant que l'école communale de garçons est amplement suffisante, ainsi que le cours d'adultes ouvert par l'instituteur public ;
- le conseil est d'avis qu'il n'y a lieu d'ouvrir actuellement aucune école spéciale aux garçons, mixte, ni cours d'adultes.
Cours d'adultes
La rémunération de l'instituteur s'est relevée de 18 fr lors du budget 1866 afin qu'il se charge du cours d'adultes pendant l'hiver 1867-1868. Ces 18 fr versés uniquement les mois où il tiendra le cours d'adultes sont destinés à le dédommager des frais de chauffage et d'éclairage.
La rémunération de l'instituteur a été relevée lors du budget 1867 de 200 fr à 300 fr afin qu'il se charge du cours d'adultes pendant l'hiver 1867-1868. Mais la commune n'est pas en mesure d'acheter le matériel nécessaire, ni de chauffer et éclairer la classe. D'où une demande de subvention adressée au préfet.
Projet d'école publique de filles : un projet dans le grenier des halles
Depuis 1863 les filles pouvaient fréquenter l'école privée de l'Enfant-Jésus. La municipalité se contentait de cette situation parce que la soeur directrice disposait d'un brevet de capacité, mais l'inspecteur primaire incitait fortement la commune à créer une école publique de filles.
Lorsque les halles du marché furent reconstruites, une solution fut envisagée.
Etude du budget 1872 par le conseil municipal : le conseil municipal invite le maire à faire construire le plus vite possible le plancher au dessus des halles. De cette façon il serait possible d'y loger l'institutrice et l'école publique de filles. Le conseil affecte à ce projet 2 280 fr sur ses fonds libres ; plus 1 000 fr excédentaires au budget 1871.
27 décembre 1887
Session extraordinaire du conseil municipal
Le conseil municipal décide que la commune ne possédant pas d'école de filles, il y aurait lieu d'acquérir pour 10.000 f un immeuble appartenant à M. Roy provenant de la vente faite par les héritiers Poitevin. Le maire est autorisé à signer une promesse de vente.
Projet sans suite...
12 février 1888
Conseil municipal
Le maire propose de désigner une commission pour étudier l'établissement d'une école de filles et enfantine.
21 mai 1888
Conseil municipal
Le bail de l'école des filles et l'école enfantine est terminé depuis le 31 décembre 1887. Cet immeuble, situé rue du Temple, sera loué par la commune pour y installer l'école de filles au rez-de-chaussée, le logement des institutrices à l'étage. André Poitevin ne veut pas le renouveler afin de reprendre son immeuble mais pour ne pas mettre la commune dans l'embarras il consent à la commune l'occupation jusqu'à la fin de l'année scolaire. Le maire propose de lui verser un loyer de 250 fr.
En attendant de trouver une solution pour une école, le maire propose de désigner une commission pour traiter avec M. Poitevin. 8 décembre 1889
Conseil municipal
Le maire expose son désaccord total avec l'inspecteur d'académie qui veut lui faire abandonner l'immeuble loué pour servir d'école de filles et logement des institutrices. Il parle de cabale. Ce logement a été loué depuis plus de 8 ans par le maire le docteur Barillier (médecin), son successeur le docteur Feuillet a jugé également l'immeuble adapté à sa fonction. L'académie académique a accepté. Le conseil municipal se renouvelle et l'immeuble devient incommode et malsain ? Subitement l'institutrice a des rhumatismes ?
Le bail doit suivre son cours jusqu'au 29 septembre. 16 février 1890
Conseil municipal
Le maire expose son désaccord total avec l'inspecteur d'académie qui veut lui faire louer l'immeuble Fougeroux. Mais il le juge trop près d'un café «bien fréquenté» et trop vaste, donc coûteux en travaux, impôts, etc. De plus les héritiers demandent un bail de 15 ans pour un loyer annuel de 1500 fr payables par échéances trimestrielles. 6 août 1890
Conseil municipal.
Le bail passé avec André Poitevin en 1888 pour l'école des filles se termine le 29 septembre 1891. Une commission est désignée pour s'entendre avec le propriétaire sur les clauses et sur les travaux à faire. Novembre 1890
Conseil municipal.
Approvisionnement en eau de l'école des garçons au puits communal du champ de foire. Le préfet autorise si les conditions de sécurité sont respectées. L'instituteur devra confier la mission d'approvisionnement en eau à des élèves parmi les plus forts et les plus sages de son école. Novembre 1890
Conseil municipal.
Logement des institutrices de l'école des filles
L'inspecteur d'académie demande au conseil municipal de faire aménager le 2e étage de l'école en logement pour l'institutrice adjointe. Et de se prononcer pour l'avenir : construction d'une école ; achat d'une maison à transformer en école et logements pour les institutrices ; ou location d'une maison pour en faire une école.
L'inspecteur d'académie expose les soucis de logement. L'institutrice adjointe, son mari et leurs 5 enfants occupent un logement d'une seule pièce à l'étage de l'école des filles jouxtant le logement de l'institutrice titulaire. Il sera nécessaire de lui procurer une indemnité de logement pour se loger en ville et permettre à l'institutrice titulaire de disposer de plus de place.
Le conseil municipal précise qu'il avait recommandé l'affectation d'une institutrice célibataire.
Quant aux projets d'école, il aurait fallu faire aboutir ceux étudiés du 13 mai 1881 au 13 décembre 1887.
Le nombre de filles qui fréquentent l'école publique ne semble pas suffisant pour construire une école d'autant que l'école privée reçoit les deux tiers des filles scolarisées. Elles sont 68 jeunes filles de 6 à 13 ans : une est instruite dans sa famille, 45 vont à l'école privée, 22 à l'école publique. A ce jour 60 élèves sont présentes à l'école privée et 18 seulement à l'école publique. Il serait donc préférable de construire une école de garçons et installer celle des filles dans l'ancienne école de garçons. 8 mars 1891
Conseil municipal.
L'étage de l'école de filles ne permettant pas deux logements, une indemnité de 100 fr est attribuée à l'institutrice adjointe pour se loger en ville.
Renouvellement du bail de l'école des filles sous réserve que le propriétaire, André Poitevin, fasse les travaux demandés. Celui-ci s'engage : à faire poser des tapisseries neuves et refaire les peintures dans l'appartement du 1er étage; à construire un petit préau couvert; à construire un cabinet d'aisance là où administration le jugera le plus convenable.
