Histoire de Longré

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Londigny fait partie depuis le 1er janvier 2014 de la CDC Val de Charente (après CDC pays de Villefagnan) et du canton Charente-Nord depuis le 1er janvier 2015 (après canton de Villefagnan).

Longré, aujourd’hui (1914) commune du canton de Villefagnan ; en 1789, sénéchaussée et élection d’Angoulême, diocèse de Poitiers, marquisat de Ruffec. (P. Boissonnade, Essai, p. 108, 152.)

1789 - Longré (16) : cahier de doléances de la paroisse
Taxée en 1789 à 795 l. de taille, 425 l. d’accessoires, 440 l. de capitation, 848 I. de vingtièmes.
Source : Cahiers de doléances de la Sénéchaussée d’Angoulême et du siège royal de Cognac pour les États généraux de 1789 - P. Boissonnade - Paris - 1907


Procès-verbal d’assemblée de la paroisse de Longré.
(Orig. ms., 3 p., in-folio. Arch. mun. Angouléme, AA 21.)
Réunion le 8 mars, en l’église du lieu. Président : me Louis Bouquet, notaire royal, faisant les fonctions de juge en cette partie. Comparants : Jacques Silvestre, me d’école, Jean André Gousse, secrétaire, Jean et Pierre Silvestre, laboureurs, Jean Durousseau, meunier, Pierre Clergeau, laboureur, Pierre Raoul, laboureur, Louis et Jacques Gripon, journaliers, Pierre Cornut, François Allain, Pierre Delarouche, François Fragne, tous laboureurs, Pierre Constantin, journalier, François Chollet, voiturier, Pierre Delacour, journalier, autre Jean Durousseau, Jean Silvestre dit Collas, Jean Bodin, Jean Lucas, Pierre et François Jousse, Jean Boucquinet, Pierre Guidier, laboureurs, François Fournier, voiturier, Jean, René, Jacques et Pierre Mouraud, journaliers, et autres habitants.
La paroisse compte 120 feux. 2 députés : Louis Bouquet de Bellavaud, notaire royal, « rédacteur des présentes », et François Gobineau de Boismaudiant, bourgeois, greffier pris d’office.
7 signatures ; les autres comparants ne savent signer.
Cahier de doléances, plaintes et remontrances des habitants de la paroisse de Longré, sénéchaussée d’Angoulême.
(Orig. ms., 4 p., in-4°. Arch. mun. Angoulême, AA 21.)


Cahier de doléances de la paroisse
Le syndic et habitants de la petite paroisse de Longré, en vertu delà permission à eux donnée par la lettre du Roi, etc., prennent la liberté d’adresser à Sa Majesté leurs très humbles et très respectueuses plaintes, doléances et remontrances dans l’exposé qui suit :
La paroisse de Longré est extrêmement surchargée d’impôts. Elle est imposée sur les rôles de la présente année à la somme de …l. et sur celui de 1728 à celle de …l. ; surcharge d’imposition qui a rendu la mendicité nombreuse, avec d’autant plus de raison que les terres y sont infertiles, couvertes de pierres et d’épines et qu’elles ne produisent qu’autant qu’on y met beaucoup d’engrais ; il ne s’y fait aucune sorte de commerce ; il n’y a ni foires ni marchés. Les denrées ne s’y vendent qu’à bas prix, par les entraves qu’apporte à leur débit la proximité d’une ligne perfide tirée par les bureaux des traites foraines.
Grande partie des terres de la meilleure qualité sont possédées par les privilégiés, d’où il arrive que la cote des taillables qui possèdent beaucoup moins et dont les possessions sont de moindre rapport se trouve surchargée à l’excès, de manière que, pour répondre aux vues justes et bienfaisantes de Sa Majesté, pour subvenir aux besoins de l’État, opérer le bien général et particulier, le vœu de la paroisse est que Sa Majesté soit suppliée :
- Art. 1er. Qu’il n’y ait à l’avenir qu’un seul et unique impôt, qu’il soit commun aux trois Ordres du royaume, rapporté avec l’égalité la plus parfaite sur le terrain possédé par chaque individu des trois Ordres indistinctement, et eu égard à la fertilité ou infertilité du terrain ;
- Art. 2. Que chaque province soit mise en pays d’États ; que la perception de l’impôt soit confiée à chacune, qui sera chargée en outre de le faire conduire dans les coffres du Roi, sous la sauvegarde de la maréchaussée ; par conséquent, plus d’intendants, plus d’élections, plus de ces anciens receveurs des traites ;
- Art. 3. Que les rôles des impôts pour l’avenir soient faits par les syndic et notables des paroisses où ils seront envoyés, afin d’éviter les gros frais qu’ils coûtent.
- Art. 4. Que les droits de traites et d’aides soient supprimés, s’il est possible : tout au moins que les bureaux des premiers soient renvoyés à la frontière ;
- Art. 5. Que les droits des francs-fiefs, si exorbitants aujourd’hui que le roturier pour un boisseau de froment de rente noble qu’il possède paye en l’achetant 12 l. 15 s., soient modérés, et que le tarif en soit rendu public ;

