Histoire de Bernac

Autres pages concernant Bernac
Bernac
Monument aux morts
Eglise  
Championnat France labours ancienne Histoire  

Peu d'auteurs anciens dans nos petites communes, mais à Bernac, Edgar de Champvallier a raconté, en vers, ses chasses au Pas-des-Chaumes (Aubigné, 79) dans la forêt de Chef-Boutonne: http://artethistoire.blogs.charentelibre.fr/media/01/01/3384352464.pdf
 
En 1818
Bernac, au nord-est et à 7 kilomètres 406 mètres de Villefagnan, a 439 habitants.
Le sol de cette commune est maigre et aride. On y compte 107 maisons, 583 hectares de terre cultivée, et 14 de terre inculte.

 
Ecole de Bernac 1875
Séance du conseil général le 23 août 1875
Rapport de la Commission.
Messieurs,
Depuis votre dernière session, vingt-trois communes ont adressé à M. le Préfet des demandes de subventions destinées à leur faciliter l'acquisition, la construction et l'appropriation de maisons d'école.
Dans ce nombre, quatre sollicitent une subvention départementale ; ce sont les communes de Poursac, Saint-Ciers, Le Lindois et Vaux-Lavalette.
Dix-neuf autres communes demandent un secours à l'Etat ; ce sont les communes de : 1° Saint-Angeau ; 2° Ruelle ; 3° Brettes ; 4° Rivières; 5° Abzac ; 6°Parzac ; 7° Esse ; 8° Touvre ; 9° Sainte-Colombe ; 10° Alloue ; 11° Mons ; 12° Monlbron ; 13° Bouteville ; 14° Chazelles; 15°Soyaux ; 16° Bernac ; 17°Bassac ; 18° Roumazières ; 19° Angoulême.


Commune de Bernac.
Acquisition et appropriation de maison d'école.
Dépense prévue, 9,612 fr.
Ressources :
1° Fonds libres 3,040 f.
2° Contingent de la mobilisée 640
3° Emprunt 3,700
TOTAL 7,380
Déficit 2,232 fr.
La commune est grevée d'une imposition de 10 centimes pendant dix ans et a affecté à cette dépense tous ses fonds libres et le remboursement des fonds de la mobilisée.
Votre commission propose les allocations suivantes :
Sur les fonds départementaux 400 f.
de l'Etat 1,800f.


En 1886, tournée d'inspection de l'archiviste départemental
Commune de Bernac.
La mairie occupe une salle au rez-de-chaussée de la maison d'école, située au village de Mouchedune, commune de Bernac. Les archives sont renfermées dans quatre placards fermant à clé. La collection du Bulletin des lois est reliée de 1861 à 1881 ; les autres années, tant avant qu'après les dates indiquées ci-dessus, sont en feuilles. Les autres collections imprimées, Bulletin officiel du ministère de l'intérieur, Recueil des actes administratifs de la préfecture, sont aussi en feuilles et paraissent incomplètes.
Les anciens actes de baptêmes, mariages et sépultures, qui datent de 1672, ne renferment pas d'actes importants, et leur état de conservation laisse beaucoup à désirer.

 
 


J. Martin-Buchey, Géographie Historique et Communale de la Charente, 1914-1917.
Située dans l'est du canton, la commune de Bernac est limitrophe du canton de Ruffec ; du reste, la paroisse de Bernac dépendait autrefois de la baronnie de Ruffec. C'est une contrée pittoresque, où des collines boisées alternent avec de frais vallons et au milieu de laquelle le lit de la Péruse déroule son cours sinueux. Cette petite rivière se perd, en effet, dans le sol avant d'atteindre la commune de Bernac et c'est seulement après de longues et fortes pluies que son lit reçoit une partie de ses eaux.

La commune de Bernac est fertile et bien cultivée. La culture des céréales donne d'excellents résultats et le maïs y tient une place importante.
L'élevage du bétail est également une source de revenus des .plus appréciable.
Quelques bois sont disséminés sur l'ensemble du territoire.

Comme dans la plupart des communes du canton, l'industrie est absolument nulle. A un kilomètre environ du bourg de Bernac, se voit le château de Beauregard, propriété de la famille de Champvallier.

La commune de Bernac ne possède aucune ligne de chemin de fer ; la station la plus proche est celle de Ruffec, à quatre kilomètres.
La principale voie de communication est la route de Montjean à Ruffec (chemin de grande communication n° 26 de Piégut à Montjean), qui dessert le bourg de Bernac et parcourt tout le sud de la commune. Un chemin d'intérêt commun, qui unit le bourg de La Faye à Saint-Martin-du-Clocher, forme la limite occidentale la commune. Les autres voies de communication sont des chemins vicinaux ordinaires qui unissent Bernac aux communes voisines.
Le petit bourg Bernac (12 hab.), situé sur la route de Montjean à Ruffec, à huit kilomètres nord-ouest de Villefagnan et quatre kilomètres de Ruffec, comprend seulement l'église (le cimetière) et deux ou trois maisons.