Ce bail de 9 ans débute le 29 septembre 1891, il pourra être suspendu si la commune construit ou achète une école de filles. Le prix du bail est établi à 250 fr l'an payable chaque 29 septembre. 24 avril 1891
Conseil municipal.
Modification du bail de l'école des filles
L'inspecteur d'académie demande pour l'école des filles :
1. Une cheminée dans l'appartement de l'institutrice titulaire dans la pièce au dessus de sa classe;
2. Réparer le plancher du 1er étage;
3. Préciser que les peintures à «refaire» l'institutrice n'en a jamais vu trace;
4. Fixer les dimensions d'un préau couvert (10 à 10,5 m de long pour 5 à 5,5 de large) à construire. Dimensions un peu grandes pour le conseil municipal.
5. Refaire la palissade (brisée en plusieurs endroits) qui sert de clôture à la cour de récréation.
6. Réparer sérieusement ou remplacer le portail d'entrée de la cour.
Le propriétaire accepte les conditions sauf pour les paragraphes 4, 5 et 6. En 4. le terrain ne lui permettra de faire qu'un préau de 8m de long sur 4,50 m de large. Il fera réparer la palissade aux endroits où elle est brisée et consolider le reste. Il fera réparer convenablement le portail sans engagement de le remplacer.
Le conseil valide et demande au maire de faire une annexe au bail établi le 17 mars 1891. 20 décembre 1891
Au conseil municipal, classement des écoles
Une école de garçons à deux classes, un maître et un adjoint.
Une école de filles et une école enfantine, une maîtresse et une adjointe.
Si cela est suffisant, il est probable qu'il sera utile de construire au bourg une nouvelle école de garçons et de filles, et une école de hameau à Pailleroux pour les villages de Pailleroux, Boismorin, la Ferté, le Coudret et la Serpaudrie, situés à 3 kilomètres du bourg. Le 12 juin 1892, le conseil municipal de Villefagnan est appelé à délibérer sur l'intérêt de construire une école de hameau au nord de la commune au profit des enfants des villages suivants : Pailleroux, 18 enfants ; La Ferté, 12 enfants ; Le Coudret, 18 enfants.
Sur 41 enfants en âge scolaire, 19 seulement fréquentaient l'école (Villefagnan ou communes avoisinantes). Le conseil municipal émit un avis favorable, mais ce projet resta sans suite... Conseil municipal du 19 octobre 1892
Deux calorifères sont à changer à l'école publique de garçons
Deux calorifères et leurs tuyaux sont à remplacer à l'école des garçons. le conseil municipal vote une somme de 200 fr à cet effet. Conseil municipal du 13 novembre 1892
Réparations à l'école publique de garçons
Le conseil constate que la question des réparations à faire à l'école des garçons et au logement de l'instituteur, n'a pas fait un pas depuis l'époque où elles ont été votées. L'urgence est pourtant manifeste et M. l'Inspecteur primaire l'a constaté lui-même. Il pleut dans les classes et jusque sur les bureaux de l'instituteur et son adjoint. Une partie du plafond de la première classe percuté par l'eau s'est détaché et est tombé sur la tête d'un élève et aurait pu le blesser grièvement. Les eaux provenant des égouts de la maison qui doivent se perdre dans un puisard prévu au devis ou être reçues dans la citerne en projet, n'ayant pas d'issue, tout à l'heure croupissent au milieu de la cour. Les cabinets répandent une odeur infecte nuisible à la santé des enfants.
Le temps est tout à l'heure convenable pour certaines réparations d'intérieur ou à la toiture, et il est fâcheux de ne pas en profiter. M. le Maire répond qu'il avait reconnu le premier l'urgence des réparations et qu'il les avait inscrites en tête des différents projets qu'il a eu l'honneur de présenter au conseil municipal pour la session budgétaire. Le 2 juillet en transmettant tous les dossiers à M. le sous-Préfet, il a appelé particulièrement sa bienveillante attention sur les réparations à faire à l'école des garçons et il a la certitude que M. le sous-Préfet n'a mis aucun retard dans l'examen du dossier et leur envoi avec avis favorable à la Préfecture.
Le 11 septembre il a de nouveau entretenu par lettre M. le sous-Préfet de l'urgence de la situation, lequel a écrit de suite au Préfet qui a répondu le 16 septembre que les travaux votés par le conseil municipal seraient inscrits incessament.
Si aucune autorisation n'est parvenue, ce n'est point la faute du maire dont la responsabilité est complètement à l'abri (pas les élèves). Il a signalé le 14 octobre dernier au sous-préfet les dégradations qu'il en résulte, et de même à l'inspecteur primaire en tournée d'inspection.
Ce nouveau paragraphe va nous obliger à revenir sur nos pas... Du rififi aux écoles (une douzaine de pages du registre des délibérations sont consacrées sans interruption à ce sujet, j'ai préféré le laisser à peu près entier, chacun pouvant alors reconstituer cette affaire). On apprend en juin 1896 en lisant les délibérations du conseil municipal pourquoi Villefagnan n'a pu faire construire d'écoles publiques de type Ferry. Le maire, en 1896, est le le Dr Claude Brothier ; il est alors saisi et surpris par une demande de règlement d'honoraires émanant de l'agent voyer d'arrondissement. Claude Brothier qui constate que cette dette a débuté en 1881, va remonter le fil de cette histoire. Et nous permettre de l'accompagner : dommage que ce génial inventeur ne nous conduise pas à bord de sa célèbre Naphtolette...
Délibérations du conseil municipal (CM) juin 1896
Demande formulée par M. Lagoutte, agent voyer d'arrondissement, du règlement d'une somme de 2047,08 francs pour confection de plans et devis en 1882 et 1883 pour des maisons d'écoles.
Cette demande a été présentée au conseil municipal le 14 juin par l'adjoint au maire, l'examen de la demande a été repoussé après l'élection du maire. Le conseil municipal priait l'adjoint de demander à M. Lagoutte le chiffre détaillé de ses honoraires.
