Histoire de Souvigné

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Souvigné (16240) se trouve dans le département Charente situé en région Poitou Charentes, dans le canton N°29 de Villefagnan. et la 3ème circonscription législative.
Souvigné (16240) est rattachée à la Communauté de communes de Villefagnan.
La superficie de Souvigné est de 1037 hectares (10.37 km2) avec une altitude minimum de 80 mètres et un maximum de 129 mètres.




L'école
Puis vint le temps des écoles Ferry
(CG16, séance du 31 août 1882.)

Souvigné : les écoles actuelles sont mal installées et donnent lieu à des plaintes sérieuses de la part du service académique.
La dépense, évaluée en totalité à 28,500 fr., se décompose ainsi : achat de l'emplacement et frais, 2,236 fr. 12 c ; construction des écoles, 23,091 fr. 38 c; mobilier scolaire, l,372fr. 50 c ; mairie, 1,800 fr. Les ressources assurées consistent dans un emprunt de 9,000 fr. à la Caisse des écoles et un prélèvement sur fonds libres de 3,500 fr., y compris les 1,800 fr. spécialement affectés à la mairie. Total des ressources, 12,500 fr. Déficit, 16,000 fr. (CG16, séance d'août 1881.)
L'école double de Souvigné a coûté 28,500 fr. en 1882.

Construction d'une double maison d'école avec mairie (1881-1883).


Le courrier
En 1881, la boîte aux lettres de Souvigné qui était en mauvais état, a été remplacée par une boîte neuve munie d'un indicateur mécanique indiquant si la boîte a été ou non levée.

 











 


Cahier de Mlle Rouffet et M. Piedfroid instituteurs pendant la Grande Guerre
Les archives départementales de la Charente conservent le cahier rédigé pendant la première guerre mondiale par Mlle Rouffet, institutrice.
Lors de la rédaction de ce cahier, Pierre Armand Piedfroid, né le 29 juillet 1866 à La Chapelle-de-Boixe (16) de Pierre Piedfroid et Anne Thenon, instituteur public à Souvigné, s'était engagé pour défendre la France. Il a été fait chevalier de la Légion d'Honneur en 1917, Croix de guerre. Il était sous-lieutenant au 158e Régiment d'Infanterie, 3e bataillon, 3e compagnie de mitrailleuses. Blessé, il est mort de maladie (des suites de ses blessures) à Ruffec le 13 février 1918.
Il semble qu'il ait participé à la rédaction de trois chapitres de ce cahier qui nous éclaire sur de nombreux aspects de la vie locale. Le voici, rédigé selon les vœux du ministre de l'Instruction publique.

Mobilisation (A. Piedfroid)
Aussitôt la déclaration de guerre, la mobilisation s'effectue dans la commune. Elle fut bien accueillie car chacun comprenait qu'il fallait définir le sol national, lutter contre les barbares qui venaient piller, incendier et jeter le deuil chez nous.
Comme je savais que nos chers blessés auraient besoin de soins et de linge, je fis une quête qui fut assez fructueuse. J'ai adressé le montant (205 fr) à Monsieur l'Inspecteur d'Académie. J'adressai aussi le linge qui avait été préparé par plusieurs dames qui avaient bien voulu me prêter leur concours.

Réquisitions (A. Piedfroid)
De nombreuses réquisitions ont eu lieu dans la localité. Souvigné est une des communes du canton de Villefagnan qui a le plus fourni en blé, en avoine, en paille, en foin, et en bétail pour notre armée.

Administration municipale (A. Piedfroid)
L'administration municipale est la même qu'avant la guerre. Le maire et les conseillers ayant passé l'âge de la mobilisation. L'instituteur, dès le début des hostilités, s'engagea afin de chasser les Allemands.
J'encourage la population à être calme, à ne pas oublier les vaillants qui sont au front.
Que leur devoir de bons français est de placer leurs économies en rentes nationales parce que l'argent est le véritable nerf de la guerre.


Les réfugiés belges, serbes et français
L'an dernier, des réfugiés belges vinrent s'installer ici au nombre environ de vingt et un comptant les enfants. La population leur assura le logement, le coucher et le chauffage.

Oeuvre du tricot
De la laine achetée avec l'argent donné par la maîtresse et les élèves a été employée à confectionner des gants, des cache-nez, des passe-montagnes.
Plusieurs paires de chaussettes ont été tricotées par les élèves avec la laine qui nous a été envoyée par le comité d'Angoulême.