Le centre de population le plus important est le hameau de la Paizière (77 hab.), situé dans l'extrémité septentrionale de la commune.
Près de la Paizière. était le fief de Moquetable, petite seigneurie qui, dans les dernières années du seizième siècle, était la propriété de Joseph de Lesmerie, écuyer, seigneur du Breuil aux Vigiers.
Quelques autres hameaux sont à citer dans la commune de Bernac : les Jarris (12 hab.), près de la limite orientale de la commune; Mouchedune (35 hab.), près du bourg ; la Gadelière (21. hab.), près du lit de la Péruse ; Chez-Tenillet (21 hab.), dans le nord de. la commune ; Beauregard (12 hab ), où se trouve la belle propriété de M. de Champvallier; le Breuil-Vigier (56 hab.) ; les Montées (26 hab.) ; Masquinant (12 hab.) dans l'extrême sud ; Breuil-Bernac (10 hab.), etc. etc...
Le Breuil-aux-Vigiers (aujourd'hui Breuil-Vigier) tirait probablement son nom de l'ancienne maison des Vigier, dont fut l'historien Vigier de la Pile et à laquelle ce fief aurait primitivement appartenu. Quoiqu'il en soit, le fief du Breuil-aux-Vigiers fut acquis, le 28 Mai 1458, par Eustechon de Lesmerie, qui en rendit hommage le jour même. Vers le milieu du dix-septième siècle, la famille de Lesmerie, aujourd'hui éteinte, possédait encore le Breuil-aux-Vigiers. Au début du dix-huitième siècle, le fief était passé entre les mains de la famille Avril, famille qui remonte à Jean Avril, écuyer, seigneur du Grand-Maine, qui épousa Marguerite de Ruspido en 1547. François Avril épousa en 1738, Catherine-Elisabeth Demier de Chenon et transmit la terre du Breuil à son fils, François René, qui fut électeur de là noblesse d'Angoumois, en 1789. Cette famille est représentée aujourd'hui par le comte Avril de Greigueuil, premier secrétaire d'ambassade, qui habite le château de Greigueuil, près de Ruffec. La famille Avril fut maintenue dans sa noblesse par d'Aguesseau, en 1666. La famille Avril possédait également, dans la commune de Bernac le fief de Masquinant. François René Avril de Masquinant, seigneur du Breuil-aux-Vigiers et de Masquipant, ne laissa qu'une fille unique, qui épousa M. Bessonnaud des Houlières, trésorier de France, chevalier de Saint-Louis.

 
La paroisse de Bernac comptait de nombreuses maisons nobles.

Beauregard.
Charles Corniol, écuyer, était l’un des premiers seigneurs de ce fief que la famille Pandin posséda très longtemps. La famille de Champvallier en est encore propriétaire.

"Le corps de logis de cette belle demeure est un très long rectangle qui a été doublé plus récemment sur toute la façade ouest avec un pavillon en saillie. De chaque côté du toit un petit campanile remonte à la même époque. Le logis qui a toutes les caractéristiques de la fin du XVIIe siècele ou de la première partie du XVIIIe donne sur un beau parc."

La famille Pandin est l’une des plus anciennes familles du Poitou.
Elle portait : «d’azur à trois pals d’argent, au chef de gueules chargé de deux fasces d’or, à la bande de mesme brochant le tout».
Cette famille a pour auteur Jean Pandin, écuyer, seigneur de Beauregard, allié à Jeanne de la Lande, dont le fils Jean épousa en 1536 Marie Sapinault.
On relève aussi Jean Pandin, écuyer, arrière petit-fils de Jean qui précède, maintenu noble en 1667, épousa en 1628 Hélène Le Coq, dont il eut deux fils, Pascal, qui passa en Angleterre en 1685, dont la descendance s’est éteinte en 1726, et, Jean Pandin, écuyer, seigneur de Beauregard, le Treuil, marié en 1670 à Demoiselle Du Sauvage.

Jean Pandin, écuyer, seigneur de Beauregard, Bernac, Mouchedune, le Treuil, fut l’aïeul de Jean-Gaspard Pandin.


