Le monument aux morts de La Faye
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L'inauguration Dimanche dernier 10 octobre a eu lieu à 14h30 l'inauguration du monument aux Enfants de la Commune de La Faye morts au champ d'honneur. M. Yvon Delatour, sous-préfet de Ruffec, présidait la cérémonie qui était rehaussée par la présence de M. le Médecin Inspecteur général Sieur, originaire des Plans. Malgré le mauvais temps, une foule nombreuse était venue rendre hommage aux morts de la commune. Au milieu de l'émotion générale, des poésies furent dites par les enfants des écoles et des discours furent prononcés dans l'ordre suivant : par M. Ravaud, maire de La Faye; M. Lizot, au nom des Anciens Combattants; M. Vinsonnaud; M. le Médecin Inspecteur général Sieur, et enfin M. le Sous-Préfet qui apporta l'hommage du gouvernement de la République. Le matin, une messe avait été chantée pour le repos de l'âme des héros de La Faye. LA FAYE (La semaine religieuse d'Angoulême du 19 octobre) Le dimanche 10 octobre la population entière de la paroisse se pressait dans l'église trop petite pour assister à un service funèbre solennel pour le repos de l'âme des enfants de cette paroisse morts pendant la guerre. Le Conseil municipal, le Maire en tête, ainsi que tous les démobilisés, avaient eu à honneur de venir entourer le catafalque et rendre ainsi à leurs camarades le suprême devoir du souvenir et de la prière. Pendant la messe les chanteuses très dévouées de cette paroisse, sous l'habile direction de leur organiste, ont fait entendre les chants les plus beaux et les mieux choisis de leur répertoire. Après quelques mots de M. le Curé, pour nous rappeler le sens de la cérémonie, souvenir et prière, et l'absoute, toute l'assistance se rendit en ordre de procession parfaite au monument élevé sur la place publique, pour procéder à la bénédiction solennelle. Nos chanteuses ne se laissant pas décourager par la pluie, voulurent grandement clôturer la cérémonie par le chant patriotique, «le Baiser de la France». . Le monument aux morts inauguré le 10 octobre 1920
Sources : Le journal de Ruffec du 17 octobre 1920. La Faye A la Faye les fêtes se succèdent et (comme dit le proverbe) ne se ressemblent pas. Il y a huit jours, c'était les fêtes de la clôture de la mission, dimanche dernier 10 octobre la population entière de la paroisse se pressait dans l'église trop petite pour assister au service funèbre solennel pour le repos de l'âme des enfants de cette paroisse morts pendant la guerre. Le conseil municipal, le maire en tête, ainsi que tous les démobilisés, avaient eu à l'honneur de venir entourer le catafalque et rendre ainsi à leurs camarades le suprême devoir du souvenir et de la prière. Pendant la messe, les chanteuses très dévouées de cette paroisse, sous l'habile direction de leur organiste, ont fait entendre les chants les plus beaux et les mieux choisis de leur répertoire. Après quelques mots de M. le Curé, pour nous rappeler le sens de la cérémonie, souvenir et prière, et l'absoute, toute l'assistance se rendit en ordre de procession parfait au monument élevé sur la place publique pour précéder à la bénédiction solennelle. Nos chanteuses, en se laissant pas décourager par la pluie, voulurent grandement clôturer la cérémonie par le chant patriotique, le Baiser de la France. Un témoin.
Un autel en l'honneur des enfants tombés au champ d'honneur (ci-dessus)
"Le dimanche 18 avril 1920 a eu lieu en l'église de La Faye la bénédiction d'un autel élevé en l'honneur des enfants de la commune qui sont tombés au champ d'honneur. Toutes les familles de la paroisse étaient représentées à cette touchante cérémonie. M. l'abbé Baylot, ancien curé de La Faye où il a laissé de si excellents souvenirs, à prononcé une allocution faisant ressortir les qualités de chacun des héros de la commune. Des chants patriotiques et religieux ont été exécutés d'une façon remarquable par la jeunesse de la paroisse."
Ils sont morts pour la France
1870 - 1871 - le 25 janvier 1871, François GRELON, cavalier au 9e Hussards, mort à l'hôpital de Vesoul.
1914 - 1918 - le 24 septembre 1916, Louis BRUMAUD, 29 ans, né le 6 octobre 1887 à La Faye, n° 159 recrutement Angoulême, classe 1907, n° matricule 3511, soldat au 2e Régiment de marche d'Afrique, tué à l'ennemi à Verbeli en Macédoine Grecque - transcrit le 15 décembre 1917 à Frontenay-Rohan-Rohan (79). Pas inscrit dans le livre d'Or.
