Eugénie Gervais sauve cinq otages (p. 3)

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Les acteurs de "Tempête sur le hameau". Un "thème" qui allait les rattraper à court terme...
Au théâtre ce soir
«Nous avions un poste de radio à la maison, se souvient André Flaud, l'électricité n'est arrivée aux Coudres qu'en 1938 - en 1927 à La Faye - mais mon père avait tout fait installé avant, éclairage, moteur électrique... Il ne restait qu'à enclencher la manette.
Pendant la guerre, les gens se réunissaient devant le poste pour écouter les informations, et Radio-Londres.
Nous, les drôles, on chahutait. La radio ne nous intéressait pas, c'était la veillée. Pourtant il ne fallait surtout pas éveiller l'attention, pas de lumière, pas de bruit. La barrière était fermée, quelqu'un surveillait.
Mon père (Raymond) était mobilisé en Dordogne avant de partir pour Abbeville. Son unité passait par Ruffec, il demanda l'autorisation de faire un petit crochet pour nous embrasser. Personne n'a voulu lui ouvrir...
»
André Flaud se souvient des restrictions, des réquisitions, des hommes partant à la garde du tunnel de Touchabrant : «Un voisin avec son cheval et sa charrette avait été réquisitionné ramasser le lait et le livrer à la laiterie de Villefagnan.
Il s'est fait quelques noces villageoises dans le secteur au profit des prisonniers.
A la Faye, c'était du théâtre, dans le même but et pour distraire la population, mon père en faisait depuis 1926.
»

Petites histoires de l'histoire en juin 1940

1ère anecdote

Dès leur arrivée, les allemands installent une «kommandantur» à Courcôme dans les locaux de la mairie. Un gradé passe chez notre maire d'alors, Monsieur François GENTY. Il va à la pendule et tourne l'aiguille pour avancer d'une heure. «A partir de maintenant, dit l'officier, la France est à l'heure allemande.» Le but de la visite de ce gradé est de savoir s'il y a sur la commune du matériel militaire abandonné par l'année française.

A quoi, le maire répond «qu'à sa connaissance il n'y a rien». Lorsque les allemands apprennent qu'il y a deux chenillettes dans les bois des Plans, le chef de la «kommandantur» fait arrêter le maire et le fait enfermer dans un bâtiment annexe de la mairie de Courcôme.

L'Abbé Marquet (curé à La Faye), un adjoint et un conseiller municipal vont à Courcôme pour rendre visite à M. Genty. Ils en profitent pour parlementer avec le commandant. Le soir même, notre maire est libéré. Mais dans quel état ! Il avait vraiment eu peur d'être fusillé.

Malade, il envoie sa démission à M. Le Préfet qui nomme Lucien Ravaud pour le remplacer.

2ème anecdote

Edith S. croise un soldat allemand qui prétend qu'elle lui a tiré la langue. Elle est aussitôt arrêtée et emmenée à Courcôme. Le nouveau maire et un conseiller municipal sont convoqués. L'inculpée prétend qu'elle a un bouton de fièvre et que machinalement elle a passé sa langue dessus. En foi de quoi, elle est relaxée. Elle invite le maire et le conseiller municipal au café à prendre un verre, et en aparté, elle leur confie : «Je lui avais bien tiré la langue».

3ème anecdote

Une femme de La Faye travaillait chez un marchand de primeurs de Ruffec. Elle tenait l'étalage au marché lorsqu'un soldat allemand fait comprendre qu'il veut un kilo de pêches et commence à les déguster sur place.

Chaque fois qu'il en entame une, elle dit tout haut : «Si ça pouvait seulement te faire crever !» Quand il a fini, il demande dans un parfait français : «Combien vous dois-je, madame ?». Un peu décontenancée, elle lui répond : «Ca fait tant...». Le soldat ajoute : «Et pour les compliments ?» «C'est par dessus le marché» lui répond-elle.

Henri Dindinaud

Deux jeunes de Courcôme ne supportent pas le joug allemand
http://villefagnan.wifeo.com/documents/revolte-de-deux-jeunes-courcome-1942.pdf
Un avion Lysander anglais s'abat à Raix en 1943-1944
http://villefagnan.wifeo.com/documents/lysander-raix-recit.pdf
 
 



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