Ce dernier renvoie une lettre au maire, le... 27 juin 1896. Il précise que le 2 juillet 1892 il avait adressé au maire de Villefagnan la note suivante :
- que les honoraires qui lui sont dus concernent deux projets de maison d'école ;
- que le 1er projet date du début de 1882, modifié selon les observations du conseil des bâtiments civils, et retourné modifié à la commune le 28 juin 1882 ;
- qu'en 1883, à la demande de la municipalité, deuxième projet, moins important. Ce dernier utilisait la classe actuelle des garçons, il ne s'élevait qu'à 40 393,90 fr au lieu de 75 293, 93 fr, montant du groupe scolaire ;
- qu'il m'est dû pour ces deux projets complets, 1,50 % sur une dépense totale de 115 687,63 fr soit 1735,31 fr.
- j'ai écrit de nouveau à M. le Maire le 17 décembre 1893. Je lui faisais remarquer que je ne tenais pas compte dans mes projets de l'étude préliminaire d'une justice de paix, ni des voyages faits en vue de l'acquisition du jardin de M. Brothier pour agrandir la cour de l'école de garçons, et que je réduisais même ma demande à 1 700 fr. A cette date du 17 décembre, il m'était dû 1.700 fr plus 127,50 fr d'intérêts soit : 1827,50 fr. Si l'on ajoute l'intérêt à 5% (intérêt du 17 déc. 1893 au 17 juillet 1896) soit 219,58 fr, la commune me doit : 2047,08 fr.
Il évoque la possibilité de poursuivre la comme (il s'en dit désolé).
La goutte pourrait faire déborder le vase (
désolé...)
Le 4 juillet 1896 le maire s'est rendu chez M. Lagoutte à Ruffec pour obtenir certaines pièces;
le 11 juillet 1896 M. Lagoutte est venu à Villefagnan mais le maire étant absent, il lui a laissé une copie du contrôleur rapportant à la commission des bâtiments scolaires.
Le maire donne des explications au CM : rappel historique et étude de documents.
Dont il fait le rappel historique depuis le 6 février 1881 jusqu'à 1896, un volumineux dossier, et fait l'étude raisonnée des devis et des documents montrant les irrégularités commises par la municipalité d'avant 1888, aboutissant à la conclusion que la réclamation de M. Lagoutte est au moins considérablement exagérée.
- le 6 février 1881, le maire M. Barillier expose l'utilité de construire à Villefagnan un groupe scolaire et demande à être autorisé à chercher un emplacement. Le conseil municipal (CM) l'autorise immédiatement à acheter un emplacement et réunir tous les renseignements pour les formuler en séance. Il est également question de séparer l'école actuelle de garçons pour y faire une salle de greffe pour la justice de paix et une salle de lecture pour la bibliothèque. Il n'a pas été parlé de la somme que la commune pourrait consacrer à la construction d'un groupe scolaire.
- le 13 mai 1881 le CM approuve le choix du terrain et la promesse de vente, le maire a fait dresser le plus tôt possible les plans et devis.
- le 27 mai 1881, arrêté de M. le Sous-Préfet désignant M. Lagoutte expert pour le terrain et chargé de dresser un plan à l'échelle 1/2500.
- le 26 février 1882, procès-verbal d'expertise de M. Lagoutte avec avis favorable de l'acquisition du pré Barillier (pré situé derrière la mairie, école actuelle) et dans lequel il parle de l'avantage que la commune aurait à construire un groupe scolaire comprenant au besoin une école primaire supérieure. Est joint un plan au 1/1250 mais un plan plus grand sera produit.
- le 27 février 1882 le sous-préfet nomme un commissaire enquêteur.
- le 14 mars 1882, l'enquête est close avec avis favorable du commissaire enquêteur, mais au registre d'enquêt est jointe une réclamation avec plan déposée par M. Bioujau, receveur d'enregistrement qui aurait voulu que le conseil cherche l'économie et l'acquisition d'une maison déjà construite, la maison Amiaud par exemple qui pourrait fournir des écoles garçons et filles séparées avec entrées distinctes.
- le 25 mars 1882 le CM repousse la requête Bioujau car les maisons évoquées ne sont pas nombreuses à Villefagnan. Le CM approuve l'achat du pré Barillier. - le 13 mai 1882, le nouveau maire M. Feuillet soumet au conseil les plans et devis du groupe scolaire, y compris les honoraires de l'architecte et les frais : le prix du terrain est de 86 500 fr. Mais MM. Rivet, Mangon et Aimé Delouche s'opposent au projet car l'acquisition de la maison Amiaud réaliserait 25 000 fr d'économies. La majorité repousse, accepte le projet présenté par le maire, et vote un emprunt de 34 000 fr remboursable en 30 ans (imposition extraordinaire de 1 360 fr).
Le dossier contient un plan et un devis de 86 500 fr daté du 28 juin 1882, signé de Lagoutte et Feuillet.
- le 9 juillet 1882 le CM confirme la délibération du 13 mars 1882 qui était irrégulière, M. Barillier, vendeur du terrain, y ayant pris part.
- le 9 novembre 1882, le sous-préfet écrit au maire que la commission scolaire a demandé des modifications au projet présenté (note 1896 : ceci ne figure pas au dossier et a dû être transmis à Lagoutte).
Plus aucune délibération du CM n'évoque la question de l'école.
- le 29 juillet 1883 (le maire aurait gardé durant 9 mois la lettre du préfet) le maire assure au CM avoir commandé de nouveaux plans dans lesquels la construction dans le pré Barillier ne contient plus que l'école de filles et l'école maternelle, l'école des garçons devant rester là où elle est devait être agrandie en prenant la justice de paix et une partie de la cour et jardin d'un voisin, M. Brothier, percepteur des finances ; la justice de pais serait portée ailleurs. Le CM approuve l'acquisition Brothier et demande au maire de faire dresser les plans et devis constituant ce que M Lagoutte appelle le deuxième projet, le CM vote un emprunt de 24 000 fr pour les écoles et un de 8 000 fr pour la justice de paix (1 390 fr pendant 30 ans).
- le 30 juillet 1883 l'enquête est déposée – n'ayant pas été faite au préalable ; le sous-préfet ordonne l'enquête, le registre est ouvert le même jour à 10h du matin.
- le 7 août 1883 le CM approuve l'enquête favorable et décide que les travaux commencent immédiatement.
Mais... - le 10 août 1884 le conseil approuve un bail pour la location de la maison Poitevin pour l'école de filles (école privée), il vote la laïcisation de l'école maternelle (sur laquelle on essaie de revenir le 18 novembre 1884) ; il n'est plus question des anciens projets.
Conseil Général de la Charente le 21 août 1884
Secours pour maisons d'école.
