C'est le début de la mécanisation... Conseil municipal du 20 juin 1948
Organisation du service de défense contre l'incendie
Le maire de Villefagnan, Albert Chaurial, ancien instituteur, appelle alors l'attention du conseil municipal sur l'utilité de la formation d'un corps de sapeurs-pompiers et invite à délibérer, et à prendre en ce qui concerne la dépense l'engagement prescrit par l'article 8 du décret du 13 août 1925, que l'organisation régulière et permanente d'un service de secours en cas d'incendie répond à une crainte et à un voeu de la population.
Le conseil municipal délibère sur la base d'un corps de sapeurs pompiers composé d'un effectif de 15 hommes conformément au décret du 13 août 1925.
Le centre disposera ainsi de : - 1 sous-lieutenant chef de corps (Henri Pichot) ;
- 1 sous-officier adjoint ;
- deux caporaux ;
- et 11 à 12 sapeurs.
La commune s'engage à subvenir pendant une période minimum de 15 ans commençant en 1948 aux dépenses nécessaires suivantes qui seront couvertes par un emprunt, soit :
- 1. Achat d'une moto-pompe ;
- 2. Frais de la tenue pour tous les pompiers ;
- 3. Pensions et secours à la charge de la commune.
De gauche à droite : Albert Colin, Jacky Legros et le capitaine Babaud.
Sur l'étagère, trois casques (les 3 premiers modèles utilisés au centre).
"Il fallait de la force pour faire fonctionner cette pompe, se souvient Albert Colin, quand il y avait le feu, tout le monde aidait les pompiers à l’approvisionner en eau.
On participait aussi à des concours, un jour, en allant à Aigre elle s’était dételée du camion".
Mais la pompe Darasse avait résisté ! Albert s’était engagé le 2 juillet 1948, suivant l’exemple de son père, pompier entre les deux guerres. «A la formation du centre, nous étions trop de volontaires, dit-il, le maire a dû limiter l’effectif». 17 pompiers figuraient au registre matricule du corps, artisans ou commerçants à Villefagnan. Le conseil municipal se réunit le 11 juillet 1948.
A l'ordre du jour figure l'organisation du service de défense contre l'incendie selon l'engagement pris conformément à l'article 3 du décret du 13 août 1925 en vue de pourvoir à l'achat de matériels.
Suite à l'autorisation du directeur départemental du service incendie, le conseil décide l'achat d'une motopompe incendie de 30 m3 avec ses accessoires aux Ets Maheu Labrosse de Lyon (http://www.vehicules-incendie.com/), de tuyaux aux Ets Delaunay Frères, et d'un fourgon à la société Tubincendie (FIN sur chassis Ford FT798) d'Annonay en Ardèche (Carrosserie BESSET). Pour faire face à la dépense, un emprunt de 600.000 fr est contracté auprès du Crédit Foncier de France pour l'achat de ces matériels incendie. Le 21 juillet 1848, le Préfet approuve la décision du conseil municipal et l'emprunt de 600.000 fr sera réparti en 15 annuités de 59.652 fr. Ce fourgon incendie normalisé (FIN) Tubincendie optimisé à souhait ne transportait pas d’eau, mais des tuyaux, les matériels et accessoires, les pompiers, et était attelé à une motopompe 60 m3/h. A noter que Villefagnan aurait pu s'adresser aux Ets Billard de Tours : en effet, pour cette maison, notre voisin Heuliez carrossier à Cerizay (79), a réalisé en 1948 une série de fourgons incendie sur base Ford. Cliquer : http://leroux.andre.free.fr/h3num1.htm
Exemple de FIN du genre de celui acheté par Villefagnan. Chacun sera d'accord pour dire que ce camion de pompiers était magnifique. Fiers étaient les enfants qui se voyaient offrir une réplique miniature. Grâce à Joseph Besset, carrossier spécialiste des autocars, l'image austère de ce fourgon disparait, en partie «pour son air joufflu et sympathique». L'allure de la carrosserie Tubincendie est inimitable. C'est la plus large des cabines montées sur ce châssis. Tubincendie a débuté la transformation dès l'arrière du capot, gardant une cabine suffisamment spacieuse pour permettre à un sapeur-pompier de s'installer à gauche du conducteur, «alors même que ce véhicule dispose du volant à gauche». Les ailes sont reprises mais le pare-brise emprunte son style à celui des autocars. Le fourgon permet de transporter 12 personnes car «il est large dès les places avant». Joël Babaud se souvient très bien - lorsqu'il fut recruté en 1962 - de ce camion qui formait un efficace binôme avec le GMC citerne (CCT). Le poids à vide du FIN de 2630 kg offrait un PTAC de 6.130 kg. L'empattement mesurait 4,13 m, la largeur 2,10 m. La longueur était de 5,74 m pour le fourgon, et s'étirait à 6,57 m avec les dévidoirs. Joseph Besset avait peaufiné l'équipement, il faut dire qu'il n'en était pas à son coup d'essai. «La partie arrière de la cabine est aménagée pour abriter 8 hommes sur 2 banquettes face à face, formant coffre à ouverture par le dessus.» Dans le coffre dos à la route sont rangés réglementairement 4 lampes électrique à accus, 1 seau pompe, un appareil à feu de cheminée et 6 lances et accessoires hydrauliques. Dans la banquette arrière prennent place les outils de dimensions encombrantes telles que pelles, pioches, haches, scies, pinces, fourche. Sont également accessibles à l'intérieur le matériel de soin aux asphyxiés, le ou les ARI, et la roue de secours tout au fond en partie haute. Il y a donc peu de place perdue dans le FIN. Le constructeur ardéchois a installé 4 supports pour les dévidoirs, un crochet de remorquage pour la motopompe de 30 m3/h (60 m3/h en fait pour Villefagnan) et le caillebotis de toiture pour les échelles (échelle droite à Villefagnan, sans corne d'accrochage), la gaffe, etc. Plus de 300 véhicules de ce type ont été construits chez Tubincendie. |
Mes échanges de courriers (décembre 2013) avec le musée d'Annonay au sujet du Ford FIN Tubincendie sont regroupés ci-après : http://villefagnan.wifeo.com/documents/fiche_annonay_fin.pdf Musée ouvert du 1er mai au 30 septembre du mercredi au dimanche de 15h à 18h30 et toute l’année sur RV (tarif de groupe à partir de 10 personnes, gratuit pour les enfants de moins de 15ans accompagnés). Possibilité de visites couplées Musée du car/usine Irisbus Iveco sur rendez-vous. Renseignements : www.lavanaude.org ou http://culture.cocoba E-mail : museeducar@lavanaude.org ou museeducar@cocoba.com Tél. 04 75 34 62 93 ou aux horaires d’ouverture du musée : 04 75 34 79 81 Fax : 04 75 34 71 79 Adresse : Espace Joseph BESSET Mairie de Vanosc 07690 Vanosc | |
"Le moteur V8 de 3.900 cm3 à soupapes latérales était puissant et gourmand en essence. A noter que Villefagnan aurait pu s'adresser aux Ets Billard de Tours : en effet, pour cette maison, notre voisin Heuliez carrossier à Cerizay (79), a réalisé en 1948 une série de fourgons incendie sur base Ford. Cliquer : http://leroux.andre.free.fr/h3num1.htm
Publicité d'entre les deux guerres. Un marché pour l'achat de la motopompe est passé le 16 septembre 1948 (approuvé le 29 septembre) avec les Ets Maheu Labrosse de Lyon.
