Villiers-le-Roux | Villiers-le-Roux église |
Villiers-le-Roux : l'histoire s'écrit chaque jour dans le journal...
CG16 1860
Commune de Villiers-le-Roux.
Réparations à l'église
CG16 1881
Commune de Villiers-le-Roux.
Construction d'une école mixte avec mairie. La maison louée pour le service scolaire ne réunit pas les conditions désirables.
La dépense est évaluée en totalité à 22,000 fr., y compris 900 fr. pour le mobilier scolaire et 1,526 fr. pour la mairie.
Ressources :
1° emprunt à la Caisse des écoles, 8,000 fr., à rembourser par une imposition de 12 c. 1/2 pendant trente ans;
2° prélèvement de 1,650 fr sur les fonds libres, dont 1,526 fr. pour la mairie. Total des ressources assurées, 9,650 fr.
Déficit, 12,350 fr.
Cette commune ne supporte en ce moment aucune imposition extraordinaire, et ses fonds libres paraissent s'élever au chiffre de 2,847 fr, 68 c. Elle a disposé de 1,650 fr. pour l'exécution du projet et réservé le surplus pour les réparations urgentes à faire à l'église.
Commune de Villiers-le-Roux 1886
La mairie occupe une pièce au rez-de-chaussée de la maison d'école qui vient d'être construite, et les archives sont dans un placard. Aussi n'y a-t-il pas à être surpris qu'elles aient beaucoup souffert de l'humidité. Les collections du Bulletin des lois, du Recueil des actes administratifs et du Bulletin officiel du ministère de l'intérieur sont brochées jusqu'à l'année 1856 ; le reste est enliassé par années.
Les anciens actes de baptêmes, mariages et sépultures et l'état civil qui leur fait suite sont reliés et forment vingt deux registres, de 1692 à 1882.
Dans le premier registre, on voit figurer comme parrains et marraines : Jacques Alphée de Goulard, seigneur, marquis de Vervent (8 juin1692) ; Luce Desmier du Roc et Renée Desmier du Roc (25 août 1697) ; Charles de Ponthieu et François de Ponthieu, son frère, tous les deux parrains du même enfant (19 février 1702). Les trois autres registres, renfermant les actes antérieurs à l'état civil, embrassent les périodes de 1719-1765, 1765-1787, 1788-1793.
On conserve dans cette mairie l'ancienne matrice de la paroisse. L'atlas cadastral vient d'être collé sur toile et les feuilles sont encore eu assez bon état. La mairie de cette commune n'a pas de secrétaire, mais les archives sont .bien tenues par le maire, qui comptera bientôt quarante ans d'exercice.
CG16 1889
Calcaire à silex : voir fouille 2012 de la grotte de Pintevin...
Pour les routes départementales, surtout les plus fréquentées, c'est-à-dire celles qui consomment le plus de matériaux, il est nécessaire d'avoir des matériaux bien résistants que l'on est obligé d'aller chercher à de grandes distances. L'examen des devis d'entretien montre que la majorité des carrières sont éloignées de 7 à 8 kilomètres, et que pour beaucoup d'entre elles cette distance est bien plus considérable et va jusqu'à 26 et 28 kilomètres. Je citerai notamment les routes 4, 9 et 11, pour lesquelles les territoires traversés dans les cantons d'Aigre et de Mansle ne renfermant que des matériaux calcaires de mauvaise qualité, on est obligé d'aller chercher des matériaux siliceux à La Chèvrerie, à Luxé, à Chebrac, à Cellefrouin, à Villiers-Leroux, ce qui donne des distances de transport de 16, 17, 18, 26 et 28 kilomètres; pour la route 11, les carrières de Payréaux sont éloignées de 15 kilomètres.
On ne pourrait assurément imposer aux prestataires de si longs transports, et l'on ne pourrait pas davantage les utiliser aux extractions et aux cassages dans des carrières si éloignées. Ce serait, du reste, contraire à la décision du Conseil général, limitant à 6 kilomètres la distance maxima à laquelle peuvent être envoyés les prestataires.
1893 CG16
Le train par Villiers-le-Roux ?
Tramways de la Charente, enquête.
Ligne Aigre-Villefagnan-limite des Deux-Sèvres.
Projet : de la ligne de ceinture formée par le réseau des tramways de la Charente, part un embranchement qui la relie avec le réseau des Deux-Sèvres déjà concédé.
Cet embranchement part d'Aigre, dessert Ebréon, Souvigné, traverse à Villefagnan la ligne de l'Etat de Niort à Ruffec, où la station du tramway se trouve, comme partout, en face de la gare de la ligne principale. Il rejoint la limite des deux départements vers Montjean.
Sur trente-sept communes consultées, vingt-deux sont favorâbles au projet, onze y sont opposées, quatre s'en désintéressent, quelques-unes demandent des modifications dans le tracé.
Une de ces réclamations est formulée par Ruffec, qui demande un nouveau tracé par Aigre, Tusson, Charmé, Courcôme et Ruffec, pour se diriger ensuite sur les Deux-Sèvres.