Art. 6. Que les droits de contrôle et insinuation soient aussi modérés à l’avenir, et le tarif de 1722 réformé et interprété d’une manière si claire et si précise que les commis ne puissent plus, comme ils le font journellement, percevoir des droits injustes et donner une interprétation à la loi en leur faveur, au lieu de l’interpréter en celle du malheureux, comme elle doit être.
- Art. 7. Que les ecclésiastiques et les nobles ne puissent à l’avenir, sous quelques prétextes que ce soit, exempter du tirage de la milice les gens à leur service ;
- Art. 8. Que les ministres des finances soient rendus responsables de toutes les sommes portées dans les coffres du gouvernement ; qu’ils soient obligés d’en justifier l’emploi devant la Nation assemblée ;
- Art. 9. Que le retour des États généraux soit périodique ;
- Art. 10. Sa Majesté soit suppliée de ne pas prodiguer les pensions, et dans celles qu’elle sera forcée d’accorder, de ne le faire qu’avec modération ;
- Art. 11. De supprimer et ôter toutes les dîmes, tant ecclésiastiques qu’inféodées.
- Art. 12. Que cette paroisse étant éloignée de plus de cent lieues du Parlement de Paris, il soit établi, dans une des villes de province et à distance convenable, un tribunal supérieur, où les plaideurs soient jugés en dernier ressort ;
- Art. 13. Qu’il soit établi dans chaque paroisse un bureau de charité, lequel, à la faveur des revenus qui y seront assignés, fera disparaître la mendicité, secourra les malades pauvres et les impotents, et emploiera les autres pauvres, en leur donnant la subsistance, aux travaux utiles à la communauté, et les préservera par là du vice de l’oisiveté ;
Fait et arrêté, etc.
7 signatures, les mêmes qu’au procès-verbal d’assemblée.

Mlle Frugier, directrice de I’Ecole normale d'institutrices

SITUATION DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE SOUS LE SECOND EMPIRE
Vers l'année 1860 — la date précise n'est pas inscrite — l'administration de l'Instruction publique avait demandé aux instituteurs de donner leur avis sur les « Besoins de l'Instruction primaire en ce qui concerne l'Ecole, les Elèves, les Maîtres ».
Mon père répondit à la question par un rapport dont il conserva la minute que j'ai retrouvée parmi de vieux papiers.
Malgré quelques formes désuètes, ce document témoigne d'une culture supérieure à celle des instituteurs de cette époque. Mais on y retrouve bien l'esprit clu temps où la loi Falloux plaçait l'Ecole sous la surveillance du curé, où les élèves des quelques écoles normales existantes portaient la redingote et le chapeau à haute-forme, allaient à la messe et chantaient au lutrin.