Jean-Gaspard Pandin (1712-1782), Chevalier, Seigneur de Rommefort, de Beauregard, du Treuil, de Bernac, de Mouchedune & autres lieux, né à La Faye le 16 Octobre 1712 (arrondissement de Ruffec), fut Mousquetaire du Roi. Il épousa, à Narcillac, le 17 Avril 1738, Marie-Élisabeth-Henriette Green de Saint-Marsault 1 qui descendait de la Maison royale de France. Reconnu noble de race par arrêt de la Cour des Aides de Paris, du 13 Août 1751, il mourut, en son château de Beauregard (paroisse de Bernac, ressort de Ruffec), le 12 Février 1782. Il eut pour fils :
1. Louis-Pharamond (1739-1808), qui suit.
2. Charles-Pierre Chevalier de Rommefort (1742-1823), né en 1742, Lieutenant-Colonel du régiment d'Agénois le 4 Août 1785, Chevalier de Saint-I.ouis (Août 1786), fit les campagnes d'Allemagne, de Corse & d'Amérique, & prit part à l'élection des députés pour les États généraux, dans l'ordre de la Nobleffe de l'Aunis en 1789. Il mourut le 11 Novembre 1823 à Périgny près La Rochelle, sans enfants de son mariage avec Mlle Fleuriau de Bellevue.
Donc, Charles-Pierre Pandin de Rommefort, fils de Jean Gaspard Pandin, chevalier, seigneur de Rommefort, Beauregard, Bernac, Mouchedune, et de Marie-Elisabeth Henriette Green de Saint Marsault, il est né en 1742 à Narcillac (commune de Nercillac, canton de Jarnac, en Charente).
Il fut baptisé paroisse de La Faye le 17 octobre 1742 et reconnu noble «de race» par jugement de la Cour des Aides le 13 août 1751. Lieutenant-colonel du régiment d’Agenois, chevalier de Saint-Louis, il obtint en 1788 une pension de 1200 livres pour services et retraite.
Il épousa Marie Adélaïde Fleuriau et n'eut pas de descendance.
Ils achetèrent le château de Périgny (17) à Benjamin Auguste Valete, le 24 décembre 1802. Charles Pandin de Rommefort qui avait été en garnison aux Antilles puis participé à la guerre d’Indépendance d’Amérique, avait semble-t-il aussi des biens à Saint-Domingue. Il fut maintenu dans sa propriété de Périgny le 21 août 1806 par un décret signé par Napoléon, empereur des Français et roi d’Italie. Il est alors nommé maire de Périgny et le restera jusqu'à sa mort
au château de Coureilles à Périgny le 11 novembre 1823. En savoir plus : http://perignystory.e-monsite.com/pages/personnages-historiques/charles-pierre-pandin-de-rommefort.html

Louis-Pharamond Pandin, Chevalier, Baron de Narcillac & de Tonnay-Boutonne, première baronnie de Saintonge, Seigneur de Beauregard, de Bernac, des Deffends, de Mouchedune & autres lieux, né le 17 Juin 1739 à Cognac, fut Mousquetaire dans la première compagnie de la Garde du Roi le 5 Novembre 1752, & fit les campagnes de 1761 & 1762 comme Aide de camp du Maréchal Prince de Soubise. Ayant acquis du Duc d'Uzès la baronnie de Tonnay-Boutonne, il obtint du Roi des Lettres patentes, datées de Fontainebleau, du 28 Octobre 1772, le subrogeant aux lieu & place du Duc, moyennant foi & hommage direct. Par autres Lettres patentes du Roi, du 11 Juin 1774, Louis-Pharamond Pandin de Narcillac, Baron de Tonnay-Boutonne, fut autorité à passer un bail amphitéotique avec le Prieur de Saint-Pierre de Tonnay-Boutonne, ces lettres patentes furent enregistrées au Parlement de Bordeaux le 5 Août 1774. Il rendit encore hommage au Roi comme Baron de Tonnay-Boutonne, le 10 Février 1787, en la Chambre des Comptes de Paris, & vota par procuration pour l'élection des députés aux Etats généraux de 1789, dans l'ordre de la Noblesse de la sénéchaussée d'Angoulême. Il avait épousé, à Paris, le 21 Mai 1766, Élisabeth-Adelaïde Cottin de Fontaine, fille de Messire Henri Daniel Cottin, Écuyer, Seigneur de Fontaine-Notre-Dame, de Fieulaine, etc. Il est mort à Paris le 1er février 1808 ne laissant qu'un fils unique, qui suit.

Charles-Pharamond Pandin, Baron de Narcillac, né à Saint-Germain-du-Seudre, en Saintonge, & baptisé le 13 Mars 1768, Capitaine au régiment du Roi (cavalerie) le 6 Avril 1788, émigra en 1791, fit les campagnes de l'armée de Condé, fut nommé Chevalier de la Légion d'honneur (28 août 1814), Chevalier de l'Institution du mérite militaire (13 Février 1815) & Chevalier de Saint-Louis (26 Février 1815, enfin Colonel commandant les gardes nationales de l'arrondissement de Mantes à la Restauration. Il avait épousé, à Paris, par contrat du 22 Avril 1797, Antoinette-Mélanie de La Briffe, fille d'Arnaud-Barthélemy, Marquis de la Briffe, Baron d'Arcis-sur-Aube ; elle mourut le 4 Juin 1823, & Charles-Pharamond Pandin décéda à Pau le 22 Juin 1828. Ils ne laissèrent qu'un fils.

Le domaine de Beauregard, bien national, fut acheté pendant la Révolution par un marchand de vins de Ruffec. Il fut ensuite revendu en 1812 à Jean-Jacques-Anselme Dumas de Champvallier (par l'entremise d'un de ses cousins de Champagne-Mouton selon leur descendant).

Les Dumas de Champvallier
Les Dumas de Champvallier sont originaires de Champagne-Mouton. Pour faire court, partons de Jean-Louis Dumas de Champvallier.
 
blason de la famille Dumas

1. Jean-Louis Dumas de Champvallier, député à la Législative, fils d'un ancien garde du corps de Louis XVIII, devenu procureur général à la Martinique. Il avait épousé Françoise Longeau des Brégères. Ils eurent Pierre Louis (1777-1883), Jean Jacques 1779-1849, Jean-Louis (1785-?) et Jean-Jacques-Anselme qui suit.

