Eglise Saint-Hilaire de Londigny

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Londigny église

L'église Saint-Hilaire de Londigny
Saint-Hilaire de Londigny a vu baptiser de nombreux émigrants canadiens.
L'église Saint-Hilaire aurait été bâtie auprès d'une source miraculeuse, la Font Béquille. Elle était avant la révolution dans le diocèse de Poitiers et l'archiprêtré de Ruffec.
 

Saint Hilaire, un grand saint poitevin, est né à Poitiers en 315, il avait été marié et avait une fille. Il est décédé en 368, figure parmi les grands saints du Poitou. Il fut évêque de Poitiers vers 35 ans. Il s’opposa fermement aux ariens qui affirmaient que Jésus n’était qu’un homme. Son action déplut à l’Empereur Constance II qui l’exila en Phrygie en 356 pour 4 ans. Il revint ensuite en Aquitaine et fut le maître de Saint Martin. Il mourut à Vienne à 53 ans.
Londigny relevait autrefois du diocèse de Poitiers. Ici, Saint Hilaire était invoqué contre les serpents. La Font Saint-Hilaire de Londigny, dite aussi Font Béquille, guérissait les infirmes. Saint Hilaire se fête le 14 janvier.


L’église Saint-Hilaire date du XIIe siècle. De multiples remaniements l’ont vu remplacer sa voûte de pierre par une charpente dont la moitié des entraits sont dits retroussés. Un incendie dont il reste encore de nombreuses traces la fait remplacer en partie par une charpente latine. 
Au XVIe siècle, un collatéral est ancré au mur nord. Ses voûtes maladroites s’effondreront. Il n’en reste que quelques départs de voussures pour l’attester.

En 1850, des travaux sont entrepris au clocher. Et de nombreuses réparations dont une toiture d’ardoises…

Peu après, un grand presbytère s’élève à proximité.

 

La charpente, les murs et la couverture ont été restaurées par la commune en 2006.








Les maçons ont consolidé les murs et les tailleurs de pierre remplacé les sculptures détruites.





La croix surplombant la façade a été rejointoyée.

Une ligne de modillons surplombe le portail.

Le blason des Jousserant sur la vieille cloche.

La date de 1608 figure sur la vieille cloche.
 
 
Le blason des Jousserant figure au dessus de la sacristie,
celui de Vasselot et de Goulard dans le collatéral nord.


De Vasselot.


De Goulard.

Au sujet de ce collatéral, PAUL DE VASSELOT, Ecuyer, Seigneur d'Annemarie , du Breuil-Vasselot et de l'Eterpe , épousa Isabelle de Lusignan , avec laquelle il fonda, au mois de Juillet 1330, une chapelle dans l'église de Londigny en Angoumois, où l'on voit encore ses armes, qui sont : d'azur, à trois guidons d'argent , la lance d'or, bordés de sable, lesquelles il fit placer à titre d'honneur pour lui et ses descendants ; ce qui confie par l'acte de fondation de ladite Chapelle.
 
Ci-dessus, le colaltéral où se niche cette chapelle.
 

Prévost...


De Lameth de Bussy.
 
Ces deux blasons figurent de chaque côté de la porte d'entrée et à l'intérieur de l'église sur une litre funéraire datant d'environ 1760. Il s'agit d'Auguste Prévost, chevalier, seigneur de Londigny, né le 26 juin 1696, qui avait épousé le 17 décembre 1729 Jeanne-Madeleine de Lameth de Bussy.

Pèle-mèle
Peints sur le chevet de l'église, une croix de saint André, les armoiries des seigneurs de Londigny, la Croix et deux litres funéraires (litre funéraire ou litre seigneuriale ou litre funèbre, ou encore ceinture funèbre).

La dernière est du milieu du XVIIIe siècle, quand est décédé (date non précisée)  le seigneur Auguste Prévost, chevalier, seigneur de Londigny ; né le 26 juin 1696, il servit dans les mousquetaires. Il avait épousé le 17 décembre 1729 de Jeanne-Madeleine de Lameth, fille de Louis-François, comte de Bussy, et de Jeanne Bernard.
Une litre funéraire, c'est une large bande noire que l'on tend autour d'une église aux obsèques d'un grand personnage et sur laquelle sont représentées les armoiries du défunt.


Les vitraux ont été restaurés.

 

Celui, est particulièrement intéressant car il est consacré à sainte Jeanne de Chantal.