M. Frugier, instituteur
Mon père n'était pas élève d'école normale. Il est né, en juillet 1819, à Longré, canton de Villefagnan. Il fréquenta l'école du village, et il me fit souvent le portrait de son vieux maître, immuable à son bureau où chaque enfant venait à son tour, avec son livre, lire ou réciter sa leçon. Entre temps il taillait les plumes d'oie nécessaires pour faire de belles pages d'écriture.
Après sa première communion, le curé qui avait apprécié l'intelligence de l'enfant voulut continuer son instruction. Il le fit travailler quelques heures par semaine avec un camarade un peu plus âgé nomme Billoud, espérant les diriger tous les deux vers les Ordres. Mais mon père se déroba, et, lorsque Billoud entra au petit séminaire de Pons, il demeura près de son père qu'il aidait dans son atelier de charpentier-menuisier. Néanmoins le brave curé Lemoal, qui l'avait pris en affection, lui continua ses leçons.
Arriva l'âge du service militaire. Mon père tira un mauvais numéro, et comme ses parents n'avaient pas assez d'argent pour lui «acheter un homme», il partit pour 7 ans !
C'est grâce aux lettres, soigneusement conservées, du curé Lemoal et du condisciple Billoud que je puis suivre mon père dans toutes ses étapes : Pau, Saint-Jean-Pied-de-Port, Bordeaux, Lourdes, Nantes, et encore Bordeaux.
Les lettres du séminariste Billoud offrent peu d'intérêt : je n'y trouve guère que des protestations d'amitié, des effusions pieuses et des recommandations d'aimer le Bondieu (sic) et la Sainte-Vierge.
J'ai de ce Billoud un amusant souvenir. Prêtre, il vint voir mon père, instituteur. Je pouvais avoir alors 5 ou 6 ans. Au seuil de la maison Billoud prit vivement mon père dans ses bras et l'y serra longuement pour une chaleureuse accolade.
Je n'étais point accoutumé à voir deux hommes s'embrasser, surtout l'un d'eux portant la soutane, et ce spectacle étrange
est resté dans ma mémoire. Au bout de quelques instants le curé Billoud m'aperçut et voulut bien remarquer mon «minois éveillé» dont il fit compliment à mes parents. «Que ferez-vous de cette enfant ?», dit-il. Et sans attendre la réponse, il ajouta : «Surtout, pas une institutrice!...». Or, je savais déjà que là était ma voie. Je n'ai pas souvenir de l'avoir revu depuis lors. Quitta-t-il la région ? Je crois plutôt que cette chaude amitié s'éteignit lorsque s'affirma l'hostilité croissante entre le curé, fier de son droit de regard sur l’Ecole que lui donnait la loi, et l'instituteur, humilié de sa subordination et secouant le joug. J'ai souvent entendu mon père et ses collègues se plaindre, entre autres choses, de l'obligation qui leur était faite d'apprendre aux enfants la lettre du catéchisme, tout en s'abstenant de leur donner la moindre explication, «ce qui n'était pas de leur compétence».
Ils s'amusaient aussi beaucoup des démêlés de tel curé avec tel instituteur dont les habitations se touchaient. Ils étaient tellement exaltés qu'ils s'envoyaient, effectivement, par-des- sus le mur mitoyen, les pierres de leur jardin.

