Le rugby à Villefagnan
"Sous les couleurs de l’Avant-Garde"

AVERTISSEMENT : Ceci n'est pas le site officiel de l'USV (aujourd'hui devenue Avant-Garde) mais le résultat de recherches historiques menées avec acharnement en 1999 et jusqu'à maintenant, par votre serviteur avec l'aide précieuse de son ami Jean Prat pour les photos et témoignages. Nous avons utilisé les archives de presse, le travail du docteur Sauteraud (livre sur Villefagnan) et des archives du club (www.rugbyvillefagnan.fr) afin d'en exhumer l'essentiel de l'histoire sur laquelle se racontent beaucoup de bêtises. Nous avions proposé une exposition le 31 décembre 1999 puis à l'été 2000.

C'est donc Jean Prat, souvent oublié,  qui a offert de si belles photos et apporté articles en main le palmarès et les compte-rendus du club.

Lire les comptes-rendus actuels du club dans Charente Libre.


AG Ruffec 2013 : à quand la fusion ?
AG 2014 : On ne parle plus de fusion...

Par ailleurs le buzard de Villefagnan expose en 2015 que pour parler de l'histoire du rugby à Villefagnan il faut y être né et en avoir été. "Y'en a qu'ont rien dans la tête" se désespèrent de nombreux villageois... Eh bien, démontrons lui le contraire de ce qu'il vômit, notre buzard rouge !

 


Cette affiche a été apposée dans le stade de France le 18 novembre 2007 à l'occasion de la fête du centenaire de clubs de rugby français. L'affiche a été accrochée au retour dans les tribunes du stade André Pourajaud à Villefagnan.
La photo a été "ressuscitée" par le photographe Jean Prat.

Collectif, diversifié, le patrimoine se découvre assez souvent au sein de lieux plutôt inattendus, comme notamment les stades. Certains sports, dont le rugby sans aucun doute, impactent très fortement les mentalités locales et forgent l'histoire. En traversant le 2e millénaire, le rugby a bouclé un siècle d'existence à Villefagnan. C'est pour cela que Jean Prat et Pascal Baudouin ont réalisé à l'occasion de l'an 2000 une exposition relative à ce sport.

Le réveil des sports
De tout temps, l'homme a pratiqué le sport. En effet, dans l'antiquité les Grecs cultivaient " le culte de la force " et il en fut de même pour les Romains. Au Moyen Age, de nombreux jeux sportifs égayaient un public passionné. Alors que les nobles s'exerçaient plutôt afin de se préparer à la guerre, le peuple ne recherchait qu'un simple divertissement. Après avoir primitivement fait appel à la force, les sports allaient bientôt demander bientôt aux pratiquants plus d'adresse.
C'est au colonel espagnol Amoros que nous sommes redevables de l'organisation méthodique en France de la gymnastique… Amoros avait eu connaissance des travaux des médecins suédois sur l'utilité hygiénique des exercices de plein air. Il fonda à Madrid un des premiers gymnases d'Europe. Réfugié en France, vers 1817, il proposa au gouvernement de Louis XVIII d'organiser l'enseignement de la gymnastique d'après ses méthodes.

Quelques années avant 1870, le sport était à nouveau en défaveur. On le pratiquait mollement…
Après nos revers, les sociétés sportives se multiplièrent, et, en 1887, des associations scolaires se fondaient, à l'exemple de celles des collèges anglais.

Vers la revanche, les sociétés de tir
C’est à l’initiative de M. Déroulède que le tir à la cible doit son organisation et son extension. C’est lui qui a fondé en 1886 les concours de tir et l’Union des Sociétés de Tir de France. Le but de l’Union était d’encourager et soutenir les efforts des Sociétés de Tir, aider à la formation de sociétés nouvelles, organiser de grands concours nationaux, en vue de vulgariser de toute façon la connaissance et la pratique du tir. 
Le tir fit alors partie des matières enseignées dans les écoles primaires. Une carabine spéciale, dite carabine scolaire et conforme à l’un des modèles adoptés par le Ministre de l’Instruction Publique, servait aux exercices de tir. Cette arme était une diminution du fusil Lebel et tirait des cartouches de 6 mm. Il y avait de même des fusils GRAS scolaires. Il existait aussi des fusils en bois afin d’entraîner les élèves au maniement de l’arme... Le tir était placé sous la direction de l ’instituteur que secondaient par des récompenses les Sociétés de tir.
Les tireurs en herbe devaient avoir au moins 10 ans. Ils tiraient en principe un même nombre de cartouches, mais l’instituteur pouvait prélever un cinquième des munitions en faveur des élèves qui avaient le plus besoin de s’exercer.


Et, les sociétés de gymnastique
Sœurs des sociétés de tir, les sociétés de gymnastique ne manquaient pas une occasion d’afficher cette parenté. «Elles savent que s’il faut à la patrie des hommes adroits, il lui faut aussi des hommes robustes.» Aussi nombre d’entre elles ne se contentaient pas des exercices de gymnastique, y ajoutant ceux du stand.
C’est en 1860 que fut créée par M. Sansbœuf à Guebviller (Alsace), la première Société de Gymnastique de France. Mais ce sport ne se propagea que lentement et il fallut les désastres de l’Année terrible pour secouer l ’indifférence et répandre le goût de la gymnastique. Le costume variait peu pour toutes les associations. Il était pratique avant tout, mais mais n’excluait pas un certain cachet d’élégance : culotte blanche, maillot demi-manches, vareuse bleu marine, casquette et ceinture noires.
Chaque Société avait son drapeau particulier.
En 1900, la France comptait 41265 gymnastes quand l’Allemagne en disposait de 544 757…


Et l'on invente le rugby
Le rugby est né en Angleterre en 1823, lors d’un match de football qui se déroulait au collège de Rugby. On raconte que l’un des joueurs, répondant au nom de William Webb Ellis, «prit le ballon dans ses mains et courut vers l’avant». Le rugby gagna rapidement l’ensemble des pays du Royaume-Uni (Angleterre, Écosse, Pays de Galles, Irlande). Il fut joué d’abord dans les collèges et universités. Puis, la France, la Nouvelle Zélande, l’Australie et l’Afrique du Sud se mirent à le pratiquer. En France, le rugby s’installa au Havre et à Paris. Il gagna ensuite l’Aquitaine et le midi de la France. C’est là qu’il est le plus pratiqué aujourd’hui. Les grandes équipes ont pour nom : Agen, Bayonne, Toulouse, Béziers, Lourdes… Mais à côté des grandes équipes, il existe une multitude de petits clubs. Il n’est pas rare de voir des stades de rugby dans des villages où il n’y a guère plus de 1000 habitants…

