Empuré, une longue histoire

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De Guitard
I) de Guitard Mathieu, épousa Guillemine de La Mothe, et reçut, par le testament de Hirvois, chevalier, seigneur de Ruffec, oncle de la dite Guillemine, l'hébergement d'Empuré et ses dépendances. Ce testament daté du mardi après la Saint-Martin d'hiver 1290. Mathieu eut pour enfant :
II) de Guitard Pierre, écuyer, seigneur d'Empuré, épousa Agnès de Villognon, et testa le lundi après le dimanche Oculi 1335, laisant un fils :
III) de Guitard Hugues, écuyer, seigneur d'Empuré. Il épousa, par contrat du mardi des Octaves 1371, Charlotte Vigier. Il avait servi comme écuyer dans la montre de Guy Sénéchal, sire de Mortemer, reçue à Saint-Jean d'ANGELY le 31 mars 1354. Il est nommé pour son pré dans un hommage au duc de Berry, comte de Poitou, à cause de son château de Gençay par Gilles de Saint-Savin, écuyer, le 15 août 1419. Il avait eu pour enfants :
1) Jean, qui suit.
2) N., fille, mariée avec Guillaume Taveau.
IV) de Guitard Jean, écuyer, seigneur d'Empuré, épousa par contrat du jeudi des Octaves 1430, Marie Prévost, et en eut :
1) Jean, qui continuera la descendance à Lubersac en Corrèze.
2) Pierre, conseiller au parlement de Bordeaux, chantre d'Angoulême, chanoine de Bordeaux et de Périgueux, curé de Nivel et de Bardenac.
3) autre Pierre, bachelier en droit.
4) autre Jean, chanoine de Saint-Yrieix.


Relevant d'Empuré
Narçais, vill. de Loubillé. Ecclesia de Enarciaco, dépendant de l'abbaye de Charroux, 1098 (bull. d'Urb. II, ap. Font. IV); 1153 (id.).
Narçay (Cass.).

Narçais formait une paroisse existant encore en 1630, quoique dépendant dès lors de celle de Loubillé. Elle était comprise en 1290 dans la seigneurie d'Empuré et ressortissait de la justice de Ruffec (Vig. de la Pile, comm. Coût. d'Ang.). Elle dépendait de l'élection d'Angoulême, généralité de Limoges (rev. poit. Août 1888).

Le droit de guet et les seigneurs d'Empuré
En 1360, Hugues Gaobert, sire d'Empuré, réclama aux habitants de la seigneurie d'Empuré des droits de guet, qu'il prétendait avoir. Mais ceux-ci adressèrent une requête à la cour d'Angoulême, dont les grandes assises commencèrent à être tenues par Honoré de la Haye, chevalier, seigneur du dit lieu, représentant le prince d'Aquitaine et de Galles (1) (8 janvier 1369). L'affaire resta en suspens pendant plusieurs années.
Par décision du roi (Charles V) , elle fut appelée devant la Cour du Parlement, qui jugea que le sire d'Empuré ne possédait pas les droits qu'il réclamait et condamna les habitants à payer au seigneur de Ruffec les droits de guet et corvées dont ils ne s'étaient pas acquittés.

