Histoire de Montjean en Charente
...Montem Joanus (Jean), Montem Jovis (Jupiter), ...
"La Péruse sort de Creux Gilbert, & se porte à Mon-Jan, & de là continue son cours à Londigny & à Genouïllé, & se perd à S. Martin du Clocher. Les Juifs tenoient pour un miracle la fontaine du Sabath, qui couloit six jours entiers de la semaine, & tarissoit le Samedy, comme si elle eust eu les mesmes sentimens d’obéissance & de Religion en cessant de couler, que le peuple de Dieu qui sanctifioit ce jour en cessant de travailler. Mais la Péruse a de coustume tous les ans de couler aux mois d’Avril & de May, & quelques fois de Juin durant quatorze jours, au bout desquels elle s’arreste sans jamais passer outre. Et ce qui est de plus estrange, c’est que comme les Egyptiens prévoyoient le desbordement du Nil, & connoissoient jusques où il devoit se porter, des eaux d’un puys, qui estoit dans une Isle : aussi la Péruse ne paroist point, qu’elle n’ait donné des signes de sa venue dans le puys d’un village, dont l’eau s’eslevant avec effort jusques à la bouche sert d’avertissement aux villageois de se tenir prests à recevoir leur rivière. Je crois qu’il seroit bien difficile de donner une raison solide de ces changemens prodigieux, puisque ny les grandes marées de l’Océan, ny les neiges fondues sur les montagnes, ny les torrens débordez, ny l’humidité extraordinaire de la terre ou des rochers, n’en sont point la véritable cause en cette saison la plus tempérée de tout le cours de l’année."
Source : Les rivières des côtes de Poitou, d’Aunis et de Saintonge (1644), par le Sieur Coulon, géographe et historien. Montjean est baignée par La Péruse, jolie rivière décrite en 1774
Celle-ci sort de Creux-Gilbert, se porte à Montjean, ensuite à Londigny et à Genouillé, et se perd à Saint-Martin-du-Clocher.
"La Péruse, rivière après un cours de six cents toises, se perd un peu au dessus du village de Saint Martin du Clocher, elle ne reparoit guère qu’un peu au dessous de la ville de Ruffec pour se jeter dans la Charente, mais elle ne sort jamais dans la partie du vallon qu’occupe cet intervalle qu’après des pluies soutenues & abondantes.
Je ne dois pas omettre de citer ici plusieurs entonnoirs qui se trouvent aux environs de la partie du lit de la Péruse qui est à sec & même un vallon fermé d’une certaine longueur qui est à côté du bois de Ruffec. Ces accidents tiennent à la même disposition du terrain qui occasionne la perte des eaux des rivières & des ruisseaux ainsi qu'à la forme des entonnoirs."
(source : Géographie-physique, Nicolas Desmarest, Jean-Baptiste-Geneviève... – 1803.)
______________________________ Commune de Montjean (1914 Buchey)
Superficie = 800 h. 03 ; Population = 437 habitants
La commune de Montjean présente avec sa voisine la plus grande analogie. C'est également une contrée accidentée, appartenant à la partie la plus élevée du canton de Villefagnan et les collines y atteignent et dépassent même l'altitude de cent cinquante mètres. La Péruse arrose le nord de la commune avant de pénétrer sur le territoire de celle de Londigny. La commune de Montjean est une commune essentiellement agricole et l'industrie y est absolument nulle; la principale culture est celle des céréales qui, avec l'élevage du bétail, forme la principale source de revenus de la commune. C'est une des communes proportionnellement le plus peuplées du canton et la densité de la population y est aussi élevée que dans la commune de Villefagnan. Cette densité atteint le chiffre de cinquante-quatre habitants par kilomètre carré, alors que la moyenne du canton n'est que dequarante et-un habitants, seules, les communes de Tuzie et de Villiers-le-Roux ont une population plus dense.
Montjean est éloigné des lignes de chemin de fer. Il est desservi par la station de Sauzé-Vaussais, à six kilomètres, sur la petite ligne de Saint-Jean-d'Angély à Saint-Saviol, et se trouve à dix kilomètres des stations importantes de Ruffec et de Villefagnan. La route de Sauzé-Vaussais à Villefagnan (chemin de grande communication n° 6 de Sauzé-Vaussais à Barbezieux) traverse toute la commune du nord au sud. Il s'en détache au bourg de Montjean, la route de Mont jean à Ruffec (chemin de grande communication n° 26 de Mont jean à Piégut). Un chemin d'intérêt commun, qui unit le bourg de Villiers le-Roux à celui de Londigny, dessert le sud de la commune. Le réseau est complété par plusieurs chemins vicinaux ordinaires.
Le bourg de Montjean (142 hab.), à dix kilomètres nord de Villefagnan et dix kilomètres de Ruffec, est un bourg commerçant, situé au point de jonction de la route de Sauzé-Vaussais à Villefagnan et de la route de Montjean à Ruffec et dont les foires, qui se tiennent le 8 de chaque mois, sont assez suivies. Il possède un bureau de poste, une étude de notaire et il est le siège d'une perception.
Les hameaux les plus importants sont situés dans le sud de la commune. Parmi les principaux nous pouvons citer : Fayolle (61 hab.), dans le sud ouest; Bannière (12 hab.), sur la route de Villelagnan : la Péraudière (33 hab.), au point de croisement des routes de Villefagnan et de Villiers-le-Roux à Londigny; Chez-Forret (24 hab.), près de la Péraudière; la Poste (19 hab.), sur la route de Villiers-le-Roux; Chez-Viaud (19 hab.); Chez-Massonnet (12 hab.), à l'extrémité septentrionale de la commune etc. etc.
Société archéologique et historique du Limousin
Sancti stephani lemoviceksis cartularium
Acquisition de la terre de Montjean. QUALITER TERRA DE MONTE JOHANNIS PICTAVENSIS PERTINET ECCLESIAE LEMOVICENSI.
Pour aider à l'intelligence de ces actes assez embrouillés il ne sera pas inutile de faire une sorte de tableau généalogique de tous les ayants droit sur cette terre de Montjean (Charente, canton de Villefagnan), autrefois de la seigneurie de Ruffec et du comté de la Marche.
Elle appartenait au début du XIe siècle à N. qui eut deux fils. Le premier eut comme seul héritier son fils Frouin de Chatellerault, le second, trois filles ; l'aînée fut mariée dans la famille de la Roche Corbon et aurait reçu ailleurs sa part, c'est l'aïeul des Bocelli ; les deux, autres, Pétronille et N. se partagèrent la part de leur père : la première qui se maria à un habitant de Vaussais eut comme enfants Foulques de Vaussais, Robert, Renoul et Eudes ; la seconde, mariée à un poitevin Theotfredus sive Lisiardus, fut la mère d'Audéarde, de Girbcrt, et de Robert, père de Guillaume. De plus Guy Cerveau avait acquis divers droits sur l'ensemble de la propriété et pour obtenir son aide, Theotfredus avait fait hommage de son fief à Frouin de Civray. Enfin, Bernard Audier, Pierre Frouin avaient des droits, dont nous ignorons l'origine précise. On ne s'étonnera pas que, devant cet enchevêtrement de droits sur la même propriété restée sans doute indivise, cette terre soit restée inculte. Pour réaliser son acquisition, l'archidiacre Gauzbert acheta les parts de Frouin, de Foulqueis, de Robert et de Girbert... Ses descendants prétendirent le contraire et remportèrent à un procès, plus tard le survivant renonça à ses droits en faveur du chapitre, désintéressa divers détenteurs et eut enfin à soutenir divers procès et réclamations des donateurs ou vendeurs eux-mêmes.