Participation de l'école à la défense nationale
Ecole des filles : 915 francs
Part du personnel : 20 fr ; part des élèves : 895 fr
Ecole des garçons : 13 fr
Part du personnel : 2 fr ; part des élèves : 11 fr


Noël du soldat
Pour le Noël du soldat, une quête fut faite à l'école qui produisit dix francs.
Ces dix francs furent employés à acheter quelques douceurs pour les soldats de la 3e compagnie du 107e RI qui m'adressèrent la lettre suivante :
« A nos chers enfants, à leur maitresse, Noël que chaque année nous célébrons au foyer dans la plus douce intimité familiale et qui fait la joie des petits, notre rude tâche nous met en présence d'un envahisseur féroce et barbare.
Pour défendre le foyer, la Patrie, la séparation s'est imposée mais nos cœurs sont avec vous.
Les grands chers papas n'ont pu vous préparer votre petit cadeau de Noël. Vous, dans une touchante pensée, vous avez adressé aux pères, aux grands-frères, à l'ami, à tout Français qui lutte pour vous, le cadeau de Noël et l'ardente sympathie de vos jeunes cœurs.
Merci, mes chers enfants, mille fois merci. C'est une vision de famille qui reparait en ce jour de Noël.
Pour nous, le sacrifice ne sera jamais au-dessus de nos forces, tant que nous lutterons, pour la grande famille française. Aimez-la comme nous l'aimons, comme vous nous aimez, comme vous l'enseignent vos maitresses et vos maitres. Aimez-la jusqu'au sacrifice.
Nous voulons une France libre et fière. Vous serez nos dignes continuateurs.
Encore une fois, merci, et qu'en ce jour de Noël monte dans les cieux ce cri d'amour de Vive la France.
Attendez sans impatience notre retour, l'heure de la victoire finale est proche, l'heure de la justice réparatrice va enfin sonner.
Votre cadeau de Noël va exciter nos courages. Demain, l'ennemi étonné de notre vigueur, de notre vitalité, de notre audace, quittera le sol sacré qu'il foule encore.
Tous ne reviendront peut-être pas reprendre la place vide qui les attend au foyer. Qu'importe pourvu que le pays en sorte vivant.
En avant !
Ce sera notre cadeau de Noël à vous nos chers petits.
Le sergent de la 3e Compagnie (signé illisible).

(1) Les archives départementales de la Charente indiquent : «Par une circulaire du 18 septembre 1914, Albert Sarraut, alors ministre de l'Instruction publique, recommande aux instituteurs et institutrices en fonction « de tenir note de tous les évènements auxquels ils assistent» : mobilisation, réquisitions, administrations de la commune, ordre public, vie économique, réfugiés... Les notes rédigées, d'après des «renseignements contrôlés» devaient l'être à l'origine sur des fiches et non sur des cahiers en double exemplaire, l'un conservé à l'école, l'autre envoyé aux Archives départementales.»


La commune de Souvigné en 1914
Située au sud de Villefagnan, la commune de Souvigné (1) est (en 1914) une contrée accidentée où les collines atteignent une assez grande altitude et où l'eau fait complètement défaut. Superficie : 1039 hectares ; population 442 habitants.
Autrefois cette commune possédait un vignoble important : ce vignoble a complètement disparu (2) et est aujourd'hui remplacé par des prairies artificielles, dont l'ensemble atteint le tiers de la superficie totale de la commune. Aussi, malgré l'absence presque complète de prairies naturelles, l'élevage est-il très développé. On élève principalement un grand nombre de chevaux qui trouvent un écoulement facile aux foires voisines de Raix et Tusson.

La culture des céréales occupe la moitié environ du territoire et donne des résultats satisfaisants. La vigne a disparu et n'a pas été reconstituée. Les bois sont peu importants. La commune ne possède aucun établissement industriel.
 

Bien qu'elle ne possède aucune ligne de chemin de fer, la commune est bien pourvues de voies de communication. Elle est parcourue du nord au sud par la route de Villefagnan à Aigre (chemin de grande communication n°6 de Sauzé-Vaussais à Barbezieux) qui dessert le bourg de Souvigné (3).
Cinq chemins d'intérêt communs se détachent de cette route au bourg et le mettent en relations directes avec les communes voisines de Brettes, Raix, Charmé, Tusson et Saint-Fraigne.
Le bourg compte 104 habitants. Quelques hameaux importants sont à citer : le Grand-Village (144 hab.) ; le Puits de la Ville (60 habitants) ; les Charrières (32 hab.) ; Villairet (68 hab.) ; la Binauderie (16 hab.) ; la Petite Rivière (12 hab.).
Au bourg de Souvigné on voit encore un grand logis, massive construction du XVIIe siècle, toute en longueur, avec un étage et un toit très élevé et possédant de larges fenêtres et de hautes cheminées. L'ensemble, très délabré, est sans grâce ; cependant, le haut portail de la grande cour, du XVIe siècle, a conservé un peu d'élégance.


C'était le siège d'une seigneurie dont les puissants possesseurs connus sont les de Beauchamp et les de Massougnes.
Le château et la terre de Souvigné sont passés après la Révolution dans la famille de Touzalin. Aujourd'hui le domaine n'existe plus et le logis est partagé entre deux propriétaires.
(1) Source : Géographie historique et communale de la Charente, J.-M. Buchey, 1914-1917.
(2) En 1909, sorte du décret délimitant la région « cognac » ou « eau-de-vie des Charentes » : au canton figurent : Brettes, Courcôme, Longré, Raix, Souvigné, Tuzie, Villefagnan. Le décret du 13 janvier 1938 fixera les conditions de production et délimitant les aires des différentes appellations d’origine de la région délimitée de Cognac, Souvigné sera classée en « bons bois ».
(3) Ancienne route postale de Paris en Espagne déviée vers Ruffec en 1763. Souvigné demandait en 1789 dans le cahier de doléances, art. 13 : « Que la grande route de Villefagnan à Aigre passe par le bourg de cette paroisse, comme elle y passait autrefois ».