Commune de Villefagnan.
1° Construction d'une maison d'école de filles et d'une école maternelle ;
2° Appropriation de la maison d'école de garçons.
La dépense totale est de 61 500 fr., se décomposant ainsi : acquisition de l'emplacement et frais accessoires, 10 000 fr.; travaux de construction des écoles de filles et maternelle et d'appropriation de l'école des garçons, 48 645 fr. 50 c; mobilier scolaire, 2 854 fr. 50 c.
Les ressources consistent dans un emprunt de 24 000 fr. voté à la Caisse des écoles, et qui serait amorti avec le produit d'une imposition extraordinaire de 8 c. 1/3 à recouvrer pendant trente ans, à partir de 1885. Le complément, soit 37,500 francs, est demandé à titre de secours.
Les budgets communaux accusent un déficit de 305 fr. 65 c. La commune est grevée pour la vicinalité d'une taxe de 4 c. 52/100 pendant trente ans, et elle a voté une taxe de 3 c. 2/3 à appliquer au remboursement d'un emprunt de 8,000 fr. pour la construction d'une justice de paix, dont le projet est actuellement à l'instruction.
Conformément au désir exprimé dans votre session d'octobre 1874, j'ai l'honneur de vous indiquer l'ordre de priorité qui me paraîtrait devoir être adopté, dans le cas où vous jugeriez utile de procéder au classement des demandes dont il s'agit :
1° Commune d'Aigre ; 2° — de Villefagnan ; 3° — d'Ebréon; 4° — de Mainzac ; 5° — de Lonnes ; 6° — de Saint-Laurent-de-Céris ; 7° — de Berneuil ; 8° — de La Faye ; 9° — de Trois-Palis ; 10° — de Sigogne ; 11° — de Confolens ; 12° — de Châteaubernard ; 13° — de Genouillac ; 14° — de Guizengeard ; 15° — d'Etagnat.
Le dossier de Villefagnan ne sera pas retenu par le ministre.
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- le 19 et 20 février 1885 on achète en principe une partie de la maison Faugeroux-Vallée et on parle de faire 3 écoles séparées : une dans les anciens bâtiments de l'école de garçons ; une dans le pré Barillier ; une dans la maison Faugeroux.
- le 8 mars 1885 on fixe le prix d'achat de la maison Faugeroux.
- le 25 juin 1885 - il faut en effet attendre cette date – pour trouver une délibération importante au sujet des anciens projets. Ce jour là, le CM décide qu'on ne mettra plus dans le pré Barillier que l'école des filles ; décide de transformer l'école de garçons en école maternelle ; décide que l'installation de l'école de garçons dans la maison Faugeroux serait confiée à M. Préponnier. Une lettre du sous-préfet demande d'attendre l'avis du ministère sur le 1er projet avant d'examiner la nouvelle combinaison et prie M. le Maire d'informer son CM de cette décision. - le 3 juillet 1885, M. Preponnier vient malgré les ordres du préfet visiter l'immeuble Faugeroux et le 6 juillet écrit pour demander d'être fixé exactement sur ce qu'on veut faire.
- le 24 août 1885, le préfet retourne le dossier du 2e projet qui a besoin d'être régularisé et réduit comme prix. Dans sa lettre le sous-préfet indique qu'avec ce projet réduit la commune devra payer annuellement 2 144,37 fr pendant 35 ans soit une dépense totale de 75 052,95 fr.
Cette lettre n'a pas été remise au CM pas plus qu'une lettre de M. Brothier du 24 octobre 1885 pour réclamer la remise de sa promesse de vente.
Malgré l'abandon des projets par le conseil qui a manifesté son intention de ne pas mettre ce plan en exécution, et d'avoir affaire à M. Préponnier au lieu de Lagoutte, le maire demande à Lagoutte de faire des modifications au plan approuvé par le CM puis le 28 novembre 1885 M. lagoutte le retourne réduit de 5 200 fr. Ce devis modifié n'a pas été soumis au conseil.
Le 20 février 1886 le maire expose au CM la lettre de M. Brothier du 24 octobre 1885. A l'unanimité le CM décide de remettre à M. Brothier sa promesse de vente et manifeste son intention de ne pas donner suite au projet Lagoutte. Dans la même séance le maire remet tout en question, et dans le même temps propose s'il n'y a pas de projet, d'acheter la maison dite la Cantinolière pour y installer les écoles.
On ne reparle plus du projet Lagoutte malgré 9 délibérations sur les écoles jusqu'aux élections de 1888.
- en 1888 le nouveau CM (maire : Auguste Brothier), vu la situation des finances communales, ajourne tout projet d'école. Le maire fait observer les incohérences, des irrégularités même... L'absence du conseiller municipal Feuillet, maire de 1882 à 1888, est regrettée car il aurait pu et dû expliquer bien des choses.
On s'étonne en 1896 qu'alors, en 1888, M. Lagoutte n'ait pas réclamé ses honoraires. - Le 9 juin 1892, M. Lagoutte immédiatement après le renouvellement intégral du conseil municipal fait une première demande ajournée par le conseil municipal du 12 juin 1892 ;
- Le 13 novembre 1892 une deuxième demande a le même sort ;
- Le 17 décembre 1893 une troisième demande complétée d'une demande d'intérêts.
Le conseil propose ;
- en 1894 la somme de 500 fr que l'on estime suffisante. Silence de Lagoutte jusqu'en 1896.
- en 1896 le CM propose de payer 500 fr à M. Lagoutte et en annuités (intérêts de 5 %).
L'école des garçons en 1897 Deux classes accolées à l'arrière de l'hôtel de ville. En projet, un passage couvert pour accéder aux toilettes de la mairie à partir de la salle des pas perdus. Le secrétariat de mairie est alors à l'étage de l'hôtel de Ville. L'école des filles en projet en 1897 En 1897, l'école des filles se situait dans ce qui est aujourd'hui la bibliothèque municipale. L'école publique des filles !
La commune a emprunté 12 227 fr pour l'achat d'un immeuble destiné à devenir l'école des filles. Le conseil municipal espérait disposer de son école de filles à la rentrée 1899. Donc la somme de 250 fr correspondant à la location d'une école de filles n'avait pas été portée au budget 1900. L'entrepreneur n'ayant livré l'école de filles qu'au mois d'avril 1900 (à l'emplacement de la bibliothèque actuelle), le bail de l'ancienne école, louée à un particulier, n'a pu être résilié. Il est dû au propriétaire 6 mois de loyer, soit 125 fr.