Page d'histoire locale
L'Avant-Garde (source Dr Yves Sauteraud)
Dans les décades qui suivirent la guerre de 1870-1871, il soufflait en France, surtout dans certaines provinces, un esprit revanchard, état d’esprit largement entretenu par les gouvernements de l’époque. C’est ainsi que l ’on proposa de mettre sur pieds dans de nombreuses villes ou chefs-lieux de canton, des sociétés de Préparation Militaire… pour préparer «la prochaine». Et dans ces sociétés il y eut des sections de gymnastique, de boxe française, - sport très à la mode - et surtout des sections de société de tir au fusil, ce qui constitue l’entraînement primordial de futurs soldats éventuels. Le nom donné à ces sociétés a toujours un caractère para-militaire, viril et parfois agressif comme : "En avant", "A l’Assaut".
L’Avant-Garde de Villefagnan, se dota d’un stand de tir au fusil Lebel modèle 1886 dans la cour de l'école avant la guerre de 14-18, (puis à Fontégrive) qui fonctionna parfaitement jusqu’en 1939.

L'auteur de cet article (Avenir de Ruffec en 1986) complète à merveille l'article du Dr Sauteraud mais ne semble pas connaître l'existence d'une USV en 1910 à Villefagnan (lire ci-après). Le carnet de notes de E. Grangeaud est donc bien réel... Le transport à Melle possible en 1911 par le train (Ruffec-Niort) mais à Rouillac, à vélo peut-être, mais c'est bien loin tout de même ?

Dimanche 7 août 1910, Villefagnan
Football Rugby – Dans sa réunion du 26 juillet, la société sportive l’U.S.V. a procédé à l’élection de son bureau pour l’année 1910. Ont été élus : MM. L. Ménard, président ; A. Coudreau, vice-président ; G. Fays, secrétaire ; E. Grangeaud et A. Brethenoux, assesseurs. Siège social à Villefagnan, chez M. Coudreau.

Cette dernière publication prouve que l'USV est née bien avant la guerre de 1914-1918 pour promouvoir le football-rugby (une photo relate un match en 1908 (1911 plutôt)) et a été recréée sous de nouveaux statuts en 1924 par le directeur d'école Louis Marboeuf qui succédait à M. Pivetaud. Louis Marboeuf était de même membre actif de l'A.G.V dans le cadre de la préparation militaire des conscrits.


Revue de presse

Dimanche 7 mai 1911, Le journal de Ruffec
Villefagnan, Société de tir. La société de tir l’Avant-Garde de Villefagnan, a déjà effectué deux tirs d’essais au fusil de guerre. De nombreux tireurs se sont rendus sur le stand et ont effectué des tirs fort remarquables pour le début. Les nouvelles inscriptions seront reçues jusqu’au dimanche 14 mai, dernier délai pour participer au concours. Le dimanche 14 mai, de 2 à 4 heures du soir, au stand, derniers tirs d’essais.

Dimanche 4 août 1912, Le journal de Ruffec
Villefagnan, succès. La société de tir et de préparation militaire l’Avant-Garde de Villefagnan vient de remporter trois succès. Sur trois élèves présentés au brevet d’aptitude militaire, l’un a été admissible à la plupart des épreuves, et les deux autres Moïse Cornut et Edouard Brochard ont été définitivement reçus ; le premier pour l’infanterie, le second pour l’artillerie.

Dimanche 15 décembre 1912, Le journal de Ruffec
Villefagnan, Soirée récréative. Une soirée récréative au bénéfice de la société de tir l’Avant-Garde sera donnée à Villefagnan sous les halles, le dimanche 29 décembre, avec le concours de l’Avenir Musical (musique de Villefagnan). Programme bien choisi et désopilant ; concert musical, monologues, chansonnettes, romances, avec intermèdes de violon, de mandoline, etc. Saynète en un acte, cinq personnages : vaudeville-bouffe en un acte, quatre personnages. Bureau à 7 heures et demi du soir, rideau à 8 heures. La salle sera chauffée. Prix des places : premières, 1 franc ; deuxièmes, 0 f 75 ; troisièmes : 0 f 50 ; demi-place pour les enfants. On pourra retenir ses places à l’avance au siège social de l’Avant-Garde moyennant un supplément de 0 fr. 10 par place, jusqu’au dimanche 29 à midi.

Histoire vraie ! Pour la bonne cause, mais c'était l'AGV et pas l'USV repeinte en AGV...
L'Avant-Garde, société de tir de Villefagnan, a été fondée en 1904, déclarée le 1er septembre 1905, agréée par le gouvernement le 26 septembre 1906. (source : acte vente du terrain de rugby à la commune et nouveaux statuts de l'USV-AGV en 1949).

M. PIVETAUD et son épouse, instituteurs, quittent Puyréaux pour rejoindre Villefagnan en septembre 1909. (
source : le journal de Ruffec du dimanche 16 août 1909).

Revue de presse
Relevé dans le "Journal de Ruffec"

Dimanche 2 mai 1909, Villefagnan
Demain, dimanche 2 mai 1909, aura lieu à Villefagnan au siège de l’Avant-Garde, la première séance de tir de l’année. Tous les membres de cette société, ainsi que les nouveaux adhérents, sont invités à y assister.

Dimanche 11 juillet 1909, Villefagnan

La société de tir de Villefagnan a obtenu, dimanche dernier, trois médailles au concours de Sauzé-Vaussais. Le premier prix de tir d’amateurs a été décerné à M. Arthur Flaud, un objet d’art d’une valeur de 115 francs.

Dimanche 7 août 1910, Villefagnan
Football Rugby – Dans sa réunion du 26 juillet, la société sportive l’U.S.V. a procédé à l’élection de son bureau pour l’année 1910. Ont été élus : MM. L. Ménard, président ; A. Coudreau, vice-président ; G. Fays, secrétaire ; E. Grangeaud et A. Brethenoux, assesseurs. Siège social à Villefagnan, chez M. Coudreau.

