Eglise Saint-Pierre aux liens de Bernac

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Le monument aux morts éloigné dégage une grande place.


L'église de Bernac a été transformée par adjonction d'un collatéral au Sud.
 
Ce prieuré-cure avait autrefois appartenu à l'évêque d'Angoulême en 855. Il avait pour patron saint Pierre aux liens. Mais il passa, en 1110, à Saint-Gervais de Poitiers. En 1726, il était à la nomination de l'abbé de Saint-Séverin (Saint-Séverin- sur-Boutonne "17" à l'instar de  l'église de Pioussay et du prieuré-cure de Souvigné).
 
Son église, du XIIe siècle, reçut une chapelle au Sud. Elle était en ruine en 1712 et fut relevée en 1720.
 


Les croisées du collatéral ont résisté aux temps.



Passage en nef et collatéral.
 


La sacristie accolée au nord

 


L'église a été restaurée de 1899 à 1901, date où elle hérite de nouvelles voûtes en brique.
 
 

Les dîmes
(déclaration faite à l'assemblée du clergé de France en 1726) 
Le revenu de la cure est constitué d'une partie des dîmes, l'autre partie étant prélevée au seigneur du Breuil-Bernac, M. de L'Esmery.
Le prieur curé Martin Sibilot déclare le 3 novembre 1728 avoir affermé le 18 avril précédent la moitié de sa part sur les dîmes à Louis du Coudert, marchand demeurant au Breuil-Vigier lequel ne sait pas signer. Le contrat est passé pour 7 ans à partir de la Saint-Michel à raison d'un versement de 240 livres par an. Les dîmes consistent en blé, légumes, agneaux et "autres produits accoutumés".
Martin Sibilot dit s'être réservé la valeur de 15 boisselées (7 boisselées représenteraient environ un hectare) de mauvaises terres labourables, un petit pré d'une boisselée et demie ; en année commune il récolte 10 boisseaux (mesure de Ruffec : 70 livres) de mauvais blé (valeur 40 sols le boisseau), une charretée de foin (valeur 7 livres). "Le casuel ne vaut point 10 livres par an".
Le revenu de la cure est de 517 livres sur laquelle le curé paie une pension (nourriture) de 60 livres par an à Messire Charles de Lesmerie. "Outre cela je suis tenu de faire rétablir (par un aveu du conseil) le chœur du sanctuaire de mon église ce qui se monte à plus de 50 livres; comme il n'y a pas de fabrique, je me trouve obligé de fournir le luminaire et d'entretenir la sacristie, soit 20 livres par année ; il n'y a pas de maison presbytérale ce qui oblige d'en affermer une (20 livres par an) car la paroisse ne me fournit rien".
Les décimes (impôts versés par le prieur curé au diocèse) sont très considérables (et font l'objet d'arriérés), comme les réparations du sanctuaire, "il ne reste que 417 livres et les décimes sont encore à payer la-dessus".
 
 
 



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