1900 : indemnité de chauffage
Le maître de l'école des garçons a reçu pour l'hiver 1899-1900 la somme de 70 fr (au lieu de 100 fr) pour chauffer son école ; la maitresse de l'école des filles a reçu quant à elle 40 fr (au lieu de 50). Les deux demandent que ces indemnités soient relevées à leur niveau passé. Le conseil municipal accorde 30 fr de plus à l'instituteur et 10 fr à l'institutrice. Mais annonce pour l'hiver prochain 40 fr par classe, soit 80 fr à l'instituteur et 40 fr pour l'institutrice.
Le 20 janvier 1901, la cour de l'école des garçons est boueuse. 300 fr seront consacrés à un bon sablage.
Le 20 janvier 1901, relance d'une supplique pour créer une école à Pailleroux (déjà refusée).
Juillet 1901, le conseil municipal vote les dépenses concernant l'agrandissement de l'école des garçons et le logement de l'institutrice des filles. (11 498 fr de travaux, 1200 fr de frais d'actes) Le surplus des dépenses est de 784,41 fr qui seront compris dans l'emprunt.
Juillet 1901, le conseil municipal refuse de réintégrer le poste d'institutrice adjointe car la classe ne compte que 30 élèves (ils sont bien plus nombreux ailleurs), et «Mme l'institutrice n'est pas tenue de recevoir les enfants de 3 à 4 ans, qu'au contraire elle devrait les refuser dans l'intérêt des études et de l'hygiène».
Septembre 1901, lettre du maire au sous-préfet. Protestation : le conseil municipal proteste contre la manière employée par l'institutrice pour la remise des prix. La souscription é été faite par elle sans consulter la totalité du conseil municipal. Elle a invité le sous-préfet à présider la distribution, mais pas les membres du conseil municipal. Du coup, ni le maire, ni son adjoint n'étaient présents lors de la première visite du sous-préfet à Villefagnan. Une injure grossière de la part de l'institutrice...
23 décembre 1901, le conseil municipal émet un avis très favorable à la demande des soeurs de l'école Enfant-Jésus d'Aurillac pour autoriser leur école à Villefagnan.
Mars 1902, le conseil municipal se voit imposer par le ministre de l'instruction publique le devoir de faire réaliser un devis pour construire une deuxième classe de filles. Parce qu'il juge la dépense inutile, le coût d'une deuxième institutrice prohibitif, le conseil émet un avis très défavorable. Et rappelle sa demande d'une école à Pailleroux depuis 15 ans.
Le 16 mai 1903 le conseil municipal est sollicité par le sous-préfet pour établir une école enfantine à Villefagnan «parce que l'école congréganiste va fermer». Le conseil considérant que depuis plusieurs années il existe une classe d'asile d'abord publique puis privée, qui va fermer fin mai 1903 parce que la demande d'autorisation a été repoussée, que la semaine prochaine va ouvrir une garderie libre et laïque, et dans quelques semaines une école primaire libre à laquelle pourra s'annexer une classe enfantine, qu'il est de notoriété publique que ce besoin est inexistant, sauf pour 4 à 5 enfants (dépense inacceptable), que l'école publique enfantine n'a jamais été fréquentée et a dû fermer 1887. Aujourd'hui, la diminution de la population et la richesse publique s'opposent à cette réalisation. Il rappelle sa demande d'une école à Pailleroux depuis 15 ans.
Rappel : En 1903, au moment de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, les soeurs de la congrégation ont dû abandonner les locaux de leur école pour se réfugier quelques temps au logis de Sonneville chez le Comte de Lestang (aujourd’hui Rivaud).
Le 20 décembre 1903, le conseil municipal vote la fourniture de 100 fr de sable (gravier) pour la cour de l'école des filles.
Le 6 mars 1904, le conseil municipal délibère. Il a reçu l'obligation de partager en deux la classe des filles, de recevoir une deuxième institutrice, et de pourvoir aux frais nécessaires. L'administration a fait établir un devis porté au maire. Le maire propose de ne pas persister dans le refus et d'exécuter les travaux. La cloison mesure 7,30 m de long sur 3,35 de haut. D'accord avec la préfecture un devis a été établi par des artisans de la localité et se monte à seulement 217,09f (moitié moins). Le conseil prie le préfet de l'autoriser à payer sur le legs Barillier et de faire accorder une subvention départementale.
Le 4 août 1904, la cloison est terminée mais l'académie demande d'y poser une cloison vitrée (64,58 fr).
Le 6 novembre 1904, le conseil municipal vote la commande de 10 tables-bancs auprès d'un ouvrier de la localité à hauteur de 250 fr (25 fr la table).
Le 6 novembre 1904, le conseil municipal délibère sur la création d'une classe maternelle à cause de la disparition de l'école privée et de la salle d'asile qui y était annexée. Il repousse tout projet de classe enfantine et demande au conseil départemental de l'instruction publique d'approuver le projet d'une classe maternelle.
Le 6 novembre 1904, le conseil municipal constate que la toiture de l'école des filles s'est effondrée en quelques endroits d'où d'importantes gouttières. Il y a lieu également de remplacer quelques solives. Le conseil municipal vote une dépense de 100 fr.
Le 11 décembre 1904, l'inspecteur primaire et l'inspecteur d'académie s'opposent à la création d'une école maternelle à Villefagnan car la population est de moins de 2000 habitants. Mais invitent à créer une classe enfantine. Le maire répond que si la dépense d'une école maternelle est obligatoire dans les communes de plus de 2000 habitants, elle n'est pas interdite en deçà. Le conseil souligne l'importance d'une classe maternelle ouverte aux enfants de deux à trois ans car ce sont ces enfants qui sont le difficiles à garder. Les autres motifs sont d'ordre financier. La commune possède un immeuble qui peut recevoir une classe maternelle et le logement d'une institutrice. Alors qu'une école enfantine devrait être annexée à l'école primaire et obligerait à construire une école entièrement à neuf. Le conseil municipal demande au conseil départemental de l'instruction publique d'approuver son projet d'école maternelle.
Le 8 janvier 1905, l'inspecteur primaire Rolland écrit au maire pour lui signaler que MM. Isaac et Deneu ont réalisé les deux tables à deux places destinées à l'école des filles. Il faudra que la commune de Villefagnan envoie un mandat de 40 fr.