Très différent de son disciple était le bon curé Lemoal. Ses lettres témoignent d'une grande sollicitude pour le soldat, son «cher fils», comme il l'appelle. Il lui donne des nouvelles du pays et le réconforte dans ses mauvais jours. Et surtout, à chacun de ses déplacements il le recommande au curé de la paroisse, le priant de présenter son protégé au directeur de quelque école qui lui procurera des facilités pour continuer ses études. C'est le plus souvent au supérieur des Frères des Ecoles chrétiennes. «En reconnaissance de l'aide qu'on vous donne, écrit-il à mon père, rendez-vous utile». Je me le représente très bien, bêchant le jardin et maniant le rabot.
Ce sont aussi des conseils cle pédagogie qui se répètent dans toutes les lettres. «Mon cher fils, ayez soin de traduire chaque jour quelques lignes de latin, d'en apprendre par cœur une page, et aussi une de français pour développer votre mémoire. Faites de bonnes lectures. Lisez surtout des livres d'histoire, particulièrement d'histoire ancienne et d'histoire de France. Continuez votre étude de l'arithmétique, de l'algèbre, de la géométrie. Ne négligez pas le dessin, le solfège, la musique.»
(Mon père jouait assez convenablement de la flûte). Et c'est tout cela que, plus tard, il m'enseigna jusqu'à ma quinzième année (moins la flûte!...). Cette culture, assez rare chez les jeunes filles de ce temps, me permit de tenir le premier rang lorsque j'entrai au cours normal du Château-d'Oleron, et ensuite de continuer seule des études plus sérieuses
.
Incorporé en septembre 1840, Jean Frugier passait caporal infirmier, secrétaire du Major, en mars 1842. Il se plaint de cet avancement qui lui enlève des loisirs. Car, toujours conseillé par M. Lemoal, il fréquente des ateliers de menuiserie et s'emploie chez des jardiniers afin de gagner quelque argent.
Libéré le 31 décembre 1846, à Bordeaux, il y demeure quelques mois, chez un menuisier près de qui il se perfectionne dans son métier ; grâce à quoi, bientôt, il pourra équiper son logement et faire de beaux meubles qu'il donnera, pour de l'argent, à ses amis et à quelques voisins.
A peu près à la même époque, M. Lemoal est nommé à Gemozac, et M. Billoud, sorti clu séminaire, devient le curé de St-Georges-des-Agouts, commune toute voisine de St-Martial. Tous les deux offrent l'hospitalité à mon père qui l'accepte.
C'est de Gemozac qu'il se rend à Saintes, le 15 mars 1848, pour subir les-épreuves du brevet de capacité, portant sur «l'Instruction morale et religieuse, la lecture, l'écriture, les éléments de la langue française et du calcul, le système légal des poids et mesures, les premières notions de la géographie et de l'histoire, ainsi que sur les procédés et les méthodes de l'enseignement de ces diverses connaissances.»
Le brevet acquis, il s'agit de se caser, comment s'y prendre ?


A St-Georges on entend dire que les habitants de St-Martial veulent avoir une école et cherchent un instituteur. Mon père se présente et est agréé. Il écrit alors à M. l'Inspecteur des Ecoles publiques de la Charente-Inférieure : «J'ai l'honneur de vous informer que le Comité local de la commune de St-Martial de Mirambeau vient de m'agréer pour instituteur. Désirant remplir exactement- toutes les formalités, et d'ailleurs n'étant pas parfaitement au courant de ces sortes de choses, je prends la liberté de vous demander quelques instructions à ce sujet.
Recevez, Monsieur l'Inspecteur, l'assurance de mon parfait dévouement
.

Saint-Georges-des-Agouts, 8 mai 1848.»

L'Inspecteur répond : Déposer le brevet de capacité et certificat de moralité (ce certificat fut obtenu de la Mairie de Bordeaux par l'ancien capitaine de mon père assisté du maître menuisier; il portait cette mention : «Est digne de se livrer à l'enseignement entre les mains du Maire de Saint-Martial. Celui-ci transmettra ces pièces, avec une copie de la délibération du Conseil municipal et l'avis du Comité local désignant M. Frugier comme leur agréé, au Sous-Préfet Président du Comité Supérieur de Jonzac. Cette autorisation lui fut accordée sous la forme : Le Sieur Frugier pourra ouvrir son école dès qu'il aura reçu l'autorisation du Recteur.»