Acquisition de la terre de Montjean par l'archidiacre Gauzbert des mains de Frouin de Chatellerault, des frères Girbert Théodefroy et Robert Bouhier et de Foulques de Vaussais, moyennant 420, 500 et 150 sous poitevins et divers dons pour les témoins et cautions.
Vers 1081 confirmation de cette acquisition par Hidebert, comte de la Marche, moyennant 300 sous et un anneau d'or, ainsi que par son frère Eude.
Vers 1081 engagement pour 5 ans, par Girbert Theofredus et Robert son frère de ce qu'ils avaient retenu, c'est-à-dire du 8e dans l'alleu de Montjean, moyennant 100 sous.
Vers 1081 abandon moyennant 200 sous, par Frouin de Civray, de ses droits sur la part de Girbert et de Robert, en la terre de Montjean, et dont leur père lui aurait fait hommage pour obtenir un appui dans une guerre. Vers 1081 abandon par Bernard Audier, chevalier de Civray, de sa part dans un sixième de la terre de Montjean.
Vers 1081 abandon par Pierre Frouin de tous ses droits sur la terre de Montjean par suite du mariage avec Alahendis.
1081, 29 décembre, abandon, moyennant 400 sous par Guy Cerveau, de toute sa part et de tous les droits qu'il aurait acquis de Frouin, à l'exception d'un fief qu'il tiendra désormais de Saint-Etienne.
Vers 1090 réclamations des frères Bozel de la Rochecorbon, Girbert, André et Manseau, sur la terre de Montjean, à la suite desquelles Audouin, seigneur de Ruffec, leur en adjuge un tiers, ne laissant que les deux tiers à Gauzbert et au chapitre qui préfèrent ne plus exploiter ce domaine dans ces conditions.
Fin du XIe siècle, abandon de sa prévôté à Gauzbert archidiacre par Jean, en retour de quoi les plaintes portées contre lui par les hommes du comte Audebert seront apaisées.
Fin du XIe siècle, abandon, avec réserve d'usufruit pour un tiers de la terre de Montjean, par André Bozel, qui reçoit en retour la pénitence et l'union de prières avec le chapitre.
Fin du XIe siècle, abandon par Audouin de Ruffec, fils d'Audouin le vieux, de ce qu'il prétendait avoir en la terre de Montjean.
Mars 1111, Ruffec, abandon par Girbert Lisiard et Robert Bouhier de ce qu'ils retenaient en la terré de Montjean.
En 1402, la paroisse de Montjean appartenait au Chapitre Cathédral de Limoges.
En savoir plus en cliquant sur ce lien !
On notera aussi que la superficie cultivable de la seigneurie comprenait le village de Vaussais, aujourd'hui dans les Deux-Sèvres.
Il existait en 1476, 47 grosses exploitations dont la surface n'excédait pas 16 hectares.
Taxée en 1786 à 1.050 livres de taille, 560 livres d’accessoires, 585 livres de capitation, 1.131 livres de vingtièmes.
Commune de Montjean décrite en 1818
Mont-Jean, au nord et à 8 kilomètres 381 mètres de Villefagnan, a 663 habitans.
Cette commune est aussi traversée par la Péruse.
Son sol, maigre et en partie couvert de landes, ne produit que du seigle, de l'avoine et un peu de vin ; mais il y existe d'assez beaux pâturages, dans lesquels on élève quelques bestiaux.
On y compte 140 maisons, 662 hectares de terre cultivée, 64 de terre inculte, et 15 hameaux, dont les plus peuplés sont : Fayolle, la Porte, Bannière, et la Péraudière.
C'était en 1914.
La commune de Montjean présente (en 1914, source M. Buchey) avec sa voisine Londigny la plus grande analogie. C'est également une contrée accidentée, appartenant à la partie la plus élevée du canton de Villefagnan et les collines y atteignent et dépassent même l'altitude de cent cinquante mètres.
La Péruse arrose le nord de la commune avant de pénétrer sur le territoire de celle de Londigny.
La commune de Montjean est une commune essentiellement agricole et l'industrie y est absolument nulle ; la principale culture est celle des céréales qui, avec l'élevage du bétail, forme la principale source de revenus de la commune.
C'est une des communes proportionnellement les plus peuplées du canton et la densité de la population y est aussi élevée que dans la commune de Villefagnan. Cette densité atteint le chiffre de cinquante-quatre habitants par kilomètre carré, alors que la moyenne du canton n'est que de quarante et-un habitants ; seules, les communes de Tuzie et de Villiers-le-Roux ont une population plus dense.
Montjean est éloigné des lignes de chemin de fer. Il est desservi par la station de Sauzé-Vaussais, à six kilomètres, sur la petite ligne de Saint-Jean-d'Angély à Saint-Saviol, et se trouve à dix kilomètres des stations importantes de Ruffec et de Villefagnan.
La route de Sauzé-Vaussais à Villefagnan (chemin de grande communication n° 6 de Sauzé-Vaussais à Barbezieux) traverse toute la commune du nord au sud. Il s'en détache au bourg de Montjean, la route de Montjean à Ruffec (chemin de grande communication n° 26 de Montjean à Piégut). Un chemin d'intérêt commun, qui unit le bourg de Villiers-le-Roux à celui de Londigny, dessert le sud de la commune. Le réseau est complété par plusieurs chemins vicinaux ordinaires.
Le bourg de Montjean (142 hab.), à dix kilomètres nord de Villefagnan et dix kilomètres de Ruffec, est un bourg commerçant, situé au point de jonction de la route de Sauzé-Vaussais à Villefagnan et de la route de Montjean à Ruffec et dont les foires, qui se tiennent le 8 de chaque mois, sont assez suivies.
Il possède un bureau de poste, une étude de notaire et il est le siège d'une perception.
Les hameaux les plus importants sont situés dans le sud de la commune. Parmi les principaux nous pouvons citer : Fayolle (61 hab.), dans le sud ouest ; Bannière (42 hab.), sur la route de Villefagnan ; la Péraudière (33 hab.), au point de croisement des routes de Villefagnan et de Villiers-le-Roux à Londigrny ; Chez-Poiret (24 hab.), près de la Péraudière ; la Poste (19 hab.) sur la route de Villiers-le-Roux ; Chez-Viaud (19 hab.); Chez-Massonnet (12 hab.), à l'extrémité septentrionale de la commune etc. etc...
Montjean se situait sur le bord de la route postale de Paris en Espagne. Un relais de poste était établi au village de Bannières. Un gué permettait de traverser la Péruse. Un pont (les Montjeanais disent la jetée) a été construit depuis.
Deux difficultés donc : traverser la Péruse et la vallée de la Morelle.
Pierre tombale dans l'allée de l'église.
Ci-git le corps de dame Anne Epaillard
Veuve Pichot
Vivante directrice de la poste de Bannière
Agée de 43 ans
Décédée le 3 janvier 1727
Priez pour son âme
Jean PICHOT (1655), maître de poste au relais de poste de Bannières de Montjean, a épousé Anne EPAILLARD le 23 octobre 1709 à Villefagnan.
Info à vérifier : Maîtres de poste, entre autres à Bannière : Jacques PICHOT (1650-1716) et Charles PICHOT (1710-1766).
En 1763 cette route était déviée par Ruffec : consulter les pages "Routes et relais de poste" sur ce site parent : http://gastronomeruffec.wifeo.com/
Deux anciens moulins exploitaient la force motrice de la Péruse : le moulin Gillebert et le moulin de Mareuil.