Cahier de doléances de la paroisse de Souvigné
La paroisse de Souvigné était en 1789, dans le territoire de la sénéchaussée et élection d’Angoulême, du marquisat de Ruffec, du diocèse de Poitiers. Elle était alors taxée à 1,395 livres de taille, 745 livres d’accessoires, 775 livres de capitation, 716 livres de vingtièmes.

Procès-verbal d’assemblée de la paroisse de Souvigné
Réunion le 9 mars, au-devant de la principale porte d’entrée de l’église paroissiale du bourg. Président : Jean Daudet, notaire royal en Angoumois, «faisant fonctions de juge en cette partie en l’absence du juge du lieu», assisté de Jean-Baptiste Amiaud. notaire et greffier de la châtellenie de Tusson, pris comme greffier d’office et assermenté. Comparants : me René Deraze, notaire royal ; Jean Paillé, syndic ; Jean Monrousseau, Antoine Lotte. Antoine Soupié, Jean Tachon, Pierre Bertin, Pierre Crémou, François Clemenceau, Louis Pasquier, François Bonneau, Jacques Marchand, Jacques Texier, Louis Gornas. Jean Forgemoux, Jean Lafond. Michel Gendre. Antoine Gornas, Jean Boux, Jean Rouhaud, Jean Boisset, François Chevallon, François Bonnet. Jean Gendre, Louis Pasquier. Jacques Augeron, Jacques Flaux. Vntoine Gratraud, Jean Lhérideau dit Taillan, Antoine Cabocheau, René Mondion, Jean Bertin, René Marchand, autre Antoine Gratreaud, Louis Delaigne, Jacques Rouhaud, Jean Boisset dit Boiteux. Jean et Jacques Gallard, Jean Pasquier. Pierre Saulnier, Antoine Bertin, Antoine Clémanceau, Pierre Boux. Jean Gratreau, François Lotte, Louis Bertin, Jacques Lucas, François Gratreau, Jean Genèvre, Louis et Jacques Turcat. deux autres Jacques Turcat. Jacques Robin. Jean Clémanseau, Jacques Jousse dit Le Mebat, Henry Galard. Jacques Jousse, Jean Lucas, François Bonneau, Louis Latouche, François Monjaux, Philippe Lépinoux, Antoine Pasquier, Jean Lhérideau, Jacques Lafond, Jean Cornut, Pierre Turcat, Jacques Latouche, Louis Cornut. Jacques Semiot, Jean Augeron, Jean Desenne, Louis Noblet, le sieur François-Paul Cornuaud, Jean Cornut, Jacques Rouhaud dit Boursicaud, François Forgemoux, Jean Lépinoux, Antoine Lafond, Etienne Gratreau, Jacques Joulin, Louis Monrousseau, Jacques Lucas, François Gratreau, Jacques Loraud, Jean Galard, Antoine Joulin. Jean Pasquier.
La paroisse compte 102 feux. 2 députés : René Deraze, notaire royal, et Jacques Rouhaud dit Boursicaud. 22 signatures ; les autres comparants ne savent signer.


Plaintes, doléances et observations des habitants du Tiers état de la paroisse de Souvigné, élection d'Angoulême, généralité de Limoges.
Lesdits habitants représentent :
- Art. 1er. Que leur paroisse composée de 102 feux est, dans la majeure partie, située sur un terrain de la plus mauvaise qualité, sans aucune espèce de fourrages naturels, mais seulement quelques prés artificiels absolument insuffisants pour la nourriture des bêtes d’harnais ; que conséquemment il n’y a aucune espèce de bétail ni aucune élève, il n’y a aucune industrie quelconque que le travail des bras des habitants ; encore sont-ils souvent forcés par la misère de refuser à l’ingratitude de leur terrain ce travail, pour le porter dans les paroisses voisines, afin de pouvoir subsister ;