2. Jean-Jacques-Anselme Dumas de Champvallier, né le 28 novembre 1791 à Champagne-Mouton (Charente). Il prit part très jeune au soulèvement de la Vendée, et concourut à la prise de Thouars en 1815. A la rentrée des Bourbons, il fut nommé chevalier de la Légion d'Honneur, garde du corps de Louis XVIII
en 1814. Il est entré dans la magistrature en 1823 et nommé procureur du roi près le tribunal de 1ère instance de Saint-Pierre (Martinique), le 7 janvier 1822. Il revint en France en 1830, où il s'adonna à l'agriculture. Il décéda à son château de Beauregard, près de Ruffec, en 1860. Il avait épousé le 19 juin 1823 Anne-Elisabeth-Anaïs O'Mullane, fille de John, et de N. Brière.

3. John, Alexander, Edgar Dumas de Champvallier est un homme politique français né le 19 avril 1826 à Saint-Pierre (Martinique) et décédé à Paris le 1er mars 1890. Elu conseiller municipal de Bernac en 1852, il fut conseiller général de la Charente de 1864 à 1889. et fut longtemps vice-président de cette assemblée. Elu membre de l'Assemblée Nationale le 8 février 1871, il siégea à droite, fut un des plus ardents adversaires des idées républicaines, et prit à plusieurs reprises la parole sur les questions coloniales. Aux élections du 20 février 1876, il obtint la majorité relative au premier tour, mais se désista en faveur de M. Gauthier, bonapartiste, dont il assura l'élection. En novembre 1879, il fut sur le point de se présenter au Sénat en remplacement de M. Hennessy, lorsqu'il apprit que des démarches avaient été tentées en faveur du maréchal Canrobert, qui venaient d'échouer dans le Lot. Il vint alors à Paris offrir son concours au maréchal, qui fut nommé. En 1885, il fut élu député le cinquième de la liste conservatrice, et représenta avec M. Boreau-Lajarnadie, l'élément royaliste de la Charente. Enfin, le 21 septembre 1889, au scrutin uninominal, il fut élu sans concurrent. Il reprit sa place à droite et vota contre les ministres républicains qui se succédèrent au pouvoir. Il avait publié quelques brochures d'intérêt local sur la vicinalité et l'assistance publique dans la Charente.
Il décéda le 1er mars 1890. Il avait épousé le 17 février 1857 Laure Frappier, née en 1834 à Niort de Théophile Frappier et Aimée Perreau, et décédée à Bernac Beauregard le 21 octobre 1923 à 89 ans.
  • Note : Augustine Aimée Virginie Perreau, née à Luçon le 7 mars 1811, décédée à Niort le 10 juin 1843 ; elle avait épousé à Fontenay-le-Comte le 10 janvier 1832, Théophile Frappier, qui y est né le 30 mai 1802, décédé à Souvigné (79) le 4 août 1870, fils de Pierre François Hippolyte Frappier Poiraudière, et de Madeleine Louise Juin du Clouzy. Dont postérité Frappier, Dumas de Champvallier, de Villiers de Rune, Cavelier de Cuverville d’Anglade…
BIOGRAPHIE NATIONALE DES CONTEMPORAINS 1878
Edgard de Champvallier
CHAMPVALLIER (John-Alexandre-Edgard, DUMAS De), né à Saint-Pierre (Martinique), le 19avril 1827. M. de Champvallier descend d'une ancienne famille de l'Angoumois. Son grand-père était député de la Charente, en 1791. Venu en France en 1831, avec son père, ancien garde du corps de Louis XVIII et procureur du roi dans les Antilles françaises de 1824 à 1830, M. de Champvallier a fait toutes ses études à Paris, et s'est ensuite consacré au soin de son domaine de Beauregard, près Ruffec. Il est conseiller général de la Charente, à titre de candidat indépendant, depuis 1864. Il a été réélu membre du Conseil général en octobre 1871, et a été chargé, par ses collègues, des fonctions de secrétaire. Le 8 février 1871, les électeurs de son département l'ont envoyé à l'Assemblée nationale, où il a pris place dans les rangs du parti libéral monarchique. On lui doit quelques publications sur des questions d'intérêt local : de l'assimilation des chemins de grande communication aux routes départementales ; de quelques questions de vicinalité ; de l'assistance publique dans la Charente.


Edgar Dumas de Champvallier et Laure Frappier eurent Edgar-Marie-Louis-Maurice, né en 1859 et décédé le 12 août 1886. Il avait été avocat à la cour d'appel. Puis Jacques-Henri, qui suit en 4.
 







