L'église Saint-Maixent d'Empuré

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Empuré église
Empuré histoire


Dépendant jadis de l'ancien diocèse de Poitiers, l'église, de la fin du XIIe siècle, est couverte en entier d'un lambris. 

Le 15 mai 1864, la commune d'Empuré se sépare de la commune de Brettes pour le culte religieux, et demande sa réunion à celle d'Embourie, qui accepte.


Saint-Maixent d'Empuré a perdu la belle voûte de lauzes de calcaire qui coiffait sa nef. Elle est classée monument historique depuis le 9 mai 1914.

L'église d'Empuré
"Cet édifice, situé jadis en Poitou et relevant du diocèse de Poitiers et de l'évêque de cette ville, vient d'être remis en valeur par des travaux exécutés par le service national de l'architecture.
Cette église paroissiale modeste comporte un plan fort simple: la nef unique s'enchaîne avec le sanctuaire sans l'intermédiaire d'un transept, mais d'une travée droite que les archéologues charentais ont appelé "faux carré", expression peu adaptée.
Le vaisseau de la nef comporte deux travées, séparées entre elles par une colonne engagée, au nord et au sud, destinées à supporter l'arc doubleau de la voûte brisée disparue.
A l'Est, deux forts pilastres à colonnes adossées au dosseret, portaient jadis l'arc doubleau à double rouleau, séparant la nef de la travée droite, que suit une abside semi-circulaire, après un décrochement orné de colonnes.
Un cordon, orné d'un chanfrein souligné par un filet, établi au niveau des tailloirs des chapiteaux à 5.28m du sol, règne tout autour de l'édifice et sert d'appui à la voûte en cul-de-four de l'abside, assurant une grande unité à l'architecture entière.
A l'extérieur, la porte occidentale est surmontée d'un arc brisé reposant de part et d'autre sur des colonnettes. Le portail est couronné d'une corniche décorative de caractère poitevin dont les arcatures sont portées par dix modillons sculptés.
La face latérale Nord attend encore une restauration, ayant souffert du greffage d'édifices adventices qui ont laissé de profondes meurtrissures.
La façade méridionale a peu souffert et n'offre rien de particulier, sinon la présence du clocher latéral, dont la partie haute a été reprise.
Faisant suite au clocher, signalons la présence d'une magnifique fenêtre en plein cintre, ceinturée d'une double archivolte montée sur des colonnettes ornées de beaux chapiteaux décorés d'entrelacs ou de nid d'abeille.
L'abside, bâtie sur un soubassement, est décorée de trois fenêtres étroites en plein cintre séparées entre elles par des contreforts plats. Un cordon, décoré d'un chanfrein et d'un filet entoure les fenêtres et se retourne horizontalement de part et d'autre jusqu'aux contreforts.
Cette église poitevine, est datée par J. George de la fin du XIIe siècle.
Tout en acceptant en gros cette datation, la sculpture permet semble-t-il, de nuancer cette appréciation.
Dépendant jadis de l'ancien diocèse de Poitiers, l'église, de la fin du XIIe siècle, est en entier couverte d'un lambris. La nef de deux travées était jadis surmontée d'un berceau. La colonne qui subsiste a son chapiteau orné aux angles de bourgeons, et une base à griffes. A l'Est, deux forts pilastres à colonnes, adossés, portaient un grand arc à deux rouleaux, qui séparaient la nef d'un faux carré, que suit une abside semi-circulaire après un décrochement orné de colonnes.
Trois arcades sur deux colonnettes, partant d'un soubassement, renforcent les murs. Elles sont percées d'une fenêtre et le faux carré seul en a une sur ses côtés.
La porte au cintre brisé est à deux rouleaux, l'un en boudin orné de filets en relief, comme à Roumazière, et dont le prototype est peut-être à Saint-Trojan, commune de Bouthiers, et l'autre d'une baguette sur son arête. Une corniche à petites arcades avec modillons sculptés la surmonte; une fenêtre étroite est percée au-dessous du pignon terminé horizontalement. Le côté nord de l'édifice est engagé dans des constructions. Trois gros contreforts épaulent l'abside, qui a conservé sa corniche à petites arcades sur modillons; le mur est surélevé au-dessus de cette corniche.
Les fenêtres sont encadrées de deux rouleaux sur colonnettes lourdes, ainsi que leurs chapiteaux.
La nef, au Sud, a des contreforts doublés, une corniche en quart de rond sur corbeaux, avec exhaussement du mur. Le clocher rectangulaire sur le faux carré, reconstruit, aune baie sur ses faces, et une flèche de charpente recouverte d'ardoises.
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Dom Berlan
BMSAHC, N.. 9, 10 novembre 1982, p. LXXIV


 

Trois gros contreforts épaulent l'abside, qui a conservé sa corniche à petites arcades sur modillons; le mur est surélevé au-dessus de cette corniche.