- Art. 2. Qu’il y a dans cette paroisse différents propriétaires de fiefs qui n’y résident aucun et dont les pauvres ne tirent aucuns secours, quoiqu’ils perçoivent dans leurs rentes et leurs agriers le produit le plus réel et qu’ils possèdent les meilleurs fonds de cette paroisse, les plus mauvais étant possédés par les habitants et chargés en partie de rentes qui absorbent quelquefois la récolte de l’objet.
La dîme et les frais de culture prélevés, l’autre partie desdits fonds chargés d’agriers au huit-un des fruits et de la dime au douze-un sur le même objet, et il ne reste au propriétaire pour ses semences et frais de culture d’un terrain ingrat de douze sillons que neuf et demi, y en ayant un pour la dîme et un et demi pour le seigneur pour son droit d’agrier ;
- Art. 3. Que, malgré toutes ces misères annexées à l’infériorité, cette paroisse se trouve surchargée d’impôts, soit dans la quotité, soit dans la perception ; dans leur quotité, parce que le terrain mauvais de lui-même et les rentes, dîmes et agriers qu’il supporte ne laissent qu’un très mince produit au cultivateur, et que d’ailleurs le meilleur étant possédé par les seigneurs qui ne payent aucun impôt, ceux qu’ils devraient supporter restent répartis sur les habitants et augmentent considérablement leurs charges ;
Dans la forme de la perception, parce que la confection des rôles étant confiée à des personnes, soit ignorantes, soit partiales, elles taxent arbitrairement chaque individu sur un canevas informe, suivant que leurs caprices les suggèrent.
- Art. 4. Ce qui double encore nos peines, c’est de voir, par l’inattention ou la partialité des commissaires, nos impositions augmentées depuis vingt ans d’une moitié, par le changement successif que les seigneurs de fief et possesseurs des meilleurs terrains de cette paroisse font de leurs revenus de régie en ferme et de ferme en régie. Lors du dernier changement de ferme en régie, 400 livres de taille qui étaient payées par le fermier ont été réparties sur les cotes des habitants et les ont augmentées de plus d’un septième. Ces faits sont sincères, et pour les vérifier, il n’est cas que de voir les rôles du temps du fermier et ceux d’aujourd’hui, où il est justifié que, quoique dans le temps où le fermier payait pour 400 livres de taille, le total des impôts n’était pas si fort qu’il est aujourd’hui que le seigneur n’est aucunement taxé, ce qui prouve à n’en pouvoir douter que le dernier changement de ferme en régie a chargé les habitants des 400 livres que payait le fermier lors de sa ferme, ce qui est une charge exorbitante sur une petite paroisse telle que celle-ci.

- Art. 5. D’après nos plaintes et observations sincères et autres misères que nous aurions à présenter, nous demandons un impôt proportionné à nos facultés et relatif aux provinces voisines ;
- Art. 6. La faculté de nous imposer nous-mêmes, sans distinction ni privilège dans aucuns Ordres, à raison seulement de leurs propriétés, au prorata de nos revenus ;
- Art. 7. Qu’il soit pris en considération que nous sommes surchargés d’impôts, à raison des 400 livres de taille qui ont été rejetées sur nous par le changement que le seigneur a fait de sa ferme en régie simulée, étant impossible que nous puissions supporter plus longtemps une charge exorbitante de cette nature, d’après même qu’avant quelle fût répartie sur nous, nous avions plus d’impôts que nous n’en pouvions supporter. Aussi sommes-nous réduits à la plus grande misère, n’ayant plus aucune ressource pour payer, tous nos meubles ayant été enlevés, même jusqu’à ceux réservés par la loi ;
- Art. 8. Des États provinciaux particuliers pour l’Angoumois ;
- Art. 9. D’être jugés en dernier ressort par nos premiers juges jusqu’à la somme de 30 livres, pour éviter les frais coûteux d’un objet si modique qu’un plaideur téméraire occasionne souvent par un appel ;
- Art. 10. L’extinction et abolissement des francs-fiefs qui souvent par des changements précipités ruinent des familles ;
- Art. 11. Que les laquais ou domestiques des ecclésiastiques et des gentilshommes ne soient pas plus exempts de tirer à la milice que nous ;
- Art. 12. Et finalement l’abolition ou l’éloignement des traites sur la barrière de la France, afin que le commerce soit libre et affranchi des plus fortes entraves que lui donne la ligne des traites qui se trouve placée pour ainsi dire au milieu du royaume, et que nous puissions avoir une libre circulation de nos denrées ;

- Art. 13. Que la grande route de Villefagnan à Aigre passe par le bourg de cette paroisse, comme elle y passait autrefois.
Fait et arrêté par nousdits habitants de la paroisse de Souvigné, etc.
21 signatures de comparants, les mêmes qu’au procès-verbal.
Source : cahiers de doléances de la Sénéchaussée d’Angoulême et du siège royal de Cognac pour les États généraux de 1789 - P. Boissonnade - Paris - 1907.

Les seigneurs de Souvigné
 

 
De Massougnes Antoine, écuyer, «il ascensa le 6 juin 1452, de Louis de Lespinay, prieur de Lanville (Charente), quatre journaux de terre à Coux-Savillac, et une terre, le tout à Souvigné (Charente), à hommage lige au devoir d’un gant blanc. Le dit de Massougnes y bâtira un hébergement. Cet acte passé au château de Cougoussac. Il avait épousé Marguerite de Beauchamp, fille de Guillaume alias Jean, écuyer, seigneur de Souvigné».
Les familles de Beauchamp et de Massougnes partagèrent un temps la seigneurie de Souvigné jusqu'au XVIème siècle. Par la suite, les Beauchamp reprirent la totalité de cette terre.