4. Jacques-Henri Dumas de Champvallier, né le 4 août 1861 à Bernac, Saint Cyrien de la Promotion des drapeaux, capitaine écuyer à l'Ecole de guerre, colonel commandant la Circonscription de remonte de Caen en 1909, colonel chef de corps du 13e hussard en 1914, général de division de cavalerie, commandeur légion d'honneur en 1920.
En 1923, à Ruffec était publié par un journal local : « Le général de division J.H. Dumas de Champvallier, commandant la 1ère division de cavalerie est placé, depuis le 4 août 1923, dans la 2e section de réserve du cadre de l'état-major général de l'armée. Né à Bernac, le général de Champvallier, sort de Saint-Cyr et de Saumur. De 1891 à 1899, il a exercé les fonctions de capitaine écuyer à l'Ecole supérieure de guerre. Au début de la guerre, nommé colonel du 13e hussards (du 23 janvier au 13 octobre 1914), il a su, tout en accomplissant un service très dur, garder un régiment en parfait état et a donné tous les jours des preuves de sa parfaite habileté dans tous les devoirs difficiles d'un colonel de cavalerie légère. Promu général en décembre 1914 et divisionnaire en 1919, il a été fait commandeur de la Légion d'honneur le 16 juin 1920. Nous sommes très heureux d'apprendre que le général de Champvallier. vient se fixer près de nous, dans son domaine de Beauregard, où il lui sera possible de mettre toute son activité et sa claire intelligence au service ses concitoyens. »
Il est décédé à Beauregard (Bernac) le 3 août 1940. Il s'était marié le 29 novembre 1893 à Marie Antoinette Gouhier de Fontenay, fille du baron Edgar Gouhier de Fontenay et de Marie de Lyée de Belleau. A la sortie de l'école de Saint-Cyr, il devint capitaine écuyer à l'école supérieure de guerre. De leur union naquirent entre autres :
1. Marie-Laure-Odette, née le 28 avril 1895.
2. Edgar-Marie-Maurice, né le 3 octobre 1896, décédé à Caen en 1909.
3. Jean (1899-1986) marié le 22 juin 1929 à Suzanne Frappier (1901-1983).
4. Renée (1904-1996) mariée à Ludovic Cavelier de Luderville (1900-1994).


Le Breuil-aux-Vigiers2.
Parmi les anciens seigneurs figurent au XVe siècle, les Vigier3, qui portaient : «d’azur, à la croix ancrée d’argent».En 1458, Eustachon de Lesmerie dont la famille conserva cette demeure jusqu’au XVIIIe siècle.

Plainte4 de Jacques Tartas, sieur de la Gibaudrye, le 3 avril 1659 disant que lundi dernier, dernier jour de mars, le sieur du Marchis, son père, lui ayant commandé d’aller du Breuil au Vigier, où ils demeurent, au Bourg de Villefagnan pour quelques affaires.
Le suppliant ayant fait rencontre sur le midi de Girardin, sieur de Mongazon, habitant à Villefagnan, avec lequel il serait allé au bourg de Saint-Fraigne pour demander quelque argent au greffier dudit lieu qui le doit au père du suppliant.
Lequel serait retourné avec ledit Girardin au bourg de Villefagnan, où ledit Girardin l’aurait prié à souper au logis du Lion d’Or. Et comme ils étaient à table, seraient venus en la chambre où ils soupaient, Daniel et Pierre Poitevin, sieurs de Loubeau et de Lespinière, frères, enfants du maître de la poste de Villefagnan, et Jacques Marot dit Desnouhiers.
D’abord qu’ils eurent aperçu le suppliant, ils lui dirent quelques paroles puantes avec des morgues et grimaces insupportables. Et s’adressant à Girardin, lui dirent qu’ils voulaient souper avec lui, lequel répondit qu’il connaissait bien le dessein qu’ils avaient de maltraiter le suppliant et qu’il y avait d’autres chambres où ils pourraient se retirer pour y souper.
Et lesdits POITEVIN et MAROT ayant prié l’hôtesse de leur donner du vin, ils se mirent à l’autre bout de la même table, et continuant leurs grimaces, burent le vin qu’on leur avait apporté. Et étant sortis du logis, une demi-heure de nuit, furent tous trois attendre sur le grand chemin le suppliant par où il devait passer pour se retirer chez le sieur BOUHIER, apothicaire.
Etant environ neuf heures du soir, il les rencontra armés de chacun une épée, cachés à mi-coin du chemin qui sépare la province du Poitou et d’Angoumois, proche de 30 pas de la maison dudit BOUHIER, en Angoumois. Il reçoit un coup d’épée par le derrière. Il s’écrie : Girardin et autres personnes accourent, mais ils le poursuivent jusque chez le BOUHIER.
10 avril 1659
Information faite par le juge de Ruffec.


Au XVIIIe siècle, ce fief est possédé par la famille d’Avril : Jean Avril, écuyer, seigneur du Grand Maine, Masquinant, Grégueil, etc. François Avril de Masquinant fut maintenu noble par d’Aguesseau, en 1666. Marié en 1738 à Catherine-Elisabeth Desmier de Chenon, il transmit son domaine à son fils François-René, qui fut électeur de la noblesse en 1789. Sa fille unique épousa M. Bessonaud des Houillères, trésorier de France, Chevalier de Saint-Louis.
La famille Bessonnaud portait : «d’or, à trois fasces de gueules semées de macles».

Baptême de Pierre Avril :
«le 13ème jour de l’année mil six cent quarante sept, a esté baptisé par moy curé soussigné, Pierre Avril fils de Geoffroy Avril, seigneur de Masquinan, et de marguerite Baudin, et ont esté ces perrains honorable personne pierre des Forges advoca au siège présidial d’Angoulesme et intendant des affaires de monseigneur d’Hauterive et demoiselle Lucresse Raoul, femme de messire Pierre d’Angély, écuyer, seigneur de la salle de Lhonne et autres places…»
Décès de Marie Avril, le 29 janvier 1705.
«Le 29 janvier 1705 a été inhumée dans la chapelle de l’hôpital damoiselle Marie Avril décédée dans la communion de l’église de la paroisse de Bernac du village du Breuil au Vigier, âgée d’environ quatorze ans.»
Mariage de François Avril, écuyer, seigneur du Breuil-au-Vigier, avec Marie-Anne Caillot, le 26 novembre 1707.