Le 17 octobre 1948, vu la dépense et l'état des finances de la commune, le conseil municipal demande une subvention à l'Etat pour l'achat d'un FIN, d'une motopompe et de tuyaux. Le 18 novembre 1848, le maire expose au conseil municipal que l'état ne subventionnera pas l'achat d'une motopompe de 30 m3/h mais se propose plutôt de subventionner celui d'une motopompe de 60 m3/h. Le conseil valide et décide l'achat d'une pompe Guinard de 60 m3/h : le marché sera modifié en conséquence. Le 19 janvier 1949, le conseil municipal décide l'achat de tenues de travail en treillis, avec insignes, chez les Ets Desautel Frères à Lyon pour un montant de 101.701 francs et demande une subvention à l'Etat. Le même jour, le conseil municipal décide d'une assurance plus conséquente pour les sapeurs-pompiers. Le devis des Ets Desautel Frères tombe à 73.700 fr le 5 mars 1949. Le conseil municipal autorise le maire à faire assurer le 18 juin 1949, le fourgon-pompe Ford FIN auprès de la compagnie l'Abeille à Paris. En décembre 1949, la Sainte-Barbe fut fêtée de concert avec le centre de Ruffec, où les Villefagnanais n'eurent aucune peine à se rendre avec "armes et bagages", grâce à leur rutilant et récent Ford FIN. Mais le banquet fut servi dans un des restaurants de Villefagnan.
Le 1er juin 1950, le conseil municipal décide l'achat de 20 vestes en cuir (151.620 fr) et 20 paires de bottes (105.070 fr) ; et demande une subvention à l'Etat.
Le 16 octobre 1951, le conseil décide l'achat de 140 m de tuyaux supplémentaires pour 140.406 fr aux Ets Delaunay Frères.
Le 15 novembre 1951, le conseil décide l'achat d'un matériel de respiration artificielle pour 86.106 fr auprès des Ets Desautel Frères et demande une subvention au département et à l'Etat. Le 12 décembre 1951, le conseil municipal demande une subvention pour l'achat d'un camion citerne parce que "la plupart des communes dont nous sommes centre de secours ne disposent que de peu de points d'eau". Le 7 février 1952, la commune décide d'emprunter 1.500.000 fr à la Caisse d'Epargne pour l'achat de ce camion-tonne (CCT). Le 23 février 1952, le conseil municipal décide l'achat de 18 tenues de ville en drap aux Ets Desautel Frères pour 296.144 fr. Le 8 mai 1952, le conseil municipal décide l'achat d'un fourgon citerne (CCT) auprès des Ets Billard à Tours pour la somme de 2.400.000 fr (le GMC des surplus américains), et demande une subvention à l'Etat. Délibération approuvée le 15 juillet 1952. Le centre de secours de Villefagnan supporté par la commune avait alors l'obligation de se porter au secours des habitants dans les autres communes du canton. Centre de secours veut dire local adapté
Lors de la création officielle d'un centre de secours en 1948, les sapeurs-pompiers de Villefagnan ne disposaient que d'un local modeste, celui de la pompe à bras. Ses 9 m2 seraient trop modestes pour le futur et magnifique fourgon-pompe Ford FIN (fourgon incendie normalisé) et plus tard le CCT sur GMC.
Le FIN et sa motopompe (puis le GMC CCT) étaient remisés dans un immeuble Mangon acheté (en fait exproprié) en 1952-53 et transformé en garage près de la mairie (lire plus bas l'article de l'AVENIR paru en 1953).
Le 14 septembre 1952, le maire Albert Chaurial expose que l'enquête publique concernant l'expropriation des terrains "Mangon" (19,60 ares) nécessaires pour les travaux d'agrandissement du groupe scolaire, déclarés d'intérêt public par l'arrêté du 27 juin, a permis de ne constater aucune contestation. La commune dispose des fonds nécessaires, le conseil municipal décide leur achat : ce sont les parcelles 1421, 1425, 1428, 1429, 1430, 1431, 1432, 1433 et 1434.
L'expropriation est prononcée par le tribunal d'Angoulême le 18 octobre 1952. Le conseil décide d'offrir 500.000 fr pour la totalité des immeubles.
Le local sera adapté et mis à la disposition des pompiers en 1953. Une sirène sera enfin installée au dessus de la mairie pour remplacer les clairon et tambour.
Le réglement des centres de secours est publié au Journal Officiel en 1953 (cliquer). Cette parution précise les moyens à mettre en oeuvre, le nombre d'hommes pour les servir, le recrutement des officiers, sergents et caporaux, etc.
1953 voit donc un nouveau centre de secours (garage avec étage) acheté par la commune en fin d'année 1952.
Le FIN attelée à une motopompe MPR 60m3/h et les hommes, sur le champ de foire, avec le maire Albert Chaurial (ancien instituteur), devant le garage qui sera bientôt acheté (1952).
En haut, de gauche à droite : Bénéteau (?), Marcel Gazin, M. Chaurial (maire), Michel Matard, Henri Pichot (Lt), Franck Berland, René Bernard (Frisé), Pierre Pinganaud.
Au milieu, sur la gauche et à genou : non identifié.
En bas : à genou André Bernard ; assis : George Friquet, André Prat, Ludo Massiot, Georges Duranceau, Daniel (enfant Faure), Jean Faure, Marcel Prat (à genou).
Soit 17 pompiers en tenue de feu et 1"JSP", et très jeune sapeur-pompier (Daniel Faure)
A l'arrière, le Ford FIN et la motopompe MPR 60 m3 Guinard.
En tenue de ville de drap, dans la salle des mariages, prêts à bondir pour éteindre...
Le 8 mai 1952, le conseil municipal décide et vote l'achat d'un fourgon citerne (CCT) auprès des Ets Billard à Tours pour la somme de 2.400.000 fr, et demande une subvention à l'Etat. Délibération approuvée le 15 juillet 1952.
Le vaillant CCI GMC (immatriculé 124 AS 16) ne sera remplacé par un CCI IVECO qu'en 1988. (Cet IVECO était encore présent au CS de Villefagnan en 2013). La motopompe débarquable du CCI GMC a été remplacée par un modèle Sicli en 1975 ou 1976. A l'origine, il n'y avait pas de gyrophare sur cet engin.
Le CCI (camion citerne incendie) : un GMC réformé.
Le CCI (Camion Citerne d'Incendie) est un véhicule destiné principalement à la lutte contre l'incendie, et plus particulièrement à l'alimentation des engins pompes alimentant les lances grâce à sa cuve comportant une grosse réserve d'eau.
A partir des années 1950, le camion citerne incendie (CCI) va devenir, avec le fourgon d'incendie normalisé (FIN), l'un des engins de base dans les centres de secours.
A cette époque, la majeure partie des interventions concerne des incendies dans les fermes voire dans des habitations isolées, ou l'eau fait souvent défaut.
Et même si le législateur tente d'y remédier en publiant, le 10 décembre 1951, une circulaire interministérielle fixant la quantité d'eau nécessaire à l'extinction d'un incendie à 120 m3 pendant deux heures ; en 1954, un chapitre est consacré au camion citerne d'incendie dans le règlement d'instruction et de manoeuvre des sapeurs-pompiers communaux.
Ce véhicule GMC CCI est d'une longueur de 5,657 m, une largeur de 2,280 m et une hauteur de 2,380 m. Il dispose d'une citerne de 3 500 litres.
Le GMC CCKW 353
La production du GMC (Général Motors Corporation), véhicule de transport de troupes, débute avant l'entrée en guerre des USA, le 7 décembre 1941.
Entre autres qualités, ce véhicule projetable bénéficie d'un châssis 6x6 et d'une polyvalence vérifiée. Le GMC CCKW 353 servira tout autant au transport de troupes qu'à l'évacuation médicale et au ravitaillement en vivres, en munitions, ou matériels divers.
812 600 exemplaires ont été construits de 1941 à 1945. Il sera vendu dans le monde entier après la guerre, sera présent en Algérie et Outre-Mer, et chez les parachutistes jusque dans les années 90.