- le 20 juin 1915, Jean GAVALLET, 20 ans, né le 31 juillet 1895 à La Chèvrerie fils de Louis Gavallet et Marie-Louise Gendre, célibataire, cultivateur, célibataire, domicilié à La Chèvrerie, matricule 9679 classe 1915, n° 30 au recrutement d'Angoulême, soldat au 7e Régiment mixte colonial, tué à l'ennemi à Sédilh Bahr en Turquie - jugement tribunal de Ruffec. Inscrit dans le livre d'Or.
- le 11 octobre 1915, Joseph Clément Auguste SERVANT, 26 ans, né le 6 mai 1889 à Noirterre (79) fils de Pierre Auguste Servant et Marie Clémentine Bichon, époux de Adeline Thomassin, un enfant, cultivateur, n° 487 recrutement Angoulême, matricule 012326 classe 1909, Caporal au 108e d'Infanterie, tué à l'ennemi à Neuville-Saint-Vast (Pas-de-Calais) - jugement tribunal de Ruffec du 21 janvier 1920. Inscrit dans le livre d'Or.
- le 11 janvier 1916, Edouard Jean (dit Sincère) ROY, 26 ans, né le 7 juillet 1890 à Fontenille (79), fils de Jean Roy et Marie Hortense Alix, domicilié à La Faye, célibataire, scieur de long, classe 1910 , n° 1130 du recrutement d'Angoulême, Caporal à la 10e compagnie du 412e Régiment d'Infanterie, Croix de guerre, médaille militaire, mort de ses blessures de guerre à Somme-Brionne (Marne) - transcrit à La Faye le 12 août 1916 ; ses cendres ont été ramenées du front en gare de Ruffec le 12 février 1922. Inscrit dans le livre d'Or.
- le 4 juin 1916, Marcel AUDIER, 30 ans, né le 15 février 1886 à Paris, fils de Louis Audier et Jeanne Penaud, marié, menuisier-charpentier résidant à La Faye, classe 1906, n° 581 du recrutement d'Angoulême, soldat à la 24e compagnie du 307e Régiment d'Infanterie, mort des suites de blessures de guerre au Quesnoy en Santerre (Somme) - transcrit à La Faye le 22 août 1916. Inscrit dans le livre d'Or.
- le 31 mai 1916, Gabriel TROUVE, 21 ans, né le 8 avril 1895 à Mansle, fils de Auguste Trouvé et Marie Radegonde Praisidial, célibataire, maréchal-ferrant, domicilié à La Faye, n° 68 du recrutement d'Angoulême, classe 1915, soldat à la 3e compagnie du 36e Régiment d'Infanterie (mais venu du 18e RI), tué à l'ennemi à Douaumont, Verdun (Meuse) - jugement du 12 novembre 1918 par le tribunal de Ruffec - transcrit à La Faye le 19 novembre 1918. Inscrit dans le livre d'Or.
- le 20 août 1917, Anatole FAUCONNET, 39 ans, né le 9 juillet 1878 à Gond-Pontouvre (16), fils de Jean Fauconnet et Victorine Turquat, matricule 1666, domicilié à La Faye, brancardier au 1er Régiment d'Infanterie Coloniale, tué à l'ennemi (par balle) au nord-est de Vladaja (illisible... en Serbie ?) - transcrit à La Faye le 18 janvier 1917. Inscrit dans le livre d'Or.
- le 31 août 1917, Léandre Emile THORIN, 20 ans, né le 11 janvier 1897 à La Faye, matricule 265, classe 1917, n°158 au recrutement de Bayonne, soldat au 293e Régiment d'Infanterie, tué à l'est de la ferme d'Heurtebise (Aisne) - transcrit le 30 décembre 1918 à Le Boucau (Basses-Pyrénées). Inscrit sur le Monument au Mort du Boucau (64). Et sans doute sur le livre d'Or de cette commune. Pas inscrit dans le livre d'Or.
- le 7 novembre 1916, Alfred DESMOULINS, 30 ans, né le 12 août 1886 à Villefagnan, fils de François Desmoulins et Adèle Sicaud, domicilié à La Faye, célibataire, classe 1906, n° 616 recrutement d'Angoulême, Sergent au 308e Régiment d'Infanterie, tué à l'ennemi à Ablaincourt (Somme) - transcrit à La Faye le 125 février 1917. Inscrit dans le livre d'Or.