Pierre Roux, lieutenant du châtel de Ruffec, avait en procuration, pour suivre le procès, Jehan Palardy, tuteur de Messire Jehan, fils de feu Hirvoix II, seigneur de Ruffec, et de Marguerite de la Roche, représentant le seigneur de Ruffec.
Les 9 et 3 mai 1436, les habitants d' Empuré, réunis, reconnurent qu'ils étaient mouvants du château de Ruffec, qu'ils devaient les droits au seigneur de ce lieu et ils s'engageaient à payer chacun vingt sols tournois à la Saint-Michel suivante et «le jurent aux saints évangiles de Notre Seigneur, manuellement touché le livre».
En 1463, le seigneur d' Empuré, qui avait château bel et ancien, assurant la retraite des habitants en cas de guerre, s'opposa à la perception du droit de. guet sur certains des habitants de la seigneurie, surtout après la destruction du château de Ruffec (exécutée au commencement de 1468, cette destruction fut ordonnée par Louis XI en 1463; le propriétaire du château de Ruffec était alors Jean de Voluyre, chambellan de Charles, frère de Louis XI).
Le guet, dans son origine, était un devoir imposé aux habitants de chaque châtellenie de faire la garde du château du seigneur qui avait la haute justice. Le savant Ducauge, après avoir rapporté, les capitulaires de Louis le vieux et de Charles le chauve, des années 844 et 864, dans son dictionnaire, a défini ce droit de guet. Ce devoir fut dans la suite converti en une redevance de 5 sols par an.
L'opposition du Seigneur d'Empuré provoqua une contestation très sérieuse et très vivement soutenue. La cour rendit son arrêt définitif le 14 août 1484, lequel condamnait les habitants de la terre d'Empuré à faire le guet au château de Ruffec.
En 1484, un arrêt du Parlement condamna les habitants de ]a seigneurie d'Empuré à faire au château de Ruffec le guet, les réparations et les corvées indéfiniment. Un arrêt du Parlement du 23 décembre 1518 porte aussi que le fief et seigneurie d'Empuré est tenu à hommage au seigneur de Ruffec, à cause, de son château et parce que François de Rochechouart, seigneur de Mortemart, et sa femme avaient transporté à François de Voluyre, seigneur de Ruffec, la dite seigneurie d'Empuré, pour la somme de 3.500 livres.
D’après L. PICAT, Histoire de Ruffec.
(1) Le comté d'Angoumois avait été cédé à Edouard III, roi d'Angleterre, par le traité de Brétigny (1360).


Échange du fief de Château-Larcher contre celui d'Empuré.
Société des archives historiques du Poitou, 1934.
9 janvier 1448
L'acte publié ci-dessous est le corollaire nécessaire de celui qui fut publié par l'abbé Drochon dans Château-Larcher et ses seigneurs.
Il a été donné aux Archives de la Vienne en 1934 par M. le baron de Lanauze-Molines.
La connaissance de cet acte éclaire une période assez complexe de l'histoire de la seigneurie de Château-Larcher qui va des premières années du XVe siècle à 1483 et qui correspond à sa possession par la famille de Rivière.
Plusieurs points du chapitre consacré par l'abbé Drochon à cette histoire sont à rectifier en conséquence.
Château-Larcher entra dans la famille de Rivière non pas par voie d'héritage, mais par achat d'Antoine de Prie et des frères Georges et Guillaume de Sully, dans les premières années du XVe siècle.
Dès 1429, Odet de Rivière cède à Geoffroy Taveau, sr de Morthemer, l'usufruit de Château-Larcher, qui semble peu avantageux, et par deux actes passés le même jour 9 janvier 1448 le nu propriétaire et l'usufruitier cèdent leurs droits respectifs à Jeanne de Maillé, femme de Sandebaud d'Oradour, en échange de la seigneurie d'Empuré, cédée à Odet de Rivière, et de celle du Bouchet-en-Brenne, cédée à Geoffroy Taveau.
«Et pareillement ladite dame Jehanne de Mailhé... a baillé, ceddé, quitté et transporté... ausdits mariez sr et dame du Bourg.... le chastel, place, terre et seignorie d'Empuré...»


Le Marquisat de Ruffec : http://pioussay.wifeo.com/marquisat-de-ruffec.php
Nota : Sur les sites de Pioussay et Ruffec on peut compléter l'information : http://pioussay.wifeo.com/ et http://gastronomeruffec.wifeo.com/

1709... Pas chaud !!!
6 janvier 1709 : début de la vague de froid qui touche l'Europe et particulièrement la France. C'est le début du «Grand Hiver» de 1709. La Seine gèle. Les intempéries rendent le ravitaillement de Paris impossible pendant trois mois. En France, presque tous les noyers, oliviers, pommiers et vignes périssent ainsi que les vieux châtaigniers1 qui servaient à faire les poutres et les grains dans le sol. Le prix du setier de blé atteint 64 livres tournois à Paris, inégalé depuis la fin du XVIe siècle. On sème partout des céréales de printemps en avril. Les cours du vin augmentent et les vins du Bas Languedoc et de Provence, exemptés de droits, s’exportent pour la première fois à Paris2.
13 janvier 1709 : température record à Paris avec -23.1°. Le vin gèle dans les tonneaux il est débité à la hache.
20 janvier 1709 : dixième jour consécutif où la température est inférieure à -10° à Paris. Record jamais battu. Record de -26° à Paris. 24 000 morts de froid à Paris durant le mois de janvier.
Cet hiver là en 1709, dans le canton, des habitants sont allés dormir dans les étables, se glissant sous le fumier pour profiter d'un peu de chaleur. Le curé d'Embourie rappelle la pauvreté extrême des habitants de ladite paroisse qui n'excède pas le nombre de 70 communiants lesquels furent tous obligés d'abandonner le pays les années 1709 et 1710 à cause de la "batresse" (détresse : hiver très froid à noter en 1709), des rentes excessives et des tailles extraordinaires qu'ils paient, joint que ladite paroisse n'a pas un quart de lieue de tour.