Cette dernière publication prouve que l'USV est née bien avant la guerre de 1914-1918 pour promouvoir le football-rugby (une photo relate un match en 1908) et a été recréée sous de nouveaux statuts en 1924 par le directeur d'école Louis Marboeuf qui succédait à M. Pivetaud. Louis Marboeuf était de même membre actif de l'A.G.V dans le cadre de la préparation militaire des conscrits.


Dimanche 6 février 1910, Aigre
Dimanche prochain, 6 février, la société sportive aigrinoise disputera un match de football-rugby sur son terrai habituel. Ce match, dû à l’initiative de M. Faudry, le dévoué capitaine de l’ASA, est donné au profit des victimes des inondations. Toute entrée de faveur est supprimée.

Dimanche 31 janvier 1910, Courcôme
La jeune société, l’Union Sportive Courcômoise, qui vient de se créer à Courcôme, a constitué son bureau de la manière suivante : président, M. Anatole Albert ; vice-président, E. Miaud ; secrétaire-trésorier, Marcel Planchet ; assesseurs, Camille Olivier et Moïse Cornut.   

Dimanche 7 août 1910, Ruffec
Le dernier numéro du journal «Les jeunes», organe de la F.G.S.P.F. ou fédération gymnastique et sportive des patronages de France, annonce l’affiliation à la fédération de l’Union Sportive de Ruffec déjà munie de la déclaration officielle depuis le 17 avril 1910.
Voici donc cette société entrée à son tour dans cette puissante organisation fédérale, due à l’initiative et au dévouement du Dr Michaux, son président, et qui compte aujourd’hui près de 700 sociétés et de 60 000 gymnastes répandus à travers la France.
Nul doute qu’elle y fasse bonne figure et s’y rende digne de ses aînées.


Le cérémonial des matches
(source Dr Yves Sauteraud)
"En 1908 (? Non, mais en 1910 oui), les joueurs se réunissaient à la mairie, où ils se déshabillaient. Ils revêtaient alors un magnifique maillot noir à bande verte, un calot noir et vert, et une culotte noire qui descendait largement jusqu ’au genoux. Dès qu ’ils étaient prêts, avec l’équipe adverse, ils s’alignaient, se mettaient au pas, et partaient vers le stade de la gare, clairon en tête. Les mamans, effarouchées, interdisaient à leur filles de regarder, pendant leurs parcours, ces hommes quasiment nus et débraillés. Puis le match avait lieu. A la fin de celui-ci, les équipes reprenaient leur défilé pour revenir à la mairie, toujours clairon en tête ; mais ils faisaient une halte à la buvette que leur avait préparée M. COUDREAU, boulanger. Après s’être largement désaltérés, clairon en tête, ils revenaient se changer à la mairie. Ce cérémonial dura jusqu’à la guerre de 14."

Le rugby était pratiqué à Villefagnan avant la première guerre mondiale (1910 et 11).
Mais c'est bien Louis Marboeuf, instituteur sportif à Villefagnan, ayant pratiqué le rugby à l'Ecole Normale, et fortement poussé par André Pourajeaud, lequel avait découvert ce sport lors d'un séjour au sanatorium de Cambo-les-Bains, dans les Pyrénées-Atlantiques, qui recréa l'U.S.V. dans sa version du 18 octobre 1924.


Les premiers statuts.
Article 1 : la société a pour but de pratiquer les exercices physiques et d’entretenir entre ses membres des relations d’amitié et de bonne camaraderie. Elle porte le nom d’Union Sportive Villefagnanaise ;
Article 3 : Nul ne peut être admis s’il n’est amateur ;
Article 9 : Les ressources de la société se composent : 1.Des cotisations, 2.Des dons volontaires, 3.Des recettes dans les différents matchs et manifestations sportives ou dans les legs donnés par la société ;
Article 20 : L’assemblée générale se réunit une fois l’an au mois d’avril...


Le bureau en 1924
  • Président : Marbœuf Louis, directeur d’école, V. Président : Tribot Jean, scierie
  • Secrétaire : Barette, greffier Justice de Paix, Secrétaire-adj. : Dindinaud, huissier
  • Trésorier : Poitevin Octave, propriétaire, Trésorier-adj : Dempuré, négociant
  • Membres : Aubouin Roger, commerçant, David, propriétaire, Pourajeaud André, boucher, Cornut Henri, entrepreneur, Mirande, cordonnier, Grangeaud, maréchal, Combeaud, gendarme, Mangon, propriétaire, le capitaine de l’équipe.

Après la guerre de 1914-1918,  l'U.S.V. s'aligne aux côtés de l'Avant-Garde.
Villefagnan le 18 octobre 1924
Monsieur le Sous-Préfet.
J’ai l’honneur de faire la déclaration légale de la société : l’Union Sportive Villefagnanaise.
But : pratique des sports et du Foot-Ball Rugby.
Siège social : Villefagnan (Chte)
Je joins deux copies des statuts sur feuille à quatre francs quatre vingt cts.
Veuillez agréer, Monsieur le Sous-Préfet, l’assurance de mes respectueuses salutations.
Le Président
Louis Marboeuf.

 

La première équipe (1924-1925).
En haut : BASSET dit La Mule ; MONTIGAUD ; FETIS ; BERNARD R.; AUBOIN R. ; NADAUD L.; LAVAUD A. ; DAVID
Milieu : POURAJEAUD A. ; RICOCHON (cap.) ; AUBOIN D. ; DUBREUIL E.
En bas : (X) ; MENARD E. ; JOLLY J.


Revue de presse
Les premières rencontres après-guerre...

L’observateur de Ruffec du 8 mars 1925.
Dimanche prochain, sur le terrain du champ de foire, grand match de RUGBY entre l’Union Sportive Villefagnanaise et le stade Ruffecois.

L’observateur de Ruffec du 15 mars 1925.

Dans le match de Rugby qui a eu lieu dimanche entre le stade Ruffécois et l’Union Sportive Villefagnanaise, l ’équipe de cette dernière a été battue par 16 points à 0.

L’observateur de Ruffec du 6 décembre 1925.
Dimanche dernier avait lieu sur le terrain du champ de foire un match de RUGBY entre l’Union Sportive Villefagnanaise et le stade Ruffecois. Match sans histoires, joué par deux équipes incomplètes et terminé sur le score suivant : Ruffec : 25 points, 7 essais, 2 buts. Villefagnan : 0.