Le 13 novembre 1905, budget 1906, si création d'une classe enfantine, trois solutions :
1. Créer une classe à la suite de l'école de filles (3000 fr),
2. Créer une classe à la suite de l'école de garçons (3000 fr),
3. Location d'un immeuble en dehors des écoles (ancienne école privée sous réserve continuation du bail dans un an par l'éventuel nouveau propriétaire).
Le projet est ajourné à l'année suivante pour voir si «la commune pourrait entrer en pourparlers avec les nouveaux propriétaires afin d'établir dans l'ancienne école privée dans des conditions plus confortables, l'école de garçons et la classe enfantine».
Le 19 novembre 1905, l'institutrice des filles expose au maire que le nombre de ses élèves est trop élevé et qu'il faut créer une classe enfantine. Trouvant le nombre d'élevés exagéré, il en demandé la liste et a constaté que de nombreux élèves n'étaient pas nés dans la commune. Les familles n'ayant pas fourni de bulletin de naissance comme imposé par la loi, il a demandé à l'institutrice de les réclamer. Malgré le long temps un seul est arrivé. Il y a sur la liste des enfants que l'on ne mettrait pas à l'école, certains qui ne fréquentent aucune école, d'autres qui n'habitent pas la commune. Le conseil municipal ajourne le projet d'école enfantine.
Le 4 février 1906, l'inspecteur d'académie constate l'insuffisance de classes de filles à Villefagnan. Mais le conseil municipal est heureux d'avoir enfin un rapport officiel avec chiffres à l'appui. Auparavant on ne lui avait fourni que des demandes de classe enfantine ou maternelle, sans justification. Il s'était fait une opinion contraire à la réalité. En 1904 et 1905, 96 petites filles ont fréquenté l'école avec plus ou moins d'assiduité. Sur les 96 il y en a 80 de plus de 5 ans dont 68 de plus de 6 ans. 16 seulement ont moins de 5 ans. Et dix de ces enfants sont étrangers à la commune.
Les deux classes réunies n'ont que 216 m3, à raison de 4 m3 par élève on ne peut en recevoir que 54. Il y a donc lieu de faire quelque chose.
Le conseil n'approuve pas le projet d'une classe enfantine suggérée par l'inspecteur car cela ne résous rien. Et il faudrait de toute façon créer une 4e classe.
Le conseil fait remarquer l'inutilité de la cloison couteuse qui a transformée une grande classe bien éclairée en deux petites classes. Il propose de déplacer cette cloison plus près du mur de la rue afin de créer côté cour une classe de 42 enfants et côté rue un vestiaire.
A la place du vestiaire actuel on construirait une nouvelle classe de 7,25 X 7 à 8m de long (250 m3) soit 50 à 60 élèves.
La capacité d'acceuil serait bien adaptée, la dépense de construction de la classe resterait la même, le nombre d'institutrices également.
En conséquence le conseil demande que la commune soit autorisée à faire faire les plans et devis pour l'agrandissement d'une des classes de filles, la modification du vestiaire, et la construction à la suite d'une seconde classe de filles, à faire faire le surhaussement de la toiture de l'école des garçons (toiture à refaire) avec un étage (18 m X 6,35 m) destiné à recevoir le greffe du tribunal et divers services, le conseil demande une subvention à l'état et au département pour les travaux scolaires.
Le 23 février 1906 l'inspecteur attaque à nouveau pour la classe enfantine mais le conseil municipal maintient sa délibération du 4 février 1906.
Le 15 août 1906 le conseil municipal maintient sa délibération du 4 février 1906.
Le 11 novembre 1906 le conseil municipal est avisé par le maire que le sous-préfet signale (lettre du 3 octobre) l'accord de l'inspecteur académique pour le projet communal. Le maire a envoyé à l'inspecteur un plan et devis de l'aménagement, mais sur les 3 bureaux de l'étage de l'école des garçons, il veut que deux soient transformés en logement d'instituteur (il ne resterait pour l'Hôtel de ville qu'une pièce de 4,80 m 2,80 m). Un conseiller demande s'il ne serait pas plus avantageux d'acquérir l'immeuble contigu à l'Hôtel de Ville pour installer les dépendances de l'école des garçons et des bureaux de l'Hôtel de Ville. Le conseil charge M. Delouche des pourparlers avec le propriétaire de l'immeuble.
21 novembre 1909 : le conseil municipal est favorable au nouveau bail du greffe de la justice de paix qui sera passé entre le maire et M. Papaillon au prix de 100 f l'an pour six années du 1er janvier 1910 jusqu'au 31 décembre 1915.
8 novembre 1910, délibération du conseil pour demander au préfet l'utilisation de fonds pour vidanger les fosses des écoles publiques de filles et garçons. OK 22 juin 1911.
4 février 1912, lecture au conseil municipal du rapport de l'inspecteur d'académie du 1er décembre 1911. L'école serait dans un état déplorable, l'inspecteur suggère quelques modifications.
Le maire fait remarquer :
Que la proximité d'un abattoir n'est pas de son fait et qu'il a été agréé par le vétérinaire inspecteur qui avait pourtant un plan dans un secteur de 200 m autour et ne pouvait ignorer l'école assurant que de là on ne pouvait rien voir ni entendre.
Que la hauteur du plancher de l'école a été validée par l'inspection et qu'il n'aurait pas couté plus de le surélever.
Que l'administration actuelle n'est pas responsable de ce fait...
Adopte les propositions de l'inspecteur :
à savoir développer l'emprise sur le jardin de l'instituteur;
Solution 1
1. reculer la cloison pour agrandir la classe qui jouxte la rue au sud;
2. agrandir la classe du nord en abattant le mur, en prenant le hangar qui la jouxte, et en construisant un nouveau mur avec baies vitrées dans le jardin de l'instituteur.
Ainsi les deux classes seraient de dimensions suffisantes mais il faudrait refaire le plancher plus haut, c'est-à-dire surélever la toiture.
Solution 2
Transformer les deux classes en préau et construire deux nouvelles classes au couchant dans le jardin de l'instituteur.
Solution 3
Abattre la cloison pour rétablir la classe dans ses dimensions originelles et construire une nouvelle classe à la suite dans l'angle formé par la classe actuelle avec le préau et toujours en emprise sur le jardin de l'instituteur.