L’Hiver de 1788-1789 à Empuré
"Cette année a été très remarquable par le grand froid qu'il a fait, ce dont on n'a point vu d'exemple. La neige a demeuré constamment six semaines sur la terre. Pendant le mesme temps les glaces ont été si communes que l'on ne pouvait aller sans rigueur de se casser quelques membres, plusieurs mesmes ont eu ce malheur. Enfain le trente un décembre 1788, le baromettre marquait 28 pouces 3 lignes et le termomètre marquait 18 deprés 3/4, au desous la glace. La fontaine qui est dans la cour de la Cure était gelée de 5 pouces edemi1 ; le puid du chateau gelé 1 p. La fontaine ou l'on lave gelèe 3 p, chose qui n'avait jamais été vu, heureusement les bleds ne gelèrent pas acause de la neige."

Empuré, aujourd’hui commune du canton de Villefagnan ; en 1789, sénéchaussée et élection d’Angoulême, diocèse de Poitiers, marquisat de Ruffec. Taxée en 1789 à 605 livres de taille, 320 livres d’accessoires, 335 livres de capitation, 309 livres de vingtièmes.


Procès-verbal d’assemblée de Saint-Maixent d’Empuré et nomination des députés
Réunion le 9 mars 1789, lieu non désigné. Président : Louis-François Mollière, « notaire royal en Angoumois, juge requis à cet effet, en l’absence de M. le juge sénéchal de Ruffec ». Les noms des comparants ne sont pas insérés. La paroisse compte 60 feux.
Deux députés, les sieurs Pierre Poitevin de Lespinière et Jean Mouroux, bourgeois.
10 signatures, celles du président et des sieurs Lépinière, J. Touzaux, Lasoudière, Jacques Delord, Roumillac, Jean Mounier, Jean Cathos, F. Michaud et Pasquier. — Les autres comparants ne savent signer.