Un faux bond ?
L’observateur de Ruffec du 27 décembre 1925.
Dimanche prochain, à Villefagnan, grand match de RUGBY entre l’Union Sportive Villefagnanaise et le stade Ruffécois (1), afin de désigner les 3° et 4° de la poule A du championnat. Rouillac et Jarnac en tête…
(1) Le Stade Ruffécois qui a migré du football au rugby en 1923 (consulter pour de plus amples renseignements l'ouvrage "100 ans de football à Ruffec" édité en 2004 par les Editions la Péruse à Ruffec) affronte en 1926 Villefagnan, Jarnac, Saint-Junien, le SCA, Niort, Rouillac et Saillat.

L’observateur de Ruffec du 3 janvier 1926.
Dimanche dernier le stade Ruffécois se déplaçait au grand complet à Villefagnan pour disputer contre l’Union Sportive Villefagnanaise un match comptant pour le championnat des Charentes. A 14h30, sous la pluie, le stade se présente au grand complet sur le terrain de Villefagnan. L’arbitre siffle le coup d’envoi sans que les locaux soient présents. Un quart d’heure après, l’arbitre donne un deuxième coup de sifflet qui donne match gagné par Ruffec. »


Premiers succès...
L’observateur de Ruffec du 21 février 1926.
Dimanche dernier, à Villefagnan, grand match de amical de RUGBY entre l’Union Sportive Villefagnanaise et le stade Ruffécois, Ruffec : 29 points, 9 essais, 1 but. Villefagnan : 1 essai, 3 points.

L’observateur de Ruffec du 9 mai 1926.
Monsieur Marboeuf, directeur de l’école publique de garçons de Villefagnan vient d’obtenir une plaquette grand modèle, de l’Union des Sociétés d’Education Physique et de préparation au Service Militaire.

L’observateur de Ruffec du 14 novembre 1926.
C’est par un temps superbe et devant une belle chambrée qu’à eu lieu dimanche le match de championnat Villefagnan-Ruffec. A 15h00, les équipes font leur entrée sur le terrain. Les nombreux spectateurs qui avaient fait le déplacement ne furent pas déçus car ils assistèrent pendant 90 minutes à une lutte farouche entre les « quinze » animés du même espoir de vaincre. La rivalité qui existe entre les deux équipes est légendaire et il faut féliciter les joueurs qui par leur correction et leur bonne tenue sur le terrain firent preuve du plus bel esprit sportif.
Résultat : Ruffec 22 points (6 essais, 2 buts) et Villefagnan 0.
Villefagnan possède cette année une équipe dans laquelle brillent quelques bonnes individualités. Les Pourageau, les frères Jolly sont les étoiles d’un quinze qui a besoin de beaucoup travailler.
Signé : OMEGA. 
»
Nota : des éléments méridionaux renforcent cette année Villefagnan.
 
1927, octobre, on joue sur le terrain de la Cantinolière.


 



Un nouveau terrain : Les Pierres-Blanches.








Le journal de Ruffec, dimanche 12 octobre 1930
Stade Ruffécois : dimanche à Ruffec, le Stade a battu l’U. S. Villefagnanaise par 9 points (8 essais) à 0. Le score ne reflète pas la physionomie du match, nos locaux, ayant constamment dominé, auraient pu, avec une meilleure tactique, marquer plusieurs autres essais. L’USV joue avec l’appui de Touret et de quatre autres «amateurs» étrangers à ce club.



Le journal de Ruffec, dimanche 28 novembre 1930
Villefagnan, Rugby, Dimanche, l’Union Sportive Villefagnanaise a battu les Intrépides d'Angoulême par 17 points à 3. Dimanche prochain, l’équipe de Saint-Maixent foulera pour la première fois le ground des Pierres-Blanches. Coup d’envoi à 14 heures.

Le journal de Ruffec, dimanche 14 décembre 1930
Villefagnan, Rugby, dimanche 14 décembre, l’Union Sportive Villefagnanaise recevra sur son terrain l’Union sportive Pontoise (sans doute Pons) en demi-finale du championnat des Charentes. Coup d’envoi à 14 h 30.

Villefagnan, bal, l’Union Sportive Villefagnanaise donnera, dimanche 14 décembre, au profit de la caisse et à la salle des fêtes, un grand bal avec jazz, banjo, accordéon, saxo et violon. Ouverture à 19 heures.

Villefagnan, éducation physique, des lettres de félicitations officielles pour services rendus aux associations d’éducation physique et de sport et aux écoles ont été adressées à MM. Ernest Grangeaud et Mirande, à Villefagnan.
 
Le journal de Ruffec, dimanche 17 janvier 1932 (terrain provisoire)
Le nouveau terrain appelé Parc des Sports (aujourd'hui Stade Pourajaud) sera acheté par l'Avant-Garde et l'USV en avril 1932 (lire plus loin).

Le journal de Ruffec, dimanche 18 décembre 1932
Villefagnan, Union Sportive et Avant-Garde, samedi 24 courant, à 20 heures, cette société organise une soirée de gala avec le concours de Molière-Office de Bordeaux. Au programme : le Bonhomme Jadis, le Gendarme est sans pitié et le chef d’œuvre d’Edmond Rostand, Les Romanesques, répertoire de la Comédie Française. La soirée se terminera vers 11 heures 30 et les spectateurs, enchantés du spectacle auquel ils auront assisté, pourront faire honneur au réveillon traditionnel. La salle sera chauffée et des places à tarif réduit sont réservées aux enfants des écoles. La location sera ouverte à partir du vendredi 22, chez M. Jean Dumoussaud, Grand’Rue, à Villefagnan. N’hésitez pas à nous réserver votre soirée du 24. Certainement vous serez satisfaits. Votre présence sera un encouragement à poursuivre l’œuvre que nous entreprenons : vous permettre de voir de beaux spectacles sans vous déplacer.