 
La famille de Beauchamp, aujourd'hui éteinte, fixée sur les confins du Poitou, de l'Angoumois et de la Saintonge, appartenait à l'ancienne noblesse de sa région.
Beauchet-Filleau, en a donné une généalogie dans son Dictionnaire historique des familles du Poitou, il fait remonter la filiation à Guillaume (alias Jean) de Beauchamp, écuyer, Sgr de Souvigné, qui reçut un hommage le 31 décembre 1403 comme seigneur de cette terre et qui rendit lui-même un hommage à Antoine de Massognes le 16 février 1407. Ce personnage laissa d'une alliance inconnue Guillaume de Beauchamp qui reçut divers hommages en 1434, 1433 et 1450 et qui dénombra le 4 mai 1464 son fief de Villeneuve à Geoffroy Taveau, Sgr de Mortemer. On croit que ce Guillaume avait épousé Jeanne de la Madeleine. La descendance de son arrière-petit-fils, François de Beauchamp, écuyer, Sgr de Bussac, Villeneuve, Souvigné, etc., marié d'abord à Marie de Ponthieu, puis le 12 octobre 1553 à Tholomée de Chergé, se partagea en un très grand nombre de rameaux dont les représentants furent maintenus dans leur noblesse le 14 juin 1667 par jugement de M. d'Aguesseau, intendant de Limoges, et le 20 et le 29 juin 1698, le 17 décembre 1699 et le 22 mars 1700 par divers jugements de Bégon, intendant de la Rochelle.
Joseph de Beauchamp, né en 1767, fit en 1782 ses preuves de noblesse devant Chérin pour être nommé aspirant garde-marine. Deux branches de la famille de Beauchamp se sont perpétuées jusqu'au XIXe siècle.
I - de Beauchamp Guillaume, écuyer, seigneur de Souvigné
Le 31 décembre 1403, il recevait un hommage comme seigneur de la terre de Souvigné. D’une alliance inconnue, il eut pour enfants :
- 1. Guillaume, qui suit.
- 2. Marguerite qui épousa Antoine de Massougnes
II - de Beauchamp Guillaume
Le 4 mai 1464, il rendit dénombrement (*) de son fief de Villeneuve (commune de Pioussay, 79) à Geoffroy Taveau, seigneur de Mortemer. Il épousa Jeanne de la Madeleine et eut pour enfants :
- 1. Pierre, qui suit,
- 2. Nicolas qui épousa Marguerite de Loubès, fille de Guillaume de Loubès, écuyer, seigneur de Regny ( ?) et de Jeanne de Poix.
(*) Le dénombrement est une déclaration par écrit, donnée par le vassal, des héritages, cens et autres droits qu’il tient de son seigneur suzerain.
III - de Beauchamp Pierre, écuyer, seigneur de Villeneuve et de Souvigné
Le 26 juillet 1423, il rendit au nom de Guillaume son père, un aveu au prieur d'Aulnay. Il en reçut un pour son propre compte le 8 janvier 1490 et en rendit un le 15 mai 1490 pour sa terre de Villeneuve à Léonnet et Mathurin Taveau, seigneurs de Mortemer et d'Empuré. En 1497, il transigea avec son cousin, Jean de Massougnes et donnait procuration à Geoffroy son fils le 22 juillet 1512. Il épousa Mabille Envoy et eut pour enfants :
- 1. Geoffroy, qui suit,
- 2. Jeanne qui épousa René Chabot, seigneur de Laleu
IV - de Beauchamp Geoffroy, écuyer, seigneur de Villeneuve et de Souvigné
Il épousa Michelle de Viron le 11 juin 1509. Il rendit un hommage au prieur d’Aulnay le 24 juillet 1523. En 1529, il participa, pour dix sous, à la rançon de François 1er. Il décéda avant 1532 et eut pour enfants :
- 1. Catherine née vers 1511, décédée à Salvert (*) le 10 mai 1587 âgée de 76 ans
- 2. François, qui suit,
- 3. Marie qui épousa en 1532 Christophe de Ponthieu, écuyer
- 4. Jeanne qui épousa en 1542 Pardoux de Cumont
(*) Salvert : située au sud de Bonneuil (Charente)
V - de Beauchamp François, écuyer, seigneur de Bussac, Villeneuve, Souvigné, Maisonnais, Chastenet le Rond
Né vers 1510, décédé en 1586. De son premier mariage avec Marie de Ponthieu, il eut :
- 1. Louis, écuyer, seigneur de Bussac, Grand Fief, Saint-Georges des Coteaux, marié vers 1570 avec Françoise Vigier.
- 2. René, écuyer, seigneur de Maisonnais, marié le 31 décembre 1587 avec Fleurance Desmier.
De son second mariage, le 12 octobre 1553 avec Tholomée de Chergé, il eut :
- 3. Olivier, marié le 10 mars 1587 avec Marthe Arnoul, qui donnera la branche des Guignegourg (Londigny),
- 4. Jacques, marié le 11 octobre 1595 avec Marie d'Anché, qui donnera la branche de la Grange.
De son troisième mariage, le 13 janvier 1558 avec Catherine Corgnol, il eut :
- 5. Marie,
- 6. Roland, seigneur de la Maisonneuve, marié avec Marie de Beaumont, qui donnera la branche de la Briasse.
De son quatrième mariage, le 19 juin 1578 avec Françoise de Massougnes, il eut :
- 7. Daniel, qui suit, donnera la branche de Villeneuve.
Le 15 mai 1585 : «Transaction entre Anne de Pastoureau, veuve de Jouin de Massougnes, écuyer, sieur de Souvigné, et ses sœurs, Jeanne de Massougnes, femme de Lien Horric, écuyer, sieur de la Boronnière, et Françoise de Massougnes, femme de François de Beauchamps, écuyer, sieur de Souvigné, et Marie de Massougnes, femme de Bastien Dauché, écuyer, sieur de Besse.»