Fiche technique simplifiée
- Longueur : 6,51 m
- Largeur : 2,24 m
- Hauteur : 2,80 m
- Masse : 2500 kg
- Vitesse maximale : 72 km/h
- Autonomie : 385 km
- Moteur : GMC 270 à 6 cylindres, 4 417 cc et 104 chevaux à 2 750 tr/min
Le GMC CCI de Villefagnan possédait une cabine entièrement tôlée qui permet de le dater d'avant le printemps 1943 puisqu'après, par économie de tôle, ces cabines ont été remplacées par les cabines torpédo (bâchées). Ce GMC transformé en CCI permettait de transporter des sapeurs-pompiers à l'extérieur sur une banquette installée le long de la tonne à eau. Ces hommes s'attachaient avec leur ceinturon pour ne pas tomber en route.
Ce véhicule était équipé d'un porte-échelle.
En concours, en tenue de ville, à Chef-Boutonne vers 1955. Devant nos soldats du feu : la motopompe Guinard MPR 60 m3/h; derrière eux : le GMC et un Ford FIN.
Rappel : Le centre de secours de Villefagnan supporté par la commune avait alors l'obligation de se porter au secours des habitants dans les communes du canton. Vers 1953, le GMC garé derrière les halles, "pile" en face du 1er local acheté en 1884.
Villefagnan (L'Avenir en mai 1953)
"La municipalité de Villefagnan se rendant compte que les assurances sont incapables de couvrir complètement les risques en cas d'incendie, a tenu à disposer d'un matériel représentant le maximum de sécurité.
La pompe à bras (conduite par les hommes ou par un cheval lorsqu'il faut se rendre dans les villages ou les communes voisines) est maintenant placée dans un superbe et rapide fourgon transportant également les hommes et le matériel comprenant : un échelle à coulisse, 600 mètres de tuyaux, un appareil pour ranimer les asphyxiés, des brancards et des torches pour éclairer la nuit la mise en place des tuyaux. En remorque, ce fourgon traine une puissante moto-pompe de 60 m3.
Cet important matériel vient d'être complété par un imposant fourgon citerne (GMC issu des surplus de l'armée) contenant 3.500 litres d'eau, et muni d'une moto-pompe portative de 30 m3, et de 60 mètres de tuyaux. Ce véhicule est capable de se rendre à proximité de tous les foyers d'incendie, et par tous les temps. Dans bien des cas, il se montrera suffisant pour enrayer un sinistre.
Nos dévoués pompiers, alertés par une puissante sirène (1) située au-dessus de l'hôtel de ville, sont merveilleusement équipés et habillés. Ils ont une tenue de feu, une tenue de ville, de bonnes vestes de cuir et des bottes imperméables. Une grande partie de cet équipement (2) est le produit de la vente des calendriers annuels."
(1) Surprenant en 1953 car selon son registre des délibérations, le 30 juillet 1955, le conseil municipal décide de faire installer une sirène par l'électricien M. Rossignol à Villefagnan.
(2) On lit pourtant (délibérations du conseil municipal) que c'est la commune qui les a achetés.
L'article se poursuit...
"On ne peut que féliciter nos administrateurs qui, en quelques années grâce aux importantes subventions qu'ils ont réussi à obtenir (souvent après de nombreuses démarches et déplacements) ont créé à Villefagnan un centre de secours des plus importants du département."
"Avant de terminer cet exposé, nous tenons à adresser nos sincères félicitations aux magnifiques pompiers de cette localité en raison de leur dévouement et de la rapidité avec laquelle ils arrivent sur les lieux d'un sinistre."
Pour se situer dans la cité
La commune, sous la municipalité Pourageaud, avait donc acheté les immeubles Mangon qui prolongeaient l'Hôtel de Ville vers le nord - école maternelle et entrée école communale aujourd'hui - jusqu'à la propriété Proux/Bouchaud (1).
Ici, fut installé le centre de secours.
Le bâtiment était fermé par deux portes en acier, coulissantes, qui garnissaient toute la façade. Les deux véhicules et la motopompe MPR 60 m3/h y étaient abritées. En attendant 1973 et la caserne actuelle.
Au nord de l'hôtel de ville : les immeubles Mangon expropriés en 1952 apparaissent tel qu'ils étaient dessinés sur le cadastre de 1829. - 1. une maison (celle au porche rond) sera écrasée en partie (le mur et le porche seront conservés) et deviendra l'entrée de l'école publique communale ;
- 2. une maison où fut établi un local pompiers en 1953.
Entre les deux la mairie possédait un petit logement où habitait Marie-Louise Bernard.
Ces bâtiments ont été détruits pour construire les écoles publiques ;
la maternelle Arc-en-Ciel et l'école Saint-Exupéry (derrière la mairie). Villefagnan (L'Avenir juillet 1953)
Construction d'un garage Nous venons de constater avec plaisir que l'achat des immeubles Mangon a permis à la municipalité de faire construire un superbe garage destiné à loger le matériel d'incendie.
Ce garage bien que provisoire, avait permis au début de loger pendant de longs mois notre fourgon tonne, notre fourgon normalisé et la motopompe de 60 m3."
Note personnelle : nous savons ainsi, grâce à cet article et la phrase ci-dessus, où le FIN et sa motopompe avaient été remisés en attendant l'achat de ce garage en 1952-53
La disparition d'un mur remplacé par une poutrelle en fer, facilite maintenant l'accès à un immense grenier dans lequel on pourra loger le petit matériel et faire sécher les tuyaux.
Encore une nouvelle et utile réalisation de notre municipalité. Il est rappelé que ce garage est presque entièrement payé par des subventions.
En 1953, les pompiers disposaient d’un fourgon tonne (GMC CCI), d’un fourgon normalisé (FIN) et d’une motopompe 60 m3. Qui n’avaient pas la fiabilité des véhicules de maintenant.
"Le démarrage des moteurs était aléatoire, mais on avait de bons mécanos. L’éclairage du GMC était farceur, il était tombé en panne en pleine nuit dans une descente à Courcôme sur la route de Charmé, il fallait serrer les fesses" se souvient Joël Babaud recruté en 1962.
Le 30 mai 1954, le conseil municipal décide l'achat de casques et d'un robinet pour 94.295 fr chez Desautel à Lyon.
C'étaient des casques Adrian modèle 1933 version pompiers... avec pare feu.
(dont l'armée avait été dotée pendant la guerre 1914-1918). Le sapeur-pompier est équipé d'une protection "feu de forêt" (pare-feu, pare-braise). Le 30 juillet 1955, le conseil municipal décide de faire installer une sirène par l'électricien Rossignol à Villefagnan (ça ne s'invente pas !) et d'achete rune lance en cuivre, un phare et deux tenues de drap, etc.
Le saviez-vous ?
C'est Charles Cagniard de la Tour qui inventa en 1819 une machine permettant de produire à volonté un son de fréquence calculable et réglable : la sirène d'alarme. Depuis, son invention prévient dans le monde entier des milliers de personnes d'un danger imminent.
né le 31 mars 1777 à Paris et mort à Paris le 5 juillet 1859, est un ingénieur et physicien français.
Charles Cagniard de la Tour était polytechnicien de l'an III (automne 1794 - été 1795) dans le corps des ingénieurs géographes.
Sur ce calendrier de 1969, ci-dessus, figurent, à l'attention du sapeur-pompier de permanence, les numéros de téléphone importants et le code d'emploi de la sirène sise au dessus de la mairie.
- Exercice : un coup (de sirène)
- Villefagnan (bourg et villages) : deux coups
- Extérieur : trois coups
- Accidents : 4 coups
Aujourd'hui, la sirène de la mairie est muette. Le bip des sapeurs-pompiers est plus discret...
Pourtant : "En France, comme dans d'autres pays, nous avons un Réseau National d'Alertes (RNA). Celui-ci est composé d'à peu près 4500 sirènes. "Héritage" de la seconde guerre mondiale, les sirènes furent installées au départ afin de prévenir la population lors d'attaques aériennes. Maintenant, elles servent à prévenir la population d'un danger imminent (intempéries, attaques, guerres, explosion, radioactivité ...). Ces sirènes, généralement disposées sur le toit des casernes de pompiers, possèdent un signal unique qui leur est propre (par décret national). Ainsi, lorsqu'un danger arrive, les sirènes envoient ce type de signal : 3 signaux unisson montant et descendant d'une minute, séparés par des silences de 5 secondes..."