Sainte Jeanne de Chantal (1572-1641), c'est  Jeanne-Françoise Frémiot, baronne de Chantal, honorée le 12 août (depuis 2003, mais le calendrier conserve sa fête au 12 décembre).

Célèbre par sa piété, elle naquit à Dijon en 1572, et épousa en 1592 le baron Christophe de Rabutin-Chantal, la terre de Chantal, située à Monthelon, en Saône-et-Loire, ayant été donnée à la famille de Rabutin. Elle eut six enfants, dont Celse-Bénigne, père de Madame de Sévigné. Veuve en 1600, elle fonda en 1610 à Annecy l'ordre de la Visitation, sur les conseils de saint François de Sales. Mère supérieure du couvent de Visitandines de son couvent d'Annecy, elle créa de nombreux établissements. Une chapelle fut construite pour les Visitandines par Mansart, en 1632, au 17 rue Saint-Antoine. Les Visitandines s'installèrent en 1626 à Paray-le-Monial, puis à Moulins, où mourut Jeanne-Françoise en 1641. Elle fut canonisée par Clément XII en 1767.

Prénoms approchants Chantalat, Chantale, Chantalet, Chantele, Chantell, Chantelle.

La Marquise de Sévigné : Marie de Rabutin-Chantal

Femme de lettres française née à Paris en 1626, morte à Grignan dans la Drôme le 17 avril 1696, Marie de Rabutin-Chantal est la petite-fille de Jeanne de Chantal, qui fonda l’ordre de la Visitation avec François de Sales.

Pourquoi ce vitrail à Londigny ?

Dans l’église de Londigny, je me demandais pourquoi un vitrail concernant cette sainte. En fait, c’est la généalogie qui m’a révélé l’histoire, cette sainte est apparentée aux de Bussy, donc aux Lameth de Bussy dont une représentante avait épousé le seigneur de Londigny.


La restauration terminée.

Saint-Hilaire a retrouvé fière allure.

Une nouvelle tranche de travaux voit les peintures murales reprendre leur superbe. 

La Dame de Londigny, et sa fille Eléonore resplendiront à nouveau.

http://sauvegardeartfrancais.fr/photos_realisations/Londigny.pdf

Deux immigrés canadiens
Deux plaques rappellent à l’église de Londigny l’émigration d’enfants du pays vers le Canada.

Charles de Menou est peut-être né vers 1605 à Londigny, en tous cas c’est un petit fils Jousserand, seigneur du Peux.Parti de Loudun au XVIIe siècle, avec son cousin Isaac de Razilly, à quelques encablures de Samuel Champlain, Charles de Menou s’installe en Acadie : l'acte de constitution de la Compagnie des Cent Associés est signé par Louis XIII à La Rochelle. 
Vers 1636, il succède au commandeur de Razilly et transporte la colonie à Port-Royal devenue depuis Annapolis. Il construit un nouveau fort et accomplit de grands travaux. Chassés par les Anglais en 1773, de retour en France, des Acadiens trouvèrent provisoirement refuge au village d’Archigny près de Châtellerault (86).

En 1648, Jean et Mathurin Baillargeon, ce dernier originaire d’Embourie, se sont embarqués pour la Nouvelle France. 
Jean Baillargeon est âgé de 36 ans. Il a été baptisé en 1612 en l’église Saint Hilaire de Londigny. Il se marie le dimanche 20 novembre 1650 à Notre Dame de Québec. Sa présence est signalée à la même époque à Trois-Rivières et Saint-Maurice. Métayer, puis fermier, il entreprend des défrichements. Mais les indiens iroquois le repousseront en 1661 près de Québec. Il est décédé avant 1681 à Ile d’Orléans laissant une belle descendance.
Mathurin Baillargeon naît le 12 septembre 1626 à Embourie. Il épouse Marie Métayer, originaire de Poitiers, le 7 août 1650 à Trois-Rivières. Le couple qui habite encore en 1666 dans cette localité donne naissance à dix enfants. Il possédait quelques bestiaux et arpents de terre.