Décès de Marie-Anne Caillot, épouse de François Avril, le 31 août 1715.
«Le 31 août 1715 a été inhumée dans la chapelle de l’église des R. P. Capucins de cette ville, Marie Anne Caillot, épouse de Mre François Avril, écuyer, seigneur du Breuil au Vigier, décédée audit Breuil au Vigier.»
Décès de Françoise Avril, du Breuil, âgée de 40 ans, à Ruffec le 14 mai 1754.

Décès le 10 mai 1792 de Louis Avril, chevalier de Saint Louis, âgé de 55 ans.
"Le dix mai mil sept cent quatre vingt douze est décédé et le lendemain a été enterré Louis Jean Avril, seigneur du Breuil, chevalier de Saint Louis, âgé de cinquante cinq ans ; ont assisté à son enterrement Pierre Rivière, curé de La-Faye et Jacques François Rivière, vicaire de cette paroisse et le sieur Jean Garnier, François Texier, avec nous soussignés, d’autres qui ont déclaré ne savoir signer ; Rivière, curé de Ruffec».
Le grand château du Breuil, ainsi dénommé au siècle dernier, était possédé par M. Marie-Jean-Hilaire Optal-Léon-Théophane Bellin de Mauprié, époux de Marie-Léopoldine de Savatte de la Motte. Ce domaine venait de l’héritage des biens ayant existés entre M. de Mauprié père et madame Marie Antoinette de Constant, lesquels avaient acquis ces biens de M. Jean-Léonard Bessonnaud des Houillères et madame Marie-Augustine Avril de Masquinant.
1 Grain.
2 Breuil-Vigier.
3 Sans doute les Vigier de la Pile, famille de l’historien Charentais.
4 AD 16 B1 991 (2), Sénéchaussée et Présidial d’Angoumois.
 

1789 - Bernac
1. Cahier de doléances de la paroisse St-Pierre-ès-Liens
Bernac, aujourd’hui commune du canton de Villefagnan, arrondissement de Ruffec ; en 1789, sénéchaussée et élection d’Angoulême, diocèse de Poitiers, marquisat de Ruffec. P. BOISSONNADE, Essai, p. 107, 152.)Taxée en 1789 à 1,305 livres de taille, 695 livres d’accessoires, 625 livres de capitation, 861 livres de vingtièmes.

2. Procès-verbal d’assemblée de la paroisse de Bernac
Réunion le 9 mars devant les sieurs Demondion et Dumagnou, notaires royaux, faisant fonctions de juges, "attendu l’impossibilité de M. le juge du marquisat de Ruffec de pouvoir se transporter ». Le lieu de réunion n’est pas indiqué, non plus que le nombre de feux de la paroisse de Saint-Pierre-ès-Liens de Bernac. L’assemblée désigne 2 députés : Me François Balland le jeune, notaire royal, et Jean Daigre Baraudière, laboureur. Suit le texte des instructions générales données aux députés et qui sont absolument identiques pour le fond et la forme au préambule et aux trois premiers articles du cahier de Ruffec.

13 signatures qui sont, outre celles des 2 notaires, celles des sieurs Guilland, Thaupignon, Balland, maître chirurgien, J. Bourneaud, D. Querron, A. Naffrichoux, J. Naffrichoux, J. Lorrant, F. Hillairet, F. Balland et Daigre. Les autres comparants ne savent signer.
Cahier des doléances des manants et habitants de la paroisse de Saint-Pierre-ès-Liens de Bernac, fait et arrêté en vertu des ordres de l’auguste monarque qui les gouverne, et en présence des notaires royaux en Angoumois soussignés, faisant les fonctions de juges, attendu l’impossibilité de M. le juge du marquisat de Ruffec de pouvoir se transporter.
(Orig. ms., 4 p., petit in-folio. Arch. mun. Angoulême, AA 21.)

ART. 1er. Lesdits manants et habitants, sensibles aux vues bienfaisantes de leur Roi et de ses ministres, ont l’honneur d’observer que le fardeau des impositions montées à un point excessif, surtout en Angoumois où le malheureux système des tailles tarifées a lieu, prive le cultivateur et le propriétaire roturier des secours que leurs soins et leur travail devraient leur procurer. A peine peuvent-ils suffire à payer les subsides ; aussi voit-on tous les jours augmenter le nombre des mendiants, et bientôt tous les hommes les plus utiles seront réduits à la même détresse, si le gouvernement ne vient à son secours.

