Le château du Breuil

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Londigny église

Ce château succède à une bâtisse du Moyen-Age qui se situait plus au sud-ouest en descendant vers la Péruse.
 
Château du Breuil (XVIe et XVIIe siècle).

De Vasselot
Les plus anciens seigneurs connus sont les de VASSELOT, famille noble du Poitou.


De Vasselot portait :
"D'azur à trois guidons d'argent, à la hampe d'or ferrée d'argent, posés en pas, 2 et 1".

PAUL DE VASSELOT, Ecuyer, Seigneur d'Annemarie, du Breuil-Vasselot et de l'Eterpe , épousa Isabelle de Lusignan, avec laquelle il fonda, au mois de Juillet 1330, une Chapelle dans l'Eglise de Londigny en Angoumois, où l'on voit encore ses armes, qui sont : d'azur, à trois guidons d'argent, la lance d'or, bordés de sable , lesquelles il fit placer à titre d'honneur pour lui et ses descendants ; ce qui est confirmé par l'acte de fondation de ladite Chapelle (voir page église Londigny).

Pierre de VASSELOT, écuyer, seigneur de la Chagnée, posséde au XVe siècle le château du Breuil-Millon (plus tard Breuil-Goulard. Il épouse Marie de La Porte, fille du seigneur de Guignebourg.

A noter qu'en 1525, la famille VASSELOT se dit toujours seigneur du Breuil. Pourtant, vers 1440, la seigneurie du Breuil est à la famille Goulard : Jeanne de Montalembert les avaient apporté en dot à son époux, Jacques Goulard, de même que les terres de la Ferté.

Goulard de la Ferté et du Breuil
 
Goulard portait :
"D'azur à un lion rampant d'or, couronné, armé et lampassé de gueules".

Maison noble et d'origine chevaleresque, originaire du Poitou ou de la Saintonge.
1. Jacques Goulard, écuyer, seigneur de la Ferté, Paizay-Naudouin, le Breuil-Millon (Breuil-Goulard), décédé dès le 24 décembre 1469. Epoux avant 1445 de Jeanne de Montalembert, qui lui apporta les terres de la Ferté et du Breuil-Millon. Ils eurent Antoine, alias Jean.
2. Antoine Goulard, alias Jean, écuyer, seigneur du Breuil-Millon, la Ferté et la Motte d'Anville. Décédé le 9 décembre 1509. Epoux de Philiberte de Beauvilliers. Ils eurent François. 
3. François Goulard, écuyer, seigneur du Breuil-Millon, la Ferté, la Motte d'Anville. Décédé avant le 25 juin 1544. Epousa le 9 février 1530 de Valère Brun. Ils eurent René.
4. René Goulard, écuyer, seigneur du Breuil-Millon, la Ferté, la Motte d'Anville, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi. Epousa le 21 mars 1570 de Marguerite Poussard. Ils eurent Gabriel.
5. Gabriel Goulard, chevalier, seigneur du Breuil-Millon, la Motte d'Anville, la Ferté, etc. Chevalier des ordres du roi et gentilhomme ordinaire de sa chambre. Epoux le 14 octobre 1609 de Jeanne Boiceau (Boisseau). Ils eurent Jacques. 
6. Jacques Goulard, chevalier, seigneur du Breuil-Goulard, époux le 28 février 1650 d’Angélique Martel. Ils eurent Jacques-Martel :
7. Jacques-Martel Goulard, marquis de Vervant. Il émigra (comme protestant) en Angleterre, et y mourut le 14 février 1700. Epoux le 15 janvier 1681 de Marthe-Fabrice de Grassenich. Ils eurent Jacques-Alphée et Henri, chevalier, seigneur de la Ferté, la Motte d'Anville qui épousa le 23 avril 1716 à Brettes, Suzanne Broussard.

De Montalembert

 

De Montalembert portait :
"D'argent à la croix ancrée de sable".

1. Geoffroy de Montalembert, chevalier, seigneur de Montalembert.
2. Jean, chevalier, seigneur de Montalembert vers 1250.
3. Guillaume, chevalier, seigneur du Montalembert vers 1282.
4. Jean, seigneur de Montalembert vers 1317.
5. Guillaume, seigneur de Montalembert vers 1332.
6. Jean, seigneur de Montalembert et de Saveilles, décédé avant 1411.
7. Jean, seigneur de Montalembert. Epoux en premières noces de Jeanne de Barrière (1387) et en secondes noces de Jeanne Hélyes, dont Méry qui fera la branche de Granzay et Jacques, seigneur de Montalembert, Saveilles.
8. Jacques, seigneur de Montalembert, Saveilles (un fils Guyot mort en bas âge).
Branche de Granzay
Méry de Montalembert, écuyer, seigneur de Granzay, Marzay. Epoux vers 1420 de Fortunée du Puy du Fou dont Gilles puis Jeanne, femme de Jacques Goulard en 1445, frère de Colas. Il semblerait qu'elle apporta en dot à Jacques Goulard la terre du Breuil-Millon, ainsi que les terres de la Ferté. Le 29 décembre 1449, ils transigeaient avec Gilles, leur beau-frère (Gilles de Montalembert, chevalier, seigneur de Granzay, la Rivière, la Ferté, le Breuil-Millon (le Breuil-Goulard), Paizay, Aumagne, etc.).