La dîme
Saint-Hilaire est le patron de l'église de Londigny, Mgr l'Evêque de Poitiers en est le collateur. Le curé est le seul décimateur sans aucune rente sinon que les paroissiens lui donnent pour dire douze messes à la mémoire d'un cy devant prédécesseur qui adonné à la cure une petite méchante maison avec un très petit jardin qui contient environ un tiers de boisselée de terre mesure de ruffec. Et très certainement cette petite vieille maison, moi Guerry curé de Londigny assure qu'elle me coûte depuis quinze ans que j'en suis le possesseur, plus qu'elle ne vaut car j'ai fait refaire tout le devant de la maison, le devant aussi le derrière de la grange qui était appuyé par des abourdes lorsque j'y suis rentré, et un méchant colombier entièrement en terre que j'ai fait relever, le four également et les chambres absolument ruinées, aussi le petit jardin renfermé de ronces lequel j'ai fait renfermer les trois quarts des murs de huit pieds avec un escalier de 10 marches pour aller à l'église laquelle est dans un fond éloigné de 200 pas de la maison toujours en descendant, et cette petite maison est située sur une hauteur où il y a environ 80 feux dans ladite paroisse et les trois quarts de pauvres journaliers et sabotiers, la plupart sans biens. Le bien, une majeure partie, appartient à des gens des paroisses circonvoisines. Il y a sans mentir les deux tiers de la paroisse en brandes, ajoncs, chaumes, bois et une prairie qui traverse la paroisse qu'on appelle La Péruse dont il y a une grande partie qui appartient des prés à particuliers qui ne sont point de la paroisse. Le Sieur curé en a cependant un dont il en afferme pour 70 livres et ce qu'il se reste le vaut 30 livres et c'est pourquoi le pré vaut 100 livres l'un portant l'autre point d'avantage, il contient 8 boisselées et un quart de boisselée mesure de Ruffec. On me fera plaisir d'envoyer des commissaires pour voir si j'accuse pas. Il y aune boisselée de terre autour de l'église qui a été affermée 20 sols, il y en a 4 autres boisselées de mauvaises terres partie en ajoncs et partie en terres labourables propres à tenir de l'avoine. Et 3 autres boisselées que je donne pendant mon vicariat à un particulier de mon bourg pour jouir d'une petite chanvrière pour y placer un petit poulailler car dans cette petite vieille maison où je demeure il n'y a ni cour ni toit pour le bétail, ni gaules (barrières en bois) et la cour et le jardin s'unissent sans murs et trois de mes voisins peuvent entrer dans ma cour, à quoi je prie d'avoir égard qu'outre les réparations que j'ai fait il y en a pour 300 livres au moins à faire et encore mal loger le curé.
L'église de Londigny est en très mauvais état, non pas si mal que lorsque j'ai été bénéficiaire de cette cure car il y pleuvait pour ainsi dire comme s'il n'y avait point eu de couverture, je lui ai faire lattes, contrelattes et recouvrir, elle n'est point voûtée ni ... car je n'ai pu le faire à mes dépens, car très astreint pour la maison, les paroissiens ne m'ont pas donné un denier pour l'église ni ai reçu au plus le quart de ce qu'il m'en a coûté car je n'avais fait aucune formalité de justice, m'en suis rapporté à leurs bonnes volontés qui n'a pas vu l'exécution de leurs promesses pour finir et ne point ennuyer. J'ai l'honneur d'assurer que depuis que j'ai celui d'être curé de Londigny je n'ai affermé qu'une fois. La grosse (contrat affermage devant notaire) qui fut (faite) le 12 juillet 1718 pour 7 ans qui a fini l'an 1726, lesquels fermiers ont joui 1719, 1720, 1721, 1722, 1723, 1724, 1725. Lorsque je leur affermais pour le prix et la somme de 640 livres, il valait 300 livres de plus qu'il ne vaut présentement comme par les arrêts l'on fait abstraction pour les années 1719, 1720, 1721 et 1722. Je n'ai rien à dire la dessus présentement ce sont ces années que mon bénéfice était en ferme, pour les autres années l'un portant l'autre, certainement après avoir examiné avec toute l'attention possible, je n'ai trouvé que mes mémoires tout au plus bon an mal an, c'est-à-dire l'un portant l'autre, de toute sorte de s'y trouve avoir recueilli sans comprendre ce qu'il faut que je donne à mes dimeurs 200 boisseaux de blé mesure de Ruffec, les trois quarts en avoine et c.. à ne recueillir qu'autour de quinze livres de froment et 20 de seigle, l'autre reste en gros blé c'est à dire 200 livres en tout sur quoi il faut que je paie les dimeurs et les charretiers lequel blé l'un portant l'autre ne vaut pas 40 livres cette année présente, je donnerai le tout à qui voudra à 36 livres. Le pré vaut toujours 100 livres , j'ai aussi deux petits bois taillis qui ne consistent un chacun qu'en une boisselée mesure de Ruffec, qui me donnent environ 300 fagots tous les 4 ans. C'est pour ainsi dire d'un petit pasturoir. J'ai oublié 20 livres que me donne un particulier qui consiste en une boisselée de terres en échange pour cette petite chanvrière.  Soit à l'honneur et en vérité de tout qui dépend d'un bénéfice de Londigny sur quoi je paie moi dit curé toujours l'un portant l'autre au moins 80 livres, et il n'y a point d'année qu'il ne m'en coûte 4 livres pour les frais ne me trouvant pas dans les termes de payer suivant les contraintes... Doit même à présent 3 termes car certifie j'ai... l'expérience que plusieurs et plusieurs bénéficiers ont beaucoup plus de revenu que moi dit curé de Londigny, n'en payent pas tant que moi sur ce titre de décimateur, sur quoi je supplie très humblement le clergé de ne point prendre les choses au pied de la lettre. Si le curé de Londigny a le titre de décimateur, il faut remarquer que la paroisse est toute au 12 (la dîme est de 1/12e),  point de terrages ni aucune de rentes. Ce sont trois logis nobles dans la paroisse savoir Le peu de Londigny, le seigneur de Guignebourg et le Breuil Goullard aussi seigneurs qui collectent les rentes et autres qui ne sont point de la paroisse, que la majeure partie de la paroisse ne s'ensemence point, étant en brandes, ajoncs, bois et prés et pâtis, en un mot j'ai fait quatre affiches tant à la porte de l'église de Londigny et autres circonvoisines pour affermer le bénéfice de Londigny. Sans aucuns revenus, je l'ai laissé à 480 livres, je n'en ai refusé que 440 livres sur quoi il me faut ôter 84 livres pour les décimes si l'on ne me vient point faire aucune miséricorde ni grâce reste 496 livres pour les réparations, me suis promis pour le mur haut et l'escalier entre le jardin et la cour 60 livres, les massons n'y ont pas voulu tauper l'écurie, la galerie, l'autre mur de la cour, et les toits pour le bétail. Si Dieu me fait la grâce de vivre pour les réparations les plus urgentes, de m'offrir donc 30 livres par an pendant dix années, pour les derniers mots comme j'ai un peu de bien patrimonial pour aider aux réparations à part le bénéfice de Saint-Hilaire de Londigny à 470 livres toutes charges faites et m'offre par la présente d'en parler ferme à personnes solvables sur ce prix là.
Fait à Londigny ce 26 décembre 1728. (Paul) Guerry, curé de Londigny.
Ladite déclaration sera donnée à nos seigneurs de l'assemblée générale du clergé qui sera tenue en 1730 y compris le casuel qui tant par ma bonne volonté que par al moitié de mes paroissiens ne me vaut certainement point en argent 6 livres annuellement.
Pour Monsieur l'abbé Guillot, paroisse de Sainte- Radegonde, syndic du diocèse de Poitiers
Déclaration du bénéfice de la cure de Saint-Hilaire de Londigny, archiprêtré de Ruffec, diocèse de Poitiers estimée toute charge faite à 470 livres le 26 janvier (décembre sans doute) 1728.
 