Cahier de plaintes et doléances de la paroisse de Saint-Maixent d’Empuré, fait et arrêté par tous les habitants du Tiers état devant Me Louis Mollière, notaire, juge requis à cet effet, qui l’a coté et paraphé.
Nous ne pouvons jamais mieux reconnaître les bontés d’un Roi bienfaisant, qui continuellement nous donne de nouvelles preuves de sa tendresse paternelle, nous permettant en ce jour, neuf du mois de mars, de faire nos très humbles et très respectueuses remontrances par nous-mêmes, qu’en lui dévouant pour jamais, non seulement les fruits de nos biens, mais encore jusqu’à la dernière goutte de notre sang.
Suit l’indication des pièces de la convocation, de leur publication, des noms des députés élus, et de leurs pouvoirs et mission « de déclarer nos volontés ci-après expliquées » :
- Art. 1er. Que tous les impôts quelconques soient répartis, le plus justement que faire se pourra, sur les trois états, ce que nous avons jugé et trouvé convenable, non seulement pour soulager le peuple, mais encore pour verser des sommes immenses dans le Trésor royal ;
- Art. 2. Que les bureaux des aides et des traites soient entièrement abolis, et que, pour cela, les impôts en soient renvoyés aux États généraux ;
- Art. 3. Qu’attendu que les impositions ont été augmentées arbitrairement, suivant la volonté des intendants ou de leurs commettants, et les vexations horribles que nous en avons éprouvées, nous demandons de la bonté du Roi des États provinciaux particuliers pour la province d’Angoumois, par le moyen desquels les répartitions seront faites par ceux qui les composeront et qui y seront intéressés, comme étant eux-mêmes de la province : que le haut et bas Angoumois soient réunis ensemble et n’avoir rien de commun avec d’autres généralités ;
- Art. 4. Que les frais de justice soient absolument diminués, en ce qu’il arrive malheureusement qu’un particulier qui a une bonne cause ne peut non seulement la défendre, mais même ne l’entreprend pas à cause des sommes immenses qu’il faut à cet effet, et principalement lorsqu’il faut recourir à cent lieues de son pays pour se faire rendre justice. En conséquence de cela, nous désirons un bailliage à Angoulême, notre province, où les frais de justice seront taxés par les États généraux.
- Art. 5. Nous demandons que l’on nous fasse pratiquer des chemins pour passer librement toutes espèces de charrettes, attendu crue Messieurs les intendants ne s’en sont jamais occupés, quoique nous ayons toujours contribué aux levées énormes que ces Messieurs ont faites à cet effet.
- Art. 6. Nous observons que les habitants sont pauvres, que la majeure partie ne récolte de grains que pour payer les rentes et subsides, que le surplus ne peut les nourrir qu’une partie de l’année, qu’en conséquence, les femmes et les enfants sont obligés de mendier ; que le terrain est absolument stérile et très difficile à cultiver, vu que l’eau est les trois quarts du temps dans les champs, si peu que l’année se porte pluvieuse ; que mal à propos plusieurs sont imposés à l’industrie, en ce qu’ils n’en ont d’autre que celle de cultiver la terre.
- Art. 7. Nous demandons qu’on nous donne un moyen de soulager les malades absolument pauvres qui meurent souvent dans nos campagnes, non seulement faute d’être soulagés par des chirurgiens, mais encore de la dernière misère, ce qui cause une grande perte pour l’agriculture. Le moyen pour cela serait de déterminer une certaine somme pour chaque paroisse, prise sur la province et confiée à notre pasteur.
- Art. 8. Nous demandons que la propriété de nos biens ne nous soit jamais enlevée par aucun impôt, s’il n’a été consenti par les États généraux ;
- Art. 9. Que les ministres soient comptables aux États généraux de l’emploi de toutes les sommes levées sur nous, selon l’intention du Roi, manifestée en son Conseil, datée du 37 décembre 1788.
Telles sont nos volontés dont nous chargeons nos députés de les faire insérer dans le cahier de l’assemblée faite à la sénéchaussée d’Angoulême, pour être présentées aux États généraux qui doivent se tenir à Versailles le 27 avril 1789, par les députés qui seront choisis à cet effet.
En conséquence, donnons aussi pouvoir à nos députés, non seulement de faire valoir les raisons ci-dessus, mais encore de choisir et élire certains personnages capables de nous représenter aux États généraux, avec conditions qu’il y aura autant de députés du Tiers état que des deux autres Ordres et non autrement.
3 signatures ; deux de plus qu’au procès-verbal d’assemblée, celles des sieurs Mouroux et Gareaud.


Les Egaux (le lieu est humide d'où l'origine du nom aigaux - aigue)
La branche des Pressac qui concerne Empuré apparaît avec les de Pressac, seigneur de la Cheze, de Lioncel, marquis et comtes de Lisle (en Périgord), baron de Chenaud et des Egaux, paroisse d'Empuré, près Villefagnan (Charente), où ils sont restés depuis le XIIIe siècle jusqu'à la Révolution), de Fresnes, de Brettes et sortirent du tronc avec Aymar de Pressac, damoiseau, seigneur des Egaux...


André de Pressac de Lioncel (dcd 1776 à Empuré - Les Egaux), escuyer, seigneur de Lioncel, des Egaux, de Lisle, demeurant aux Egaux, paroisse d'Empuré, près Villefagnan, épouse le 26 septembre 1658 Léonard Martin de la Feuilletrie, d'où le fils Jean-Jacob de Pressac, écuyer, seigneur de Lioncel des Egaux, etc., qui épouse en 1702 Marie-Catherine Posson (habitait sa maison noble des Egaux), paroisse d'Empuré, d'où le petit-fils Joseph-Jacques ou Jacob de Pressac...

Joseph-Jacques de Pressac, chevalier, seigneur des Egaux en Empuré, devint seigneur de la terre de Brettes en 1771, car la Tour de Brettes resta propriété de la famille Chasteigner.Il était fils de Jacques de Pressac, baptisé à Empuré le 14 juin 1714, marié à Valenciennes le 3 mars 1763, avec Thérèse-Angélique-Joseph Dath ; il décéda à Brettesle 28 avril 1789 ; Jacques était le fils de Jean de Pressac, chevalier, seigneur des Egauxet de Rouzac, et de Françoise-Catherine Poisson et le petit-fils de André de Pressac, marié le 26 septembre 1658 à Eléonore Martin.

Gabriel de Pressac, chevalier, était curé de la Forêt-de-Tessé. En 1789, il est électeur à Angoulême pour son fief de Queue d’Ajasse.