Procès-verbal d’assemblée de la paroisse de Montjean.
Réunion le 10 mars 1789, au devant de la principale porte de l’église de Montjean.
Président : Jean-René Deloume. notaire royal.
Comparants : Jean Albert, syndic ; François Pichot, André Auvain, autre André Auvain, Louis Mady, Pierre Aymard, André Héraud, André Bruchaud, Jean Laurand, François Bailloux, André Prat. Gabriel Joubert, Jean Rousselot, Hélie Coudret. Jacques Péraud, Pierre Bailloux. Charles Fayeux, Pierre Grimaud, Jean Moreau, René Renaudon, Louis Négret, Jean Daigre, André Pichot.
Le bourg, village et communauté compte 121 feux 2 députés : André Prat et François Pichot. 10 signatures ; les autres comparants ne savent signer.
Cahier de doléances de la paroisse de Montjean.
(Il faut aussi consulter le cahier de doléances de Lorigné : cliquer !)
En forme de procès-verbal relatant le nom du président, la comparution des habitants, la publication des pièces relatives à la convocation, les noms et pouvoirs des députés.
Les habitants ne sont accablés d’impôts que parce qu’ils se trouvent placés dans une province où l’autorité des intendants a ci-devant établi le système injuste et meurtrier de la taille tarifée, où la Noblesse et le Clergé, sous prétexte de différents privilèges, le plus souvent même usurpés, possèdent les plus grands biens sans presque rien payer, pendant que le malheureux cultivateur, réduit à la plus médiocre fortune, paye presque tout, et encore parce que les ministres et leurs agents, tant dans l’administration que dans la finance, sans aucun respect pour eux-mêmes ni pour les sujets du Roi, sans égard aux lois du royaume qui veulent que les Français ne puissent être taxés que de leur consentement, ont insensiblement écarté et renversé tous les obstacles et augmenté jusqu’à l’excès, par l’effet de leur seule volonté, la charge du peuple, dont ils ont dissipé le produit ; que pour s’assurer à l’avenir la jouissance de leurs biens, ils veulent et entendent :
- Art. 1er. Qu’aucune partie de leurs propriétés ne puisse leur être enlevée par des impôts, s’ils n’ont été préalablement consentis par les États généraux du royaume composés, ainsi que le veulent la raison et la loi, des députés librement élus par tous les cantons, sans aucune exception, et chargés de leurs pouvoirs ;
- Art. 2. Que, suivant les intentions du Roi manifestées dans le résultat de son Conseil du 27 décembre 1788, les ministres soient à l’avenir responsables de l’emploi de toutes les sommes levées sur le peuple ;
- Art. 3. Qu’attendu que les impôts non consentis n’ont été payés jusqu’ici que par la crainte des emprisonnements arbitraires ou de quelques coups d’autorité qui ont arrêté toutes les réclamations, lesdits habitants veulent et entendent que personne ne puisse être arrêté ni emprisonné, pour aucun motif, qu’en vertu des lois du royaume.
Seront tenus lesdits députés de faire insérer la déclaration des volontés desdits habitants dans le cahier du bailliage d’Angoulême, et chargent spécialement lesdits habitants ceux qui seront élus par l’assemblée dudit bailliage d’Angoulême de la faire valoir aux États généraux, et de ne consentir à la levée ou prorogation d’aucun subside, avant que ladite déclaration ait été adoptée par eux et solennellement proclamée ; leur donnent néanmoins pouvoir, sous la condition ci-dessus, et non autrement, de consentir à l’établissement ou prorogation des subsides que les États généraux jugeront indispensablement nécessaires aux besoins de l’État, toutes dépenses inutiles préalablement retranchées, pourvu toutefois que les impôts soient supprimés et remplacés par des subsides loyalement répartis entre tous les citoyens, sans distinctions ni privilèges, à raison seulement de leurs propriétés.
- Art. 4. Chargent en outre lesdits habitants lesdits députés de représenter à l’assemblée du bailliage d’Angoumois qu’en l’année 1756 cette paroisse était taxée pour toutes impositions royales à la somme de 1,845 livres, et qu’aujourd’hui lesdites impositions sont à 3,652 l. 18 s.
- Art. 5. Demandent aussi lesdits habitants la suppression des bureaux de traites et droits d’aides et le commerce libre dans l’étendue du royaume.
- Art. 6. Se plaignent en outre lesdits habitants que leurs propriétés sont grevées non seulement de dîmes, mais encore de terrages et de rentes énormes et perçues par des seigneurs qui demeurent éloignés de cette paroisse et qui ne soulagent pour rien les malheureux habitants ; le curé étant à portion congrue ne peut étendre ses libéralités, ayant peine à vivre lui-même. Ne serait-il pas possible de prendre sur les revenus des chanoines de cette paroisse, qui ont la plus grosse portion du revenu de cette dite paroisse, à seule fin de procurer à ces pauvres les secours dont ils peuvent avoir besoin ?
- Art. 7. Demandent en outre s’il ne serait pas possible d’établir un chirurgien qui serait payé par la caisse provinciale pourvoir les pauvres malheureux, et un bureau de drogues établi où les malheureux pourraient prendre les remèdes sur un certificat de M. le curé et que le chargé de la distribution leur délivrerait gratis, et que ceux qui seront un peu aisés ne les payeraient qu’à prix coûtant ; que celui qui aurait cet emploi serait soudoyé par la caisse provinciale.
- Art. 8. Demandent aussi lesdits habitants que, sur l’impôt qui sera taxé, il soit, auparavant sa répartition, prélevé sur leur récolte les semences et frais de culture, à seule fin qu’ils puissent se substenter, leurs femmes et enfants.
Suit la formule des pouvoirs donnés aux députés. 10 signatures, les mêmes qu’au procès-verbal.
1836
Dussouil, maire jusqu'en novembre 1836 ;
Léon-Chéri Marchive, maire (décembre 1836) et notaire. 1841
François Floreslan Masseloux, docteur en médecine ;
Auguste Masseloux, percepteur ; Léon-Chéri Marchive, maire et notaire (45 ans). 1846
Léon-Chéri Marchive, maire et notaire (45 ans).
François Floreslan Masseloux, docteur en médecine (38 ans, son fils Jules a 2 ans) ;
Auguste Masseloux, percepteur (35 ans) ;
Jacques Charruaud, curé (35 ans). 1847 : Masseloux (Jean-Pascal) propriétaire et adjoint à Montjean
CG16 1849
... Quant au nombre des écoles, le département de la Charente en compte, en ce moment, 547 de tout genre, qui sont fréquentées par 23,711 enfants.
Le Conseil d'Arrondissement de Ruffec alerte au sujet de la grande vicinalité et du chemin n°6, de Sauzé à Barbezieux, un de ceux qu'il importe d'achever le plus tôt possible, à cause des intérêts qui se rattachent à cette ligne. Les ressources des communes de Montjean, Villefagnan et Villejésus, sont insuffisantes pour le travail qui reste à leur charge. Le conseil demande qu'il soit pourvu à cette insuffisance.
Rapport du Préfet.
Indépendamment d'une allocation de 3,197 fr. allouée en 1849 pour ouvrir les travaux dans les communes de Villefagnan et de Montjean, pour solder ceux de construction du pont de Montjean et de l'aqueduc de Souvigné, il a encore été accordé une somme de 1,300 fr. pour les travaux de confection de cette ligne, soit un total de 4,497 fr. 29 c; c'est tout ce que la situation des ressources a permis de faire pour cette campagne.
