La belle-mère de Gaston Fély ouvre sa porte, un canon de fusil pointe sur elle... Bernard Lizot, 8 ans, relate : «Mon père était prisonnier en Allemagne; nous revenions de cueillir des pêches dans une vigne avec mon grand-père quand celui-ci nous dit de «ne pas bouger, en face c'est pas brillant». On a vu les otages, alignés.»
Jean Portejoie: «Je n'avais qu'une chemisette sur les épaules, j'avais peur, j'étais jeune. On nous a libéré à 15h, je suis rentré à toute vitesse, je craignais de les voir revenir».
Les Allemands fouillent les maisons et entrent chez Eugénie Gervais. «Ils fouillent partout, ne trouvent rien, dit André Flaud. Une armoire trône dans le couloir, les Allemands veulent la clé.» Eugénie Gervais dit l'avoir perdue: «De toutes façons c'est vide !» Dans le même élan elle invite ses «hôtes» à table. «Café, orge grillée, tartine de saindoux, la guerre» dit André Flaud. Ils savourent quand leurs chefs surviennent et les fichent dehors ! «La «manip» était terminée» souffle André Flaud.
«Dans l'armoire des parachutes ! Dans un tas de patates des grenades et explosifs ! Le fils, René Gervais participait à des parachutages à l'est de Ruffec avec René Gautron... Cette nuit là, ils étaient absents !» relate André Flaud.
Madeleine Lambert: «J'avais 14 ans, maman a vu partir papa avec un soldat. Au retour il a dit : «Savez-vous d'où je viens ?»