Villefagnan bénéficiera de la pré-départementalisation
Le 20 mai 1955, un décret donne au service départemental d'incendie et de secours la personnalité juridique et l'autonomie financière. Géré par une commission administrative, il est placé sous l'autorité du préfet. La départementalisation des matériels débutera en 1979 (voir plus loin).
Achat d'un fourgon pompe-tonne FPT Le FIN - qui n'emportait pas d'eau, tare en milieu rural - a vite été oublié par les pompiers français et remplacé par le fourgon pompe-tonne (FPT), aussi appelé tonne-pompe ou autopompe, est le principal camion utilisé pour la lutte contre l'incendie. Celui-ci peut opérer seul sur des feux d'une certaine importance puisqu'il peut mettre en batterie et alimenter trois grosses lances jusqu'à 400 m d'un point d'eau. À l’arrière, on trouve parfois deux dévidoirs mobiles armés chacun de 200 m de tuyaux ainsi qu'une lance du dévidoir tournant appelée aussi LDT ou «pissette» armée de quatre tuyaux semi-rigides de 20 m (deux tuyaux depuis 2009 suite à la note d'information opérationnelle n°09-528 de la DSC) plus une longueur supplémentaire de 2 m. Dans sa cabine, qui peut accueillir jusqu'à huit sapeurs-pompiers, sont arrimés sur les sièges les appareils respiratoires isolants (ARI), prêts à être endossées pendant le trajet. Le 24 novembre 1962, le conseil municipal délibère favorablement pour l'achat d'un fourgon pompe-tonne (FPT). Le fourgon FIN (Tubincendie) très usagé ne donne plus satisfaction et demande à être remplacé. Il sera plus tard remisé dans l'ancien lavoir de La Font et y pourrira sans autre considération avant d'être revendu. Désolé... |
La société Drouville consultée propose un FPT sur base Citroën Heuliez pour 57.740 NF. le conseil municipal demande des subventions au département et à l'état.
La commune (municipalité Chaurial) achète ainsi en 1962 un FPT Citroën équipé Drouville. L'arrivée du FPT Citroën en 1963 est l'occasion d'une fête !
M. le Maire Chaurial (à gauche en civil, sous son chapeau) commente l'achat face au Lieutenant Henri Pichot (képi et lunettes).
Le FPT est livré immatriculé 278 W 54, l'immatriculation définitive sera 900 FP 16.
L'arrière de la cabine du camion rappelle l'arrière d'une automobile 3 CV Citroën : non ? Fallait suivre la mode. M. Chaurial de profil, Joël Babaud tout jeunot sur la droite, moustaches, un an de service !
Klaxons pin-pon et gyrophares : histoire sommaire d'un coup de clic de souris !
Lampe électrique en service au centre de secours de Villefagnan (1970-1990...)
La photo du calendrier de l'année 1970 (photo Delaunay) se fera devant les tours de Villefagnan. Bien en vue, le magnifique FPT Citroën Drouville acheté en 1962 par la commune.
Le constructeur Heuliez à Cerizay.
Le FPT Drouville (source : Charge Utile n°24) Après 1958, le rapprochement progressif des sociétés Guinard et Drouville, puis la création d'une unité de production commune à Epernon, se traduisent par la commercialisation de produits très proches les uns des autres (CCI notamment). Effectivement, ceux-ci ne se différencient que par leur type administratif, leur numéro d'agrément et, extérieurement. par les plaques de constructeurs ou des détails de carrosserie. En 1960, cette tendance se confirme avec le FPT Citroën-Heuliez qui sera commercialisé indifféremment sous le nom de Guinard ou Drouville au gré, le plus souvent, des préférences des acheteurs ou en fonction de l'affiliation de l'agent commercial qui a enregistré la commande. Dès 1961, Drouville commercialise donc un FPT identique au premier modèle Guinard. Il est remplacé en même temps que son homologue par l'équivalent du FPT Guinard 2500-62, que Drouville baptise SAH 62. Ils disposent d'une carrosserie identique - à l'aspect anguleux et biseauté qui caractérise le modèle - et ne se différencient que par leurs types de pompe respectifs. Si Guinard équipe se productions d'une pompe GIA 50/35, Drouville préfère quant à lui la célèbre CA 60, montée à de multiples exemplaires sur le premier secours léger Renault 2,5 tonnes. Le FPT est équipé d'une pompe centrifuge Drouville CA 60 de 1000 litres/minute du début des années 60. Caractéristiques FPT Fourgon Pompe Tonne (FPT) 1962 sur CITROËN U 55 Châssis Citroën T46 CDU court, cabine conduite intérieure 9 places. Moteur 6 cylindres P38 de 5 183 cm3 de 90 CV à 2 500 tr/mn. Boîte de vitesse à 5 rapports et marche arrière. Poids Total en Charge (PTC) : 9 300 kg. Poids à Vide : 5 500 kg. Equipement : ce "FPT Drouville de type II" est équipé d'une prise de mouvement sur la transmission, et une transmission Glaentzer entraîne la pompe, une pompe multicellulaire à amorçage automatique et constant, capable d'un débit nominal de 90 m3/heure, à 15 bars pour une hauteur d'aspiration de 6 m. La pompe peut-être alimentée par la citerne de 2 500 L, par une bouche d'incendie, ou par aspiration dans un point d'eau jusqu'à 9,50 m de dénivellation. Elle peut refouler dans la citerne. Un dévidoir de premier secours fixé sur la citerne, peut contenir 80 m de tuyaux à section constante, munis de raccords et une lance, soit à jet simple, soit à jet diffuseur. 2 dévidoirs arrières amovibles normalisés, pouvant contenir 200 m de tuyaux de refoulement de 70 mm en 10 longueurs de 20 m avec raccords DSP. La pompe centrifuge Drouville se compose d'un corps de pompe à 2 cellules et d'un amorceur breveté à éjecteur hydraulique. Un tableau de bord situé près de la pompe comporte tous les appareils de contrôle de fonctionnement du moteur et de la pompe. |
Ce véhicule, acheté neuf, fut livré à Villefagnan par le garage Verger de Ruffec.
On voit Jean-Marie Bouchaud, à gauche, casquette gris clair ; et Henri Sanné à droite.
ANECDOTE
Ambulance et corbillard ! Le 20 décembre 1962, le maire expose au conseil municipal que suite à la mécanisation, il n'y a presque plus de chevaux dans la commune et qu'il convient de vendre le corbillard.
Face à cette situation, le conseil municipal avait déjà décidé d'acheter un fourgon automobile qui pourra servir d'ambulance et de corbillard. Ce véhicule vient d'être livré. la municipalité des Touches-de-Périgny (17) propose d'acheter le corbillard hippomobile.
La première ambulance du centre de secours, achetée par la commune en 1962, était une Estafette Renault. Ce véhicule, destiné à sauver des vies, était naturellement disposé à transporter les victimes à l'hôpital ou les morts jusqu'à leur dernière demeure : c'est à dire que cette ambulance - noire - se transformait en corbillard communal. Un cas qui ne fut pas unique en France.
La commune de Villefagnan a doublé la rentabilité de cet investissement en l'adaptant au transport de corps. "Cette Estafette, un jour elle nous sauve, et un autre elle nous enterre" : aurait pu être la blague favorite des piliers de comptoir. A l'époque, à Villefagnan le chef de la brigade de gendarmerie était un ancien mécanicien-ajusteur. "Il passait son temps libre à bricoler la ferraille chez le mécanicien Tourissou, raconte René Gallais, maire de Brettes, c'est lui qui a réalisé le chassis qui permettait d'installer les cercueils dans l'ambulance. Un farceur avait mis une étiquette - étiquette du fabricant - portant l'inscription FLIC."
Ce corbillard était bien noir, même si une seule personne parle de bleu marine.