Le journal de Ruffec, dimanche 18 février 1934
Villefagnan, bal masqué, l’Union Sportive Villefagnanaise organise un grand bal masqué le dimanche 18 février , salle du Café du Centre. Cette soirée est offerte gratuitement à la population et à la jeunesse.
Villefagnan, éducation physique, MM. Meillat et Pourajeaud, membres de l’Union Sportive et l’Avant-Garde, viennent d’obtenir de M. le Ministre de la Guerre une lettre de félicitations pour leur dévouement à la cause de l’éducation physique. Toutes nos félicitations.
Le journal de Ruffec, dimanche 8 avril 1934, Villefagnan
Rugby, dimanche dernier, nos locaux rendaient visite au Club Rouillacais et ont été victorieux par 7 à 0. Dimanche prochain, 8 avril, ils recevront à leur tour l’équipe correspondante de Pons.

Le journal de Ruffec, dimanche 15 avril 1934, Villefagnan
Union sportive, dimanche 15 courant, le Parc des Sports sera le théâtre d’une rencontre sensationnelle. Les vétérans de l’Union Sportive se mesureront avec les équipiers premiers.  
Le soir, à l’hôtel Roquet, grand banquet où vainqueurs, vaincus, dirigeants et membres honoraires feront honneur aux plats réconfortants qui leur seront servi. Là encore, la gaieté est de rigueur. Que chacun apprenne sa chanson !

Le journal de Ruffec, dimanche 23 décembre 1934
Villefagnan, le match de championnat Ruffec-Villefagnan. Sous un ciel couvert et menaçant, sur un terrain détrempé (nouveau terrain : le Parc des Sports), dont la partie sud n’était plus qu’un lac, s’est déroulé dimanche le match retour qui mettait aux prises l’équipe de Villefagnan et le Stade Ruffécois. Malgré ce temps lamentable et ce terrain, le match fut des plus agréables à suivre, et si Villefagnan subit la défaite, il serait injuste de dire que l’équipe locale joua mal, le score de 16 à 0 ne fut que le résultat d’une forme splendide de Ruffec, dont les avants, malgré la lourdeur du terrain, furent extrêmement rapides. Au début de la partie, les deux équipes semblèrent s’observer et le jeu resta assez lent dans les deux camps. Après le premier essai marqué par Ruffec, la partie s’anima, mais des «en-avant» trop fréquents en ralentirent l’allure… // …malgré cela, encore une fois, ce fut une partie intéressante. Avec un entraînement intensif de Villefagnan qui lui apporte la cohésion, et avec de la part de Ruffec un jeu semblable à celui de dimanche, la prochaine rencontre sera d’un intérêt sportif certain. Signé R. D.
Bal, l’Union Sportive Villefagnanaise organise salle Chauvaud, café du centre, un grand bal pour le dimanche 23 décembre.

La fin de la saison 1933-1934 et la saison 34-35 marquera le retrait d'un adversaire brillant, le Stade Ruffécois. Adieu rugby pour Ruffec -faute de vrai entraîneur et de nouvelles recrues -  malgré les tentatives d'entente et de regroupement avec Villefagnan.

Deux noms pour un même club ?
Il est habituel de s'interroger sur le nom véritable du club de rugby actuel. En effet, l’AVANT-GARDE est souvent le nom cité par les communiqués de presse alors que les statuts du club en 1924 précisent : L’UNION SPORTIVE VILLEFAGNANAISE.
Faisons le point. L’AVANT-GARDE date d’avant la Grande Guerre (1904), conformément à l’esprit revanchard de l’époque. L'USV est créée à la suite en vue de pratiquer le football-rugby. La guerre bouleverse les activités et il faut attendre. L’USV a été créée en 1924 spécialement pour le rugby (ou Foot-Ball Rugby) et existe en parallèle avec l'Avant-Garde. D'ailleurs, Louis Marboeuf faisait partie des deux sociétés occupant parfois la place de président.
Cependant, en 1932, afin de pouvoir obtenir une subvention destinée à l’achat d’un terrain de Rugby, l’USV dut se fondre à l’Avant-Garde (elle se dénommait : Union Sportive et Avant-Garde). Mais c'est sous le nom d'Avant-Garde que Louis Marboeuf achète le terrain de sport (le parc des sports devenu stade André Pourajeaud). Mais après la seconde guerre mondiale, le nom USV est encore bien apparent sur les documents officiels (voire en 1970 avec l'exemple de ce macaron ci-dessous).

En 1926, la sous-préfecture de Ruffec ferme ses portes, ses archives sonrt transférées à la Préfecture, d'où peut-être ce qui suit.
Plusieurs courriers ont été échangés entre le ministère de l'intérieur et le préfet de Charente.
Un premier courrier du Ministère de l'Intérieur, daté du 16 décembre 1930 est adressé au Préfet de la Charente :
Le Ministre de l'intérieur, à Monsieur le Préfet de la Charente
Je vous prie de me faire savoir si la société «Union Sportive Villefagnanaise», à Villefagnan en instance d'agrément et qui a fait l'objet de la dépêche de mon prédécesseur en date du 14 octobre dernier, a maintenant souscrit une nouvelle déclaration ainsi que la date à laquelle elle a été insérée au Journal Officiel.


Le 29 décembre 1930, sur le même document, la réponse du Préfet est la suivante :
M. le Ministre de l'Intérieur
En réponse à votre dépêche du 16 décembre dernier, j'ai l'honneur de vous faire connaître que la Société «l'Union Sportive Villefagnanaise» à Villefagnan n'a pas souscrit de nouvelle déclaration en conformité de la loi du 1er juillet 1901.

Le 9 novembre 1932 un nouveau courrier du Ministre de l'Intérieur est adressé au Préfet de la Charente dont voici le contenu :
Le Ministre de l'Intérieur, à Monsieur le Préfet de la Charente
Je vous prie de me faire savoir si la société «Union Sportive Villefagnanaise», à Villefagnan, en instance d'agrément et qui a fait l'objet de votre lettre du 23 janvier, a maintenant souscrit une nouvelle déclaration. Dans l'affirmative, vous voudrez bien me faire connaître la date de cette déclaration, ainsi que la date à laquelle elle a été insérée au Journal Officiel.


Réponse de la préfecture sur le même document en date du 18 novembre 1932 :
Monsieur le ministre de l'intérieur
En réponse à votre dépêche du 9 novembre dernier j'ai l'honneur de vous faire connaître que la Société «Union Sportive Villefagnanaise» à Villefagnan n'a pas inscrit de nouvelle déclaration.


