L'église Saint-Pierre de Villiers-le-Roux
Deux larrons étaient encore visibles au XIXe siècle sur une peinture murale.
 
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Villiers-le-Roux Villiers-le-Roux église

A noter que la paroisse de Villiers-Couture (17) elle aussi dans l'ancien diocèse de Poitiers se nommait de même Villiers-le-larron sur Couture en 1728.

Deux larrons crucifiés aux côtés de Jésus sur le mont Golgotha : le bon larron s'appelait Dimas, et le mauvais Gestas.
Golgotha signifie crâne, la tradition affirme que le crâne d'Adam, le premier homme, y est enterré, d'où le nom de Golgotha donné à ce lieu.

 
Citation entre autres : "Les croix des deux larrons s'élevaient à droite et à gauche de celle de Jésus : l'un des larrons priait, l'autre insultait Jésus..."

De l'ancien diocèse de Poitiers, dans l'archidiaconé de Brioux et l'archiprêtré de Ruffec, l'église, de faible dimension et qui a beaucoup souffert, se compose d'une nef, dépourvue de pilastres et de contreforts et couverte d'un lambris, séparée du chœur à chevet plat par des pilastres.


Une fenêtre est percée sur chacun des côtés de la nef et une au sud de l'abside. 
Des peintures murales, représentant le Christ entre les deux larrons, et les crucifiements de saint Pierre et de saint André, auraient été mises à jour en 1853 puis recouvertes d'un lait de chaux.


On voit, sur la façade, une porte du début du XVIe siècle, avec moulures prismatiques sur les jambages et blasons, surmontée d'une accolade, portant dans l'angle un gracieux blason soutenu par deux personnages ; une fenêtre bouchée ; un pignon refait et un contrefort oblique sur un angle.



 

Le clocher rectangulaire, sur le chevet, sans décoration, a une fenêtre en plein cintre sur les côtés et une entrée sur les toits au Nord.

Comme l'église, il n'a plus de corniche, sa flèche en charpente est assez élevée.
 
Au dessus de la porte un gracieux blason soutenu par deux personnages.

Le blason sculpté au dessus de la porte d’entrée aurait pu appartenir à un certain Archimbault si l’on se réfère à  l’armorial poitevin de R. Petiet. 

Archimbault portait :
"fascé d ’argent et de gueules de six pièces".

Villiers-le-Roux, Villiers-le-Larron, puis Villiers au XVIIe siècle, relevait du Marquisat de Ruffec.

Jehan Favreau était seigneur de La Garde, de Villiers, de Chenay, des Granges au XVIe siècle et marchand à Ruffec de 1515 à 1537. 



De modestes chapiteaux laissent apparaître des traces de peinture.

On lit dans le cartulaire de l'abbaye de Saint-Cyprien de Poitiers "Villa quae vocato Latronorum, in pago Briocense, in vicaria Romocensi".
Une charte plus récente de l’abbaye de Saint-Jean-d’Angély cite : "villa vocatur Vilaris Latronorum in pago Brience".
Le pouillé d’Alliot : R. S. petri de Villaribus, de Villiers-le-Larron.


Aujourd’hui Villiers-le-larron a disparu laissant place à Villiers-le-Roux.


Plaque apposée en 1947 ou 1948.


Pierre tombale dans l'allée de l'église.
Ci-git le corps de dame Anne Epaillard
Veuve Pichot
Vivante directrice de la poste de Bannière
Agée de 43 ans
Décédée le 3 janvier 1727
Priez pour son âme

Jean PICHOT (1655), maître de poste au relais de poste de Bannières de Montjean, a épousé Anne EPAILLARD le 23 octobre 1709 à Villefagnan.

Anne Pinto et André Morteau (atelier du vitrail à Tusson) ont recomposés 4 vitraux dont celui de saint Pierre.
L'ancien presbytère avait de jolies pierres...

