Villiers-le-Roux | Villiers-le-Roux église |
Villiers-le-Roux s'est appelé Villiers-le-Larron jusqu'en 1789, puis a changé de nom à la faveur de la Révolution, sans doute dit-on mais sans certitude, pour s'affranchir de cette qualification aussi peu glorieuse qu'erronnée.
A noter que la paroisse de Villiers-Couture (17) située dans l'ancien diocèse de Poitiers se nommait également Villiers-le-larron-sur-Couture en 1728.
S'il est vrai qu'en empruntant la route de Villefagnan à Sauzé, les conducteurs ont l'impression que le bourg ne se compose que de la mairie et du bar-tabac Le Poivrier (cliquer ici pour visiter), cela tient surtout au fait que leur vitesse est plus proche des 100 km/h que des 50 indiqués par les panneaux réglementaires.
Et qu'on ne nous dise plus que c'est sans danger pour les abeilles...
Conseil municipal de Villiers-le-Roux
Délibération en séance extraordinaire le 1er mars 1952
« Considérant que cette année une grande étendue de colza a été semée sur le territoire de la commune et ses environs, et que des traitements insecticides par poudrage ont créé, par leur emploi désordonné, des hécatombes d'abeilles dans des communes proches, et de ce fait un précédent qu'il conviendrait d'éviter.
Considérant l'inquiétude des habitants de la commune possesseurs d'abeille et l'utilité incontestable des ces insectes non seulement à leurs propriétaires, par leur apport de miel, mais encore à la société elle-même, par la fécondation qu'elles provoquent en butinant.
Considérant que la législation en vigueur sur la protection des abeilles, autorisant les traitements insecticides jusqu'à la pleine floraison, ne permet pas un apaisement à ces inquiétudes et reste une considération parfaitement erronée quand il s'agit de crucifères (1) dont la hampe florale a un épanouissement très long et progressif de ses boutons floraux.
Demande à M. le Préfet de la Charente de prendre d'urgence un arrêté réglementant les traitements insecticides en Charente, notamment sur colza et autorisant sur ceux-ci un seul traitement avant floraison.
En outre, certains semis de colza ayant été ravagés par les limaces et remplacés par de nouveaux semis ou devant être resemés en colza de printemps, constitueront des échelonnements de traitements et le risque de voir des champs contigus en floraison, empoisonnés par les poudrages de deuxième génération.
En ce cas et pour prévenir les abus, il propose qu'une commission d'arbitrage soit instituée et sous le couvert des Services Agricoles, soit chargée dans les communes intéressées de concilier l'intérêt des apiculteurs et producteurs de plantes nécessitant les traitements. Cette commission pourrait être de 3 personnes : un représentant des agriculteurs, un apiculteur et le maire. »
(1) Elément d'une famille de plantes herbacées dont les fleurs ont quatre pétales en croix, comme le chou, le cresson ou le radis.