Mais toutes les calamités cesseront, si les gentilshommes, ecclésiastiques et autres privilégiés contribuent au payement des subsides en proportion de leurs facultés, notamment dans cette paroisse où les messieurs possèdent plus des trois quarts des domaines ; ils ont des rentes exorbitantes sur l’autre quart ; et en conséquence du revenu, l’État trouvera dans cette résolution un secours réel par l’augmentation qu’il pourra faire des subsides.
Il serait même intéressant pour favoriser l’agriculture de permettre aux censitaires l’amortissement des rentes dont leur domaine est chargé, en conservant au seigneur un cens, car le malheureux cultivateur se prive souvent de ses semences pour payer ses rentes.

ART. 2. Ils observent également que le circuit qu’on fait faire aux deniers du Roi est une occasion de dépense, avant de parvenir au trésor ; qu’il serait nécessaire de [le] supprimer en obligeant chaque paroisse, par la voie de la messagerie, de compter au trésor royal, d’obliger aussi les cavaliers de maréchaussée d’assister au besoin le préposé à l’amas des deniers, afin de contraindre le débiteur, ce qui éviterait les gros frais que font faire les receveurs des tailles et la dépense qu’il convient de faire pour porter l’argent à dix ou douze lieues de son domicile.


ART. 3. Les frais de justice sont si dispendieux qu’ils entraînent la ruine de la majeure partie du peuple, en les obligeant d’aller plaider à plus de cent lieues de leur domicile. Pour le prévenir, il serait à propos que Sa Majesté, pour le bien de son peuple, la fit rendre gratuitement et établît un bailliage à Angoulême, afin d’éviter un si long transport que celui que l’on est aujourd’hui obligé de faire.

ART. 4. Un autre mal, et fort intéressant à supprimer, s’est encore introduit dans cette province. Aussitôt le décès d’un notaire royal, sa veuve et héritiers sont obligés d’aller à Angoulême y porter à la communauté des notaires réservés pour Angoulême leurs minutes ; par là, la veuve et héritiers sont privés de tous les fruits que le travail (sic), et même des déboursés pour droits de contrôle qui leur appartiennent comme représentant leur auteur ; les notaires d’Angoulême en profitent seuls. Les contractants, à qui ces actes sont nécessaires, sont obligés de se transporter à dix et douze lieues pour les avoir ; là, on commence à leur faire payer des droits de recherche ; le malheureux est obligé d’attendre et de séjourner ; lorsque la minute se trouve à gros frais, on en donne une expédition, ce qui devient très coûteux au public. Pour prévenir cet abus qui n’a aucun fondement légitime, il conviendrait que Sa Majesté ordonnât que les minutes des notaires demeureront à toujours réunies au titre et qu’elles en seraient inséparables, de manière que le titulaire demeurerait propriétaire des minutes de son prédécesseur ; cela éviterait la perte d’une infinité de minutes, qui souvent sont soustraites, et une dépense considérable au public, qui prendrait à sa porte ce qu’il va chercher à dix ou douze lieues de son domicile.

ART. 5. Le commerce, comme tout le monde sait, est un des principaux nerfs du royaume. C’est lui qui apporte l’argent dans l’État ; il convient de lui donner toutes facilités. Pour cela, il serait à propos de le dégager des entraves dont il est embarrassé. Il faudrait donc supprimer ou tout au moins reculer aux frontières les bureaux de traites, péages, octrois et aides, et supprimer tous droits sur les denrées et marchandises d’exportation [et] de tous objets, même venant de l’étranger.


ART. 6. L’édit ou tarif du contrôle a pareillement besoin d’être revu. Les commis ou traitants, en vertu, disent-ils, de prétendus arrêts du Conseil, lui donnent une si forte étendue que l’on ne peut en connaître les droits exorbitants qu’ils font paver.

ART. 7. L’érection des provinces en pays d’États est sans contredit le moyen le plus avantageux, tant pour le gouvernement que pour les peuples. Personne ne connaît mieux sa véritable position que soi-même, chaque famille connaît ses facultés, et comme les États représentent une même famille composée de plusieurs individus, ils sont donc plus à l’occasion de s’imposer eux-mêmes avec équité que quand d’autres les imposent. De là. l’on voit tout l’avantage qui résulterait de l’érection de la province en pays d’États, en réunissant et sans division le haut et bas Angoumois.

ART. 8. Il conviendrait aussi qu’il ne fut lâché aucune lettre de cachet ni fait aucun emprisonnement sans éclaircissement ou information préalable.

ART. 9. On supplierait encore Sa Majesté de vouloir ordonner que les grands chemins seraient entretenus par les habitants de chaque province par un bail qui serait fait par les notables de la province dans chacun de leurs arrondissements, et de prendre de préférence les pauvres manœuvres les plus voisins ; et c’est pourquoi lesdits manants et habitants désirent et supplient leur Roi, qui se montre leur bon père, et messieurs qui composeront l’assemblée des États généraux, de vouloir ordonner un aussi louable établissement.

Fait sous les seings de nous dits notaires, faisant les fonctions de juges, le 9e jour de mars 1789.
13 signatures, les mêmes qu’au procès-verbal. - Demondion, notaire royal a la minute. - Les autres comparants «de ce enquis» ont déclaré ne savoir signer.