Décès d'un ancien joueur : http://villefagnan.blogs.charentelibre.fr/archive/2015/01/22/villefagnan-l-avant-garde-pleure-un-ami-193765.html

En 2008 la nouvelle équipe dirigeante s'est heurtée à l'ignorance des services compétents quant à l'existence de notre société sportive. Une nouvelle déclaration a dû être faite auprès de la préfecture de la Charente sous la dénomination «Avant-Garde Villefagnanaise».
Ceci pour deux raisons, d'une part parce qu'elle est la plus ancienne, d'autre part parce qu'elle était déjà affiliée sous ce nom à la Fédération Française de Rugby. Il n'y aura donc plus de doute quant à l'appellation de notre club. (Jean Prat)

A noter également dans l'histoire du football villefagnanais : "de 1940 à 1948, sous le nom de l’Avant Garde Sportive une 1ère équipe de fooball est mise sur pied".
En 1940, une équipe dénommée AVANT GARDE SPORTIVE d’après le nom du club de Rugby est créée. Présidents : Gilbert Guinot en 1946-1947 puis Jean Lattion entre 1947 et 1950. Louis Collas assura le rôle de trésorier.
Les joueurs sont partis à la guerre, et les sociétés sportives sont invitées à relancer des équipes (football par exemple) afin de ne pas voir ceux qui restent former des maquis.
L'exemple du football à Pioussay est probant : http://pioussay.wifeo.com/esperance-pioussay-1941.php
 
Page UNE de l'ouvrage retraçant l'histoire du football à Villefagnan.
La photo montre des joeurs du club de rugby reconvertis le temps de la guerre au football (ex : à droite et en bas, André Ménard).
 
Puis, la fédération de rugby et les Villefagnanais finissent par ne plus parler que de l'AGV.
Avec le temps, ces deux noms se sont donc habitués à une heureuse cohabitation, à tel point que personne ne puisse dire, sans réflexion, lequel est officiel.



Dessin du caricaturiste Pierre Labachot dans les années 1970.



Le logo a été modifié en 2008.

Les stades
Après de nombreuses rencontres sur différents emplacements :
  • route de Fondoume ;
  • au pré Colin, route de Sauzé-Vaussais ;
  • dans un champ près des Pierres Blanches ;
  • au Bel Eparour ;
  • à la Font ;
  • à la Cantinolière.
On note en 1929 des matchs à la Cantinolière, puis en 1930 dans un pré aux Pierres-Blanches (terrain loué), puis sur un terrain rue de la gare. Avant que ne soit acheté en 1932 le stade actuel.

Les matches se déroulent depuis 1932 sur le stade actuel : le stade André-Pourageaud.

Cette année là, le 12 avril 1932, Louis Marboeuf achète pour le compte de l ’Avant-Garde (avec subvention) ce terrain à André Prévoyant Poitevin afin de mettre à la disposition des élèves des écoles une aire de gymnastique et d ’athlétisme.
Cet achat provoque de la part de l’inspecteur primaire cette remarque acide : «Est-ce pour la culture physique ou pour… la culture des chardons que vous avez acheté ce terrain ?».
L'AGV rétrocède gratuitement le terrain à la commune de Villefagnan en 1948 avec l'obligation à perpétuité d'en conserver l'usage comme terrain de sports. Des tribunes seront construites en 1952 puis complétées de vestiaires.
Charente Libre du 19 février 1956.

Lire l'article complet en cliquant ici !
 



De la bière, du rhum, des f...


L'Avenir de Ruffec en 1986.
Un malin mon ami Jeannot : en 1986 le rugby à Villefagnan c'était l'USV, et puis le rugby est devenu AGV. Ca plaisait plus sans doute ? et ça a permis de faire remonter l'origine du club à 1905... "Aux calandres grekhes donc !!!"
 
L'école de rugby
Gérée jusqu'alors par l'AGV l'école de rugby a formé une entente avec Ruffec sous le nom d'Ovale Nord-Charente. Pour le plus grand bien du rugby et de futurs succès.

Lire ses exploits : http://viedesclubs.charentelibre.fr/ovale-nord-charente

Impliquée à l'école : http://www.charentelibre.fr/2013/10/23/le-vendredi-c-est-rugby,1861728.php

Les présidents.
  • 1896 : M. PIVETEAU (AGV)
  • 1924 : M. MARBOEUF Louis
  • 1948 : M. JOUINEAU
  • 19__ : M. POURAJEAUD André
  • 1982 : M. PREVOST Gérard
  • 1987 : M. BENAIS Robert
  • 1991 : M. PREVOST Gérard
  • 1997 : Père GRANET Jean-Marc
  • 2002 : CARTRONMichel 
  • 2008 : MEMIN Boris
Le palmarès.
  • 1924-1925 : Champion des Charentes, victoire sur Marennes (18-0).
  • 1949-1950 : Champion Charentes-Poitou, victoire sur Chinon (16-8).
  • 1959-1960 : Champion Charentes-Poitou, défaite face Robinson en 32e de finale du championnat de France à Tours.
  • 1960-1961 : Défaite face à Lespéron en 8e de finale du championnat de France à Nontron.
  • 1965-1966 : Champion Charentes-Poitou ; victoire sur Bouguenais Rézé (6-3) en 16e de finale du championnat de France à Surgères ; victoire sur Bourges en 8e de finale du championnat de France à Thouars ; défaite face à l’ASPTT de Bordeaux en 1/4 de finale du championnat de France à Saint-Jean-d’Angély (l’ASPTT sera champion de France).
  • 1969-1970 : Champion Charentes-Poitou ; défaite face à Villenave-d’Ornon en 16e de finale du championnat de France à Barbezieux.
  • 1970-1971 : Défaite face à Trélissac en 16e de finale du championnat de France à Surgères.
  • 1971-1972 : Victoire sur Laval (32-0) en 32e de finale du championnat de France aux Sables-d’Olonne ; défaite face à Montereau (9-12) en 16e de finale du championnat de France à Saint-Florent-sur-Cher.
  • 1972-1973 : Victoire sur La Châtre (26-9) en 32e de finale du championnat de France à Saint-Yriex-la-Perche ; victoire sur Le Rheu (12-6) en 16e de finale du championnat de France à Angers; défaite face à L’Aigle (12-13 AP) en 8e de finale du championnat de France à Chinon.
  • 1984-1985 : Défaite face à Larche (0-4) en 32e de finale Coupe Danet Juniors à Châteauneuf.
  • 1985-1986 : Défaite face à Gradignan en 32e de finale Coupe Danet Juniors à Châteauneuf.
  • 1986-1987 : Victoire sur Ambès (21-12) en 32e de finale du championnat de France à Châteauneuf ; victoire sur Dun-le-Palestel en 16e de finale du championnat de France à Bussière-Galant ; défaite face à Castelnau-Rivière-Basse en 8ème de finale du championnat de France à Cenon.
  • 1987-1988 : Victoire sur Buzançais (6-3 AP) en 32e de finale du championnat de France à Chauvigny. Défaite face au SCO Angers (9-15) en 16e de finale du championnat de France à Parthenay.
  • 1993-1994 : Victoire sur Cisternes-la-Forêt (17-6) en 32e de finale du championnat de France à Bussière-Galant ; défaite face à Luchon (20-45) en 16e de finale du championnat de France à Cancon.
  • 1996-1997 : Le bouclier, Champion Charentes-Poitou, victoire sur Fouras (33-19) ; victoire sur Château-Gontier (48-24) en 32e de finale du championnat de France à Pleumartin ; défaite face à Nontron (0-23) en 16e de finale du championnat de France à Montbron.
  • 2002-2003 : Défaite en finale régionale de 3e série contre Pleumartin (14-20) à St Georges-les-Baillargeaux ; défaite en 16e de finale du championnat de France de 3e série (14-29) contre l’équipe Landaise de Sainte-Eulalie-en-Born.
  • 2006-2007 : Défaite en finale régionale de 3e série contre Jonzac (5-36) à Chabanais ; victoire en 16e de finale du championnat de France de 3e série contre Pessac (24-18) à Pons ; défaite en 8e de finale du championnat de France de 3e série contre Cagnac-les-Mines (Tarn) (8-29).
  • 2007-2008 : Défaite contre Ré (13-19) en finale régionale de 3ème série.
  • 2014-2015 : Le Bouclier enfin ! Cliquer là-dessus !

