L'église Saint-Cybard de Brettes
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Le chevet est plat.
En 1947 est érigé en béton un monument aux morts.
Le chœur est plus haut que la nef.
L'église de Saint-Cybard de Brettes était dans l'ancien diocèse de Poitiers.
Elle est dessinée sous la forme d'un rectangle allongé.
Ses parties basses remontent au XIIe siècle à l'instar de la porte ci-contre.
Des transformations ont été faites dès le XVe si l'on en juge par l'aspect gothique des fenêtres, entre autres éléments de référence.
Une tour d'escalier polygonale se cale contre l'église, au sud, pour desservir le clocher carré.
La nef a été abaissée dégageant sur la façade la fenêtre qui surplombe la porte d'entrée. Puis elle a été doublée d'une voûte de lauzes en briques en 1867 et 1868.
Les dîmes 1. Déclaration que donne à nos seigneurs de l'assemblée générale du clergé de France qui sera tenue en l'année 1730 et à Messieurs du bureau de Poitiers, par Deléchelle, prêtre curé de la paroisse Saint-Cybard de Brettes, des biens et revenus de ladite cure pour satisfaire à la délibération de l'assemblée générale du clergé de France du 12 décembre 1726. Dans la dite paroisse, il y a plusieurs décimateurs qui sont Messieurs Chasteignier de Rouvres et Monsieur de Barbezières, Mesdames les religieuse de Tusson, Monsieur le prieur d'Embourie, qui ont une grande partie des dîmes menues et vertes et dîmes d'agneaux tant dans leurs biens que dans celui des particuliers, comme aussi Monsieur de Lanville qui a des dîmes dans un canton de ladite paroisse. Les dames de Tusson prétendent aussi les novales où elles ont rente et dîmes et les Messieurs Chateignier de Rouvre et Monsieur de Barbezières se disent seigneurs de ladite paroisse et fondateurs de l'église dudit Brettes, Monseigneur de Poitiers nomme à ladite cure. - 2. La cure de Brettes levant des terrages sur certains morceaux de terre et dîmes grandes menues et vertes sur d'autres terres et 5 boisseaux et demi froment de rente due à la cure annuellement, et il s'y recueille avec les 5 boisseaux et demi de rente année commune 80 (six vingt) boisseaux de tout bled mesure de Ruffec quart de froment, quart de méture et baillarge, quart d'avoine, et quart d'orge grains ronds pois et fèves qui font année commune 40 sols, se monte à 240 livres.
- Plus la cure de Brettes recueille en dîme de vin année commune 6 barriques de vin qui vaut selon les évaluations des années communes 10 livres.
- Plus la cure de Brettes tient et possède deux morceaux de pré contenant environ 4 boisselées situé au pré mêlé où il s'y amasse chaque année commune 4 brasses de foin qui se montent année commune 10 livres.
- Item la cure de Brettes a 4 toits dans le village de Vilaret où elle a année commune deux agneaux et 10 sols le tout valant année commune 3 livres.
- Plus la cure de brettes tient et possède un petit bois qui peut donner par an 6 livres.
- Plus il ramasse quelque peu de chanvre année commune pour 1 livre.
Total des rentes de ladite cure, la somme de 353 livres. Sur quoi je ne peux me passer d'avoir un valet et un cheval à cause de l'éloignement des villages et des chemins impraticables surtout l'hiver, lorsqu'on est obligé d'y aller administrer les sacrements ; et les journaliers qu'il faut avoir pour recueillir tous mes revenus coûtent bien la moitié du revenu de la dite cure, et n'ayant point le casuel à cause de la misère des habitants, je suis obligé de fournir le luminaire et autres choses nécessaires à mon église. En 1717, les habitants de ladite paroisse de Brettes achetèrent une maison pour loger le curé, laquelle maison coûtait 90 livres (sept vingt) comme il appert par contrat signé Mimeau laquelle maison il a fallu que je l'ai fait refaire dès les fondements et fait refaire les greniers qui étaient entièrement pourris et toute la charpente, lattes et tuiles que j'ai achetées, aussi fait faire une grange en apant et une écurie et un cellier tout à neuf et le tout à mes dépens, et pour cet effet il a fallu que j'ai vendu tout mon bien qui m'était échu en partage après le décès de mon père et ma mère, et outre mon bien il m'en coûte bien plus de 50 livres de revenu par chacun an pour en faire les réparations faites et à faire d'autant qu'il y en a beaucoup. Ce qui fait que je suis surchargé, que je ne devrais pas payer de décime, nonobstant que l'on m'en fait payer encore aujourd'hui 13 livres pour le quartier de février dernier, toute l'imputation faite, je n'ai que très peu de choses pour vivre et m'entretenir. Je soussigné, certifie que le tout ci-dessus de l'un et l'autre part, est dans la pure et sincère vérité, comme j'ai toujours joui par mes mains de ladite cure depuis 12 années et que foi doit y être ajoutée. Fait à Brettes le 3 novembre 1728. S. Deléchelle, Curé de Brettes. L'ancien prèsbytère restauré en 2008.
Cette rare pierre aux morts (pierre des morts) a été récupérée sur son emplacement initial, à la croisée de routes de Longré et de Marsillé, à 200 m environ de l'église. Le curé attendait à proximité lors des enterrements, avec les sages enfants de chœur, l'arrivée du cortège composé de la famille et des amis. C'est là qu'était déposé le cercueil du défunt arrivant des villages à bord d'une charrette. Après les sacrements d'usage, le cercueil était porté à bras d'homme jusqu'à l'église où allait être dite la messe des obsèques.