Ordonnance sur les testaments (1735)
«Art. 25 Les curés séculiers ou réguliers pourront recevoir des testaments ou autres dispositions à cause de mort, dans l'étendue de leurs paroisses, et ce, seulement dans les lieux où les coutumes ou statuts les y autorisent expressément, en y appelant avec eux deux témoins, ce qui sera pareillement permis aux prêtres séculiers préposés par l'Évêque à la desserte de ceux pendant qu'il les desserviront sans que les vicaires ni aucunes autres personnes ecclésiastiques puissent recevoir des testaments ou autres dernières dispositions.
«Art 26 Les curés ou desservants seront tenus incontinent après la mort du testateur, s'ils ne l'ont fait auparavant, de déposer ce testament ou autres dernières dispositions qu'ils auront reçue chez le notaire ou tabellion du lieu, et, s'il n'y en a point, chez le plus prochain notaire royal.

Ce testament de Bernac rentrait évidemment dans les termes de cette ordonnance, sa validité juridique ne saurait donc être contestée. Il constitue par ailleurs un document intéressant, et, sans doute, le premier de ce genre signalé dans notre région.

Testament reçu par le curé de Bernac en 1792
«Pardevant moi curé de la paroisse de Saint-Pierre ès-liens de Bernac, y demeurant, soussigné et les témoins ci-après nommés, fut présent Jean Suraud demeurant en ladite paroisse de Bernac au village de chez Tenillet, gisant au lit malade, en une chambre basse, néant moins sain d'esprit et d'entendement, ainsi qu'il nous est apparu, craignant d'être prévenu par la mort, sans avoir mis ordre à ses affaires.
A fait dicté et nommé de mot à mot sans induction ni suggestion de personne à nous curé, soussigné, son testament et ordonnance de dernière volonté, en présence des témoins ci-après nommés, ainsi qu'il suit, faute de notaire.
Premièrement a déclaré qu'il veut mourir dans la foi de l'église catholique et romaine, a recommandé son âme à la très sainte et très adorable trinité, père, fils et Saint-Esprit, et imploré l'intercession de la Sainte-Vierge, de Saint-Jean son patron et de tous tes saints pour obtenir de Dieu la rémission de ses péchés par les mérites de la passion et de la mort de Jésus-Christ notre sauveur et médiateur.
En second lieu veut et ordonne que quand il aura plu à Dieu de retirer son âme de ce monde, son corps soit inhumé dans le cimetière de Bernac.
Item il veut que le jour de sa sépulture ou autres jours suivants il soit dit quatre messes basses.
Item il donne et lègue à Suzanne Tribot sa mère pour les bons et agréables services qu'elle lui a rendus, tout ce que la coutume lut permet de lui donner, et par le présent testament, il a nommé et choisi la personne de Monsieur Jean Daigre, maire de la dite paroisse de Bernac qu'il prie de prendre la peine pour l'accomplissement duquel il a affecté et affecte tous ses biens meubles et immeubles. Révoquant tout autre testaments et codicelles qu'il aurait pu avoir fait avant celui-ci, lequel il veut être exécuté comme étant sa dernière volonté.
Le présent testament a été aussi dicté et nommé par ledit sieur testateur en présence de Monsieur Jean Daigre maire de la paroisse de Bernac y demeurant et de Martin Fayis cultivateur demeurant aussi dans ladite paroisse de Bernac témoins à ce requis et appels, et par moi curé, lu et relu audit testateur en présence desdits témoins qu'il a bien entendu et veut qu'il soit exécuté dans tout ce qu'il contient.
Fait et passé au village de Chez Teuillet en laditte paroisse de Bernac le 26 février 1792 en la maison dudit testateur, où il est logé. Et ledit testateur a déclaré ne savoir signer de ce requis et interpellé les témoins ont avec nous signé.
Suivent les signatures : Daigre, maire de la paroisse de Bernac, J. Naffrichoux, curé de Bernac, M. Fayis.



Achat d’un corbillard d’occasion
Marcelin Suraud, maire de Bernac et Jean Jouinot, maire de Saint-Martin du Clocher, achètent (1) à Eugène Blais, entrepreneur de Pompes funèbres à Ruffec, un corbillard et les communes en deviennent co-propriétaires.
Il s’agit d’un "corbillard et de ses accessoires, le tout ayant fait un certain usage et comprend : un char placé sur quatre roues, surmonté de quatre colonnes supportant elles-mêmes un dais et sur lesquelles - un à chaque coin - pendent quatre pompons à plumets noirs - un à chaque angle extérieur et supérieur - et quatre figures en métal blanc ; une petite draperie noire de 0,30 m de largeur environ, aux franges argentées qui épouse le pourtour latéral du dais ; 3e, quatre cordons blancs avec poignée, dits cordons du poêle ; 4e, un drap noir avec raie blanche, un drap blanc crème. Et une paire de traits d’attelage en cuir et des guides également en cuir.
La présente vente aura effet au 1er janvier 1922, les communes remettront le corbillard et ses accessoires à l’adjudicataire du transport des corps des deux communes.
Cette vente est consentie moyennant la somme de 1.300 francs.
Fait à Bernac le 3 décembre 1921."
Validé par le sous-préfet de Ruffec le 7 décembre 1921.
(1) Délibération du conseil municipal de Bernac du 13 novembre 1921 et de Saint-Martin du Clocher du 20 novembre 1921

 
Afficher la suite de cette page
 
 



Créer un site
Créer un site