Pendant la Révolution française

Société des Amies des vrais amis de la Constitution (Ruffec)

Séance du 16 août 1791.

Aujourd'hui, seize août, mil sept cent quatre vingt-onze, l'an 3e (sic) de la liberté française, sur les neuf heures du matin, la société des Amies des vrais amis de la Constitution, extraordinairement assemblée au lieu ordinaire de ses séances, à l'effet de se transporter en corps à la Messe paroissiale de cette ville (Ruffec), que les sœurs de cette société ont demandé qu'elle fut célébrée avec le plus de solennité possible comme étant la fête de saint Roch, fête que nous n'avions pas coutume d'avoir dans notre diocèse.

Et de suite se sont présentés MM. le maire, officiers municipaux de la paroisse de Londigny ayant avec eux M. Pallu du Parc, leur curé, qui a demandé la parole, qui lui a été accordée et a prononcé un discours plein d'énergie et de patriotisme, et la fin de ce discours contenait ce qui suit:

« Nous nous nous bornerons, Mesdames, à vous jurer au nom des habitants et habitantes de la paroisse de Londigny dont nous ne sommes encore que les Faibles organes, et dont nous partagerons avec ardeur les justes sentiments, qu'en quelque danger que les ennemis de la Constitution mettent l'intérêt commun, nos bras, jusqu'à la dernière goutte de notre sang, seront, contre ces barbares, une égide assurée pour les dames patriotes de Ruffec. »

Ce discours prononcé, l'assemblée a applaudi et a accordé par l'organe de madame la présidente l'honneur de la séance aux représentants de la commune de Londigny, ce qu'ils n'ont pu accepter et se sont sur-le-champ retirés.