L'administration y portera encore, sur l'exercice 1850, des secours pour la plus forte somme possible, mais ces secours, pour être fructueux, auraient besoin d'être fortement aidés par les prestations de ces deux communes, qui, jusque-là, ont été peu productives.
CG16 1850
Le Conseil d'arrondissement de Ruffec demande des subventions en faveur des communes de Montjean et Villefagnan sur le chemin de grande communication n° 6.
Réponse : Le chemin de grande communication n° 6 a été subventionné, en 1850 , sur les communes de Villejoubert et de Montjean, de 2174 79 fr.
CG16 1853
Rapport du voyer en chef du département
Comme les années antérieures , je viens avoir l'honneur de présenter au Chef de l'administration de la Charente des observations générales sur l'ensemble du service qui m'est confié, et particulièrement sur les résultats obtenus dans la campagne précédente.
Les chemins de grande et moyenne communication sont en bonne voie d'exécution, et 1854 verra terminer, je puis le dire tout d'abord, Monsieur le Préfet, le vaste réseau des premières de ces lignes, qui embrasse la généralité des communes de votre département, et qui comprend un parcours de 1282 kilomètres, ou 320 lieues.
Chemin N° 6 de Sauzé à Barbezieux par Montjean, Villefagnan, Souvigné, Aigre, Rouillac, Hiersac et Châteauneuf.
"Comme on le voit par la description qui précède, la ligne n°6, de Sauzé (Deux-Sèvres), à Barbezieux, est une des plus importantes, et une de celles dont le parcours est le plus étendu (59 kilomètres) ; et encore, sur cette longueur, ne sont pas compris les 25 kilomètres qu'elle emprunte à la route départementale entre Aigre et Rouillac, ainsi qu'à la route impériale n°10, entre Pont-à-Brâs et Barbezieux.
3510 mètres linéaires de chemin ont été construits, pendant l'exercice 1852, moyennant le prix de 4 fr. 48 c. l'un, et 800 ml amenés à l'état de 1er empierrement. Ces 3510m, ajoutés aux 45,922 terminés, à la fin de la dernière campagne, forment un total de 49,432m; il reste donc encore, tant en lacune qu'en cours d'exécution, sur les deux seuls arrondissements de Ruffec et Angoulême, un parcours de 9,600m que je conserve toujours l'espoir de voir achever avec l'exercice 1854.
Les partie soumises à l'état d'entretien (46 kilomètres ), ont été maintenues en bon état, et ne sont revenues, en moyenne, qu'à 0 fr. 18 c. tout compris, par chaque mètre courant."
Chemin N°26 , de Piégu à Montjean, par Montbron, Valence, Verteuil et Ruffec.
De la limite du département de la Dordogne à Montbron, cette voie vicinale est terminée depuis plusieurs années.
A partir de Montbron et jusqu'à Valence elle suit la route départementale n° 8 et le chemin de grande communication n° 40.
Sa longueur totale , sans y comprendre ces emprunts, est de 34 kilomètres, savoir : 30 kilomètres terminés et 4 kilomètres tant en cours d'exécution qu'à l'état de lacune, sur le territoire des trois communes de St.-Front, Couture et Poursac (arrondissement de Ruffec).
1,264 mètres ont été exécutés, en 1852, sur l'arrondissement de Ruffec,. moyennant le prix de 3 fr. 07 c. et les 29 kilomètres mis à l'entretien, ne sont revenus qu'à 0 fr. 10 c. par chaque mètre courant.
Chemin de grande communication n°6.
Le conseil d'arrondissement demande que des secours soient alloués à la partie du chemin de grande communication n°6 comprise sur les communes de Montjean, Villefagnan, et Villejésus, et que l'administration se concerte avec le département de la Charente-Inférieure et des Deux-Sèvres, pour l'achèvement du chemin qui forme le prolongement de celui dont il s'agit, après la limite de là Charente.
Avis du Préfet.
Une subvention de 3400 fr. est accordée sur le fonds de secours du présent exercice au chemin de grande communication n°6; cette subvention conduira à d'heureux résultats pour peu que les communes intéressées.
1855 : Rouaud, curé. 1855, au CG 16 un voeu : Que l'on joigne à la commune de Villefagnan les communes de Bernac, Courcôme, Londigny, Saint-Martin, Montjean, Salles et Tuzie.
1856 : Masseloux (François-Florestan), docteur médecin à Montjean. 1856 : le CG 16 accorde 300 fr. à la commune de Montjean sur les amendes de police pour réparer son église. 1859 ; 1860 : Marchive (Léon-Chéri), maire et notaire à Montjean 1861
Léon-Chéri Marchive, maire et notaire (remplacé par Proux en 1864, nommé notaire honoraire à La Forêt-de-Tessé en 1865 ; légion d'honneur en 1869 après 38 ans maire);
Floreslan Masseloux, médecin (49 ans) ;
Joseph Ménard, curé (60 ans). 1863 : le CG 16 accorde 1000 fr. de subvention et 200 fr. de secours à la commune de Montjean pour réparer son église. 1864, 1871, 1872
François Proux, maire
Joseph Ménard, curé décédé le 6 septembre 1864. 1865 :
Masseloux (Auguste), ex-percepteur à Montjean ;
Masseloux (Florestan), médecin à Montjean.
1872
François Proux, maire
Floreslan Masseloux, médecin (60 ans).
François Alexandre Mérigeaud, instituteur (41 ans) ;
Joseph Paquereau, curé (42 ans) ;
Michel Auguste Masseloux, ex-percepteur à Montjean (60 ans) ; 1873, 1874, 1875
Jean Bailloux, propriétaire et maire.
Conseil général avril 1874
Commune de Montjean.
Demande d'aide.
Acquisition et appropriation d'un immeuble pour établissement d'une école de garçons. Le prix d'acquisition, les intérêts à servir au vendeur, les frais accessoires et les travaux d'appropriation s'élèvent ensemble à 12,590 fr. 85 c. Les ressources sont volées jusqu'à concurrence de 9,496 fr. 50 c. Le déficit est de 3,094 35 fr.
Commune de Montjean avril 1874.
Achat d'une maison déjà construite, mais qui demande des travaux d'appropriation pour y
établir une école de garçons. L'achat de l'immeuble et les travaux, y compris l'achat du mobilier scolaire pour une somme de 200 fr., s'élèvent, suivant le devis fourni par la commune, à 11,757 fr.; mais le devis ne comprend pas les intérêts à servir au vendeur jusqu'au paiement final, lesquels sont calculés à 835 fr. 85 c, en sorte que la dépense totale à effectuer est réellement de 12,590 fr. 85 c.
La commune affecte au paiement de cette dépense :
1° La totalité de ses fonds libres, lesquels comprennent la première annuité du remboursement du contingent de la garde mobilisée ... 3,628 f. 50 c.
2° Les quatre autres annuités du remboursement de ce contingent 1,284
3° Les deux dernières annuités d'un impôt de 14 centimes voté pour parfaire ce même contingent et dont le virement a été autorisé 1,000
4° Un impôt égal de 14 centimes continué pendant sept autres années 3,584;
La somme ainsi réalisée s'élève à 9,496,50
Il reste à pourvoir à un déficit de 3,094 fr. 35 c.
M. le Prélet vous propose de voter 594 fr. sur les fonds du département et de demander à l'Etat une somme de 2,500 fr.
La commission vous fait la même proposition.
Pour exécuter complètement les dispositions de la loi du 10 août 1871, la commission vous propose de présenter dans l'ordre suivant ces demandes de subventions à M. le Ministre... dont Montjean.
