Histoire de Villiers-le-Roux
Page en construction, si vous pouvez m'aider à complèter, merci !

Autres pages concernant Villiers-le-Roux
Villiers-le-Roux Villiers-le-Roux église

Quand les historiens ne sont pas sérieux !!!
"Mais la localité de cette circonscription, dont le nom semble le plus extraordinaire, c'est la villa des Voleurs. Depuis on a appelé ce lieu Villiers-le-Laroneux. C'est, au moins je le crois, la commune actuelle de Villiers-les-Roux, qu'on a dégagée entièrement de ce qui probablement rappelait la tendance des anciens habitants pour le vol, car aurait-on, sans aucun motif, indiqué ainsi une réunion d'habitations ?
"
(Source :Recherches sur les vigueries, et sur les origines de la féodalité, en Poitou  Par Armand-Désiré La Fontenelle de Vaudoré) : cet auteur a laissé aller son imaginaire. S'il avait été attentif, il aurait remarqué que la paroisse de Villiers-Couture (17) elle aussi dans l'ancien diocèse de Poitiers se nommait de même Villiers-le-larron sur Couture en 1728.
Mieux vaut en rire !!!
Jusqu'en 1763, Villiers le Larron était traversé par la route postale royale de Paris en Espagne ; entre deux relais, celui de Bannière et celui de Villefagnan.

Guide de Charles Etienne
«Chaulmay ou Chaulnay, deux lieues, gîte».
Il y a deux lieues et demie. La Guide ne donne pas Chaulnay comme une ville ou même un bourg, cependant il l'indique comme gîte. Malgré sa petite population, d'après le Guide Michelin, Chaunay possède deux très bons hôtels. C'est une tradition qui s'est conservée depuis le XVIe' siècle.
Jusqu'à présent nous avons suivi la Route n° 10. Nous allons le quitter pour aller vers Cognac.
« Solzais, Vausez joignant, deux lieues ».
Il y a deux lieues et demie depuis Chaulnay. Comme nous l'avons vu, à Saulzais nous trouvons la voie romaine qui vient de Rom et continue vers le Sud.
La carte de Cassini ne nous donne aucune route entre Chaunay et Sauzé. Un fragment de route joint Sauzé et Vaussais, s'arrête à Vaussais et du temps de Cassini la route ne reprenait qu'au pont jeté sur la petite rivière de la Péruse au-dessous de Montjean pour continuer jusqu'auprès de Moulidars.
« Montjean, une lieue ».
La distance est à peu près exacte.
« Villers, une lieue, repas ». La distance est exacte.
Villiers le Roux est maintenant un bien petit village. Peut-être, du temps de la route y avait-il une bonne auberge.
« Villefagnan, une lieue ». Distance exacte.
« Tusson, une lieue ».
Il y en a deux. Mais l'examen de la carte de Cassini nous laisse supposer que la route ne passait pas à Tusson même. La Guide donnerait l'indication d'une Abbaye. Cassini donne le tracé plus à l'Ouest, par Ebréon, on traversait la forêt de Tusson, et c'est ce nom qu'Estienne a retenu.

« Aigre, bourg, une lieue, gîte ».
Il y a trois lieues entre Villefagnan et Aigre.


Histoire des routes et de la route postale :
http://villefagnan.wifeo.com/les-routes.php

1789 : Cahier de doléances de la paroisse de Villiers-le-Roux (16)

En 1818...
Villiers-le-Roux, au nord et à 4 kilomètres 288 mètres de Villefagnan, a 370 habitans.
Le sol de cette commune est calcaire et excellent ; il produit du froment, de l'orge, du maïs et du vin. On y compte 80 maisons, 430 hectares de terre cultivée, 67 de terre inculte, et 6 hameaux, qui sont : le Bois-de-l'Église, Poussabit, le Grand-Lieu, les Salles, Ferret, et le Grand-Puy.

Géographie de la Charente de M. Marvaud, 1856
"Villiers-le-Roux, dont le chef-lieu est assez mal bâti, est très boisée et réunie pour le culte à La Magdeleine. Le chemin de grande communication de Sauzé à Barbezieux le parcourt du nord au midi. Superficie 481 ha ; population 450 h.".