"C'était absolument noir" assure Joël Babaud qui a bonne mémoire. Ce cliché n'est pas celui de l'Estafette de Villefagnan à l'époque sans gyrophare bleu. Joël Babaud a été recruté en 1962, est promu sous-lieutenant en 1964-65 et devient adjoint au chef de centre (depuis plusieurs d'années, personne n'occupait ce poste) ; il lance l'amicale et en sera le président jusqu'en 1996 à l'heure de la retraite. Mais lors de son entrée au centre de secours, une animation locale (réglementaire), amusait chacun, sans aucun doute : c'était l'ambulance mixte. "Cette ambulance - ou corbillard - était stationnée dans un local communal jouxtant par le sud le futur centre de secours construit en 1973-74, raconte-t'il. Elle était utilisée quand j'étais jeune recrue, à la formation au secourisme. Et plus tard lorsque sera livré le VSAB Citroën, elle nous dépannera lors des manoeuvres. C'est Marcel Plissonneau qui conduisait le corbillard. Nous avons fait quelques interventions, il faut dire qu'il y avait moins d'accidents que maintenant. Un jour, nous avons récupéré un blessé suite à un accident de la route dans les virages entre Tuzie et Courcôme. Cette personne venait des Deux-Sèvres et nous a demandé de la conduire à l'hôpital de Niort. Notre arrivée aux urgences a jeté «un trouble», habituellement les corbillards se rendent plutôt à la morgue. C'était le matin, nous n'avions pas déjeuné. Au retour nous nous sommes arrêtés à Prahecq et nous avons commandé un sandwich au pâté. Là encore, on nous a regardé bizarrement... c'était un Vendredi Saint en 1965 ou 1966 !" Cette expérience, parfois hilarante, n’a pas donc duré très longtemps. Le corbillard habituellement conduit par M. Plissonneau (dit Pompidou) continuera son service efficacement pour la commune. "Nos clients ne se plaignaient jamais" ironisent les employés communaux. L'Estafette sera revendue localement (à un ancien gendarme) et remplacée par un magnifique et confortable corbillard Renault Trafic qui, déclassé depuis 2002, est encore utilisé comme VTU par les cantonniers. - 1963 : feu important au Vivier de Longré ;
- 1968 : première ambulance VSAB, Citroën HY équipé SIMIS ;
Première ambulance du centre : Citroën HY (Tube) 60 JX 16 acheté neuf en 1968 (25.182 fr : source délib. CM mai 1968) par la commune chez SIMIS à Saint-Cloud pour remplacer l'Estafette corbillard-ambulance). Joël Babaud est allé chercher ce VSAB Citroën à Paris avec le Lieutenant Pichot et le Commandant Belliard.
Les temps modernes
La deuxième pucelle des sapeurs-pompiers charentais. La commune fera construire le nouveau centre de secours en 1973. Cette même année, le lieutenant Joël Babaud est nommé chef de corps du centre de secours ; il avait été incorporé le 1er octobre 1962. De gauche à droite : Guy Pourageaud (maire), Lt Joël Babaud, Lt Pichot chef de corps (porte l'ancien insigne - je recherche une photo ou un exemplaire à photographier). Remise de ses galons au Lieutenant Joël Babaud lors du vin d'honneur servi dans la salle du conseil municipal lors de la Sainte-Barbe 1971 et avant le banquet. Un centre tout neuf prévu fin 1973
En octobre 1972, la commune emprunte 100 000 fr pour l'achat de l'immeuble Godeau (8,5 ares) et le terrain (réserve foncière) de 82 ares (le tout 92 000 fr frais en sus). En février 1973, le conseil municipal de Villefagnan lance un projet de construction d'un local incendie (centre de secours) au bourg. Le projet serait de 98 000 fr. Le 11 juillet 1973 la commune lance un appel d'offres pour la construction d'un local incendie : lot n°1 : terrassement, maçonnerie, charpente, soit 100.000 fr (financés à 25 % par le département, et 75 % par la commune). En mai 1974, la société musicale de Villefagnan avait en charge l'organisation d'un concours national de musique, il fallait donc terminer le centre de secours et surtout la salle des fêtes avant ce sublime rendez-vous.
La salle des fêtes en pleine pelouse. Concours de musique
"Les fanfares partaient de tous les coins et tous les bouts de Villefagnan" se souvient le Lt Patrick Gastard encore jeune garçon. Le conseil municipal avait mis les bouchées doubles pour réaliser sa salle des fêtes, condition sine qua non. La construction du nouveau centre de secours débute ainsi avant l'été 1973 pour se terminer dans l'année 1974. Le bâtiment regroupait les garages (deux pour des VL, trois pour des PL), une salle de permanence au rez-de-chaussée, plus à l'étage une salle d'instruction campée au dessus des garages VL et la réserve posée sur la remise du corbillard.
Note : Le 19 juin 1973, les travaux de construction du nouveau local incendie sont commencés, mais le conseil municipal décide d'emprunter 100 000 fr supplémentaires pour financer des travaux de réparation du bâtiment existant (toiture) et stabiliser le sol devant l'accès (décapage, empierrement) au local incendie et à la salle des fêtes. L'inauguration du centre de secours se fera donc le 9 juin 1974 en même temps que celle de la salle des fêtes (nous avons des photos mais pas d'article à titre de compte-rendu).
En mai 1974, la société musicale de Villefagnan avait organisé un concours national de musique, il fallait donc terminer la salle des fêtes avant ce sublime rendez-vous.
"Les fanfares partaient de tous les coins et tous les bouts de Villefagnan" se souvient le Lt Patrick Gastard encore jeune garçon. Le conseil municipal avait mis les bouchées doubles pour réaliser sa salle des fêtes, condition sine qua non. Inauguration le 9 juin 1974 : beau temps n'est-ce-pas ? G à D : Guy Pourageaud, CDT Paquereau, X, député-maire Alloncle et le CG Henri Le Gueut. Les hommes sont beaux et acceuillants.
Leur chef distrait les huiles. Derrière les hommes le vaillant FIN monte la garde.
La tour de sèchage des tuyaux quittera le champ de foire pour se voir plantée à l'arrière du centre de secours en 1974.
"Je travaillais chez André Bureau, artisan, et nous avons installé un poêle à air chaud dans le garage du centre de secours en septembre 1974 pour chauffer le rez-de-chaussée et l'étage" ajoute Patrick Gastard.
Transfert au SIVOM en 1975
Ce centre de secours de Villefagnan a été équipé de nouveaux matériels après la création du syndicat intercommunal à vocation multiple de Villefagnan (SIVOM) le 21 mai 1974.
Premier président, le Dr Henri le Gueut, conseiller général de Villefagnan de 1970 à 1982 et maire de Villefagnan de 1977 à 1982.
Le centre de secours sera effectivement géré par le SIVOM à partir du 1er janvier 1975.
Le SIVOM versera un loyer à la commune, propriétaire des locaux édifiés en 1973-1974 : soit au début 900 fr par an à compter du 1er janvier 1975 (décision prise en novembre 1977)!
Formation au secourisme dans la salle d'instruction toute neuve !
Les reconnaissez-vous ?
De G à D : 1. Gazin (beau-frère de Pompidou) 2. Marcel Prat 3. Ludo Massiot 4. Albert Colin
Le GMC part en réparation en 1975 en Dordogne chez Gouégoux, un spécialiste des surplus de l'armée américaine, et rentrera comme neuf à Villefagnan en janvier 1976.
L'homme qui tient la lance est équipé d'une protection "feu de forêt" (pare-braises).
La manoeuvre démarre devant la salle des fêtes.
- 1976 : nouveau VSAB Peugeot J7 (immatriculé 8368 _ _ 16)
"Inauguration" du 1er VSAB J7 Peugeot ( 8386 __16) en 1976 devant le garage PL. Lire l'article de Sud-Ouest en 1976 sur l'arrivée du VSAB d'un clic. "Nous sommes allés le chercher à Chambéry avec Marc Tourissou et Claude Maisonneuve, relate Joël Babaud, en hiver ! Et l'été la sécheresse déclenchait des feux un peu partout dans les champs, ça a débuté avec les moissons, et il y a eu le feu à la Palmyre." L'arrivée du VSAB J7 Peugeot le 15 février 1976 a donné l'occasion d'une petite fête. Le chef de centre en a profité pour remercier l'attention des élus du SIVOM. Lire l'article avec photo du sapeur-pompier, M. Jean Dumousseau correspondant local de presse. Le VSAB Citroën fut alors transformé en VTU (véhicule tous usages).