1874 : Bailloux (Jean), propriétaire et maire à Montjean.
CG16 Août 1875
Foires à Montjean
Rapport du Préfet.
Messieurs,
Par délibération en date du 16 mai 1875, le conseil municipal de Montjean a formé une demande tendant à obtenir la création au chef-lieu de celle commune de trois foires, qui se tiendraient le deuxième lundi des mois de février, d'avril et de septembre. Ces foires auraient lieu le deuxième mardi lorsque la foire de Tusson tomberait le deuxième lundi desdits mois.
69 communes des départements de la Charente, des Deux-Sèvres et de la Vienne, situées dans, un rayon de deux myriamètres de celle de Monljean, ont été consultées en exécution de la circulaire ministérielle du 22 septembre 1838.
58 communes ont émis un avis favorable, 5 un avis contraire, et 6 ne se sont pas prononcées.
La chambre consultative d'agriculture et le conseil d'arrondissemenl de Ruffec, appelés à donner leur avis sur l'opportunité de la création, ont pris des délibérations favorables.
Création de foires à Montjean. Août 1875
Rapport de la Commission.
Messieurs,
Le conseil municipal, au nom de la commune de Montjean, a, par délibération en date du 16 mai 1875, formé une demande tendant à obtenir la création au chef-lieu de celte commune de trois foires, qui se tiendraient le deuxième lundi des mois de février, avril et septembre.
Ces foires auraient lieu le deuxième mardi, lorsque la foire de Tusson tomberait le deuxième lundi desdits mois.
Les communes, au nombre de 69, qui se trouvent dans un rayon de deux myriamètres de celle de Montjean ont été consultées conformément à la loi. Ces communes se trouvent dans
les départements de la Charente, des Deux-Sèvres et de 1a Vienne.
5 communes ont émis un avis défavorable. Ce sont les communes de Sauzé et Plibou, dans les Deux-Sèvres ; Saint-Gaudent dans la Vienne ; Raix et Tusson dans la Charente. La commune de Saint-Gaudent réclame contre les jours choisis attendu leur coïncidence avec les foires de Joussé.
Les autres protestent contre l'abus des créations de foires.
6 communes ne se sont pas prononcées. 58 ont répondirent favorablement, avec la chambre consultative et le conseil d'arrondissement de Ruffec.
Votre commission vous propose, Messieurs, de donner un avis favorable à la création sollicitée par la commune de Montjean, sous réserve des délibérations des Conseils généraux des Deux-Sèvres et de la Vienne.
Les conclusions de la commission sont adoptées.
1876
Floreslan Masseloux, médecin (64 ans) ;
François-Jules Masseloux, notaire et maire (33 ans) ;
Auguste Masseloux, ex-percepteur à Montjean ;
Alexandre Marigeaud, instituteur, 46 ans ;
Joseph Paquereau, curé, 46 ans.
1878
François-Jules Masseloux, notaire et maire (35 ans)
Bertrand, notaire à Montjean... (1884)
Par décret du 28 août 1878, M. Masseloux, Paul-Joseph-Auguste, docteur en médecine, est nommé médecin aide-major de 2e classe. Cet officier de santé est placé au 71e territorial et sera attaché au 3e bataillon.
Conseil général août 1879
Projet de création de trois nouvelles foires à Montjean.
Par une délibération en date du 23 février 1879, le conseil municipal de la commune de Montjean a formé une demande tendant à obtenir la création de trois nouvelles foires qui se tiendraient le deuxième lundi des mois de janvier, mars et novembre, avec cette condition que dans le cas où les foires tomberaient un jour de foire de Tusson, elles seraient remises au lendemain, ainsi que celle de janvier, lorsqu'elle tomberait le jour de la foire de Villefagnan.
Trente-huit communes du département de la Charente, quatorze de la Vienne et trente-quatre des Deux-Sèvres, situées dans un rayon de deux myriamètres de celle de Montjean, ont été consultées.
Sur les trente-huit communes du déparlement de la Charente consultées, vingt-sept ont émis un avis favorable, une un avis défavorable, et dix n'ont pas répondu.
Le conseil d'arrondissement de Ruffec s'est prononcé favorablement.
Conformément à la circulaire ministérielle du 12 octobre 1871 et à l'avis du Conseil d'Etat, interprétatifs de l'article 46, § 24, de la loi de cette même année, j'ai prié mes collègues de la
Vienne et des Deux-Sèvres de vouloir bien appeler le Conseil général de leur département respectif à donner son avis sur la demande dont il s'agit.
De mon côté, j'ai l'honneur de vous soumettre le dossier de cette affaire pour le cas où, d'après les précédents établis par vous, vous croiriez devoir statuer, sous la réserve des délibérations des Conseils généraux de la Vienne et des Deux-Sèvres.
En 1876 : Masseloux (Auguste), ex-percepteur, à Montjean.
En 1878 ; 1879 ; en 1882 : Masseloux (François-Jules), est notaire et maire à Montjean.
Des travaux sur les routes en 1879
Rectifications, élargissements et améliorations.
Traverses de La Potonnière, de Villefagnan, de Montjean et de
Bagnières.
Trottoirs et caniveaux.
Traverses de La Potonnière, de Villefagnan, de Montjean et de Bagnières, traverse de Longré.
1880 : Montjean ne dispose pas d'école publique de filles. (il semble : tentative d'accord avec le châtelain de Londigny pour utiliser l'école de soeurs.)
1881
Floreslan Masseloux, médecin (68 ans) ;
François-Jules Masseloux, notaire et maire (39 ans) ;
Fortuné Tanché, curé (38 ans) ;
Jean Brenichot, instituteur (36 ans) ;
Pierre Ballet, garde-champêtre.
Léontine Bouquet, veuve Rousseau, aubergiste ;
Léon Rousseau, boulanger ;
Marie Jouinot, aubergiste ;
Pierre Rodier, perruquier ;
Jean Moulin, meunier.
1882 CG16 ((31 août)
Le conseil d'arrondissement renouvelle son voeu de l'année précédente, ayant pour objet l'installation, non plus d'un bureau de distribution, mais d'un facteur-boîtier à Montjean.
Aux raisons déjà alléguées à l'appui de la demande de la commune de Montjean, il y a lieu d'ajouter que ce chef-lieu est la résidence d'un notaire et d'un percepteur.
1883
Masseloux (François-Jules), notaire et maire à Montjean.
1883 CG16 La poste Postes et Télégraphes. Rapport du Directeur.
... diverses améliorations apportées dans le double service des postes et des télégraphes depuis la dernière session du Conseil général jusqu'à ce jour...
Trois nouveaux bureaux de poste ont été créés dans les communes de Chazelles, Aunac et Sainte-Sévére ; les deux premiers fonctionnent déjà.
Le bureau d'Aunac est desservi par un courrier en voiture, qui part de Ruffec le matin et y revient le soir. Ce courrier dessert en même temps le bureau de Verteuil, qui n'avait autrefois qu'un courrier à pied.
Dix-neuf receveurs ont obtenu sur place l'augmentation de leur traitement.
La rétribution de tous les facteurs locaux et ruraux du département a été élevée de 7 centimes à 7 centimes un quart par kilomètre parcouru et par jour.
Une haute-paie de 50 fr. par an a été accordée à vingt-deux de ces facteurs comptant dix, quinze ou vingt ans de bons services.
Vers la fin de l'année 1882, les facteurs de ville ont reçu à titre gratuit, de l'administration, un pantalon, une tunique, un képi, et les facteurs locaux et ruraux ont reçu un pantalon.