ET l'AVENIR ?
Villefagnan
Le rugby ajuste le tir et prépare l'avenir
Samedi 8 juin 2013, l'Avant-Garde Villefagnan (AGV) s'est réunie pour tenir son assemblée générale. Les co-présidents, Pascal Leprince et Cédric Machet ont piloté cette réunion qui a débuté par les bilans sportifs. L'objectif des seniors est atteint avec le maintien en 2e série. L'entraineur, Bernard Mendoza, se dit satisfait de la cohésion des 24 joueurs. «Deux entrainements par semaine, soit 62 séances, c'est pas facile, mais c'est le minimum, dit-il, nous passerons à trois séances par semaine durant cinq semaines à partir du 21 août, notre effectif sera de 34 joueurs.» Trois juniors issus de l'école de rugby montent en senior «avec tous les prérequis essentiels à leur bonne intégration».
L'école de rugby Ovale Nord-Charente (ONC) obtient de bons résultats. Jean Saulnier se dit satisfit des juniors dont l'effectif restera stable grâce à la montée de 12 cadets. Ceux-ci ont connu une année difficile mais ont beaucoup appris. «On a la chance d'avoir une école de rugby et des joueurs dans toutes les équipes, dit-il, il faut donc former des éducateurs.» Christian, éducateur de - 15 ans, a vu progresser ses poulains toute l'année : «Nous avons monté des activités et sorties pour souder le groupe». Cédric a fait le point des équipes -13 à -7 ans. Et fait appel lui aussi à de nouveaux éducateurs : «Il en faut deux par équipe. L'ONC qui regroupe Ruffec et Villefagnan, ce sont 36 joueurs de 7 à -19 ans».
Le budget du club est stable et équilibré. Le soutien de la municipalité est efficace, des travaux sont réalisés au besoin. Le club demandera l'homologation de son terrain pour recevoir des matchs de championnat de France. Un règlement intérieur va être établi.
Pascal Leprince a révélé que les bureaux de l'AGV et du RAC se sont réunis pour étudier si cela vaut le coup de réfléchir à un rapprochement des deux clubs, et quelles en seraient les conditions. «On va réfléchir ensemble, les gens seront écoutés» dit-il. Cela autoriserait, semble-t-il, une équipe 1ère costaude avec des joueurs motivés, et une équipe 2 pour jouer avec des objectifs moindres. Et pourquoi pas une équipe de rugby-loisir. «Les gens seront écoutés, ajoute-t-il, après on verra
Bernard Mendoza, est d'origine basque, et c'est à Cambo-les-Bains que le rugby de Villefagnan est allé puiser son renouveau en 1924. L'AGV s'est rendue dernièrement chez ses collègues pyrénéens. Et veut accueillir avec la même chaleur ses nouveaux amis. Belle fête en perspective au monde de l'ovalie.


Mettons les anciens du club à l'honneur.

Louis Marboeuf
Louis Marbœuf, né à Ruffec en 1890, intègre l’école normale le 1er octobre 1907. Nommé instituteur à Bioussac, il y exerce de 1909 à 1910. Le 2 juillet 1910, il obtient le diplôme de maître de gymnastique. De 1911 à 1913 il effectue son service militaire à Angoulême, au 107ème d’Infanterie, qu’il quitte avec le grade de sergent. Il est nommé à Ruffec dès son retour.
La grande guerre le mobilise dès le 2 août 1914. Vaillant et courageux soldat, victime de blessures, il se distingue et est décoré de la Médaille militaire et de la Croix de Guerre.
Il est nommé instituteur à Villefagnan en 1923. Là, il n’a de cesse de promouvoir la pratique du sport. Nous le retrouvons ainsi en première ligne de l’USV dont il est le fondateur en 1924. Il devient directeur de l’école publique de Villefagnan en 1926. En 1927, au titre des œuvres post-scolaires, l’administration note que monsieur Marbœuf se dépense pour la société de tir (L’Avant-Garde) comme pour la société de football rugby (USV).
Lors d’une visite, un inspecteur primaire résume ce brillant personnage : "monsieur Marbœuf demeure égal à lui même, toujours plein de bonne volonté et de zèle qui ne demandent qu’à s’employer au mieux des intérêts de l’école laïque". Cet instituteur remarquable, désirant plus que tout faire aimer l’école à ses élèves, se double d’un sportif dans l’âme, grand promoteur du sport.
Il quitte Villefagnan en 1942 succédé par M. Proust (1).
Il fait valoir ses droits à la retraite en décembre 1945.