En 1976, sécheresse aidant, les sorties furent nombreuses :
- 32 incendies (dont le feu de forêt à la Palmyre) ;
- 12 feux de cheminée ;
- 13 accidents de la route ;
- 6 transports de blessés ou malades état grave ;
- 1 noyé ;
- 48 destructions d'insectes ;
- 21 opérations diverses.
30 secouristes formés par le centre de secours (de 1976 à 1977). Lire l'article de Jean Dumousseau.
Photo du calendrier 1978.
Avant l'arrivée de la première VL (Renault R6).
Sous l'inscription "CENTRE DE SECOURS" deux garages pour VL et VSAB.
Le premier véhicule financé par le département, sera en 1978 une Renault 6 immatriculée 7205 QJ 16 (livrée par le Commandant Paquereau, conscrit de Joël Babaud et Inspecteur de la sécurité civile 16), une voiture de liaison VL (ci-dessous). Les petites portes donnaient accès aux garages VL. L'entrée et les sanitaires dont une douche seront établis en 1988 dans le garage le plus au sud.
Le centre de secours vers 1986-87 avant agrandissement.
A noter qu'au rez-de-chaussée, le garage à gauche, est conservé par la commune pour caser le corbillard. Et que la motopompe MPR 60 à moteur Peugeot est encore en service (2014).
Plan du centre de secours après 1982 et avant 1988. De la droite vers la gauche :
1. pas encore de nouveau garage VSAB ;
2. trois garages PL;
3. deux garages VSAB (salle radio et toilettes ensuite);
4. au dessus, la salle d'instruction;
5. garage communal du corbillard à gauche;
6. au dessus la réserve et le bureau du chef de corps (ne figurent pas sur ce plan).
(Source SI du SDIS 54)
La départementalisation ...Pendant plus d’un siècle, la commune a été incontestablement l’échelon adéquat pour organiser les secours en cas de sinistre. A partir des années 60, la gestion des corps de sapeurs-pompiers est rendue possible par des structures regroupant des communes dénommées les EPCI (Etablissement Public de Coopération Intercommunal). Cependant, à partir des années 70, ce cadre s’est avéré inadapté pour deux raisons principales : - difficultés de pérenniser les structures sapeurs-pompiers dans les communes de petite taille (difficultés humaines et financières).
- l’évolution des risques à combattre s’est longtemps cantonnée à la lutte contre l’incendie. A partir des années 1960, elle s’est étendue aux secours à victimes puis, et à partir des années 1970, aux risques technologiques.
L’évolution était indispensable : il fallait régir l’organisation des secours à un échelon plus pertinent. C’est le département, en tant que circonscription géographique, qui s’est imposé.
La départementalisation – terme impropre – est une réforme tendant à faire gérer les structures majeures d’incendie et de secours d’un département – en fait les corps de sapeurs-pompiers et leurs moyens – par un organisme spécialisé à statut d’établissement public : le S.D.I.S. (Service Départemental d’Incendie et de Secours)...
Régulièrement le centre reçoit de nouveaux véhicules pour remplacer les plus anciens.
Le 16 juillet 1979, le préfet de la Charente écrit au conseil municipal de Villefagnan concernant la départementalisation du matériel roulant du centre de secours : ce matériel doit être rétrocédé s'il est complètement amorti au 31 décembre 1978.
Le conseil municipal décide de rétrocéder le FPT Citroën immatriculé 900 FT 16, et le fourgon normalisé Citroën 60 JX 16.
Le 11 avril 1979, le préfet souligne au conseil municipal la situation anormale du centre de secours qui, de centre communal, devrait être reconstitué en corps de sapeurs-pompiers du syndicat intercommunal.
Le conseil municipal donne un avis favorable à la dissolution du corps communal.
En 1981-82, le SIVOM modifie le centre de secours. Montant des travaux : 126.000 fr. "La salle de permanence est alors construite au rez-de-chaussée et une entreprise réalise l'isolation thermique du plafond des garages. A l'étage, une partie de la réserve (située sur le local communal) est transformée en bureau pour le chef-de-corps" indique Joël Babaud. Le centre de secours est doté de moyens radio. "De 1982 à 1988, la permanence radio se tenait sur une table dans un coin de la salle de permanence (côté nord)" nous dit Joël Babaud.
La loi du 2 mars 1982 (dite de décentralisation) et ses décrets d'application permettent une nouvelle évolution juridique avec des compétences transférées du préfet au président du Conseil général pour ce qui concerne la présidence de son assemblée délibérante.
Le représentant de l'Etat conserve les pouvoirs de police administrative.
Le décret du 6 mai 1988 relatif à l'organisation générale des services d'incendie et de secours en confirme les dispositions.
Le GMC à nouveau plein phares
Le GMC qui avait fait la guerre et acheté à Tours en 1952, fut d'abord refait à neuf en 1975 en Dordogne chez un spécialiste des surplus américains : Gouégoux. Cette réparation fut alors financée par le SIVOM (M. Maisonneuve, maire de la Magdeleine, était le président de la commission incendie). La motopompe portative de 30 m3/h avait été remplacée par une Sicli achetée à Tours.
Une nouvelle restauration s'est imposée quelques années plus tard, elle fut confiée à l'atelier départemental du SDIS à Angoulême en 1982-1983 (ce qui explique l'absence de ce GMC lors du 1er motocross en juillet 1983 à Courcôme - mais un atre, de la réserve du SDIS, le remplaçait).
Par ailleurs, le SDIS aurait livré vers cette époque une nouvelle motopompe à moteur Renault. A partir de la gauche : Henri Sanné, Pierre Guilloton, Michel Fromentin, Francis Rousseau, Yvon Riord, Jacques Gazeau, Jean-Marie Bouchaud.
En 1986 le Journal L'Avenir consacrait un supplément spécial au canton de Villefagnan. Nous pouvons lire en cliquant ci-dessous l'article consacré à nos pompiers : http://villefagnan.wifeo.com/documents/1986_pompiers_villefagnan_avenir.pdf
Du côté de la caserne des pompiers (supplément à l'Avenir du 20 mars 1986)
En marge de l'activité économique ?
Les pompiers de Villefagnan, une petite caserne, mais qui marche sans problèmes, sont, pour l'essentiel, des artisans, toujours disponibles pour aller sur un accident, sur un feu, prenant sur leurs heures de travail, sur leurs loisirs, sur leur vie de famille.
Au centre de Villefagnan, près de la salle des fêtes, la caserne des pompiers, construite il y a une douzaine d'années est un bâtiment encore tout neuf, comprenant des garages, une salle de permanence, une salle d'instruction et le bureau du chef de corps.
Comme il est envisagé que le centre de secours se voit attribuer un nouveau véhicule, un agrandissement est programmé : en arrière, seraient construits de nouveaux garages, ceux existant actuellement étant au maximum de leur capacité, ainsi que des sanitaires (w.c., douches) qui font défaut.
A part cela, le lieutenant Babaud, chef de corps du centre de secours, estime que la caserne est au maximum de ce qu'elle puisse espérer vu le nombre relativement peu élevé d'événements dans la commune : Villefagnan n'est pas situé sur un grand axe de circulation et même les week-end et pendant l'été, les accidents ne sont pas légion. Certes il y a eu de «grosses sorties» : le feu, il y a quelques années, qui détruisait les établissements Fouet, un élevage de chèvres détruit à La Chèvrerie et bien sûr, la «fameuse année 76» avec les incendies de La Palmyre, pour lesquels toute la région avait été mobilisée. Un sourire : l'orage de grêle en juillet 82 une cinquantaine d'appels en même temps. Et les pompiers qui, chez eux, avaient les mêmes problèmes que ceux qui appelaient, ont quand même répondu tous, présent, faisant passer leur cas après le service de la collectivité...