En 1883, ces sous-agents recevront en outre : les facteurs de ville, un manteau ; les facteurs locaux, une tunique et un képi, et les facteurs ruraux, un second pantalon, deux blouses et une casquette.
Depuis le mois d'octobre 1882, des enveloppes et des bandes timbrées à l'avance sont mises en vente dans tous les bureaux de poste. Les boîtes rurales des communes de ... Condac, ... et Montjean, qui étaient en mauvais état, ont été remplacées par des boîtes neuves munies d'un appareil indiquant les levées de ces boîtes. Les communes de Montmoreau, Saint-Amant-de-Boixe, Alloue, Champagne-Mouton et Saint-Séverin ont été dotées d'un service télégraphique, et Chazelles, qui a souscrit à toutes les obligations imposées pour l'obtention de ce service, le sera prochainement.
Enfin, la commune de Villefagnan obtiendra la même concession dés que les travaux du chemin de fer qui doit desservir ces deux localités et sur lequel sera établie la ligne télégraphique seront terminés.
1884
A partir de mai 1884, François Perret maire.
Bertrand, notaire au bourg.
CG16 1885
Rapport de la Commission.
La commune de Montjean vient d'acquérir, pour faciliter l'élargissement du chemin de grande communication n° 6 dans la traverse du bourg, une parcelle de terrain bâti moyennant le
prix de 100 fr. ; elle sollicite du département, en vue du paiement de cette acquisition, une subvention de 50 fr.
Il résulte de l'examen du dossier de cette affaire que la commune de Montjean a en caisse, au compte des chemins vicinaux, ordinaires, un reliquat de 749 fr. 65 c ; mais la municipalité de Montjean et le service vicinal objectent que ce reliquat ne peut pas être considéré comme disponible, car il serait affecté au paiement des indemnités à allouer aux propriétaires
des terrains à occuper par le chemin vicinal ordinaire n°1, dont les travaux vont être entrepris à bref délai.
Les ressources purement communales sont absorbées par les dépenses de même nature.
MM. les agents du service vicinal concluent à ce qu'il soit fait droit à la demande de Montjean. M. le sous-préfet de Ruffec émet un avis favorable.
La vente consentie par le sieur Perret (François), domicilié à Montjean, au profit de la commune, est à la date du 25 juin 1885.
L'acte de vente est au dossier.
La subvention de 50 fr., en raison de son peu d'importance, pourrait être prélevée sur les fonds centralisés de la ligne.
Votre commission de la ivicinalité a l'honneur de vous proposer, messieurs, de vouloir accueillir favorablement la demande de la commune de Montjean et de lui accorder une subvention de 50 fr. à prélever sur les fonds delà ligne.
Les conclusions de la commission sont adoptées.
1886
Floreslan Masseloux, (74 ans) ;
Augustin Geoffroy, clerc de notaire ;
Albert Brothier, percepteur (23 ans) ;
Adolphe Petit, curé (25 ans) ;
Eléonor Fouet, instituteur (26 ans) ;
Célestin Mounier, instituteur adjoint (20 ans) ;
Célestine Prédo, institutrice (22 ans) ;
Jean Gatinaud, cantonnier (27 ans) ;
Augustine Ballet, aubergiste ;
Jouinot Marie, aubergiste, (63 ans) ;
Jean Rousselot, cafetier, (71 ans) ;
Jean Moulin, meunier ; Puis en 1886 :
Masseloux (François-Jules), ancien notaire et ancien maire, à Montjean (42 ans). Tournée d'inspection de l'archiviste départemental en 1886
Commune de Montjean.
La mairie est au premier étage de la maison d'école, et les archives sont logées dans un cabinet attenant à la salle des réunions. Elles viennent d'être bien classées par l'instituteur communal, qui fait fonction de secrétaire.
Les collections imprimées, Bulletin des lois, Recueil des actes administratifs de la préfecture, Bulletin officiel du ministère de l'intérieur, sont en feuilles, mais l'administration municipale se propose de les faire relier après qu'elles auront été complétées.
Les plus anciens actes de l'état civil remontent à 1792. La série tout entière est reliée jusqu'à l'année 1882 inclusivement.
Le cadastre est en bon état ; l'atlas vient d'être collé sur toile.
L'école est au rez-de-chaussée, la mairie à l'étage. Il s'agit du bâtiment de la mairie actuelle.
Mais la place est insuffisante, et au début du XXe siècle il faut envisager une nouvelle école. Une prospection est lancée vers l'école des réligieuses qui se situe au bord de la route de Ruffec à la sortie de montjean, mais sur la commune de Londigny. la réponse est cinglante... Une nouvelle école à deux classes sera construite en 1908 au sud de la mairie.
Construction à l'arrière de la mairie de l'école de Montjean en 1908 ;
on a oublié le style des écoles Ferry.
Classe des garçons à gauche et filles à droite.
Les préaux adossés l'un à l'autre séparent les cours de récréation.
1886 : Masseloux (François-Jules), ancien notaire et ancien maire, à Montjean.
CG16 1er septembre 1892
Bourse scolaire SOURDS-MUETS.
Le bulletin des enfants sourds-muels boursiers du département à l'Institut Balzac est en général satisfaisant pour les deux trimestres de l'année scolaire 1891-1892.
Pour les trois bourses vacantes, cinq candidats sont actuellement en présence, pour Montjean, Périllaud (André), né à Montjean (Charente), canton de Villefagnan, arrondissement de Rulfec, le 7 février 1886 ; père et mère cultivateurs ; tiennent une petite auberge à Monjean, canton de Villefagnan ; inscrits au rôle des contributions directes pour 15 fr. 95 c. ; ont deux enfants. Certificat du maire et du médecin.
CG16 1893 Pont suspendu. Le dernier pont suspendu existant sur les chemins vicinaux de la Charente était le pont de Basseau, sur le chemin d'intérêt commun n° 42. Mais il vient d'êlre démoli, et l'on s'occupe en ce moment de la construction, à sa place, d'un pont en maçonnerie de quatre arches de 20 mètres. 1893 : Perret, maire à Montjean. 1893 CG16
Le train à Montjean
Tramways de la Charente, enquête.
Ligne Aigre-Villefagnan-limite des Deux-Sèvres.
Projet : de la ligne de ceinture formée par le réseau des tramways de la Charente, part un embranchement qui la relie avec le réseau des Deux-Sèvres déjà concédé.
Cet embranchement part d'Aigre, dessert Ebréon, Souvigné, traverse à Villefagnan la ligne de l'Etat de Niort à Ruffec, où la station du tramway se trouve, comme partout, en face de la gare de la ligne principale. Il rejoint la limite des deux départements vers Montjean.
Sur trente-sept communes consultées, vingt-deux sont favorâbles au projet, onze y sont opposées, quatre s'en désintéressent, quelques-unes demandent des modifications dans le tracé.
Une de ces réclamations est formulée par Ruffec, qui demande un nouveau tracé par Aigre, Tusson, Charmé, Courcôme et Ruffec, pour se diriger ensuite sur les Deux-Sèvres.
Celle modification est également réclamée par les communes sus-indiquées.
II n'y a assurément pas lieu à prendre en considération la demande faite par Ruffec, qui est déjà doté de deux lignes ferrées importantes, sans comprendre celle de Ruffec à Roumazières qui va être prochainement créée, alors que les contrées situées à l'ouest n'en possèdent aucune.
De son côté, la commune de Ranville-Breuillaud (canton d'Aigre) manifeste, par une délibération de son conseil municipal, le vif mécontentement qu'elle éprouve de se voir privée, ainsi que la portion la plus importante du canton d'Aigre, de toute voie rapide.