Villiers-le-Roux en 1914 (Source Buchey)
Superficie = 481 h. 81 ;
Population = 293 habitants
Cette petite commune, l'une des moins étendues du canton, puisque seules les communes de La Chévrerie, d'Embourie et de Tuzie ont une superficie moindre, en est proportionnellement l'une des plus peuplées.
Si nous la comparons à sa voisine, la commune de La Magdeleine, nous remarquerons que sa population est un peu supérieure, alors que sa superficie est bien moins grande. Aussi la densité de cette population atteint-elle le chiffre élevé de soixante habitants par kilomètre carré.
La commune de Villiers-le-Roux appartient, comme celle de La Magdeleine, au vaste plateau ondulé qui s'étend au nord de Villefagnan. Également dépourvue de cours d'eau, elle présente à peu près le mème aspect que ses voisines et les récoltes y sont les mèmes.
La principale voie de communication est la route de Montjean-Villefagnan (chemin de grande communication n°6 de Sauzé-Vaussais à Barbezieux, qui traverse toute la commune du nord au sud. Le chemin d'intérét commun, venu de Tessé, traverse toute la commune de l'ouest à l'est, dessert le bourg de Villiers-le-Roux et se dirige vers La Chèvrerie.
Le bourg de Villiers-le-Roux (108 hab.) est situé à proximité de la route de Villefagnan, à cinq kilomètres nord de Villefagnan et à dix kilomètres de Ruffec.
Quelques hameaux sont à signaler dans la commune : le Grand-Puits (48 hab.), sur la route de La Chèvrerie ; la Salle (36 hab.) ; Poussabé (40 hab.), sur le chemin de Saint-Martin-du-Clocher : le Grand Lieu (18 hab.), etc. etc.


Bulletins SHAC 1926-27
M. Favraud, au nom de Mmes Magnan, de Villiers-le-Roux, offre à la Société une hache polie trouvée sur le territoire de la commune de La Chèvrerie, et probablement au même endroit que le beau polissoir du square de l'Hôtel de Ville d'Angouleme. Cette hache, grossièrement polie, a été ébréchée, puis le tranchant a été retaillé. C'est le seul silex poli' provenant de cette région qu'il ait été possible de recueillir jusqu'à ce jour.

 

Villiers-le-Roux : l'histoire s'écrit chaque jour dans le journal...


CG16 1860
Commune de Villiers-le-Roux.
Réparations à l'église


CG16 1881
Commune de Villiers-le-Roux.
Construction d'une école mixte avec mairie. La maison louée pour le service scolaire ne réunit pas les conditions désirables.
La dépense est évaluée en totalité à 22,000 fr., y compris 900 fr. pour le mobilier scolaire et 1,526 fr. pour la mairie.
Ressources :
1° emprunt à la Caisse des écoles, 8,000 fr., à rembourser par une imposition de 12 c. 1/2 pendant trente ans;
2° prélèvement de 1,650 fr sur les fonds libres, dont 1,526 fr. pour la mairie. Total des ressources assurées, 9,650 fr.
Déficit, 12,350 fr.
Cette commune ne supporte en ce moment aucune imposition extraordinaire, et ses fonds libres paraissent s'élever au chiffre de 2,847 fr, 68 c. Elle a disposé de 1,650 fr. pour l'exécution du projet et réservé le surplus pour les réparations urgentes à faire à l'église.


Commune de Villiers-le-Roux 1886
La mairie occupe une pièce au rez-de-chaussée de la maison d'école qui vient d'être construite, et les archives sont dans un placard. Aussi n'y a-t-il pas à être surpris qu'elles aient beaucoup souffert de l'humidité. Les collections du Bulletin des lois, du Recueil des actes administratifs et du Bulletin officiel du ministère de l'intérieur sont brochées jusqu'à l'année 1856 ; le reste est enliassé par années.
Les anciens actes de baptêmes, mariages et sépultures et l'état civil qui leur fait suite sont reliés et forment vingt deux registres, de 1692 à 1882.
Dans le premier registre, on voit figurer comme parrains et marraines : Jacques Alphée de Goulard, seigneur, marquis de Vervent (8 juin1692) ; Luce Desmier du Roc et Renée Desmier du Roc (25 août 1697) ; Charles de Ponthieu et François de Ponthieu, son frère, tous les deux parrains du même enfant (19 février 1702). Les trois autres registres, renfermant les actes antérieurs à l'état civil, embrassent les périodes de 1719-1765, 1765-1787, 1788-1793.
On conserve dans cette mairie l'ancienne matrice de la paroisse. L'atlas cadastral vient d'être collé sur toile et les feuilles sont encore eu assez bon état. La mairie de cette commune n'a pas de secrétaire, mais les archives sont .bien tenues par le maire, qui comptera bientôt quarante ans d'exercice.