Celle modification est également réclamée par les communes sus-indiquées.
II n'y a assurément pas lieu à prendre en considération la demande faite par Ruffec, qui est déjà doté de deux lignes ferrées importantes, sans comprendre celle de Ruffec à Roumazières qui va être prochainement créée, alors que les contrées situées à l'ouest n'en possèdent aucune.
De son côté, la commune de Ranville-Breuillaud (canton d'Aigre) manifeste, par une délibération de son conseil municipal, le vif mécontentement qu'elle éprouve de se voir privée, ainsi que la portion la plus importante du canton d'Aigre, de toute voie rapide.
Elle exprime le voeu qu'une ligne de tramways à vapeur soit établie d'Aigre à la limite de la Charente-Inférieure.
Il est un projet qui serait de nature à donner satisfaction à celte partie du canton d'Aigre et qui présente sur celui proposé d'Aigre à Villefagnan et à la limite des Deux-Sèvres des avantages considérables, c'est le projet d'une ligne d'Aigre â Couture-d'Argenson (Deux-Sèvres), 13 kilomètres seulement au lieu de 24, avec prolongement sur Chef-Boutonne.
C'est, en effet, à Chef-Boutonne qu'aura lieu le croisement de la ligne de Niort à Ruffec avec celle de Saint-Jean-d'Angély à Civray qui va être incessamment construite.
Un tramway qui relierait Aigre à Chef-Boutonne par Coulure-d'Argenson mettrait donc en communication beaucoup plus directement la Charente avec les Deux-Sèvres, et desservirait une vaste région de la Charente jusqu'à ce jour complètement déshéritée.
D'autre part, le nombre et l'importance des communes traversées, celles de Couture-d'Argenson et de Chef-Boutonne en particulier, assureraient à celte ligne un trafic autrement considérable que par Villefagnan et Montjean.
Le conseil municipal de Couture-d'Argenson a déjà sollicité la création de la ligne. La commission pense que ce voeu pourra être ultérieurement pris en considération.
Pour le cas où il ne serait pas possible d'accueillir actuellement et autrement qu'à litre de voeu l'idée d'un tracé d'Aigre à la limite des Deux-Sèvres par Couture-d'Argenson, il y a lieu d'adopter la direction générale du tracé projeté, qui se raccordera à Montjean avec le réseau des tramways des Deux-Sèvres par !a ligne de Sauzé à Melle.
Parmi les réclamations des communes situées à l'est du tracé, l'une des plus sérieuses est celle de Tusson.
Tusson, quoique éloigné de voies commodes de communication, est le siège de foires mensuelles fort importantes et très anciennes, fréquentées par des négociants de toute la France pour le commerce des chevaux et par les marchands espagnols pour l'achat des mules.
Il y aurait un intérêt réel d'exploitation à se diriger sur celle localité en partant d'Aigre, pour reprendre à Souvigné le tracé du projet.
L'augmentation du parcours ne serait que d'un kilomètre et laisserait Ebréon à deux kilomètres seulement à l'ouest,
La commission pense que celle solution mérite d'être étudiée.
Le dépouillement des avis des conseils municipaux donne les résultats suivants : consultées, 37 ; favorables sans observations, 17 ; favorables avec demandes de variantes 5 ; défavorables 11 ; indifférentes 4.
1789 - Villiers-le-Roux (16) : Cahier de doléances de la paroisse
Villiers-le-Roux, aujourd’hui commune du canton de Villefagnan. En 1789, sénéchaussée et élection d’Angoulême, diocèse de Poitiers, marquisat de Ruffec.
Taxée en 1786 à 1,240 livres de taille, 640 livres d’accessoires, 665 livres de capitation, 390 livres de vingtièmes.
Source : Cahiers de doléances de la Sénéchaussée d’Angoulême et du siège royal de Cognac pour les États généraux de 1789 - P. Boissonnade - Paris - 1907
Procès-verbal d’assemblée de la paroisse de Villiers-le-Roux
Réunion le 9 mars, au devant de la porte de l’église paroissiale de Villiers. Président : me François Marchive le jeune, procureur au siège de la ville et marquisat de Ruffec, « faisant fonctions de juge en cette partie, attendu l’absence de M. le juge sénéchal ordinaire de Ruffec ». Greffier pris d’office et assermenté : Pierre Delavaud, bourgeois, demeurant au bourg de Villiers. Comparants : Jean Laurent, syndic ; Pierre Laurent, Pierre Rourgine, Louis Laurent, Jean Gire, Pierre Mollier, Alfred Vivien, Jacques Bonnaud, Jacques Marchand, François Fays, Pierre Ronnaud, Jean Bouffard, Jean Vétaud, Jean Marchand, Pierre Peloquin, Jean Dorion, François Bonnaud, Pierre Baillargeon, François Bonnaud, Jean Rolland, Jean Devion, Pierre Peloquin, Pierre Bonnaud, Pierre et Jean Loraud, Pierre Boussaud, Jean Machet, tous laboureurs, et sr Pierre Bonnaud, arpenteur.
La paroisse compte 100 feux. 2 députés : Pierre Baillargeon et François Bonnaud.