Un rameau des Pressac de Lisle se trouve au XVIIIe siècle à Genouillé, près Civray, venant des Egaux, à la suite du mariage de Jean de Pressac de Lisle avec Elisabeth Barbier, fille de Barbier de Cornac et tante (sœur de son père) de Suzanne Barbier : Mme de la Chagnaye, mère des trois frères Pressac.

Les seigneur des Egaux malmené
Voir sur la page histoire d'Empuré le paragraphe consacré à la cave au prêtre
Sorte d'abri naturel ayant servi de refuge au curé de la paroisse pendant la Révolution, d'avril 1791 au 30 avril 1793, date à laquelle il fut emprisonné à Angoulême, mais revient en 1800.
Ce curé était Gabriel de Pressac, seigneur des Egaux né à Empuré en 1733, insermenté, condamné à la réclusion par la loi du 3 brumaire an 3.
"Gabriel de Pressac, curé de la Forêt-de-Tessé, était du nombre de ces prêtres qu'Alexis Lavialle, alors président du district d'Angoulême, avait fait visiter par un officier de santé, le 29 avril 1793, pour déterminer s'il pouvait ou non être déporté; étant alors malade, il avait échappé à cette obligation. Reclus aux Carmélites, puis libéré en l'An III, il allait connaître à nouveau de longs mois de détention."

En 1818
Empuré, au nord-ouest et à 1 kilomètre 949 mètres de Villefagnan, a 326 habitans.
Cette commune produit en abondance du grain et du vin de médiocre qualité. On y compte 70 maisons, 667 hectares de terre cultivée, 16 de terre inculte, et 5 hameaux, qui sont : les Pouyauds, Planchard, les Égaux, le Breuil, et Bellevue.


CG16 1848
Route Villefagnan-Chef-Boutonne
Chemin N° 23, du Pas-de-Fontaine à Chef-Boutonne.
Le Conseil émet le voeu que les communes de Pezai-Naudoin, Embonrie et Empuré soient subventionnées pour les aider dans les travaux de construction de ce chemin.
Cette demande est prise en considération. La partie de ce chemin dont il s'agit sera subventionnée autant que possible en 1849. Une subvention est déjà accordée sur ce point, sur le crédit ouvert au département par le décret du 22 sept, dernier, pour l'établissement d'un atelier sur Embourie et Empuré. Cette subvention sera augmentée en raison de ce que voteront ces communes sur les 0 fr. 03c. qui leur sont demandés par les circulaires des 30 septembre et 3 octobre derniers.

Poitevin-Lépinière , maire d'Empuré
1849 Poitevin-Lépinière, Charles, propriétaire à Empuré.

CG16 1859
RD n°7 : rectification sur place de la côte d'Empuré et rectification par déviation de la côte d'Embourie, : 9.000 f.

CG16 1862
Travaux côte Empuré terminés et soldés.


Le 15 mai 1864, la commune d'Empuré se sépare de la commune de Brettes pour le culte religieux, et demande sa réunion à celle d'Embourie, qui accepte.

CG16 1864
Travaux neufs de la route départementale n°7 : 817 f. 72 c.
Cette somme est due à l'entrepreneur qui a exécuté les travaux de rectification de la côte d'Embourie et d'Empuré.

CG16 1868
Service des postes.
Le conseil émet le voeu que le personnel les facteurs ruraux soit augmenté dans les cantons d'Aigre et de Villefagnan, où il existe des tournées beaucoup trop longues, telles que celles des Gours, Ranville-Breuillaud, Verdille et Empuré, Paizay-Naudouin, Longré et Brettes.

CG16 1881
Les boîtes aux lettres des communes de Porcheresse, Champagne de Blanzac, Mainfonds, Bonneuil, Saint-Simeux, Richemont, Boutiers, Bouex, Empuré, Souvigné et Vaux-Lavaletle, qui étaient en mauvais état, ont été remplacées par des boîtes neuves munies d'un indicateur mécanique indiquant si la boîte a été ou non levée.
Dix communes sont dépourvues de toute école : Coulonges, 258 habitants; Empuré, 289 habitants; Saint-Georges, 133 habitants; Eraville, 309 habitants; Villars, 185 habitants; Saint-Genis de Blanzac, 171 habitants ; Saint-Léger, 185 habitants; Auge, 660 habitants; Graves, 215 habitants; Viville, 164 habitants.