Convertis protestants
L’adhésion de la famille de Beauchamp à la religion réformée est attestée le 19 septembre 1594 : « Attestation donnée par Charles de la Mothe Fouqué, chevalier, seigneur de Saint Seurin, Abdénago de la Rochandry, écuyer, sieur de Clan, et Paul Bassan, écuyer, sieur des Maretz, que le sieur de Bussac, sa femme et leur fils Isaac de Beauchamp ont toujours fait profession de la religion déformée. A la requête du fils. A Paris, au logis de Liniers. » (373 fol 191).


Abjurations après les dragonnades (de Beauchamp de Villeneuve)
«Le 4 octobre 1685, j’ai soussigné baillé l’absolution de l’hérésie de Luther et Calvin à Dame Marie de Beauchamp, damoiselle Elisabeth de Beauchamp, damoiselles Marie de Beauchamp, Charlotte de Beauchamp, Elisabeth de Beauchamp, Messires Alexandre de Beauchamp, Balthazar de Beauchamp, Jeanne Poitevin leur servante, messire Isaac de Beauchamp sieur des Bernardières, mari de madame de Beauchamp, dame Louise de Beauchamp tante, dame Charlotte Pélerin. Signé Vergnault, prieur de Pioussay


Ensuite, Charles de Barbeyrac épouse Mlle de Beauchamps à Saintes...
Cette famille est originaire de Provence (source : dictionnaire des familles françaises). Elle fut citée depuis le XVe siècle, et sa filiation est établie depuis Guillaume de Barbeyrac, vivant en 1560. Sa filiation pour le département de la Charente s'établit comme suit :
- de Barbeyrac Antoine, seigneur de Saint-Maurice. Il exerça la charge de président trésorier de France, en la généralité de Montpellier. Le 10 février 1719, il épousa Gabrielle de Benoît de La Prunarède, ils eurent :
- 1. Antoine, qui continua la filiation de la branche aînée.
- 2. Charles, auteur de la branche de Souvigné, en Angoumois, qui suit.
- 3. François, qui fut l'auteur d'une branche en Saintonge, à Terrefort, dans la canton de Saintes.
- 4. Antoine, qui fut capitaine au régiment de Flandres, chevalier de Saint-Louis. Il n'eut pas de postérité.
- 5. Gabrielle, qui fut religieuse.

Branche de Souvigné
Charles de Barbeyrac de Saint-Maurice, seigneur de Souvigné en Angoumois, chevalier de Saint-Louis, fut capitaine au régiment de Vivarais Infanterie, chevalier de Saint-Louis. Le 18 janvier 1766, il épousa Angélique Pauline de Beauchamps, dame de Souvigné, fille de René, chevalier, seigneur de Souvigné, et de Marie Sophie Renaudet (elle lui apporte cette terre). Il décéda à Saintes le 19 avril 1791. Il avait partagé son domaine en trois parts : un tiers pour Angélique Pauline, sa femme, un tiers pour Pauline Sophie, sa fille, et un tiers pour François Alexandre, son fils. Il avait eut :
- 1. François Alexandre.
- 2. Pauline Sophie, qui épousa le 7 juillet 1799, Jean Charles Rémi de Touzalin, conseiller général de la Charente. Elle lui apporta par cette union le logis de Souvigné. Marie-Pauline, leur fille, née le 3 décembre 1801, épousa en juin 1826, Jean Louis Préveraud de Chambonnaud.
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Notes : Bussac, 3 km au nord de Saintes ; Chastenet le Rond, au sud de Saint-Vincent la Châtre, à l’est de Maisonnais, aujourd’hui Châtenet ; Grand Fief, de la commune de Cherbonnières au nord de Matha.