Dans tous les cas une subvention est à demander. Le conseil demande au maire de recueillir l'avis de l'inspecteur et de voir avec un architecte pour établir des prix.
Le 24 mars 1912, le conseil municipal confirme à l'inspecteur sa délibération du 4 février 1912.
Le 14 avril 1912, le conseil municipal constate que les murs de clôture de l'école des filles se sont écroulés. Le conseil municipal vote une dépense de 150 fr.
Le 10 février 1919, le conseil municipal autorise le maire à passer un marché de gré à gré avec René Penot pour les charpentes des écoles (pas de précision) et de menuiserie.
Le projet proposé en 1912. L'ancienne école des filles laisse place à des préaux.
En 1912 le conseil municipal décide de construire une école publique de filles, le projet est lancé... des subventions sont accordées, l'entreprise Adrien Fleau choisie en 1914, les travaux doivent débuter le 30 juin 1914...
Mais la guerre pertube les intentions de la municipalité.
D'où : la construction de l'école de filles ne s'est pas poursuivie, et en raison du prix des matériaux et de la main d'oeuvre, il y aurait lieu de consulter l'architecte et de s'entendre avec l'entrepreneur pour l'achèvement des travaux.
Piveteau instituteur, classe des garçons à Villefagnan en 1918.
Le 22 février 1920, le conseil municipal décide le renouvellement de l'assurance de l'école des filles en y ajoutant la nouvelle construction. Le maire expose que les travaux de construction ont été arrêtés par la guerre, et qu'à cause du prix des matériaux et de la main d'oeuvre il y aurait lieu de consulter un architecte et de s'entendre avec un entrepreneur pour les travaux.
Gilbert, architecte à Ruffec établit le 22 avril 1920 un devis estimatif et un bordereau de travaux pour une école de filles à deux classes et transformation des anciennes classes en préaux couverts.
Une demande est expédiée au préfet en juin 1921 et le sous-préfet demande qu'on ne retarde pas les travaux.
Louis Marboeuf instituteur, 1920-1921, les garçons.
Pour l'école des garçons et le logement de l'instituteur, Gilbert rédige un devis estimatif en mai 1922 pour 11.000 fr.
Le 25 juin 1933, le conseil municipal demande la création d'un cours complémentaire à vocation agriculture.
Le 14 septembre 1952, le maire Albert Chaurial expose que l'enquête publique concernant l'expropriation des terrains "Mangon" (19,60 ares) nécessaires pour les travaux d'agrandissement du groupe scolaire, déclarés d'intérêt public par l'arrêté du 27 juin, a permis de ne constater aucune contestation. La commune dispose des fonds nécessaires, le conseil municipal décide leur achat : ce sont les parcelles 1421, 1425, 1428, 1429, 1430, 1431, 1432, 1433 et 1434.
L'expropriation est prononcée par le tribunal d'Angoulême le 18 octobre 1952. Le conseil décide d'offrir 500.000 fr pour la totalité des immeubles.
Ces terrains Mangon se situent au nord immédiat de la mairie et vont jusqu'en limite de la propriété Bouchaud.
Quelques souvenirs !
Ces deux clichés avec Guy Pourageaud comme instituteur.
Quelles années, où ? Identifiez-vous et contactez-moi, SVP !
Clichés avec l'instituteur Abel Brunaud.
Quelle année, où ? Identifiez-vous et contactez-moi, SVP !
En 1900, une maison privée jouxtait la mairie au nord. Ainsi, racontait Feu Maurice Morin, l'école était située à l'arrière de la mairie, l'entrée se faisait par la haute porte nord ; il fallait traverser un long couloir. Jusqu'en 1953.
En 1960 il ne restait que le mur de la façade de l'ancienne maison que la commune avait acheté au nord de la mairie ; les élèves entraient par une petite porte ronde juste avant le grand portail voûté... C'est là en 1976 que fut construite l'école maternelle.
La première cantine scolaire sera construite en 1951-52. Mais elle fut rapidement trop petite : le 16 mai 1971, le conseil municipal constate qu'avec l'augmentation des effectifs à la rentrée que la cantine ne pourra pas accueillir en 2 services les 340 rationnaires (CEG plus école primaire). Des travaux sont nécessaires, une subvention exceptionnelle est demandée. Un préau prolongeant la cantine vers l'est sera transformé en salle de restaurant. La maison Mangon, en prolongement vers le nord, fut achetée (expropriée) en octobre 1952 afin de créer un local pour le matériel incendie. De 1850 à 1976...
Octobre 1973
Le conseil municipal décide la construction d'un groupe scolaire primaire compte-tenu de l'état de l'école actuelle.
Capacité : - 5 classes primaires plus 1 classe de perfectionnement;
- 2 classes enfantines;
- 1 cantine (40 puis 120 rationnaires)
20 décembre 1974
Construction d'un groupe scolaire
Le maire informe le conseil municipal que le conseil général accepte de subventionner le groupe scolaire.
Désignation de l'architecte : Poncelet à Angoulême.
Le maire rappelle le projet de groupe scolaire : école maternelle à deux classes, cantine pour 160 rationnaires, 5 classes école primaire et classe de perfectionnement. En raison difficultés actuelles et vétusté des locaux, le conseil municipal décide de procéder dès maintenant à la construction d'une école maternelle à deux classes, de remettre à une date ultérieure les 5 classes du primaire, la classe de perfectionnement, et la cantine.
23 octobre 1975
Appel d'offres pour la maternelle et une cantine scolaire
Un maternelle à deux classes et une cantine pour 40 rationnaires, l'estimation des travaux s'élève à 635 000 fr. Financement : fonds scolaires départementaux, 212 600 fr ; emprunt caisse dépôt, 212,600 fr ; emprunt crédit agricole, 209 800 fr. 27 juin 1977
Poursuite programme construction du groupe scolaire
Le 29 mai 1975 le conseil municipal avait décidé pour raisons financières de ne construire d'abord l'école maternelle à deux classes et de différer la construction de la cantine, des 5 classes de l'école primaire et la classe de perfectionnement. La maternelle construite en 1976 a été mise en service le 1er janvier 1977. Le conseil municipal décide de poursuivre en deux tranches : 1. la cantine à 160 rationnaires ; 2. l'école primaire à 5 classes et la classe de perfectionnement.