Elle exprime le voeu qu'une ligne de tramways à vapeur soit établie d'Aigre à la limite de la Charente-Inférieure.
Il est un projet qui serait de nature à donner satisfaction à celte partie du canton d'Aigre et qui présente sur celui proposé d'Aigre à Villefagnan et à la limite des Deux-Sèvres des avantages considérables, c'est le projet d'une ligne d'Aigre â Couture-d'Argenson (Deux-Sèvres), 13 kilomètres seulement au lieu de 24, avec prolongement sur Chef-Boutonne.
C'est, en effet, à Chef-Boutonne qu'aura lieu le croisement de la ligne de Niort à Ruffec avec celle de Saint-Jean-d'Angély à Civray qui va être incessamment construite.
Un tramway qui relierait Aigre à Chef-Boutonne par Coulure-d'Argenson mettrait donc en communication beaucoup plus directement la Charente avec les Deux-Sèvres, et desservirait une vaste région de la Charente jusqu'à ce jour complètement déshéritée.
D'autre part, le nombre et l'importance des communes traversées, celles de Couture-d'Argenson et de Chef-Boutonne en particulier, assureraient à celte ligne un trafic autrement considérable que par Villefagnan et Montjean.
Le conseil municipal de Couture-d'Argenson a déjà sollicité la création de la ligne. La commission pense que ce voeu pourra être ultérieurement pris en considération.
Pour le cas où il ne serait pas possible d'accueillir actuellement et autrement qu'à litre de voeu l'idée d'un tracé d'Aigre à la limite des Deux-Sèvres par Couture-d'Argenson, il y a lieu d'adopter la direction générale du tracé projeté, qui se raccordera à Montjean avec le réseau des tramways des Deux-Sèvres par !a ligne de Sauzé à Melle.
Parmi les réclamations des communes situées à l'est du tracé, l'une des plus sérieuses est celle de Tusson.
Tusson, quoique éloigné de voies commodes de communication, est le siège de foires mensuelles fort importantes et très anciennes, fréquentées par des négociants de toute la France pour le commerce des chevaux et par les marchands espagnols pour l'achat des mules.
Il y aurait un intérêt réel d'exploitation à se diriger sur celle localité en partant d'Aigre, pour reprendre à Souvigné le tracé du projet.
L'augmentation du parcours ne serait que d'un kilomètre et laisserait Ebréon à deux kilomètres seulement à l'ouest,
La commission pense que celle solution mérite d'être étudiée.
Le dépouillement des avis des conseils municipaux donne les résultats suivants : consultées, 37 ; favorables sans observations, 17 ; favorables avec demandes de variantes 5 ; défavorables 11 ; indifférentes 4.
Le projet n'eut pas de suite (mais on s'en doutait...)
Un lavoir extraordinaire
L'ancien lavoir sur la Péruse, se trouve au bord de la route reliant Ruffec à Sauzé-Vaussais. Ce lavoir possède la particularité de posséder une plate-forme dont la hauteur se règle en fonction du niveau de l'eau. Il est sans doute le seul lavoir ainsi conçu recensé sur l'ensemble du territoire du canton. Ce concept était très pratique.
La couverture de tôle a été remplacée en 1945 ou 1946, Louis Geoffroy étant maire, par des prisonniers de guerre allemands qui ont aussi construit la salle des fêtes.
Alors, n'hésitez pas à venir vous détendre sur les berges de la Péruse et découvrir, au détour d'un méandre, la vie des myocastors, des hérons, etc., la beauté des essences végétales et des vieux moulins... sans oublier nos sympathiques concitoyens.
Sans commentaires.
Etat initial : 2009.
Au conseil municipal de Sauzé-Vaussais en sept. 2011 :
Avis dans le cadre de l'enquête Loi du l'eau du projet LGV
Le Conseil, après en avoir délibéré, décide de donner un avis défavorable pour les motifs suivants : les tests de coloration ont démontré qu'il y a des risques de contamination de l'eau potable (périmètre de la Foncaltrie).
LGV : Avis dans le cadre de l’enquête «Loi sur l’eau» du projet LGV
Dans le cadre de l’enquête publique qui a lieu en ce moment même, du 29 août 2011 au 30 septembre 2011, et qui concerne l’installation de la LGV au titre de la loi sur l’eau, bassin versant de la Charente, le conseil municipal, après en avoir délibéré, décide de donner un avis défavorable pour les motifs suivants : les test de coloration ont démontré qu’il y a des risques de contamination de l’eau potable dans le périmètre de la Foncaltrie, donc des risques de pollution.
"Dans les Deux-Sèvres, par exemple, Cosea participe à la surveillance de la qualité de l'eau du captage d'eau de Foncaltrie exploité par le syndicat 4B." (Source : NR79 05/04/2013)
Deux ponts sur la LGV.
Eau potable (Délibérations St-Martin du Clocher 29 décembre 1957)
Arrêté du 9 décembre 1957 par le préfet de la Charente portant ouverture d’enquête publique pour un projet d’alimentation en eau potable des communes de Sauzé-Vaussais, Montalembert, Pliboux et Montjean.
Projet qui consiste à la dérivation des eaux du captage de Foncaltrie pour alimenter ces communes.
Montjean (2002)
Au seuil du département de la Charente
Montjean développe de nombreuses initiatives A la limite de la Charente et des Deux-Sèvres, la commune de Montjean s’interface en porte d’entrée du canton de Villefagnan et du département. Ce visiteur se forge d’ailleurs à cet instant, et pour longtemps, une idée du pays investi. Partant de ce constat, le conseil municipal a entrepris la mise en valeur systématique de l’environnement et du patrimoine communal. La rivière Péruse, l’un des atouts de Montjean, est la source de nombreux projets. La commune a entrepris la restauration dans les règles de l’art d’une maison du XVIe siècle. Cette bâtisse deviendra, une fois terminée, la maison du Val de Péruse. Elle accueillera des expositions didactiques, pédagogiques, une maquette de la vallée. Cette démarche s’adresse aux scolaires comme aux touristes. «Nous voulons faire prendre conscience au visiteur, quel qu’il soit, des problèmes relatifs à l’écosystème et à la pollution» explique l’adjoint S. Machet. Des aquariums suivront, sous un hangar en cours de réhabilitation par le centre d’insertion : «des poissons indigènes, des truites, des anguilles, etc.» De là, par un sentier, on rejoindra la rivière et le vieux lavoir. «Le tablier en bois est mobile, on l’ajuste selon le niveau de la Péruse» indique S. Machet. Le circuit s’ouvre alors sur les sentiers de randonnée intercommunaux, vers Londigny, par exemple, qui accompagne Montjean dans cette démarche. Le syndicat mixte d’aménagement hydraulique «de la source sur Sauzé-Vaussais, au Lien à Ruffec» œuvre en parallèle à la mise en valeur de la rivière Péruse : les affres de la tempête ne sont pas encore effacés.