 
L'eau potable à Souvigné
Souvigné est une des rares communes du canton, avec Montjean, à ne pas adhérer au syndicat de distribution d'eau potable (SIAEP) de Villefagnan. « Parce que la commune a profité de l'installation d'une conduite entre Saint-Fraigne et le château d'eau de Gragonne (commune de Bessé) pour s'y raccorder » explique le maire Michel Ferret.
Le projet d'adduction débutait en 1927
Au conseil municipal, à Souvigné le 5 février 1927 : session extraordinaire. Le maire évoque « l'établissement de canalisations destinées à distribuer dans les diverses parties la quantité d'eau indispensable pour satisfaire les besoins généraux de l'alimentation ». Le conseil accepte de confier le dossier à M. Marchand, ingénieur « hydrotechnicien » à Niort. Et autorise le maire à faire procéder à l'analyse de l'eau, à l'examen géologique du terrain, etc. Mais le projet en reste là jusqu'en 1936.
Le conseil municipal réuni autour du maire, Alfred Devautour, décide le 15 octobre 1936 de poursuivre le projet en chargeant l'ingénieur Poncelet (architecte à Angoulême) d'étudier le projet et diriger les travaux de captage.
Le 21 février 1937, le maire propose au conseil d'examiner le projet dressé par M. Poncelet. Ses études préparatoires « démontrent la certitude de disposer en tout temps d'un volume d'eau suffisant, et que les analyses ont donné des résultats satisfaisants ». Le conseil accepte le projet de l'architecte pour un montant de 740.000 fr. Prend l'engagement d'indemniser les riverains irriguant, et autres usagers qui pourront prouver qu'ils sont lésés par la dérivation des eaux, demande qu'une subvention soit allouée par le ministre de l'agriculture...
Le 5 mars 1937, le conseil se réunit à nouveau. M. Poncelet propose d'utiliser un puits situé au nord du bourg à 500 mètres du lieu-dit Pouzac. « Puits situé sur la cote 106 alors que l'agglomération est située aux cotes 95 à 105, de sorte que l'on peut être certain que les eaux-vannes ne sont pas collectées par ce puits. » Le débit est satisfaisant. « Les habitants l'ont toujours connu utilisable. Lors des grandes sécheresses de 1893, tous les habitants se sont approvisionnés exclusivement à ce puits. Le seul qui ne soit pas tari. » Le conseil estime avoir avec ce puits la quantité d'eau nécessaire à son adduction.
Le 24 août, le conseil se réunit avec pour objet « l'exécution des travaux d'adduction d'eau potable, première phase ». Le ministre de l'agriculture assure la commune de son concours. L'ingénieur du génie rural invite à procéder d'urgence à des travaux d'approfondissement du puits et des essais de débit. Le conseil vote le projet de recherche d'eau, vote 10.000 fr et les centimes extraordinaires nécessaires à couvrir cette somme.
Mais le 9 octobre, le conseil se voit informé que des sondages ont été faits à la fontaine de Pouzac, par M. Poncelet, et l'entrepreneur de travaux publics Vives. « Il résulte que cette source paraît insuffisante pour approvisionner d'une manière convenable la commune de Souvigné. » En conséquence, le conseil décide de faire ouvrir un puits au lieu dit « La Rouchère », pour faire le complément.
Et l'adduction d'eau potable communale en restera là. D'où l'adhésion au projet de syndicat de Villefagnan en 1939. Et au syndicat définitif de Saint-Fraigne en 1958.
Souvigné raccordée au SIAEP de Saint-Fraigne, on y boira la même eau qu'à Brettes ou Longré, car le SIAEP de Villefagnan est alimenté en partie par la station de Moulin-Neuf à Saint-Fraigne.

Pas assez d'eau pour alimenter le canton
En 1939, Villefagnan et ses voisines (1) ont créé un syndicat intercommunal en vue de former un SIAEP. Mais il apparut difficile de trouver une source adaptée. Un puits de 43 mètres avait été foré à Villefagnan mais sans succès. Il ne se remplissait que lors des fortes pluie d'hiver.

Deux syndicats rament de conserve
En 1956 et 1957 un arrêté du préfet autorise les communes de la région de Saint-Fraigne à créer un syndicat d'études en vue de réaliser un réseau d'alimentation en eau potable. La décision d'adopter l'étude est prise en juillet 1958, il est décidé de passer aux travaux en constituant un syndicat intercommunal. Auquel Souvigné, l'impatiente, décide d'adhérer et désigne ses délégués. Quelques mois plus tard, l'eau coule à flot chez les administrés.
Du côté de Villefagnan, le passage du syndicat d’études au syndicat définitif, et l'étude, seront adoptés le 18 juillet 1957 avec décision de passer aux travaux. Le SIAEP de Villefagnan participera au financement de la station de Saint-Fraigne. En se raccordant à la conduite qui alimente le château d'eau de Gragonne, Souvigné gagne quelques mois. Les travaux afférant au SIAEP villefagnanais débuteront en 1960 pour se terminer en 1966. Villefagnan sera raccordé en 1962... Une part de l'eau distribuée est achetée au SIAEP de Saint-Fraigne, le reste est puisé à Aunac et Verteuil. Montjean s'est tourné vers les Deux-Sèvres.
(1) Brettes, Villefagnan, Theil-Rabier, Paizay-Naudouin, Longré, (Embourie et La Faye non citées), Souvigné, La Magdeleine, Villiers-le-Roux, La Chèvrerie, Saint-Martin-du-Clocher, Londigny, Montjean, La Magdeleine, Empuré, Raix, Bernac, La Faye, Villegats, Verteuil, Tuzie, Salles-de-Villefagnan (Courcôme crée son propre réseau communal).

Relevé dans la presse
Au début du XXe siècle, le maire de Brettes, celui de Souvigné et leur collègue de Saint-Fraigne, résidaient tous les trois à Villairet. Ils installèrent le 14 juillet une table ronde au point de rencontre de leurs trois communes et banquetèrent ensemble... sans quitter leur commune.

C'était en 1902
A Souvigné : un jeune homme de la commune, conscrit de la classe 1902, a été victime mercredi, jour du tirage au sort de Villefagnan, d’un accident regrettable. Selon la fâcheuse habitude qu’ont les conscrits de tirer des coups de feu, le jeune A…, faisait partir un pistolet et sans doute, en raison de son mauvais état, cette arme éclata en lui broyant l’index et le majeur de la main droite. On a dû procéder immédiatement à l’amputation des deux doigts.