La sœur Vincent s'est levée, et après avoir demandé la parole, elle a observé à l'assemblée qu'il s'était glissé des erreurs au scrutin qui a été fait à la séance d'hier, et que, si le scrutin avait été défavorable à cinq des citoyennes de cette ville, la raison en était que plusieurs des sœurs avaient, sans conséquence, mis plusieurs mojettes (1) rouges, et que depuis elle a appris par celles qui avaient mis des rouges, qu'elles croyaient que c'étaient ces dernières qui admettaient, au lieu de rejeter les citoyennes qui se présentaient. Elle a, en conséquence, demandé que celles qui avaient été rejetées par un scrutin aussi illégal, soient repassées au scrutin. Madame la présidente ayant mis la motion aux voix, elle a été adoptée à la grande unanimité. On a en conséquence passé au scrutin. Mmes Prévost, Dastir, Lamartinie, Ducluzeau et Chagnerasse, dont il n'y a que Mme Chagnerasse dont le scrutin n'a pas été en sa faveur. Ceci fait, on est parti pour aller à la Messe.

Fait clos et arrêté le susdit jour et an que dessus.

CHEDANNEAU, présidente; BARILLOT, secrétaire.

(1) Haricots


Les sœurs de la Charité du Sacré-Cœur de Jésus.
Congrégation fondée en 1823, à la Salle de Vihiers (Maine-et-Loire), par le curé Jean-Maurice Catroux, avec le concours de sœur, Marie-Rose Giet. Reconnue comme hospitalière et enseignante, le 2 avril 1852, elle figure dès lors parmi les grandes familles religieuses de l'Anjou.
En 1901, elle comptait 1.100 membres et 216 succursales, dont 8 dans le secteur.
Ruffec : Ecole primaire et salle d'asile ouvertes en 1855, rue du Piolet, transférées, l'année suivante, rue Boutant, dans le local actuel, acquis par la communauté à la suite d'un décret du 10 mai 1855, dont elle tire sa reconnaissance. 20 sœurs.
Londigny : Ecole datant de 1859, fondée par deux familles (en date du 22 févr. 1865), pour Londigny et Montjean. 3 sœurs.
Leur maison avait été financée par la famille Prévost de Touchimbert en partie. Le propriétaire actuel a donné le nom "le prieuré" à cette ancienne congrégation. Elle est située à la lisière de Montjean, côté droit en arrivant de Ruffec.
En février 1901, on leur interdit de poursuivre leur enseignement.
La loi Falloux a instauré en 1850 la liberté de l'enseignement. Il existe donc des écoles primaires publiques et privées. Celles-ci, très nombreuses, sont la plupart du temps confiées à des congrégations religieuses. Le gouvernement impérial de Napoléon III se soucie peu de développer l'instruction. L'enseignement des filles est des plus limité: lecture, un peu d'écriture, travaux de couture et de broderie. Les écoles congréganistes se renforcent : en 1865, la moitié des 4 400 000 écoliers fréquentent des écoles tenues par les congrégations.

A Londigny en 1881
La communauté, les soeurs
Sophie Félicité Hy, 46 ans, institutrice libre, chef de ménage
Caroline Vitré, 41 ans, institutrice adjointe
Anne Davy, 26 ans, institutrice adjointe

A Londigny en 1886
Le Couvent, les soeurs
Sophie Félicité Hy, 51 ans, institutrice, chef de ménage
Anne Davy, 62 ans, institutrice adjointe
Jeanne Jarnoux, 35 ans, institutrice adjointe
Jeanne-Marie Rautureau, 36 ans, institutrice adjointe


La loi de juillet 1901 a vu déposer les statuts d'innombrables associations. Mais ce texte a mis en place une législation sévère à l'encontre des congrégations religieuses, la République voulant briser l'influence politique et sociale. Le gouvernement d'Émile Combes, formé en 1902, appliqua le texte rigoureusement, faisant voter la loi de juillet 1904 qui interdit tout enseignement aux congréganistes.
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