Remontée au bourg : la toiture de l’église vient de retrouver ses belles tuiles de type canal. Elles ont remplacé les ardoises tristes posées à la fin du XIXe siècle. De même, les vitraux ont été restaurés par l’atelier Pinto de Tusson. Dès qu’il sera terminé, l’ensemble regroupant la maison du Val de Péruse, l’aquarium puis l’église, changera la donne environnementale du centre bourg. En parallèle sortira des cartons un projet d’aménagement du vieux cimetière en jardin du souvenir accueillant le monument aux morts. L’effacement des réseaux, l’aménagement des entrées de bourg sont encore à programmer. Mais avant, l’assainissement collectif datant des années 60 sera totalement à refaire : un projet inévitable. En attendant, la mairie a été réhabilitée. L’école, RPI Bernac-Montjean, compte deux classes. Afin de maintenir le commerce local, la commune est propriétaire des murs de la boulangerie et a cédé en location-vente le bar restaurant, traiteur. «Il y a trente ans, la commune comptait trente commerçants et artisans» indique le maire. Il reste toutefois dans cette commune de 262 habitants, outre ces deux commerces, un menuisier ébéniste, un ébéniste, un mécanicien, un apiculteur et une entreprise de transports.
Le visiteur sera donc réellement tenté de s’arrêter, de visiter, de se repaître, voire de s’installer comme l’ont déjà fait sept familles anglaises.
Montjean (2009)
L’ancien cimetière installé dans sa mission de mémoire
Il aura fallu plus de dix ans à la municipalité pour transformer l’ancien cimetière de Montjean. Les travaux ont permis d’aérer le centre du bourg et d’améliorer la sécurité dans la traversée. Deux municipalités successives se sont relayées pour mener au bout ce long chantier qui s’est terminé dernièrement par le transfert du monument aux morts. Il avait été érigé sur la place de l’église en 1922, il a été démonté pierre par pierre pour pouvoir être déplacé au centre du nouveau jardin public.
«Nous n’avons voulu enlever à Montjean ni son histoire, ni l’esprit de ce lieu de mémoire, explique le maire Jean-Louis Caillet, en intégrant le monument aux morts avec des bancs autour, en conservant et retapant la tombe hosannière qui rappelle l’origine catholique du cimetière, en conservant la tombe d’un curé décédé en 1964, laquelle fait face à celles de six fidèles.» Les curés étaient enterrés face à leurs fidèles lesquels se faisaient enterrer la tête à l'ouest et les pieds à l'est. Cette disposition devait permettre au serviteur de l’église, lors du Jugement Dernier, de se redresser face à ses ouailles.
L’ensemble des sépultures a été transféré dans le nouveau cimetière. Mais six monuments funéraires remarquables ont été restaurés et conservés. «Ce sont des témoins de l’art funéraire de toute une époque, précise Serge Machet, adjoint au maire, aujourd’hui cela coûterait trop cher, et les anciens de Montjean connaissent bien ces tombes.» A eux d’assurer la transmission d’un savoir. Des arbres ont été plantés, la pelouse viendra avec les beaux-jours et après quelques détails les Montjeannais pourront s’approprier ce nouvel espace.
Le souvenir ne s’effacera pas de sitôt à Montjean. De nombreuses tombes ont été transférées par les familles dans le nouveau cimetière. Où a été créé un jardin du souvenir pour accueillir les restes des tombes abandonnées. Des pancartes explicatives vont pousser sur le site, pour raconter Montjean et sa petite histoire, pour inviter à la détente et à la réflexion.
Montjean (inauguration avril 2010)
La nouvelle physionomie du bourg s’avère lumineuse et riante
Le vieux cimetière est devenu jardin du souvenir, le monument aux morts s’est déplacé, le jardin et la maison de la Péruse rayonnent de leurs beaux atours, la mairie, l’école et l’église ont fière allure, les inaugurations sont rares à Montjean mais copieuses.
C’est une nuée de drapeaux d’associations d’anciens combattants qui attendait vendredi Laurent Alaton, sous-préfet de Confolens pour se lancer au pas de défilé vers le monument aux morts. Un vaste programme inaugural qui, au départ de la mairie vers le jardin du souvenir, est passé par l’école, l’agence postale communale, la Maison de l’eau et le Jardin des sens avec l’église en toile de fond. «De nombreuses personnes se sont impliquées dans ces dossiers, Monsieur le maire, ces réalisations portent votre marque, on y retrouve celle de toute votre équipe et tout votre cœur.» Jean-Louis Caillet, maire de Montjean, a dû batailler patiemment et fermement. Dix ans et une refonte à l’endroit et à l’envers des dossiers auront été nécessaires pour clore le chapitre de l’ancien cimetière. L’instruction avait débuté à la subdivision DDE de Ruffec : en 2007 Gilbert Germaneau de la DDE UT Nord-Est de Confolens, s’en saisissait jurant de clore le dossier sous deux ans, avant de prendre sa retraite. Promesse tenue ! Il était là, ému, vendredi.
Le centre-bourg a gagné en lumière et en sécurité, les Montjeannais peuvent venir s’asseoir dans le jardin du souvenir. Pour Jean-Louis Caillet, c’est surtout un lieu de mémoire. Même si cette dernière a fait défaut lorsqu’il a fallu procéder aux exhumations. Plus de 130 corps furent transférés dans l’ossuaire du nouveau cimetière. Des anciennes tombes, la municipalité a conservé les plus belles et les plus représentatives, la croix du cimetière a été restaurée, le tout accompagne harmonieusement le monument aux morts. L’accès des lieux est facilité aux personnes à mobilité réduite avec un parking de plein pied à l’arrière du jardin. - Un jardin dans tous les sens
«Dommage que ceux qui traversent Montjean ne se doutent pas de telles beautés comme la Maison de l’eau ou le Jardin des sens» regrettent les invités du maire. Un bourg ne se visite pas à grande vitesse. Fureter s’impose. La Maison de la Péruse est adossée à la boulangerie. Commerce incontournable de même que l’auberge ! La bâtisse du XVIe avait conservé une fenêtre avec coussiège, pour se défendre de ceux qui voulaient la raser. «D’où pas question de destruction, mais de restauration, et un projet en lien avec la rivière Péruse, l’eau et l’environnement, confie le maire, dans le jardin, un rosier ancien aux fleurs parfumées et vieux cognassier à l’écorce rugueuse… le Jardin des sens était né.» Un hangar sera déplacé pour devenir abri pour aquariums. Un chantier d’insertion encadré par Carine Boutant et René Didier est initié avec l’aide de Feu Jean-Pierre Régeon, conseiller général de Villefagnan. Jérôme Moreau, technicien du Pays ruffécois, esquisse le jardin, Isabelle Tonka ajoute sa touche. Peu à peu, ce site intégré au réseau des jardins du pays ruffécois, comme le rappelle la sénateur Nicole Bonnefoy, pousse jusqu’à faire retrouver leurs cinq sens à ses visiteurs. De même pour la Maison de l’eau qui est meublée et a débuté un programme d’expositions accompagné par des projections vidéo, avec en filigrane l’arroseur arrosé. Ce qui n’arrive jamais à René Didier, le jardinier communal.
«En dix ans la commune a beaucoup changé, l’exemple de ce qu’une municipalité peut faire» convient Edgard Saulnier conseiller général et maire de Villefagnan. «C’est un jardin extraordinaire», chante quelqu’un, un jardin au cœur de l’Europe dont l’eau, les pierres, les tuiles, et les plantes, s’amusent à épanouir les visiteurs.
La coût des investissements sera réglé après subventions par un emprunt.
- Eglise : couverture, 29.880 euros (10.785 euros de subventions) ;
- Ecole : isolation de murs, vitrage isolant, mobilier, 15.083 euros ;
- Aménagement ancien cimetière : 202.631 euros (dont 40.507 euros de l’état, 20.000 euros de la région ; 45.362 euros du département ; 6.000 euros fonds parlementaire du député). Aide des anciens combattants pour le monument aux morts : 850 euros réparti au niveau état, département et local.