CG16 1883
Communes dépourvues de toute école :
Empuré, Saint-Georges...

CG16 1885
Les communes d'Empuré, Eraville, Villars, Saint-Genis de Blanzac, Graves et Viville, restent encore dépourvues d'écoles, mais il est question de créer deux écoles mixtes, l'une à Empuré, l'autre à Graves.


CG16 Sessions 1886
En Charente, 3 communes dépourvues de toute école ne sont réunies à aucune autre, savoir : Villars, Empuré, Graves.
Les enfants de la commune d'Empuré fréquentent les écoles d'Embourie et de Villefagnan.


Commune d'Empuré. (Contrôle de l'archiviste de la Charente en 1886)
La mairie est au rez-de-chaussée, dans une chambre humide. Les collections du Bulletin des lois, du Recueil des actes administratifs et du Bulletin officiel du ministère de l'intérieur sont brochées. L'état civil est relié en grande partie. Les anciens actes de baptêmes, mariages et sépultures forment cinq registres ainsi datés : 1665-1695 ; 1687-1749 ; 1750-1771 ; 1773-1783 ; 1785-1791. Les pièces cadastrales sont en assez bon état, mais elles ont déjà souffert de l'humidité.

CG16 1893
Commune d'Empuré.
Acquisition et reconstruction d'une école mixte avec mairie.
La dépense scolaire est évaluée à 13,840 f. Somme de laquelle il faut déduire. 931 fr représentant la valeur de vieux matériaux. Il reste 12,909 fr.
L'Etat pourra intervenir dans le paiement de cette somme jusqu'à concurrence de 73 %'
En raison de la valeur du centime communal (22 fr. 93 c.) 10 %
En raison des charges communales annuelles (37 c. 30/100). 10 %
En raison du montant de la dépense (10 %)
Total subvention 73 % soit 9.423 fr.
Part de la commune et du département 3,485, 43
Secours à accorder sur les fonds du département 1.178
Il reste pour le contingent de la commune 2.307,43
Le conseil municipal a voté, pour acquitter les annuités de ce contingent, une taxe extraordinaire de 6 c. 30/100 pendant trente ans.
Les travaux d'installation de la mairie, évalués à 1.420 fr. seront payés au moyen d'un emprunt spécial, dont l'amortissement nécessitera le produit d'une taxe extraordinaire de 3c. 90/100.
La commune n'est grevée d'aucune imposition extraordinaire, mais elle supporte 37 c 30/100 pour insuffisance de revenus et dépenses annuelles.

CG16 1926
Subvention : Empuré 500 fr. Réfection du plancher de l'école publique. Suite accident 1925.

 
La vigne à Empuré
Empuré fut une grande résistante face au phylloxéra

Une lettre d’Henri Ricard en date du 3 octobre 1880, expédiée de Villeneuve (Pioussay) à son fils aux armées, nous précise où en sont alors les avancées du phylloxéra dans notre contrée.
« (…) Nous avons battu nos blés avec notre petite machine sans qu’il y ait le moindre dérangement, elle fonctionne très bien. Pour les vendanges, nous ne pouvons pas savoir comme cela sera encore. Nous ne vendangeons pas demain, mais il est certain qu’il y a peu de choses puisque les vignes sont toutes mortes. Il y a des contrées où il s’en trouve encore un peu, aux environs de Planchard (dans la commune d’Empuré et Paizay-Naudouin) et d’Embourie. Il y en a quelques morceaux qui sont assez bons (…).

Lire cette page et les autres sur la vigne : http://pioussay.wifeo.com/la-vigne.php


Le 25 avril 1926, l'accident d'Empuré jetait la consternation dans le Monde entier. grâce au Petit Journal.


Tragique épilogue d’une fête enfantine
Dans la Charente, l’institutrice intérimaire d’Empuré avait organisé, avec le concours des élèves de sa commune, une séance récréative qui était appelée à remporter le plus grand succès.
Dans la salle de l’école, une petite scène de théâtre avait été aménagée. Le long des murs, des guirlandes de verdure et de papier multicolore mettaient une note de gaieté. À l’heure dite, les spectateurs se pressaient sur tous les bancs et sur toutes les chaises disponibles. Soudain, à peine la séance avait-elle commencé, que des craquements sourds se firent entendre : sous le poids du public trop nombreux, le plancher de la salle s’écroulait, entraînant avec lui, dans les profondeurs de la cave, sa charge humaine.
Ce fut un moment d’affreuse panique où se mêlaient les pleurs des enfants affolés aux appels des parents.
Heureusement, les secours arrivèrent sans tarder. On tira les spectateurs de leur fâcheuse position. Parmi eux, une dizaine étaient blessés, mais sans trop de gravité ; les premiers soins leur furent donnés aussitôt et l’on peut espérer que, de cette journée de fête, qui aurait pu être une journée de drame, il ne restera pas un trop mauvais souvenir.