- le 16 avril 1917, Marcel Ernest ROSSIGNOL, 28 ans, né le 7 octobre 1888 à La Faye, fils de Louis Rossignol et... (décédé à 76 ans le 4 août 1928 à La Faye), matricule 05682 bis, classe 1908, n°1526 recrutement d'Angoulême, soldat au 208e Régiment d'Infanterie, disparu à Craonne (Aisne) - jugement du 13 mars 1923 par le tribunal Ruffec - transcrit le 29 mars 1923 à La Faye. Inscrit dans le livre d'Or.
- le 19 juin 1917, Arsène Aimé Gaston CHENUT, 26 ans, né le 27 avril 1891 à La Faye, fils de Jean Chenut et Modeste Villesot, époux de Marie Magdeleine Léonie Bourdy, commis aux écritures, n° 1139 recrutement Angoulême, matricule 10182, Sergent-Major au 16e Régiment d'Infanterie, tué à l'ennemi à Grugiet (Aisne) - transcrit à La Faye le 28 janvier 1918. Inscrit dans le livre d'Or.
- le 26 février 1916, Arsène Eléonore Ludovic Valmy TRILLET, 22 ans, né le 25 mai 1894 à La Faye, célibataire, matricule 9507, classe 1914/1913, n°1330 recrutement Angoulême, Sergent au 3e Régiment d'Infanterie Coloniale, péri en mer naufragé du Provence II (cliquez pour visiter ce site consacré à ce croiseur) - jugement du 2 octobre 1917 à Cherbourg. Inscrit dans le livre d'Or.
- le 17 septembre 1918, Pierre RAIMON, 30 ans, né le 10 décembre 1888 à La Faye, fils de Pierre Raimon et Marie Maugon, marié et domicilié aux Plans, matricule 3011, Sous-Lieutenant à la 5e compagnie du 325e Régiment d'Infanterie, décédé des suites de ses blessures de guerre (éclats d'obus) face à l'ennemi à Vauxaillon (Aisne) - transcrit le 1er septembre 1919 à La Faye. Inscrit dans le livre d'Or.
- le 5 mai 1917, Emilien Eugène COITEUX, 24 ans, né le 15 mai 1893 à Levallois (Seine), matricule 3800, classe 1913, n°5637 recrutement de la Seine 2e Bureau, soldat au 2e Bataillon de Chasseurs à Pied, tué à l'ennemi à la ferme Malval (Aisne) - jugement du 4 août 1921 (Seine) ; transcrit le 3 septembre 1920 à Clichy (Seine). Pas inscrit dans le livre d'Or.
- le 28 août 1914, Pierre Adrien COQUILLAUD, 28 ans, né le 26 septembre 1886 à Pougné (canton de Ruffec) fils de Pierre Coquillaud et Charlotte Maulevrier, n° 01829/1906, matricule 628 au recrutement d'Angoulême, marié, un enfant, soldat à la 20e compagnie du 307e Régiment d'Infanterie, tué à l'ennemi à Moislains (Somme) - jugement tribunal civil de Ruffec du 6 octobre 1920. Inscrit dans le livre d'Or.
- le 28 août 1914, François MATHIAS, 27 ans, né le 14 mai 1887 à Saint-Gervais (16), fils de Marie Mathias, époux de Alphonsine Gervais, cultivateur, domicilié à La Faye, matricule 04222, classe 1907, n° 40 du recrutement d'Angoulême, soldat à la 21e compagnie du 307e Régiment d'Infanterie, tué à l'ennemi à Moislains (Somme) - jugement tribunal civil de Ruffec du 16 février 1921. Inscrit dans le livre d'Or.
- le 28 août 1914, Jules BROUSSAUD, 29 ans, né le 28 août 1893 à La Faye, fils de Jean Broussaud et Louise Gervais, domicilié à La Faye, cultivateur et célibataire, matricule 5596, n° 266 du recrutement d'Angoulême, soldat à la 8e compagnie du 63e Régiment d'Infanterie, tué à l'ennemi (par balle) à La Besace (Ardennes) - transcrit à La Faye le 24 décembre 1917.Inscrit dans le livre d'Or.
- le 30 mai 1915, Léandre MARCHAND, 35 ans, né le 14 mars 1880 à La Faye, fils de Jean Marchand et Brigitte Groussard, cultivateur, marié, un enfant, résidait à La Faye, matricule 1885, soldat à la 5e compagnie du 107e Régiment d'Infanterie, tué à l'ennemi au combat de Limey (Meurthe-et-Moselle) - transcrit à La Faye le 20 février 1916. Inscrit dans le livre d'Or.