L'équipe ?
24 sapeurs pompiers - «un recrutement sans problème», ce qui n'est pas toujours évident dans d'autres communes - et deux médecins sapeurs-pompiers (médecins de Villefagnan qui viennent en cas d'accident corporel).
Le chef de corps, M. Babaud, ses adjoints, le sous-lieutenant P. Plisson, l'adjudant H. Sanné, les sapeurs-pompiers ont eu à coeur d'acquérir une formation diversifiée :
- tous ont le B.N.S. (Brevet National de Secourisme)
- 16 ont la spécialité réanimation
- 13 la spécialité secours routier
- et 15 possèdent le permis poids lourds.
Paragraphe à lire aussi en page "Amicale des pompiers de Villefagnan".
Tous les premiers dimanche du mois, une manœuvre est organisée et, de Pâques à la fin août, une permanence est assurée chaque dimanche, de 8h. à 20 h., à la caserne, afin qu'il reste toujours une équipe suffisante pour répondre en cas de nécessité. En effet, avec le retour du beau temps, on a envie de sortir : les pompiers ne peuvent pas se le permettre «Courage et dévouement», dit leur devise, dévouement, surtout, précise M. Babaud, modeste. Ainsi, pour les vacances, un roulement permet d'avoir toujours une équipe suffisante, sur place.
Une équipe, à l'intérieur de laquelle règne une bonne ambiance : ceux qui partent, un l'an dernier, un cette année, ne le font que pour des raisons professionnelles, devant aller travailler ailleurs. Soudés par la fierté d'être pompiers volontaires - les interventions sont juste indemnisées, au SMIG, en «heures de feu» -, soudés peut-être par une activité en commun, puisqu'ils sont pour beaucoup artisans, les pompiers de Villefagnan organisent chaque année :
- un bal début mars,
- un voyage annuel : à la neige, ces derniers temps,
- et bien sûr, le banquet de la Sainte Barbe.
C'est d'ailleurs, une équipe assez jeune, composée «d'un bon noyau» de pompiers âgés de 25 à 35 ans, à la cohésion de laquelle M. Babaud, pompier depuis 62, chef de corps depuis une dizaine d'années (ce qui en plus demande un travail administratif important et engage sa responsabilité) veille.
De tout, en vrac
• Un accident nécessite l'intervention de 5 à 6 sapeurs-pompiers, une dizaine s'il est important.
• Pour un feu, il faut être douze à quinze sur le lieu du sinistre.
• La moindre sortie, c'est une heure, il y en a eu 150 en 1985, mais seulement 33 ont nécessité l'intervention de l'ambulance.
• Cette année le SIVOM qui assure l'entretien et le fonctionnement de la caserne (le reste est à la charge du département, comme également les grosses réparations sur le matériel) a voté une subvention de 50.000 F afin de renouveler, notamment, pour sa part la tenue des pompiers dont le modèle a changé.
• Les sapeurs-pompiers de Villefagnan interviennent sur 15 communes du canton : Saint-Martin du Clocher, La Faye, Bernac, Salles-de-Villefagnan, Tuzie ne dépendent pas d'eux mais de Ruffec.
• La taxe de capitation (1), fixée au niveau du département, sert aux dépenses qu'entraine l'existence du corps des sapeurs-pompiers ; cette taxe est adaptée par chaque collectivité aux besoins locaux : celle de Villefagnan est la ou l'une des plus faibles de la Charente.
• Le corps des sapeurs-pompiers de Villefagnan a été créé en 1948 : il y avait alors une moto-pompe et un camion pour la tracter.
(1) Le SDIS, dont les fonds proviennent du département, de la région, de la taxe de capitation comprise dans les impôts locaux de chaque citoyen...
L'agrandissement du centre a été inauguré en février 1989.
Ci-dessous la suite de l'article.
Les véhicules aperçus ci-dessus en 1988 (précisions)
- 1 VTU (véhicule tout usage, l'ancienne ambulance HY Citroën);
- 1 CCI (camion citerne incendie, sur camion 6X6 GMC ex-armée refait en 1985);
- 1 FPT (fourgon pompe-tonne, sur camion Berliet);
- 1 CFT (camion feu de forêt 4X4 Berliet qui sera remplacé par un UNIMOG);
- 1 VSAB (ambulance Peugeot J7);
- 1 VL (véhicule de liaison Renault R6);
- 1 MPR moto-pompe remorquable 60 m3/h.
L'agrandissement du centre a été inauguré en février 1989. Le Lt Joël Babaud, chef de centre, taille sa plus belle plume pour rédiger cet article (ci-dessous) publié par La Tricoise n° 118 du 2e trimestre 1989.
Tu as le vertige ? Euh !!! Une citroën 3V à la casse, un blessé à l'hôpital : exercice !!! C'était au début des années 1980.
Incendie réel d'une ferme à Paizay-Naudouin. Casque Adrian sur la tête.
- 1982 : tempête, toitures arrachées, puis inondations vers Noël 1982-1983;
A Paizay-Naudouin. A Longré. (Cliché J. Prat) A Villefagnan : elle est passée par ici, elle repasssera par là ! (Clichés J. Prat) Ci dessous en 1984 : incendie de la menuiserie Fouet, rue du temple.
Encore dans toutes les mémoires, l'atelier jouxtait des maisons.
Après l'incendie. - 1982 : Nouveau FPT Berliet (photo ci-dessous) et motopompe 60 m3.
Le Berliet FPT et l'ambulance Citroën en exercice chez les gendarmes. Le FPT Berliet 770 KB6 équipé par Camiva est arrivé en 1982. La socièté Lyonnaise Maheu Labrosse a commercialisé dans sa gamme de véhicule d'incendie le Berliet 770 KB6 dès le début de la sortie du chassis Berliet. Les premiers modèles étaient équipés de porte sur charnière en acier. "La marque BERLIET aura marqué l'histoire des véhicules de sapeurs-pompiers français. Le Fourgon Pompe Tonne (FPT) BERLIET 770 KB6 fut commercialisé fin 1974, dès sa sortie il se différencie par son profil. Il est équipé d'une cabine double basculante (rare à l'époque) et la partie supérieure de sa citerne est masquée par la hauteur des coffres, qui, selon les carrossiers sont fermés soit avec des portes (Camiva), soit avec des rideaux métalliques (Sides). Le FPT BERLIET 770 KB6 fut très apprécié des sapeurs-pompiers français et sera produit à plus de mille exemplaires jusqu'en 1986, date à laquelle sa production sera arrêtée. Ce véhicule, malgré qu'il est porté la marque RENAULT vers la fin de sa vie, reste un des véhicules emblématiques de la marque BERLIET. Le FPT BERLIET 770 KB6 fut équipé d'un moteur BERLIET de 8 820cm³ développant 200 ch qui lui permet d'atteindre 100km/h en pointe. Sa longueur avec dévidoirs est de 6,87m, sa largeur de 2,33m et sa hauteur est de 2,82m. Son poids était de 10 tonnes environ avec hommes, dévidoirs et citerne remplie. La pompe était une BG-60 de 1000L/min sous 25 bars et de 2326L/min sous 15 bars. La citerne avait une capacité de 2900 litres. 25 après, il n'était pas rare de voir ce BERLIET 770 KB6 encore en service car la qualité de sa pompe et de son moteur incitait les sapeurs-pompiers à en prolonger au maximum son utilisation." En savoir plus en lisant la suite sur ce blog remarquable : http://camionpassion.skynetblogs.be/archive/2008/01/12/berliet-770-kb6-fourgon-pompe-tonne.html |
Le FPT BERLIET 770 KB6 livré en 1986. - Décembre 1986, livraison d'UN VSAB Renault Master
Ce VSAB Renault Master 2525 RF 16 (ci-dessus à droite au fond dans la cour de la Gendarmerie) remplace à partir de décembre 1986, le VSAB Peugeot J7, en tant que quatrième ambulance en dotation du centre de secours de Villefagnan. "Ce Master était en service depuis un an à Angoulême, dit Joël Babaud, à l'époque l'usage était de faire tester les véhicules par les professionnels durant un an avant de nous les affecter." Cliquer ici pour lire l'article de Jean Dumousseau.