L'article relatait cet événement en détail.




Diversification agricole
Le foie gras et produits dérivés

L'histoire du foie gras : http://gastronomeruffec.wifeo.com/pate-de-foie-gras.php

La gastronomie ruffécoise et alentours sur ce site : http://gastronomeruffec.wifeo.com/

L'Avenir de Ruffec 20 mars 1986
Mme Richard, femme d'agriculteur
Que faire lorsque, pour soi, l'élevage des chèvres ne semble pas assez rentable et que l'on veut une certaine autonomie, loin de la dépendance envers une laiterie-coopérative ?
C'est en 1983, que Mme Richard, qui avait alors plusieurs dizaines de chèvres, eut la réponse à travers un petit entrefilet de presse à Mansle étaient organisées des sessions pour se spécialiser dans le gavage.

Aussitôt lu, aussitôt fait : Mme Richard suivait ces stages et abandonnait les chèvres pour se lancer dans les oies et canards gras : une activité hors sol nécessaire, une rémunération d'appoint pour un travail saisonnier allant essentiellement de septembre à avril, avec une pointe pour les fêtes de fin d'année. L'hiver est donc occupé et quand arrive le printemps, reviennent les travaux des champs sur cette grande exploitation céréalière, plus de 100 ha, que M. et Mme Richard, à Empuré, mettent en valeur à eux seuls : «Avec le matériel actuel, disent-ils modestement, c'est vite fait» ... surtout quand on ne rechigne pas devant l'ouvrage. Mais, quand même, on «arrive tout juste à les faire»... en attendant que les fils, peut-être, prennent le relais.
Entre l'exploitation elle-même - «c'est mon mari qui s'en occupe» -, les trois enfants, la cuisine, le ménage et l'activité d'appoint représentée par les oies et les canards, Mme Richard, levée le plus souvent à quatre heures du matin, a de quoi s'occuper. Ceci sans préjuger des marchés sur lesquels il faut être présent fidèlement «sinon la clientèle perd confiance» - trois fois par semaine, à Aigre, à Chef-Boutonne, à Melle. Et par temps froid, quand les chalands sont rares, les heures se font longues à attendre, recroquevillée sous le parasol.
Heureusement, même la pointe de Noël mise à part, cette période où beaucoup de gens «ne regardent pas à la dépense», petit à petit, une clientèle s'est faite, de bouche à oreille. Cela a démarré tout doucement mais, maintenant, des gens viennent même à la propriété, surtout en été, les touristes, pour chercher des pots ; et des foies gras il n'y en a pas de trop !
Certes la spécialité est peu représentée dans le canton puisque seule, une autre agricultrice, à La Faye, s'y consacre. Après, c'est Mansle, chez M. Planchet. Ce n'est pas la Dordogne et quand on se tourne vers les Deux Sèvres, il n'y a pas de concurrence.
Cette année, Mme Richard va proposer ses produits lors de trois foires-expositions : à Angoulême, pour les Rameaux, à Aigre, à Ruffec, alors que jusqu'à maintenant elle ne les présentait que dans le cadre du stand de la Chambre d'Agriculture, pour exposer seulement. Cette année sera celle de la consécration : Mme Richard exposera et vendra pour elle même... une nouvelle étape étant ainsi franchie pour se faire mieux connaître et apprécier.