Jacques et Henry Goulard vendent le Breuil-Goulard à Simon Dreux (seigneur d'Iteuil) en 1708.
Bertrand Broussard (seigneur de Font-Marais) est propriétaire de la seigneurie du Breuil (Breuil-Broussard) en 1726.
Louis Gabriel Lériget est seigneur du Breuil en 1769.
Sa fille, héritière, Antoinette Anne Lériget épouse François Malbay de Lavigerie qui décédera au Breuil de Londigny le 10 juin 1836.
Leur fils Louis Gabriel Auguste Malbay de Lavigerie, décède au Breuil de Londigny le 15 janvier 1867. Il était marié à Françoise Dalimbert. Il était maire de Londigny en 1841.
Il eut un seul enfant, et héritier, Jean- Jacques Louis Edmond Malbay de Lavigerie (époux de Marie-Jeanne Chapiteau de Remondias) qui décède le 1er juin 1884.
Son seul fils, et héritier, Salomon Jean Louis Georges Malbay de Lavigerie décédera à son tour le 17 février 1900 au château de Chabrot (Montbron 16). Ses légataires universels seront ses cousins : Gérard Chapiteau de Remondias, Marie-Madeleine et Marie-Geneviève Chapiteau de Remondias, Henriette Marie Clotilde Chapiteau de Remondias épouse de Pierre Joseph Georges de Chamerlat décédée le 18/12/1927.
 

En 1900, cette propriété sise à Londigny et Montalembert était à vendre : "A vendre par suite de décès (Salomon Jean Louis Georges Malbay de Lavigerie le 17 février 1900), pour entrer en jouissance le 29 sept. 1900 (Etude de Maître Geoffroy, notaire à Montjean).
L'annonce parue dans le Journal de Ruffec nous décrit les biens concernés :
  • 1. Un château avec dépendances, beau parc entièrement clos, arbres magnifiques.
  • 2. Bois essence châtaigniers de première qualité mis en coupes réglées.
  • 3. Trois fermes louées par baux authentiques.
  • 4. Un moulin à eau sur la Péruse (meunerie). C'est le moulin de l'Epine).
Excellent pays d'élevage, très beau pays de chasse, gibier très abondant. Il n'a jamais été coupé d'arbres sur la propriété, ceux-ci sont très nombreux et représentent un capital très important."

En 1911, la propriété était à nouveau à vendre, de gré à gré, en bloc ou en détail, avec les mêmes fermes et bois (elle n'avait donc pas été vendue en 1900). Elle avait une surface de 193 hectares (Etude de Maître Bordron à Ruffec). 

En octobre 1912, le régisseur du Breuil s'appelle M. Pichot.

Le 8 janvier 1929, Charles Antoine Pierre de Chamerlat (M. Pierre) hérite du château du Breuil (acte reçu chez Saumon notaire à Ecuras 16). Cet héritage réside d'un partage (sans soulte) avec son frère, Octave Marie Jean de Chamerlat qui vit au château de Cavillac (Trélissac, 24) et ses tantes célibataires, Marie-Madeleine et Marie-Geneviève Chapiteau de Remondias (aussi au château de Cavillac), des biens de la succession de :
  • Marie Félicité du Buc de Marcussy (veuve de Charles Marie Chapiteau de Remondias) décédée le 4/4/1899 à Change (24), 
  • puis de Salomon Jean Louis Georges Malbay de Lavigerie décédé le 17 février 1900 au château de Chabrot (Montbron 16), 
  • et de Henriette Marie Clotilde Chapiteau de Remondias décédée à Bordeaux le 18/12/1927, épouse de Pierre Joseph Georges de Chamerlat (château de Massau, Chabezat, Puy-de-Dôme).

A noter cet acte d'héroisme de la part de Charles Antoine Pierre de Chamerlat, et de son épouse Odile Marie Félicie de Palaminy : "M. et Mme de Chamerlat avaient mis à notre disposition une infirmerie installée dans le château du Breuil. Tradition du châtelain qui protège le bourg. Heureusement cette infirmerie n'eut pratiquement pas à nous servir, ce qui n'enlève rien au risque pris, ni à la beauté du geste.
Mais cette infirmerie servit aux maquisards blessés de la région de Civray. Ils y étaient transportés grâce à la complicité de M. Chastenet, directeur de laiterie à Saint-Saviol (86), qui utilisait à ces fins les voitures de la laiterie souvent pilotées par M. Hiver, laitier.
Le DR Guillard s'y rendait à vélo pour faire ses visites, parfois assurées par le Dr Tabourdeau.
Des aviateurs américains avaient séjourné à Ruffec chez M. Cottu et M. Fernand Lavaud du 26 avril au début août 1944. Ils avaient été amenés  dans une camionnette bâchée conduite par M. Lavaud de ruffec. Ils furent transférés au PC du Colonel Bernard près de Montmorillon..." Sources : Raymond Tabourdeau, Carnet de route, résistance Mellois, Civraisis, Ruffécois, maquis Le Docteur, Maquis Jean-Paul.

Charles Antoine Pierre de Chamerlat, époux de Odile Marie Félicie de Palaminy,  vendit le 27 mai 1942 (acte Geoffroy Montjean, étude rattachée à celle de Ruffec en 1964), le château du Breuil à Régis Marcetteau de Brem et à sa femme , née Odile Marie Cartier-Bresson (demeurant à Fronsac 33). Mais Pierre de Chamerlat resta en résidence dans le château du Breuil jusqu'à son décès. 

A noter que ce passionnant personnage organisait des courses de chevaux de trait après guerre pour distraire le pays : on y venait avec les aniamux de la ferme, chevaux ou mulets...

Les époux de Brem revendirent le Breuil 8 ans plus tard, le 19 septembre 1950 (acte Geoffroy Montjean), à Augustin Alcide Rimpaud et son épouse, née Marie-Louise Migaud, résidants à Montjean. 
René Rimpaud, le fils, propriétaire depuis le 31 décembre 1964, ne conservera que la ferme à l'arrière du château et les prés attenant. Il revendait ce dernier le 12 août 1968 à Guy Camille Louis Chalmot de la Meslière, époux d'Anne Marie Geneviève Henriette Gardey de Soos.
 
 



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