La dîme
Déclaration que donne à nos seigneurs de l'assemblée générale du clergé de France qui se tiendra l'an 1730 et à messieurs du bureau du diocèse de Poitiers, Ignace François Giraud, prêtre curé de Villiers le larron, du revenu de la ladite cure de Villiers pour satisfaire à la délibération de l'assemblée générale du clergé de France du 12 décembre 1726.
La cure de Saint Pierre de Villiers le larron dans le marquisat de Ruffec est à la nomination de Monseigneur l'Evêque de Poitiers qui y nomme de plein droit. Il est à observer que cette paroisse est des plus petites, consistant en quatre vingt deux feux seulement.
  • La susdite cure possède pour tous fonds un petit pré de sainfoin contenant trois quart de boisselée, dans lequel il se recueille trois quart de brasse d'herbe estimée communément la somme de 8 livres.
  • Plus un champ appelé champ de l'église contenant 15 boisselées de terre labourable fort ingrate dans lequel on ne sème qu'avoine ou brijeau affermé 8 boisseaux de baillarge prise année commune à 40 sols le boisseaux, revient annuellement à 16 livres.
  • La dîme de Villiers produit communément 20 boisseaux froment estimé année commune 3 livres le boisseau soit 60 livres. Le boisseau froment pèse à Ruffec 70 à 72 livres.
  • Seigle, 15 boisseaux mesure dudit Ruffec, estimé communément 50 sols le boisseau, fait 37 livres 10 sols.
  • Baillarge, 60 boisseaux estimée année commune 2 livres le boisseau, fait 120 livres.
  • Méture, 80 boisseaux, estimée communément 2 livres le boisseau, fait 180 livres.
  • Avoine, 40 boisseaux, estimée année commune 20 sols le boisseau (1 livre = 20 sols), fait 40 livres.
  • Pois, 2 boisseaux, estimés communément 3 livres le boisseau, fait 6 livres.
  • Fèves, 4 boisseaux, estimés année commune 2 livres le boisseau, fait 8 livres.
  • Chanvre, 100 livres estimé communément 3 sols la livre, revient 15 livres.
  • Blé d'Espagne, 10 boisseaux, estimé 40 sols le boisseau, fait 20 livres.
  • Plus 10 journaux de vigne qui produisent communément de dîme 4 barriques de vin blanc estimées année commune 8 livres la barrique, fait 32 livres. (La barrique contient dans le pays 28 à 30 veltes).
  • Dîme d'agneaux, néant, la paroisse en ayant été affranchie et confirmée dans cet usage par assignation du Parlement.
  • Legs pieux, menses ou donations de quelque nature qu'elles puissent être, aucunes, cette paroisse ayant été habitée jusqu'alors par des religionnaires.
Casuel, néant. L'ayant toujours relâché, même fourni de luminaire à tous ceux qui sont morts tant en vue de la pauvreté des habitants que pour rappeler plus facilement les autres dans le sein de l'église, se montent toutes les sommes ci-après énoncées à celle de 542 livres 10 sols.
Sur laquelle somme de 542 livres 10 sols, doit être fait déduction des charges ci-après spécifiées :
  • A savoir pour les décimes de ladite cure de Villiers, 70 livres.
  • Plus pour l'entretien de l'église, n'ayant point de fabrique, pour la sacristie, luminaire et hosties, 20 livres.
  • Plus pour les réparations des bâtiments du presbytère consistant en un corps de logis, grange, écurie, fenil, fournioux et autres lieux entièrement désolés, 50 livres.
Lesquels trois articles à déduire sur les dits revenus, montent à 140 livres.
Reste de fixe 402 livres 10 sols.
Nous soussigné certifions et affirmons la présente déclaration véritable sous les peines énoncées en la délibération de l'assemblée générale du clergé de France du 12 décembre 1726, de laquelle déclaration nous avons remis le présent double à M. le Syndic du diocèse de Poitiers le tout aux fonds portées par ladite délibération en foi de quoi nous avons signé le présent à Villiers le 11 décembre 1707.
Giraud, Curé de Villiers près Ruffec.

Tombe du curé Giraud dans la nef près du choeur.
 
 



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