CG16 1889
Calcaire à silex : voir fouille 2012 de la grotte de Pintevin...
Pour les routes départementales, surtout les plus fréquentées, c'est-à-dire celles qui consomment le plus de matériaux, il est nécessaire d'avoir des matériaux bien résistants que l'on est obligé d'aller chercher à de grandes distances. L'examen des devis d'entretien montre que la majorité des carrières sont éloignées de 7 à 8 kilomètres, et que pour beaucoup d'entre elles cette distance est bien plus considérable et va jusqu'à 26 et 28 kilomètres. Je citerai notamment les routes 4, 9 et 11, pour lesquelles les territoires traversés dans les cantons d'Aigre et de Mansle ne renfermant que des matériaux calcaires de mauvaise qualité, on est obligé d'aller chercher des matériaux siliceux à La Chèvrerie, à Luxé, à Chebrac, à Cellefrouin, à Villiers-Leroux, ce qui donne des distances de transport de 16, 17, 18, 26 et 28 kilomètres; pour la route 11, les carrières de Payréaux sont éloignées de 15 kilomètres.
On ne pourrait assurément imposer aux prestataires de si longs transports, et l'on ne pourrait pas davantage les utiliser aux extractions et aux cassages dans des carrières si éloignées. Ce serait, du reste, contraire à la décision du Conseil général, limitant à 6 kilomètres la distance maxima à laquelle peuvent être envoyés les prestataires.


1893 CG16
Le train par Villiers-le-Roux ?
Tramways de la Charente, enquête.
Ligne Aigre-Villefagnan-limite des Deux-Sèvres.
Projet : de la ligne de ceinture formée par le réseau des tramways de la Charente, part un embranchement qui la relie avec le réseau des Deux-Sèvres déjà concédé.
Cet embranchement part d'Aigre, dessert Ebréon, Souvigné, traverse à Villefagnan la ligne de l'Etat de Niort à Ruffec, où la station du tramway se trouve, comme partout, en face de la gare de la ligne principale. Il rejoint la limite des deux départements vers Montjean.
Sur trente-sept communes consultées, vingt-deux sont favorâbles au projet, onze y sont opposées, quatre s'en désintéressent, quelques-unes demandent des modifications dans le tracé.
Une de ces réclamations est formulée par Ruffec, qui demande un nouveau tracé par Aigre, Tusson, Charmé, Courcôme et Ruffec, pour se diriger ensuite sur les Deux-Sèvres.
Celle modification est également réclamée par les communes sus-indiquées.
II n'y a assurément pas lieu à prendre en considération la demande faite par Ruffec, qui est déjà doté de deux lignes ferrées importantes, sans comprendre celle de Ruffec à Roumazières qui va être prochainement créée, alors que les contrées situées à l'ouest n'en possèdent aucune.
De son côté, la commune de Ranville-Breuillaud (canton d'Aigre) manifeste, par une délibération de son conseil municipal, le vif mécontentement qu'elle éprouve de se voir privée, ainsi que la portion la plus importante du canton d'Aigre, de toute voie rapide.
Elle exprime le voeu qu'une ligne de tramways à vapeur soit établie d'Aigre à la limite de la Charente-Inférieure.

Il est un projet qui serait de nature à donner satisfaction à celte partie du canton d'Aigre et qui présente sur celui proposé d'Aigre à Villefagnan et à la limite des Deux-Sèvres des avantages considérables, c'est le projet d'une ligne d'Aigre â Couture-d'Argenson (Deux-Sèvres), 13 kilomètres seulement au lieu de 24, avec prolongement sur Chef-Boutonne.
C'est, en effet, à Chef-Boutonne qu'aura lieu le croisement de la ligne de Niort à Ruffec avec celle de Saint-Jean-d'Angély à Civray qui va être incessamment construite.
Un tramway qui relierait Aigre à Chef-Boutonne par Coulure-d'Argenson mettrait donc en communication beaucoup plus directement la Charente avec les Deux-Sèvres, et desservirait une vaste région de la Charente jusqu'à ce jour complètement déshéritée.
D'autre part, le nombre et l'importance des communes traversées, celles de Couture-d'Argenson et de Chef-Boutonne en particulier, assureraient à celte ligne un trafic autrement considérable que par Villefagnan et Montjean.