- le 20 juin 1915, Louis Hippolyte Abel COUDRAUD, 21 ans, né le 29 octobre 1894 à La Faye, fils de Louis Hyppolite Coudraud et de Marie Chenut, célibataire à La Faye, soldat au 107e Régiment d'Infanterie, mort de ses blessures de guerre à l'hôpital militaire complémentaire n°19 de l'Hôtel de Nice - transcrit à La Faye le 17 septembre 1915. Inscrit dans le livre d'Or.
- le 20 août 1915, Octave DESBAINS, 34 ans, né le 25 juillet 1881 à La Faye, fils de Jean Desbains et Marie Laborde, résidait à La Faye, cultivateur, célibataire, soldat à la 7e compagnie du 107e Régiment d'Infanterie, tué à l'ennemi (éclat d'obus reçu dans la tranchée) à Ecuries (Pas-de-Calais) - transcrit à La Faye le 12 mai 1916. Inscrit dans le livre d'Or.
- le 10 octobre 1915, Victorin MOREAU, 25 ans, né le 18 janvier 1890 à Melleran (79) de Eugène Moreau et Louise Rigaud, cultivateur, célibataire, matricule 015706, classe 1910, n°2683 recrutement d'Angoulême, soldat à la 10e compagnie du 2e bataillon du 108e Régiment d'Infanterie, mort de ses blessures de guerre à l'hôpital de Trouville n°30 (Calvados) - transcrit à La Faye le 25 novembre 1915. Ne figure ni sur le livre d'Or de La Faye ni sur le Monument aux Morts d'Hiersac..
- le 23 mai 1919, Louis THOMAS, 35 ans, né le 13 août 1884 à Taizé-Aizie de François Thomas et Marie Vergnaud, matricule 1335 de la classe 1904, matricule au corps 6486, rappelé au 107e RI le 3 août 1914, blessé le 28 août à Bapaume, maintenu en service en 1917 par le conseil de réforme (avec entre autres grave myopie) soldat au 19e Régiment d'Infanterie le 11 avril 1918, mort à La Faye (16). Inscrit dans le livre d'Or. Campagne contre l'Allemagne du 3 août 1914 au 11 mars 1919.
Non inscrits sur le Monument aux Morts : - Le 26 juillet 1918, Raoul Marie Edouard ANCELIN, 27 ans, né le 28 mars 1891 à Villegats (16), classe 1911, n° 940 au recrutement d'Angoulême, matricule 1909 au corps, cavalier de 2e classe au 13e Dragons, décédé à La Tachonnerie, commune de La Faye (16), des suites de maladie contractée aux armées. N'est pas inscrit sur le monument aux morts de Villegats. Inscrit dans le livre d'or de La Faye.
- Le 13 mai 1916, Pierre Léon Augustin BERGERON, 63 ans, né le 4 août 1853 à La Faye, commandant des services spéciaux du territoire (Intendance, magasins généraux de Vanves), Mort pour la France à Versailles (78). Acte décès fait à Versailles le 18 mai 1916. Inscrit dans le livre d'Or.
- Le 7 mai 1918, Jean DURET, 28 ans, né le 8 avril 1890 à La Faye, domicilié à La Faye, classe 1910, n° 1114 au recrutement d'Angoulême, matricule 05287 au corps, soldat au 146e Régiment d'Infanterie, mort de ses blessures de guerre à l'hôpital mixte 32 bis à Rosendael (Nord). Inscrit dans le livre d'Or.
1939 - 1945 - le 17 décembre 1944, Camille Théophile Auvin, 35 ans, né le 10 juin 1909 à La Faye, 24e GRCA, mort en captivité le 17 décembre 1944 à Pforzheim (Allemagne) sous les bombardements.
- le ?, Arsène TRILLET, né à ? le , soldat à ???.
Guerre d'Indochine - le 10 avril 1949, Marcel Théodore BENETEAU, né le 9 décembre 1914 à Bernac (16), adjudant au 5e Régiment de Cuirassiers, décédé de ses blessures de guerre à l'hôpital Le Flem (Saigon). INSCRIT SUR LE MONUMENT AUX MORTS DE LA FAYE mais pas sur celui de BERNAC, sa commune natale (commune voisine) : sans doute parce que sa famille avait changé de résidence, ou parce que c'était sa résidence en France (marié ?).
Le monument aux morts a été déplacé en 2012 de l'autre côté de la rue.
Un nom a été ajouté.