Avec Louis Marboeuf, tout souterrain mène en ville (sûr et certain)
Villefagnan (publié dans les Etudes locales en décembre 1928)

A Villefagnan, il existait trois souterrains partant de chez M. Proux : l'un allant à un petit village, la Ferté, situé à 2 kil. 500 de Villefagnan, côté nord; le deuxième se dirigeant du côté sud-est et allant à Raix (commune limitrophe) ; le troisième se dirige du côté du sud-est et va à Villetizon, situé à 2 km. de Villefagnan. Un trésor serait, dit-on, enfoui vers l'entrée de ce souterrain.
Un dolmen situé à Villefagnan a été détruit et enlevé pour construire la gare. On y a trouvé des squelettes, des armes en pierre, des vases, etc.
Un autre dolmen, situé à Villefagnan, dans le champ de M. Poitevin, a été enlevé pour faciliter la culture. On y a trouvé des cadavres et des poignards, des vases.
Louis Marboeuf, instituteur à Villefagnan.

____________
Note : l'histoire était sans doute le cadet des soucis du sportif Marboeuf qui s'est rapidement débarassé de la charge d'écrire une page d'histoire locale - une belle passe à l'aile de ce rugbyman - en fourrant cette histoire de souterrain mais en précisant ses sourses : "dit-on". Quel humour ! Il a dû s'en excuser auprès des historiens...

Les francs-macons à Angoulême

(1) Jack Proust dans le dictionnaire biographique des Charentais
A l’instigation des Conseils généraux des Deux-Charentes, vient de sortir «un dictionnaire biographique des Charentais illustres».
A la page 1076, on relève l’article ci-après parmi les 9942 personnalités retenues : «PROUST Jack, spécialiste de tennis de table (Villefagnan 1921-Saint-Michel 2004), instituteur et mari d’Odette, également institutrice, ils forment le couple idéal d’enseignants ruraux.
Une première nomination en 1942 à Villefagnan pour remplacer un collègue franc-maçon mis à pied (Louis Marboeuf sans doute), puis à Ruffec, ils sont enfin nommés à Saint-Fraigne où ils resteront de 1945 à 1977. L’école du village, aujourd’hui désaffectée porte leur nom.
Outre cette carrière emblématique, Jack Proust se spécialise très vite dans le tennis de table. Créateur en 1948 d’un club local de ping-pong, il s’intéresse à l’animation de ce secteur sportif et devient président de la fédération nationale et un des arbitres les plus écoutés dans le milieu du tennis de table.
Longtemps rédacteur en chef de France tennis de table, la revue officielle de la Fédération, il est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages de référence dans son domaine : Le guide du tennis de table (Marabout 1980) et une histoire de ce sport, Berthe de ping à pong (France tennis de table 1990).
Rappelons que Jack Proust a été président de la ligue Poitou-Charentes durant 8 ans (1964 à 1972) etmembre du comité directeur de la Fédération française de tennis de table durant 16 ans (1972 à 1988) dont 10 années de vice présidence (1978 à 1988).


André Pourajeaud
André Pourajeaud est né le 18 juillet 1901. Il apprend le métier de boucher qu’il exerce au centre même de Villefagnan.
Il consacre sa vie au rugby. Sa gentillesse, son sens du devoir et son esprit sportif légendaires, l’aident dans sa lutte permanente, contre vents et marées, pour que vive le rugby, son rugby, à Villefagnan.
André Pourajeaud découvre le rugby, à la fin de la guerre 14-18, à l ’occasion d ’un séjour au sanatorium de Cambo-les-Bains, dans les Pyrénées-Atlantiques. Il suffit de l’arrivée de Louis Marbœuf pour lancer le rugby à Villefagnan. André Pourajeaud intègre le premier bureau de l ’USV.
Dans les années 30-40, levé tôt, il prépare (selon la légende) des en-cas solides (entrecôtes de bœuf) afin d’accroître le tonus de ses gaillards de joueurs, et, dans son camion, achemine ensuite toute l’équipe locale vers le stade de « l’ennemi ». L’équipe se déplace en autobus généralement, en camion parfois. Les anciens évoquent avec force rires et clins d’œil complices, qu’il soit arrivé qu’après une troisième mi-temps mémorable à Rouillac, quelques-uns ne puissent rentrer qu’à pied, le lendemain...
Sa disparition, le 20 novembre 1982, laisse un vide profond au sein du club auquel il a consacré son existence.
En sa mémoire, le stade municipal de rugby s’appelle maintenant le stade André Pourajeaud.

 
ABEL AUDIER
Abel Audier est né à Villefagnan, au château de Sonneville, le 24 janvier 1912.
Il mériterait à lui seul une encyclopédie tant il a marqué la vie du club de son empreinte, durant son long séjour à Villefagnan où il exerçait le métier de cordier.
Insatiable promoteur du rugby, il a converti les plus récalcitrants à le pratiquer. Le gabarit du futur licencié importait peu, l’essentiel étant qu’il tienne debout et soit capable de porter un ballon : l’apprentissage se faisait alors sur le tas, avec pour seules certitudes de bonnes gamelles et des yeux au beurre noir !
Après avoir porté le maillot du stade poitevin, lors de son service militaire, il consacra sa longue carrière au service de l’Avant Garde, où il alliait avec aisance, sa fonction de secrétaire et ses talents de joueur. En 1953, soit à plus de 40 ans, il apportait toujours son expérience au sein de la formation villefagnanaise.
Où Abel a-t’il puisé ce surcroît d’énergie, si ce n’est sous le pis de la chèvre de sa grand-mère, où, bébé, il prenait dans la « dorne » de celle-ci, sa ration quotidienne de lait ?
A son sujet, Maurice Lemercier s’exclame : «Comment ne pas se souvenir d ’un véritable monument en deuxième ligne, qui, lorsqu’il avait le ballon en touche, obligeait 4 à 5 adversaires à se démener comme des diables pour faire tomber cette véritable tour de contrôle ?»
Retiré à Châteauneuf sur Charente, Abel Audier fréquente encore assidûment les tribunes du stade Chanzy, en compagnie de son ami Rocher, qui lui aussi, a bien servi les couleurs de l ’AGV.
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