Le circuit du gavage
* Une salle de gavage qui sert de septembre à Pâques, oies et canards séparés ; deux «gaveuses landaises», une pour les canards, une pour les oies (le tuyau est plus long). Le troupeau doit être gavé deux fois par jour, pendant trois semaines, chaque séance durant deux à trois heures. Quand les volailles marchent en traînant les ailes, il est grand temps de les abattre. Mais ce stade arrive à des moments différents suivant les bêtes.
- un abattoir, et une salle d'éviscération : les volailles peuvent être abattues dès 4 mois d'âge.
- un atelier de transformation, dont la pièce maîtresse est l'autoclave, pour la cuisson.
- une réserve pour le matériel. et une pièce de stockage pour les pots : galantine, rillettes, confits, et bien sûr foie gras.
* L'installation est conçue comme un circuit à sens unique, sans qu'il y ait jamais retour en arrière pour des questions de simple hygiène.
* La qualité des produits est vérifiée régulièrement par le Service des Fraudes et les Services Vétérinaires. C'est également la préoccupation première de M. et Mme Richard, Les bêtes sont achetées pour la saison, en bloc, à trois semaines d'âge, vers le mois de mai, à Saint-Jean-d'Angély, le fournisseur les garantissant de bonne espèce et en bonne santé.
Puis le gavage se fait par bandes de 50 à 60. Aux féveroles, pratiquées souvent en début de gavage, Mme Richard, l'expérience le justifiant, préfère le gavage traditionnel : le maïs pendant trois semaines, deux fois par jour, sauf le dimanche soir, moment béni de répit pour l'agricultrice, mais aussi pour les volailles.
Enfin, c'est l'abattage, puis la cuisson : elle se fait juste à coeur afin de conserver aux produits leur qualité et leur goût tout en leur assurant une parfaite conservation...


L'Avenir de Ruffec, 9 novembre 1988
Des céréales aux volailles
Samedi après-midi, M. Richard, maire d'Empuré avait convié toute sa commune ; quelque 120 habitants et les maires du canton de Villefagnan pour présenter son nouvel investissement : un abattoir à volailles. Pour ce céréalier qui travaille avec son fils, la diversification s'imposait comme il l'explique, «il faut penser à la famille». Un long chemin qui débute alors en 1980.
Se diversifier
Tout commence en 1980, année où le couple Richard arrête la production laitière, ils vendent alors leurs 30 vaches et 80 chèvres.
Deux ans plus tard, après un stage de formation au gavage organisé par la Chambre d'Agriculture, M. et Mme Richard se lancent dans l'élevage de la volaille (poulets, canards,. etc...). Aujourd'hui, ils vendent entre 8 et 10.000 volailles à rôtir par an, authentiques poulets naturels, foie gras, pâté d'Empuré... Leurs produits sont transformés en viande puis en conserves jusqu'à la commercialisation.
En 1984, ils reçoivent l'agrément pour l'abattoir, en 1985, l'agrément pour la conserve. Depuis un mois, ils sont pourvus de l'agrément national. Le pâté d'Empuré «peut aller se frotter aux pâtés parisiens».

Dans la région, ils vendent leurs produits par vente directe la ferme : à la supérette de Villefagnan, aux Établissements Boiron à Angoulême, mais aussi sur les marchés d'Aigre, Civray, Chef-Boutonne, Melle.
Autre production nouvelle, celle des chapons, ces coqs engraissés et tués à 18 mois qui font le régal des connaisseurs.
Samedi, la réception était présidée par M. Saulnier, maire de Villefagnan, un ami de M. Richard, à ses côtés, Jérôme Lambert, député de la Charente. Après une visite des locaux qui ont coûté la bagatelle de 250.000 F pour le bâtiment et 100.000.F pour l'équipement, M. Saulnier qui avait visité les lieux deux jours auparavant ne manqua pas de souligner «la sécurité, la propreté de ces locaux».
Jérôme Lambert commença par se justifier : «On me reproche mon absence pour les inaugurations, mais aujourd'hui, je suis là de par mes liens d'amitié avec M. Richard». Il parla ensuite du «devenir de nos campagnes... cette inauguration peut être un espoir, pour une, partie de notre agriculture dans notre région».
Après ces quelques discours applaudis par les quelque 130 personnes présentes, le groupe se dirigea vers l'école où une dégustation des produits de la maison Richard et Fils attendait les gourmets.
A la bonne franquette, on se tailla le pain, et entre le foie gras et le pâté d'Empuré qu'il fut difficile de ne pas «craquer» !
L'avenir, on le voit plus sereinement chez les Richard, maintenant on consacrera 25 hectares de céréales à la nourriture des volailles fermières, plus de 10.000 réparties en plein air aux alentours de la ferme.
300 canards gras, un nombre que M. Richard espère bien doubler.
Pour la commercialisation, on ne s'affole pas, on réfléchit à la possibilité de prendre un box aux halles à Angoulême.
La meilleure publicité reste toujours la qualité, le bouche à oreille fait le reste.


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