La nef de deux travées était jadis surmontée d'un berceau. La colonne qui subsiste a son chapiteau orné aux angles de bourgeons, et une base à griffes. A l'Est, deux forts pilastres à colonnes, adossés, portaient un grand arc à deux rouleaux, qui séparaient la nef d'un faux carré, que suit une abside semi-circulaire après un décrochement orné de colonnes.

Trois arcades sur deux colonnettes, partant d'un soubassement, renforcent les murs. Elles sont percées d'une fenêtre et le faux carré seul en a une sur ses côtés.


La nef, au Sud, a des contreforts doublés, une corniche en quart de rond sur corbeaux, avec exhaussement du mur. Le clocher rectangulaire sur le faux carré, reconstruit, aune baie sur ses faces. La flèche de charpente est recouverte de tuiles plates.


Les peintures murales offrent "de beaux restes" sous la voûte de l'abside.






 
La porte au cintre brisé est à deux rouleaux, l'un en boudin orné de filets en relief, comme à Roumazière, et dont le prototype est peut-être à Saint-Trojan, commune de Bouthiers, et l'autre d'une baguette sur son arête. 
 

Une corniche à petites arcades avec modillons sculptés la surmonte; une fenêtre étroite est percée au-dessous du pignon terminé horizontalement. Le côté nord de l'édifice était engagé dans des constructions - le presbytère - jusqu'à leur démolition.







Un bel alignement de modillons traverse la façade, dont une sirène.


 
Les fenêtres sont encadrées de deux rouleaux sur colonnettes lourdes, ainsi que leurs chapiteaux.
 



La fenêtre située au sud, sur le mur du chœur, est ornée d'une sirène qui tient ses cheveux, signe d'excitation et de maléfices.
La dîme
Déclaration que donne à messieurs de l'assemblée générale du clergé de France qui sera tenue en l'année 1730 et à messieurs du diocèse de Poitiers, Pierre Loullier, curé, des biens et revenus de la paroisse Saint-Maixent d'Empuré, élection d'A,ngoulême, évêché de Poitiers et en la nomination de mondit Seigneur Evêque de Poitiers pour satisfaire à la délibération de  l'assemblée générale du clergé de France du 12 décembre 1726.
Etat des revenus
1. En l'année 1673 entre madame Honorée de Volluire, marquise de Ruffec, et messire Bardin Querouau prêtre curé d'Empuré, par transaction passée le château d'Empuré donne au sieur curé la somme de 200 livres pour les menues et les grosses dîmes, à l'exception de quelques pièces de terre qui sont au droit de terrage de ladite cure d'Empuré, ces terrages et novales peuvent donner de blé par an 15 boisseaux de tous blés mesure de Ruffec qui peuvent valoir après ma dépense de les faire amasser 15 livres. Total : 215 livres.
Item le curé possède une rente de 60 gelines et trois sols en argent par chaque geline comme al rente est diminuée à plusieurs particuliers et les terres abandonnées étant hors de ladite paroisse on ne peut être payé que de 25 livres.
Item un pré situé en la paroisse de Longré affermé 15 livres.
Item deux autres morceaux de pré que le sieur curé serre pour la provision de la maison valant 20 livres.
Plus une pièce de terre située en la paroisse de la Magdeleine abandonnée et réunie depuis à ladite cure affermée 20 livres.
Plus quatre boisseaux de froment de rente mesure de Ruffec valant 12 livres.
Pour les legs pieux il n'y en a aucun, la dîme des agneaux et toutes dîmes sont possédés par monsieur le Duc de Saint Simon et avant al transaction passée on en donnait au curé que 50 livres pour le casuel. Depuis quatre ans que le curé prêtre possède la dite cure il n'a aucun revenu, les paroissiens étant dans une extrême pauvreté.
Etat des charges
Le curé d'Empuré paie des décimes et autres subsides à monsieur Dubardeau 28 livres
Pour le grand archidiacre 50 sols (2 livres).
A Angoulême pour part et portion de l'abonnement et droits de courtiers jaugeurs et inspecteurs 3 livres.
Pour entretenir l'église de cierges n'ayant point de fabrique ni de rétribution de messes 15 livres.
Pour l'entretien d'une mauvaise maison par an 12 livres.
Etat de tout le revenu
Les dîmes étant généralement toutes ou inféodées, ou affermées, le revenu de la cure de Saint-maixent ne peut valoir que 307 livres.
Etat des charges
Les charges se montent par an à la somme de 50 livres dix sols.
Partant, reste net au curé la somme de 256 livres 10 sols.
Je soussigné certifie que la déclaration ci-dessus est sincère et véritable et que je n'ai rien omis des revenus et dépendances de ladite cure de Saint-Maixent d'Empuré en foi de quoi j'ai signé sous les peines énoncées en la délibération de l'assemblée générale du clergé de France du 12 décembre 1726, laquelle déclaration j'ai remis le présent double entre les mains de monsieur le syndic du clergé de Poitiers à Empuré ce 27 juillet 1728.
Pierre Loullier curé de Saint-Maixent d'Empuré.
 
 



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