ARRÊTÉ D'INSTITUTION
Le Ministre du département de l'Instruction publique et des Cultes :
Vu la loi du 6 mai 1806, le décret du 17 mars 1808 et la loi du 28 juin 1833;
Vu la délibération du 18 juin 1848 par laquelle le Comité d'arrondissement de Jonzac a nommé le sieur Frugier Jean instituteur primaire de la commune de Saint-Martial de M., institue le sieur Frugier instituteur de ladite commune.
Novembre 1848.
(Suivent les signatures de toutes les autorités.)
Le traitement est cle 600 fr. : 200 fr. de traitement fixe; plus produit cle la rétribution scolaire (1 fr. par mois, par élève) et supplément alloué par l'Etat, lorsque la rétribution scolaire est insuffisante, pour parfaire les 600 fr.

Voici donc mon père installé à son poste dans une maison très convenable, avec, une belle salle de classe, que la commune met à sa disposition. Ses parents lui ont envoyé un lit.
Vite il se met à l'oeuvre pour fabriquer les autres meubles les plus nécessaires. Et quand son logement est prêt, il épouse la jolie fille d'un petit propriétaire qui lui apporte en dot un champ cle blé, un champ de pommes de terre, une vigne et un pré. Le beau-père cultivera tout cela jusqu'à nouvel ordre.
Je ne crains pas de dire que mon père fut un excellent instituteur. J'ai pu apprécier moi-même à quel point il était inteligent, consciencieux et rude travailleur. Il avait un sens pédagogique très fin, si .bien que, sans éducation préalable, il employait les «méthodes actives» recommandées de nos jours. Mon jugement se trouve confirmé par le témoignage de ses anciens élèves, dont les plus anciens qui restent encore disent avec fierté : «Moi, j'ai été à l'école de M. Frugier. Ah ! il vous
faisait apprendre quand même !...» Il y a aussi les témoignages de satisfaction des chefs : ainsi, le 24 mai 1860, son traitement est porté de 600 fr. à 700 fr. !... Et le 21 juin de la même année, il reçoit deux gros dictionnaires, l'un d'histoire et de géographie, l'autre de sciences, richement reliés, et portant sur la couverture, en lettres d'or, l'inscription : «Récompense accordée aux Instituteurs les plus méritants.» Dans la lettre qui lui annonce cet envoi, je lis ce passage : «Ces beaux volumes que vous garderez précieusement, je n'en doute point, comme un témoignage des bons services que vous avez rendus clans la carrière de l'enseignement, et que vous lirez avec soin, pourront contribuer au développement de votre instruction et, par cela même, servir au progrès moral et intellectuel de vos élèves.»
Bien qu'il fût encore plein de vie, mon père fut mis à la retraite à l'âge réglementaire, - la même année où je fus nommée institutrice. En hâte, il restaura la vieille et inconfortable maison qu'il avait achetée - celle que j'habite -, content de me présenter, à chacun de mes retours, les perfectionnements qu'il y apportait. En même temps, il cultivait son jardin et se reposait au milieu de ses livres.
Mon père était taillé pour vivre cent ans, mais il ne se ménageait pas : il fut emporté à 75 ans par une congestion pulmonaire.
Il a beaucoup travaillé pour les siens; pieusement je continue son oeuvre et je vis au milieu de ces souvenirs.


Ecole Longré
La loi du 9 août 1879 eut pour effet la construction des deux Ecoles normales actuelles : l’Ecole normale d’institutrices ouvrit ses portes en novembre 1884; l’Ecole normale d’instituteurs, en novembre 1885. Et de nombreuses générations d’instituteurs et d’institutrices ont gardé un souvenir reconnaissant à Mlle Frugier, directrice de I’Ecole normale d'institutrices, à M. Chauvin, directeur de l’Ecole normale d’instituteurs.