13 signatures ; les autres comparants ne savent signer.
Procès-verbal d’élection et de pouvoirs des députés de la paroisse de Villiers-le-Roux.
Seul procès-verbal spécial de ce genre rencontré. Il contient la date de l’assemblée, les noms du président et du greffier, la mention de la comparution des habitants et du prorès-verbal d’assemblée, celle de l’élection des deux députés et leurs noms, avec indication de leurs pouvoirs (présentation du cahier de doléances pour « en faire valoir les articles y contenus et autres qu’ils jugeront bon être par raison », et élection de « telles personnes suffisantes et capables, avec les autres paroisses, etc., pour assister aux Etats généraux », etc.).
13 signatures, les mêmes qu’au procès-verbal d’assemblée.
Cahier de plaintes, doléances et remontrances que les manants et habitants de la paroisse de Villiers-le-Roux, généralité de Limoges, diocèse de Poitiers, élection d’Angoulême, ont l’honneur de présenter à Sa Majesté.
- Art. 1°. Qu’il n’est dans la susdite paroisse de Villiers que de pauvres habitants, dépourvus de conseils, et n’ayant aucune connaissance des projets de l’administration, et n’ayant même eu le temps de prendre aucun éclaircissement pour répondre plus pertinemment.
- Art. 2. Ils ne peuvent donc dans ce cas que représenter leurs grandes misères, étant exorbitantes ; surchargés d’impôts, ayant éprouvé depuis environ trente ans une augmentation de plus de moitié, puisque le rôle de 1759 porte de principal de taille 878 l. 17 s., fourrage 321 livres, et le rôle de la présente année 1789, porte 1,985 livres de principal et 707 l. 3 s. de capitation.
- Art. 3. Ils n’ont d’autres ressources que celle de cultiver chacun le peu de terrain qu’ils ont et dont la majeure partie est très ingrate, ne produisant annuellement que le double di la semence ; et souvent il arrive que la semence ne rentre pas aux malheureux cultivateurs, n’ayant aucun fourrage, ce qui les prive du commerce du bétail, et aucune autre ressource généralement quelconque.
- Art. 4. Ils fondent leur espoir sur les lumières et la sagesse de l’administration qui travaille sans cesse aux intérêts de l’Etat et au bonheur des peuples, en maintenant les lois qui ont été sagement établies, et réprime à cet effet tous les abus qui peuvent se commettre.
- Art. 5. En outre, lesdits habitants ont l’honneur d’observer à Sa Majesté que leurs possessions sont considérablement grevées de rentes nobles dues auxdits seigneurs de ladite paroisse, lesquels dits seigneurs ne payent à raison d’icelles aucunes impositions ; que conséquemment ils doivent participer au déficit de l’Etat, dès lors qu’ils retirent de ladite paroisse le plus clair de son produit.
- Art. 6. Lesdits habitants observent que la majeure partie des seigneurs les induisent en frais pour la réception de leurs rentes, qui se doivent payer annuellement à la Saint-Michel, et que se représentant pour les acquitter à leur échéance, lesdits seigneurs ou régisseurs, soit pour un caprice ou autrement, refusent le blé desdits habitants sous prétexte qu’il n’est pas épuré, de sorte que les pauvres habitants et tenanciers sont forcés de se retirer et de remporter leur blé chez eux ; que les seigneurs, indépendamment des offres des tenanciers, leur font donner des assignations pour le payement de leurs rentes et prétendent l’exiger sur le pied de la mercuriale de l’année précédente, ce qui forme un abus et entraîne des frais considérables à la charge de la paroisse. Pour ce fait, les habitants de ladite paroisse demandent à Sa Majesté qu’il soit fait un règlement pour les payements des rentes nobles et que les habitants, sur l’offre qu’ils auront fait de leur blé à leurs seigneurs qui l’auront refusé, qu’alors toutes assignations leur soient interdites, et qu’ils seront tenus de recevoir le blé desdits tenanciers ou de l’exiger sur le prix du marché antérieur à la représentation du blé, ou le marché postérieur.
- Art. 7. Les habitants de ladite paroisse ont l’honneur d’observer à Sa Majesté que, dans l’intérieur du royaume, il y a un nombre de bureaux séparatifs des provinces qui les font réputer étrangères, ce qui gêne d’autant plus le commerce, qui deviendrait florissant si lesdits bureaux étaient transportés sur les frontières du royaume.
- Art. 8. Lesdits habitants demanderaient également que pour ce qui concerne les droits de contrôle, ils fussent réduits à leur état primitif, en ce que les autres droits deviennent une charge pour lesdits habitants ; comme aussi l’abolition des francs-fiefs, en ce qu’elle interdit au Tiers état la liberté d’acquérir des biens nobles.
Lesdits habitants demandent également à Sa Majesté à ce que la province d’Angoumois soit rédimée (sic) en pays d’Etats, sans aucune révision (réunion).
Tels sont les voeux des habitants de ladite paroisse, et ont signé.
Suivent 13 signatures, les mêmes qu’aux procès-verbaux.