Les sapeurs pompiers de Villefagnan sont alors équipés du casque F1.
Le casque F1, au profil révolutionnaire, livré à partir de 1985, est d'origine française. C'est l'un des casques les plus utilisés par les pompiers dans le monde. C'est la société CGF Gallet (devenue par la suite MSA Gallet et actuellement MSA The Safety Company) qui s'en charge. Il aura demandé six ans d'études en collaboration avec la BSPP.
Jean Dumousseau, ancien sapeur-pompier, trésorier de l'amicale, ancien bourrelier, co-fondateur du musée rural, excellent conteur patoisant, a été un brillant correspondant local de presse (CLP) Grâce à ses articles, l'histoire locale décale... A droite, le lieutenant Babaud en tenue d'exercice.
- 1987 : 1er novembre, engagement de Patrick Gastard.
- 1987 : Arrivée d'un CCF Berliet essence 4X4 immatriculé 92 LT 16 (reversé en 1995 et remplacé par un UNIMOG 4X4 diesel CCF) .
"1 500 à 2 000 litres pour le CCFM, Berliet étudie un châssis qui lui permet de démarrer fin 1966 la fabrication d’un CCFM, le FF 4x4, quand l’Unimog commence à pénétrer le marché en France. L'empattement est de 2,60 mètres. Le dessin de la cabine, très anguleuse, dû au pliage de tôles, est de Philippe Charbonneaux. Berliet motorise le CCFM avec un moteur de 150 cv à essence Ford..."
Grâce à Charge Utile n°267 de mars 2015 nous apprenons que ce véhicule à fait les beaux jours d'un collectionneur des Deux-Sèvres près de Saint-Maixent.
Charge Utile : "Après plusieurs tentatives d'intégrer à la gamme de ses productions des CCF moyens, Berliet construit son propre camion taillé sur mesure pour devenir un CCF moyen. Le FF 415 avec équipement Berliet, fait partie des vrais premiers 2000 litres. Ils correspondent aux souhaits des sapeurs-pompiers et sont acquis en nombre.Ce FF 415 qui a servi en Charente [à Villefagnan entre autres] était exposé en 2005 à la Ferme de la Folie (79), conservé par Jean Marcanet".
Merci à Charge Utile de nous fournir ces renseignements très utiles et de son travail de recherche orchestré en faveur des véhicules et centres de secours. En savoir plus : http://spdu10.skyrock.com/
Agrandissement du centre de secours en 1988
En 1988, le SIVOM complète et agrandit le centre de secours.
Il ajoute à l'arrière du bâtiment une extension atelier-garage, transforme un garage VL en bureau pour les permanences radio et l'autre, le plus au sud, en entrée ouvrant sur l'escalier et bloc sanitaires avec douche attenante. Il ajoute au nord du centre de secours un garage spécifique pour le VSAB (ambulance).
L'architecte était le cabinet G. Veerspelt et J. Rougier à Saint-Yrieix.
Il a oublié de dessiner le bureau du chef de corps en extension à gauche (1/2 carré blanc) situé au desus du local communal "corbillard". - 1988 : remplacement du GMC CCT (revendu) par un CCI IVECO (ci-dessous).
CCI (aujourd'hui CCF) IVECO livré en 1988 (3558 RP 16) (serait reversé en 2014). CCF IVECO 120 16 SAIREP (Société Alpes Incendie Realis Engins Protect) C'est un Magirus rebadgé IVECO dont le PTC est de 12 tonnes. C'est un véhicule 4X4. Il est équipé d'un moteur de 160 ch(118 kW), 6 cylindres en ligne, diesel turbo. La boite de vitesses est à commande manuelle. MAGIRUS devien FIAT puis IVECO En 1974 Magirus fut achetée par Fiat qui regroupa toutes ses activités de véhicules industriels dans Iveco en 1975 ; cela concernait les marques Fiat V.I., Fiat-OM, Lancia V.I., Fiat-Unic et Magirus Deutz. Durant les premières années, la production en Allemagne des véhicules équipés de moteurs refroidis par air, grande spécialité de Magirus-Deutz, se poursuit avec la marque Iveco-Magirus. Mais à partir de 1980, la gamme Iveco supprime ce type de moteurs, ne respectant plus les normes européennes et seul le label Iveco se généralise. Après avoir créé une filiale Iveco EuroFire, spécialisée dans la construction de véhicules de lutte contre l'incendie, la marque Iveco Magirus remplace EuroFire et figure toujours sur ce type de véhicules qui regroupe également le constructeur français Camiva, implanté à Chambéry. SAIREP a été rachetée par CAMIVA La socièté SAIREP (Société Alpes Incendie de Réalisation d'Engins de Protection) a équipé également des châssis BERLIET 770 KB6 (comme le FPT de Villefagnan) ; les premiers modèles étaient équipés de portes tôlées en acier. A la fin des années 1980, la société SAIREP est rachetée par la société CAMIVA, ainsi le nom de SAIREP disparait-il même si, le temps de la fusion, quelques modèles seront estampillé SAIREP alors qu'ils sont monté par la carrosserie CAMIVA. CAMIVA L'association Camiva (Constructeurs Associés de Matériels d'Incendie, Voirie et Aviation) a repris les activités de la société Guinard Incendie, puis elle est achetée par le constructeur automobile Berliet. En 1978, Camiva est intégrée dans le groupe Renault VI après le regroupement de Berliet et de Saviem. En 1997, Camiva intègre le groupe international FIAT-IVECO et devient une composante de sa filiale IVECO Magirus, spécialiste mondial du matériel de lutte contre l'incendie. En mai 2012, le groupe annonce la fermeture de l'usine de Saint-Alban-Leysse. |
Sur cette photo figurent le centre rénové, le VSAB Master et le CCI IVECO.
Les deux Berliet sont présents.
A droite, derrière la motopompe, le local "ambulance". 1993, un beau cheptel rouge ! Le VSAB J7 est nouveau au centre, livré en complément. Ce n'est pas celui livré en 1976. Sur le parking du plan d'eau au cours de l'hiver 1993.
1994 : une porte sur le garage des VSAB, le Berliet 4X4 CCFM est garé dans l'atelier. Jean-Marie Bouchaud prend une retraite bien méritée. Cadeaux de l'amicale ! 1989 : réception d'un UNIMOG CCF diesel en place du Berliet CCFM 4X4 essence.
- 1992-1993 : mise en place des appels sélectifs (BIP);
Août 1993 : grimpette sur la tour à tuyaux. 1995 : livraison VTU Peugeot (remplacé par un FIAT).
- 1996 : départementalisation.
Villefagnan bénéficiera de la départementalisation
"C'est aussi la départementalisation pour le gros matériel qui arrive, indiquait en 1996 Edgard Saulnier, souligons l'aspect positif : les centres de secours ont plus de matériel et du matériel mieux entretenu, donc plus fiable..."
Les sapeurs-pompiers de la Charente (16)
Le 31 mai 1996, Joël Babaud qui avait été incorporé le 1er octobre 1962 (34 ans de volontariat dont 23 ans en tant que chef de corps) obtient son bâton de Maréchal (capitaine honoraire) ; il passe le manche au lieutenant Pierrot Plisson (chef de centre 1996-2004).
Pour mémoire :
Des exercices et des manoeuvres, du sport, de la marche, le centre de secours n'est jamais endormi.
Des exercices sont organisés chaque année avec les gendarmes de Villefagnan.
Pour une bonne gestion des interventions, et une bonne cohésion.