Marie Frugier, dont le père était menuisier. Elle deviendra institutrice, et sera la première directrice de l’école normale d’institutrices d’Angoulême en 1884. Elle avait été élève de l’école normale supérieure à Paris.
Marie est la fille de Jean FRUGIER.


1873
CONSEIL GÉNÉRAL DE LA CHARENTE.
Rapport du Préfet.
MESSIEURS,
J'ai l'honneur de vous faire connaître les diverses améliorations et modifications qui ont été apportées, depuis votre session de 1872, dans le service des postes du département de la Charente. Ces améliorations et modifications, qui sont, pour la plupart, la réalisation de voeux que vous aviez émis, se résument ainsi :

2° Des boîtes supplémentaires, qui sont levées tous les jours par les facteurs, comme celles qui sont établies aux chef-lieux des communes, ont été placées dans les hameaux suivants :
Au Vivier, commune de Longré;


1874
Les boîtes aux lettres des communes de ... La Chèvrerie, La Faye, Les Gours et Longré, qui étaient en mauvais état, ont été remplacées par des boîtes nouveau modèle, munies d'un indicateur mécanique faisant connaître l'heure des levées.

SERVICE DES ARCHIVES. (en 1886)
9° Commune de Longré. — La mairie est établie au premier étage et dans de bonnes conditions. Les archives sont en partie déposées sur des tablettes et en partie renfermées dans une armoire. Les collections imprimées du Bulletin des lois, du Recueil des actes administratifs et du Bulletin officiel du ministère de l'intérieur sont en feuilles et en liasses, mais les liasses ne paraissent pas régulièrement classées. Les anciens actes de baptêmes, mariages et sépultures sont fort intéressants et forment deux registres, dans lesquels ils sont répartis de la manière suivante : 1710-1761, 1761-1793. Les actes à y remarquer sont les suivants :
Baptême de Marie, fille de Pierre de Lestang, écuyer, sieur du Vivier, et de dame Jacquette Dupuy, nommée par Jean Dupuy, écuyer, sieur de La Fortilesse, et dame Marie de Cumont (13 décembre 1716) ;

Baptême de René de Lestang, fils des mêmes, nommé par Jean de Lestang et Renée de Ponthieu (8 janvier 1720) ;
Baptême de Marie de Lestang, fille des mêmes, nommée par Jean de Salignac, écuyer, sieur de La Maingoterie, et dame Marie Vidaud (17 novembre 1723) ;
Baptême de Charles de Lestang, fils des mêmes, nommé par Charles de Lestang de La Blanchetière, et demoiselle Thérèse de Lestang (12 août 1725) ;
Baptême de Louis, fils des mêmes (19 mai 1727) ;
Baptême de Marie-Anne de Lestang, fille des mêmes, nommée par André de Lestang, écuyer, lieutenant au régiment de Bourbonnais (5 janvier 1729) ;
Baptême de Pierre de Lestang, fils des mêmes, nommé par Jean de Lestang et demoiselle Marguerite de Lestang (28 mai 1730) ;
Mariage de messire Etienne-Thomas de Bermond du Caylard, chevalier, seigneur de Sébarzan (?), fils de feu Thomas de Bermond du Caylard et de feue dame Catherine-Elisabeth Migaud, de la paroisse de Saint-André de Mort, avec demoiselle Françoise-Thérèse de Lestang, fille de feu messire Nicolas de Lestang, vivant écuyer, sieur du Vivier, et de demoiselle Catherine Chasteignier (23 août 1733) ;
Baptême d'Hélène, fille de Pierre de Lestang et de Jacquette Dupuy, nommée par dame Hélène de Lestang-, religieuse au prieuré de Tusson (14 novembre 1734) ;
Inhumation, dans l'église de Longré, du corps de Pierre de Lestang, vivant écuyer, seigneur du Vivier, décédé à l'âge de trente-neuf ans (22 septembre 1736) ;
Baptême de Joseph Chabot, fils de François Chabot, écuyer, sieur de Peuchebrun, et de dame Marie Tenon (3 janvier 1737);
Baptême de Jeanne-Marie Chabot, fille des mêmes (30 novembre 1739). En outre, plusieurs actes concernant la famille Brumauld du Moulin-Neuf.
Les pièces cadastrales sont en bon état.