1909
Le décret délimitant la région «cognac» ou «eau-de-vie des Charentes» vient d’être signé par le Président de la République. Au canton : Brettes, Courcôme, Longré, Raix, Souvigné, Tuzie, Villefagnan.
Le décret du 13 janvier 1938 (J.O. Du 20-01-38) fixera les conditions de production et délimitant les aires des différentes appellations d’origine de la région délimitée de Cognac, Souvigné sera classée en «bons bois».


1911
C’est jeudi dernier à Cognac, qu’elle est apparue : toute l’après-midi de ce jour mémorable, une jolie brunette qui n’a pas froid aux yeux, a déambulé revêtue de la jupe dernière mode, la jupe-culotte, dans les principales rues de notre ville, excitant la curiosité des passants, ce qui, entre parenthèses, ne paraissait la gêner en aucune façon, au contraire.

Courses pour tous à la frairie de Villairet en 1921
C'était le 14 septembre 1921 publié par Le journal de Ruffec.
La frairie de Villairet, commune de Souvigné, aura lieu le dimanche 2 octobre. A 13 heures, courses aux ânes avec 3 prix. Courses aux chiens (3 prix). Courses à pied pour jeunes gens au dessous et au dessus de 15 ans (6 prix). Course aux œufs, course en sac. Jeux divers, loterie, tirs. Grand bal public.

Poste automobile rurale
Le 21 janvier 1934 publié par Le journal de Ruffec.
Souvigné sera desservi à partir du 1er février 1934 par la voiture du circuit de poste automobile rurale. Les usagers doivent désormais faire porter sur leurs adresses : «Souvigné, par Aigre».

Le 10 mai 1935, le Journal de Ruffec publiait cette anomalie, selon lui :
«Lundi dernier, a été célébré à Souvigné, le mariage de M. James Babaud, domicilié à Villairet, commune de Souvigné, avec Mlle Blanche Thébault, domiciliée à Villairet, commune de Saint-Fraigne. Les deux jeunes époux, quoique habitant le même village, étaient séparés administrativement.
En effet, Villairet, petit village de 90 habitants, est partagé entre trois communes : Souvigné, Brettes et Saint-Fraigne, qui sont elles-mêmes régies par deux cantons, Souvigné et Brettes par Villefagnan, et Saint-Fraigne par Aigre.
44 habitants sont sur la commune de Souvigné, 30 sur Brettes et 16 sur Saint-Fraigne.
Villairet se trouve donc dans une situation géographique assez bizarre ; cependant, l'acheminement de la correspondance est opérée pour la totalité du village par le circuit postal d'Aigre, bureau de Souvigné.»


Commerce et artisanat à Souvigné en 1898
  • Assurances La Confiance, Bidaud
  • Charpentier, Jean André
  • Cordonnier, Jean Buc
  • Epicier, Jean Mathieu
  • Maçon entrepreneur, Auguste Faudry
  • Machine à trier les grains, Jean-Lucas Bernard, Jacques Dubreuil, Denis Gornard
  • Marchand de vins, Charles Boux, Saint-Martin
  • Maréchal ferrant, Léon Boux.
Commerce et artisanat à Souvigné en 1942

On ne s'ennuie pas à Souvigné
L'examen de communiqués et compte-rendus de manifestations permettent d'assurer que la population savait se distraire. Bal des conscrits, frairies du comité des fêtes après 14-18, fêtes patronales et cavalcades organisées avant guerre de 14 par l'Union Fraternelle (association de la jeunesse communale), matchs de football... sans oublier les inévitables faits divers : incendies, méfaits.
En 1881 un incendie chez Gratraud, en 1882 un incendie chez Bastier, un vol de vin chez Turcat, en 1896 un escroc à Villairet, en 1902 une mauvaise blague dans un champ de foin...
Plus divertissant le bal des conscrits du 28 février 1909, la fête patronale et ses courses de bicyclettes les 21, 22 et 23 août, de même en 1911 année de grande sécheresse, la cavalcade le 14 avril 1912. La frairie se réinstalle après la guerre, en 1919. Frairie de Villairet en 1921. Bal des conscrits le 1er avril 1923, théâtre organisé par la jeunesse de Souvigné en avril 1934, théâtre et frairie en mai 1934, fête patronale en août 1934.
Un club de football est mis sur pied en 1934, dès 1935 l'Hirondelle Sportive de Souvigné (HSS) obtient de beaux résultats. L'équipe joue contre Ruffec, Sauzé-Vaussais, Limalonges, s'en va en Deux-Sèvres et dans la Vienne, elle écume les terrains charentais voisins.
De communiqué en communiqué, le lecteur découvre Souvigné. Et ses surprises.


Auteur de cartes postales en patois, Célestin Guérineau est né le 21 avril 1886 à La Rochonnière, commune de Loubillé, où il décdède en janvier 1917. Il était le fils de Jacques Maximin Guérineau, décédé à Aigre en 1918 et de Félicité Damy décédée à Souvigné le 15 décembre 1947. Les 200 cartes postales de C. Lestin sont une source conséquente de renseignements pour tous ceux qui s’intéressent à l’histoire locale de ce début de XXe siècle.
 
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