21 novembre 1977
Avenant marché école maternelle
Des modifications aux travaux de constructions de la maternelle obligent le conseil municipal à approuver l'avenant n°3 au marché en diminution de 58 829,98 fr sur un total de 507 913,90 fr. 17 avril 1979
Construction restaurant scolaire
Le conseil municipal délibère sur l'approbation des marchés suite à l'appel d'offres. Sont retenus:
Entreprise Delpech, mandataire commun pour un prix de 322 662 fr. pour les lots
1 Gros oeuvre
3 Menuiserie
4 Platrerie carrelage
6 Peinture vitrerie
8 Electricité
Entreprise Sanné pour un prix de 39 026 fr. pour les lots
2 Couverture zinguerie
7 plomberie sanitaire
Entreprise Grolleau pour un prix de 11 603 fr. pour le lot
5 Charpente métallique
Emprunt construction restaurant scolaire
Travaux évalués à 429 115,61 fr
Subvention 224 256
Emprunt 210 000
L'enseignement à Villefagnan en 1979 (source Dr Sauteraud)
Ecole laïque :
I. Ecole maternelle
Effectif de l'année scolaire 1978-79 : 93 élèves, venant non seulement de la commune de Villefagnan, mais aussi des communes voisines.
Nombre de classes : 2, en principe une troisième classe devrait ouvrir au mois de septembre 1979.
Moyens en personnel : 2 institutrices ; 2 femmes de service.
La nouvelle école construite durant l'année 1976 - les charpentiers se souviennent encore de la chaleur - a été mise en service au 1er janvier 1977.
II. Ecole primaire (texte de 1979)
Effectif : 120 élèves répartis en 5 classes (une par niveau).
Elle fonctionne actuellement (1979) dans les anciens locaux contigus à la mairie ainsi que dans un bâtiment préfabriqué. Dans le cadre du programme communal de constructions scolaires, dont l'Ecole Maternelle avait été la première tranche, la construction d'un restaurant scolaire va débuter très prochainement et sa mise en service devrait intervenir au 15 septembre 1979.
En 1980 est prévue la construction du groupe scolaire primaire et en 1981 ou 1982, pour clore le programme, construction de deux logements de fonction (?).
Le Groupe scolaire maternelle-primaire sera alors totalement neuf et les bâtiments vétustes qui subsistent actuellement auront totalement disparu. (
1979 Dr Yves Sauteraud)
Nota : L'école maternelle publique sera construite en 1976 (ouverte le 1er janvier 1977), le restaurant scolaire en 1979, et l'école primaire publique en 1982-83. 1er avril 1980
Désignation de l'architecte pour l'école primaire
Le conseil municipal désigne le cabinet Poncelet et Penaud, architecte à Angoulême, 58 rue de l'Arsenal, pour construire l'école primaire. Le marché se monte TTC à 113 603 fr.
Mai 1980
Demande de subvention
Le conseil municipal demande une subvention pour la construction de l'école primaire dont le montant sera de 1 307 000 fr. 12 janvier 1981
Construction de l'école primaire
Le conseil municipal délibère sur l'approbation des marchés suite à l'appel d'offres. Sont retenus:
Lot 1 Gros oeuvre Ent. Pinganaud 489 273 fr
Lot 2 Couverture zinguerie Ent. Bureau 39 399
Lot 3 Charpente menuiserie alu serrurerie Ent. Lassort 240 612
Lot 4 Menuiserie intérieure bois Ent. Papot 166 697
Lot 5 Platrerie carrelage Ent. Prévost 92 003
Lot 6 Peinture revêtement de sol Ent. Nicouleau 132 285
Lot 7 Chauffage sanitaire Ent. Bureau 122 815
Lot 8 Electricite Ent. Jollet 55 641
Total 1 337 729,84 fr Décembre 1981
Transformation de la classe de CM2 en secrétariat de mairie
Le conseil municipal décide de transformer l'ancienne salle de justice de paix, devenue ensuite classe des CM2, en secrétariat de mairie jusqu'alors installé à l'étage de la mairie. 20 janvier 1982
Conseil municipal
Participation des communes rattachées à l'école primaire
Conformément à la loi du 30 octobre 1886, les sept communes rattachées doivent participer aux frais de construction de l'école primaire. Le conseil municipal délibère pour une participation identique par élève à celle de la commune d'acceuil. 1. Complexe restauration ; 2 Maternelle Arc-en-Ciel ; 3. Ecole Saint-Exupéry. ...l'acquisition du pré Barillier (lire plus haut RIFIFI 1882) ... la commune aurait pu construire un groupe scolaire comprenant au besoin une école primaire supérieure. Aujourd'hui, le pré est devenu cour des écoles voire piste d'entrainement cycliste et sportif.
Antoine de Saint-Exupéry et l’Arc-en-ciel font école à Villefagnan
[ ...] Le maire de Villefagnan Edgard Saulnier et son conseil municipal, avec la complicité des enseignants et des élèves, ont mis sur pied une petite cérémonie afin de donner un «nom» aux écoles primaire et maternelle publiques.
Le ciel, ses héros et ses couleurs, ont servi de fil conducteur pour nommer ces écoles. L’école élémentaire sanctifie l’écrivain, l’aviateur et le héros : Antoine de Saint-Exupéry. L’école maternelle et ses milliers de couleurs, celles des vêtements des enfants, ont fait imaginer un arc en ciel.
Les élèves, les enseignants, les parents du primaire s’étaient massés à l’ombre des arbres du champ de foire pour écouter les élèves lire quelques textes superbes écrits par le trop vite disparu Saint-Exupéry : entre autres, Le Petit Prince. De son côté, Edgard Saulnier a expliqué les raisons qui ont conduit au choix de ce parrain et héros : «Des valeurs intemporelles, solidarité, courage, sens de l’engagement». Il a relaté la vie de ce pionnier de l’aviation (1900 – 1944), un écrivain d’une sensibilité remarquable.
Les pioupious de l’école maternelle n’avaient pas été autorisés à sortir de leur cour de récréation : en effet, pour eux cet espace figurait la scène où ces adorables piafs allaient se produire superbement grimés arborant toutes les couleurs de… l’arc en ciel.
Deux panneaux ont été réalisés par l’entreprise Estélia de Raix et installés devant les écoles : sur chaque panneau, un élément commun : la planète du Petit Prince.
Maintenant, on ne dira plus l’école maternelle ou l’école primaire publique, mais de la maternelle Arc-en-ciel ou de l’école Antoine de Saint-Exupéry.