Le conseil municipal de Couture-d'Argenson a déjà sollicité la création de la ligne. La commission pense que ce voeu pourra être ultérieurement pris en considération.
Pour le cas où il ne serait pas possible d'accueillir actuellement et autrement qu'à litre de voeu l'idée d'un tracé d'Aigre à la limite des Deux-Sèvres par Couture-d'Argenson, il y a lieu d'adopter la direction générale du tracé projeté, qui se raccordera à Montjean avec le réseau des tramways des Deux-Sèvres par !a ligne de Sauzé à Melle.
Parmi les réclamations des communes situées à l'est du tracé, l'une des plus sérieuses est celle de Tusson.
Tusson, quoique éloigné de voies commodes de communication, est le siège de foires mensuelles fort importantes et très anciennes, fréquentées par des négociants de toute la France pour le commerce des chevaux et par les marchands espagnols pour l'achat des mules.
Il y aurait un intérêt réel d'exploitation à se diriger sur celle localité en partant d'Aigre, pour reprendre à Souvigné le tracé du projet.
L'augmentation du parcours ne serait que d'un kilomètre et laisserait Ebréon à deux kilomètres seulement à l'ouest,
La commission pense que celle solution mérite d'être étudiée.
Le dépouillement des avis des conseils municipaux donne les résultats suivants : consultées, 37 ; favorables sans observations, 17 ; favorables avec demandes de variantes 5 ; défavorables 11 ; indifférentes 4.


1920 : Pourajaud, maire à Villiers-le-Roux
Une Fête au Village (Journal de Ruffec, Juin 1920).
Dimanche dernier, Villiers-le-Roux était en fête. Un voyageur, en villégiature, a été admirablement surpris de se trouver au milieu d'une foule qui se pressait, très animée ; chacun se dirigeant vers le même but : lieu de rendez-vous, sans aucun doute ? Il a suivi la foule, curieux comme tous ceux qui voyagent pour leur plaisir.
Quelle surprise ! Ce n'était point un bal champêtre ; encore moins la baraque d'un de ces baladins qui fréquentent les foires. Bien mieux ! Une séance récréative offerte par l'Union,Sportive de Villiers.
Curieux comme tous les Parisiens, il a questionné. Alors on lui a présenté un programme artistement décoré par Mlle M..., qui ne devait pas être à son coup d'essai.
Voyons maintenant le sus-dit programme : Une chasse à l'ours, comédie en trois actes. Mais c'est vraiment tentant de voir sur une scène aussi restreinte se développer un sujet mouvementé tel que le présente le titre.
Eh bien ! cette comédie a été vraiment désopilante, les jeunes gens, tous débutants, se sont acquittés de leurs rôles d'une façon étonnante. Les quiproquos se sont succédés, provoquant l'hilarité générale : le voyageur en-fermé dans une malle, remplacé ensuite par un ours empaillé, lequel renfermant, lui-même, dans ses flancs, toute la fortune de ce malheureux patron empailleur bien imprudent.
Le départ de Paris, l'arrivée au Havre, la poursuite de cette tirelire nouveau genre ; les voyageurs réclamant leurs colis ; jusqu'à la police, croyant dans tout ce brouhaha, être sur la piste de voleurs, ayant dérobé, à l'église, un vase de porcelaine de Sèvres etc. etc., tous, jusqu'aux employés de la gare, remplissant consciencieusement leurs devoirs... si bien que, si une nouvelle grève surgit on recommande pour remplacer les récalcitrants, le préposé à la délivrance des colis et le commissaire de surveillance de cette charmante comédie.
Comme changement à la bousculade de la chasse à l'ours... une chansonnette comique, un monologue auvergnat et puis..... Mais c'est du dilettante... une romance patriotique, Verdun, chantée par une charmante artiste improvisée, le tout accompagné au piano, par une non moins charmante jeune fille, dont le concours a été précieux jusqu'à la fin, où elle a joué la Marseillaise, devant un nombreux auditoire debout.
Cette délicieuse petite fête, dont le détail trop rapide a fait oublier bien des choses intéressantes, avait été organisée par M. M..., qui ne devait pas être à son début ; et admirablement secondé par Mme et Mlle M..., qui, par leur gracieuseté si bienveillante, ont largement contribué à l'éclat de cette inoubliable petite fête.
A l'heure où paraîtront ces lignes, Sémiramis sera probablement empaillée.
Mais qu'est-ce donc que Sémiramis ? se demanderont ceux qui n'ont pas eu la chance d'assister à la fête. C'est un devoir de les satisfaire ; en leur disant que c'est tout bonnement la girafe du muséum confiée aux soins artistiques de M. Socrate, maitre empailleur, dont retenez bien l'adresse au cas ou vous auriez quelque animal à faire, empailler : 29, rue Cuvier, Paris.