1885
Un voeu signé par MM. de Champvallier et d'Hémery, ainsi conçu :
« Les soussignés ont l'honneur de prier le Conseil général de vouloir bien émettre un voeu pour la création d'un bureau de poste à Paizay-Naudouin. La gare de Paizay est déjà pourvue
d'un service télégraphique.
« Le bureau de poste de Paizay serait à huit heures du bureau de Villefagnan et desservirait les communes de Paizay, Longré, Theil-Rabier et Embourie dans la Charente, Loubillé, Couture-d'Argenson et Pioussay dans les Deux-Sèvres,
« Le conseil municipal de Paizay-Naudouin a déjà formulé un voeu à ce sujet.
« Les soussignés prient le Conseil général de vouloir bien s'y associer. »
Renvoyé à la commission de l'intérieur.

Un voeu signé de MM. de Champvallier et d'Hémery, ainsi conçu :
« Les soussignés ont l'honneur d'exposer au Conseil général que les heures de départ des trains de Ruffec pour Niort, sur le chemin de l'Etat, sont loin de répondre aux besoins du commerce et des populations de la contrée, et qu'il y aurait lieu d'établir un train mixte partant de Ruffec entre quatre heures et cinq heures du soir et allant jusqu'à Niort.
« En effet, dans le service actuel il n'y a pas de train entre Ruffec et Niort à partir de midi cinquante minutes, le train de huit heures vingt s'arrêtant à Melle.
« Le train réclamé par les soussignés prendrait les voyageurs du train omnibus d'une heure trente et du rapide de Paris de trois heures six, et il devrait arriver à Niort avant huit heures, pour les départs des trains-poste de Paris par Parthenay, huit heures cinq, et de Poitiers, huit heures trente-six.
« Il permettrait à tous les voyageurs et cultivateurs qui se rendent à Ruffec les jours de foire et de marché de pouvoir en repartir dans la soirée, de manière à arriver dans les communes desservies par la ligne à une heure convenable. Tandis qu'avec le service actuel, ils ne peuvent repartir de Ruffec qu'à huit heures vingt, ce qui porte en moyenne leur arrivée à domicile à dix et onze heures du soir ; aussi est-il difficile à ces mêmes voyageurs et cultivateurs de se servir de la voie ferrée, qui perd de ce fait un transit considérable.
En conséquence, les soussignés prient le Conseil général de vouloir bien émettre un voeu pour qu'un train mixte partant de Ruffec de quatre à cinq heures du soir soit établi entre Ruffec et Niort. »


Un crime à Longré en 1903
Histoire racontée par des coupures du Journal de Ruffec l'histoire d'un crime à Longré en août 1903. L'affaire fut vite jugée... même si un juré dut trépasser durant l'audience... http://villefagnan.blogs.charentelibre.fr/histoire-un-crime-en-1903-a-longre.html

1937
COMMISSION DÉPARTEMENTALE
Syndicat intercommunal d'électricité.
La Commission départementale donne un avis favorable à la constitution d'un Syndicat intercommunal à Villefagnan, réunissant les 12 communes de : Bernac, Bessé, Brettes, Courcôme, Juillé, La Faye, Ligné, Longré, Paizay-Naudouin, St-Martin-du-Clocher, St-Fraigne et Villefagnan, qui aura pour objet d'étudier le moyen propre à permettre l'électrification des écarts desdites communes et d'engager toutes négociations utiles à la passation des contrats de concession et de marchés de travaux.

A suivre aussi : Jean-Claude Dubreuil : romancier né à Longré en 1938...


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