SHAC 1926-1927
M. MOREL signale un entrefilet dans le Matin Charentais du 3 mars 1927 où est mentionnée à Villiers-le-Roux, hameau du Bois de l'Eglise, la découverte de cavernes probablement préhistoriques, d'une profondeur de six mètres et communiquant entre elles.
M. FAVRAUD donne également le compte-rendu de l'exploration de souterrains à Villiers-le-Roux. (annexe V).


LES SOUTERRAINS DU BOIS-DE-L'EGLISE
(un site d'extraction de calcaire à silex ?)

Un de ces mois derniers, un cultivateur du hameau le Bois-de-1'Eglise, commune, de VilIiers-le-Roux, canton de Villefagnan, qui labourait son champ, tout proche du village, vit tout à coup un des animaux de son attelage broncher et un trou s'ouvrir sous ses pieds.
L'orifice, un peu dégagé aujourd'hui, permet de se rendre compte que ce souterrain s'ouvre dans une argile rouge mélangée de blocs de calcaire et de silex ; l'ouverture a 2 mètres de diamètre et le trou se prolonge à 3 mètres de profondeur. Deux boyaux partent du fond et se dirigent l'un au sud, l'autre à l'ouest, jusqu'à environ 7 mètres. Des éboulements de la voûte et des parois ne permettent pas de pénétrer plus avant.
D'un autre côté de ce même hameau; au sud, section B du plan cadastral n° 66, à 50 mètres de l'habitation de M. Corentin Sicaud et en contre-bas de son jardin, se trouve un autre souterrain mesurant 4 mètres de profondeur et se prolongeant, à l'est, de 10 mètres en avant, offrant, de distance en distance, de petits murs de soutènement en pierre sèche et s'élargissant à son extrémité. Vers le sud, un petit boyau de 1 mètre de large conduit à une rotonde de 4 mètres sur 3, munie sur un côté d'un petit mur de soutènement et sur l'autre d'un petit diverticule d'un mètre carre. M. Sicaud, qui est propriétaire de ce souterrain, l'a fouillé à diverses reprises, mais ses recherches n'ont pas été très fructueuses ; elles consistent en quelques fragments de poterie du moyen-âge, un fragment émaillé en brun et orné d'une palmette gravée grossièrement à la pointe avant la cuisson, quelques blocs de grès, un objet énigmatique en calcaire, coupe en lampe ayant la forme d'un verre à pied, mais dont la base est percée d'un trou horizontal qui pouvait servir à recevoir une tige s'accrochant à la paroi de la grotte comme la hoube de la chandelle, de résine d'il y a cent ans. Malheureusement le godet de cet objet a été minutieusement nettoyé et le résidu qui se trouvait à l'intérieur et qui aurait pu nous donner d'utiles indications sur son usage a été soigneusement enlevé.
Ce souterrain, comme les terrains environnants, contenait de nombreux fragments de laitier et se trouvait au milieu des bois; il y avait sûrement là des forges de fer et l'on se demande si nos souterrains n'étaient pas la partie souterraine des huttes des forgerons, qui étaient saines alors qu'elles étaient abritées par la hutte.

Le 12 juin dernier 1927), MM. Valade, Hervé et Favraud se sont rendus sur les lieux pour explorer les souterrains et ont reçu le meilleur accueil et l'aide empressée des habitants du hameau, particulièrement de M. Sicaud et de Mmes Magnan. Malheureusement 'le temps pluvieux n'a pas permis d'explorer minutieusement les souterrains à cause du délitement de l'argile.
A. Favraud.


Les habitants auraient aimé des portes ouvertes sur le chantier de fouilles :
La fouille de la grotte de Pintevin pour cause de LGV SEA (2012-13) :

1952 : Conseil municipal de Villiers-le-Roux
Délibération en séance extraordinaire le 1er mars 1952
«Considérant que cette année une grande étendue de colza a été semée sur le territoire de la commune et ses environs, et que des traitements insecticides par poudrage ont créé, par leur emploi désordonné, des hécatombes d'abeilles dans des communes proches, et de ce fait un précédent qu'il conviendrait d'éviter.
Considérant l'inquiétude des habitants de la commune possesseurs d'abeille et l'utilité incontestable des ces insectes non seulement à leurs propriétaires, par leur apport de miel, mais encore à la société elle-même, par la fécondation qu'elles provoquent en butinant.
Considérant que la législation en vigueur sur la protection des abeilles, autorisant les traitements insecticides jusqu'à la pleine floraison, ne permet pas un apaisement à ces inquiétudes et reste une considération parfaitement erronée quand il s'agit de crucifères (1) dont la hampe florale a un épanouissement très long et progressif de ses boutons floraux.
Demande à M. le Préfet de la Charente de prendre d'urgence un arrêté réglementant les traitements insecticides en Charente, notamment sur colza et autorisant sur ceux-ci un seul traitement avant floraison.
En outre, certains semis de colza ayant été ravagés par les limaces et remplacés par de nouveaux semis ou devant être resemés en colza de printemps, constitueront des échelonnements de traitements et le risque de voir des champs contigus en floraison, empoisonnés par les poudrages de deuxième génération.
En ce cas et pour prévenir les abus, il propose qu'une commission d'arbitrage soit instituée et sous le couvert des Services Agricoles, soit chargée dans les communes intéressées de concilier l'intérêt des apiculteurs et producteurs de plantes nécessitant les traitements. Cette commission pourrait être de 3 personnes : un représentant des agriculteurs, un apiculteur et le maire.»
(1) Elément d'une famille de plantes herbacées dont les fleurs ont quatre pétales en croix, comme le chou, le cresson ou le radis.




 

1789 - Villiers-le-Roux (16) : Cahier de doléances de la paroisse
Villiers-le-Roux, aujourd’hui commune du canton de Villefagnan. En 1789, sénéchaussée et élection d’Angoulême, diocèse de Poitiers, marquisat de Ruffec.
Taxée en 1786 à 1,240 livres de taille, 640 livres d’accessoires, 665 livres de capitation, 390 livres de vingtièmes.
Source : Cahiers de doléances de la Sénéchaussée d’Angoulême et du siège royal de Cognac pour les États généraux de 1789 - P. Boissonnade - Paris - 1907
Procès-verbal d’assemblée de la paroisse de Villiers-le-Roux
Réunion le 9 mars, au devant de la porte de l’église paroissiale de Villiers. Président : me François Marchive le jeune, procureur au siège de la ville et marquisat de Ruffec, « faisant fonctions de juge en cette partie, attendu l’absence de M. le juge sénéchal ordinaire de Ruffec ». Greffier pris d’office et assermenté : Pierre Delavaud, bourgeois, demeurant au bourg de Villiers. Comparants : Jean Laurent, syndic ; Pierre Laurent, Pierre Rourgine, Louis Laurent, Jean Gire, Pierre Mollier, Alfred Vivien, Jacques Bonnaud, Jacques Marchand, François Fays, Pierre Ronnaud, Jean Bouffard, Jean Vétaud, Jean Marchand, Pierre Peloquin, Jean Dorion, François Bonnaud, Pierre Baillargeon, François Bonnaud, Jean Rolland, Jean Devion, Pierre Peloquin, Pierre Bonnaud, Pierre et Jean Loraud, Pierre Boussaud, Jean Machet, tous laboureurs, et sr Pierre Bonnaud, arpenteur.
La paroisse compte 100 feux. 2 députés : Pierre Baillargeon et François Bonnaud.
13 signatures ; les autres comparants ne savent signer.


Procès-verbal d’élection et de pouvoirs des députés de la paroisse de Villiers-le-Roux.
Seul procès-verbal spécial de ce genre rencontré. Il contient la date de l’assemblée, les noms du président et du greffier, la mention de la comparution des habitants et du prorès-verbal d’assemblée, celle de l’élection des deux députés et leurs noms, avec indication de leurs pouvoirs (présentation du cahier de doléances pour « en faire valoir les articles y contenus et autres qu’ils jugeront bon être par raison », et élection de « telles personnes suffisantes et capables, avec les autres paroisses, etc., pour assister aux Etats généraux », etc.).
13 signatures, les mêmes qu’au procès-verbal d’assemblée.


Cahier de plaintes, doléances et remontrances que les manants et habitants de la paroisse de Villiers-le-Roux, généralité de Limoges, diocèse de Poitiers, élection d’Angoulême, ont l’honneur de présenter à Sa Majesté.
- Art. 1°. Qu’il n’est dans la susdite paroisse de Villiers que de pauvres habitants, dépourvus de conseils, et n’ayant aucune connaissance des projets de l’administration, et n’ayant même eu le temps de prendre aucun éclaircissement pour répondre plus pertinemment.
- Art. 2. Ils ne peuvent donc dans ce cas que représenter leurs grandes misères, étant exorbitantes ; surchargés d’impôts, ayant éprouvé depuis environ trente ans une augmentation de plus de moitié, puisque le rôle de 1759 porte de principal de taille 878 l. 17 s., fourrage 321 livres, et le rôle de la présente année 1789, porte 1,985 livres de principal et 707 l. 3 s. de capitation.
- Art. 3. Ils n’ont d’autres ressources que celle de cultiver chacun le peu de terrain qu’ils ont et dont la majeure partie est très ingrate, ne produisant annuellement que le double di la semence ; et souvent il arrive que la semence ne rentre pas aux malheureux cultivateurs, n’ayant aucun fourrage, ce qui les prive du commerce du bétail, et aucune autre ressource généralement quelconque.
- Art. 4. Ils fondent leur espoir sur les lumières et la sagesse de l’administration qui travaille sans cesse aux intérêts de l’Etat et au bonheur des peuples, en maintenant les lois qui ont été sagement établies, et réprime à cet effet tous les abus qui peuvent se commettre.
- Art. 5. En outre, lesdits habitants ont l’honneur d’observer à Sa Majesté que leurs possessions sont considérablement grevées de rentes nobles dues auxdits seigneurs de ladite paroisse, lesquels dits seigneurs ne payent à raison d’icelles aucunes impositions ; que conséquemment ils doivent participer au déficit de l’Etat, dès lors qu’ils retirent de ladite paroisse le plus clair de son produit.
- Art. 6. Lesdits habitants observent que la majeure partie des seigneurs les induisent en frais pour la réception de leurs rentes, qui se doivent payer annuellement à la Saint-Michel, et que se représentant pour les acquitter à leur échéance, lesdits seigneurs ou régisseurs, soit pour un caprice ou autrement, refusent le blé desdits habitants sous prétexte qu’il n’est pas épuré, de sorte que les pauvres habitants et tenanciers sont forcés de se retirer et de remporter leur blé chez eux ; que les seigneurs, indépendamment des offres des tenanciers, leur font donner des assignations pour le payement de leurs rentes et prétendent l’exiger sur le pied de la mercuriale de l’année précédente, ce qui forme un abus et entraîne des frais considérables à la charge de la paroisse. Pour ce fait, les habitants de ladite paroisse demandent à Sa Majesté qu’il soit fait un règlement pour les payements des rentes nobles et que les habitants, sur l’offre qu’ils auront fait de leur blé à leurs seigneurs qui l’auront refusé, qu’alors toutes assignations leur soient interdites, et qu’ils seront tenus de recevoir le blé desdits tenanciers ou de l’exiger sur le prix du marché antérieur à la représentation du blé, ou le marché postérieur.
- Art. 7. Les habitants de ladite paroisse ont l’honneur d’observer à Sa Majesté que, dans l’intérieur du royaume, il y a un nombre de bureaux séparatifs des provinces qui les font réputer étrangères, ce qui gêne d’autant plus le commerce, qui deviendrait florissant si lesdits bureaux étaient transportés sur les frontières du royaume.
- Art. 8. Lesdits habitants demanderaient également que pour ce qui concerne les droits de contrôle, ils fussent réduits à leur état primitif, en ce que les autres droits deviennent une charge pour lesdits habitants ; comme aussi l’abolition des francs-fiefs, en ce qu’elle interdit au Tiers état la liberté d’acquérir des biens nobles.
Lesdits habitants demandent également à Sa Majesté à ce que la province d’Angoumois soit rédimée (sic) en pays d’Etats, sans aucune révision (réunion).
Tels sont les voeux des habitants de ladite paroisse, et ont signé.
Suivent 13 signatures, les mêmes qu’aux procès-verbaux.


 

Afficher la suite de cette page
 
 



Créer un site
Créer un site