Histoire de Theil-Rabier
Vos informations sont et seront les bienvenues !

C'était en 2004, interview du maire
Theil-Rabier lutte contre la désertification

En limite des Deux-Sèvres, du côté ouest du canton de Villefagnan, Theil-Rabier entend maintenir un pôle de vie au milieu du bourg. L’agence postale, communale depuis 1997, et le bar de l’amicale rurale jouxtent la salle des fêtes et la mairie. Cet ensemble, restauré avec goût, est fréquenté quotidiennement par le public. De cette façon, la commune minimise les effets destructeurs de l’exode rural.
Les belles vallées sèches et le superbe patrimoine bâti ont déjà drainé à Theil-Rabier une quinzaine de foyers anglais. «Mais la plupart de ces propriétés sont des résidences secondaires» explique le maire, Guy Broussard qui constate autour de ces logements souvent vides une chute évidente du chiffre de la population. «Cela ne facilite pas l’accès des locaux à un logement à prix abordable» ajoute-t-il. A cela s’ajoute l’absence d’école, fermée et regroupée en SIVOS avec Paizay-Naudouin et Longré. Les entreprises ne sont pas nombreuses, mais Theil-Rabier compte malgré tout plusieurs artisans, un maçon, l’entreprise Charente Elevage, un architecte paysager et un dépôt de la coopérative agricole de Civray. De plus, six agriculteurs se maintiennent sur le territoire communal dont deux élevages importants, l’un caprin, l’autre bovin. Ce dernier, la ferme de découverte de Chante Oiseau, reçoit chaque année un nombreux public et des scolaires. Par ailleurs, cinq gîtes ruraux accueillent des vacanciers chaque été.
«On est pourtant loin de l’activité passée, déplore Guy Broussard, autrefois il y avait trois épiceries, 3 maréchaux, 1 charron». La commune qui compte un bourg et trois hameaux, est toutefois parcourue encore par les marchands ambulants : épiciers, boulangers, bouchers charcutiers, poissonnier, marchands de vêtements. «Sans oublier notre facteur» ajoute Guy Broussard. De son côté, l’agence postale communale dont l’employée est payée par la commune avec une participation de La Poste, est ouverte chaque après-midi. Le maintien de ce service semble ne pas être remis en question.
Des éoliennes sont attendues sur le territoire. Un mât destiné à tester les caractéristiques locales du vent devrait être monté bientôt. Si ce projet voit le jour, Theil-Rabier pourrait se placer sous un vent favorable pour le budget communal.

Les jeunes rabiteillois se mobilisent

Deux associations constituent le tissu associatif de la commune : la société de chasse et l’amicale rurale de Theil-Rabier et environs. La population jeune et moins jeune de Theil-Rabier n’entend pas que la commune s’endorme définitivement. Grâce à leur esprit créatif au sein de leur association, les adhérents de l’amicale rurale maintiennent de belles animations dont la renommée dépasse largement le cadre de la commune et du canton. En effet, le circuit du dernier rallye de printemps s’était étiré largement dans la Vienne et les Deux-Sèvres. L’intervillages de la fin du mois de juillet qui compte de nombreux fidèles fêtera l’an prochain dix ans d’existence. «Nous aimerions que tout le monde se mobilise autour de nos projets, expliquent souvent les adhérents de l’association, notre but est de générer de l’amitié et de la bonne humeur.» C’est presque devenu un combat : parce que les jeunes sont moins nombreux dans la commune et le canton, l’amicale rurale veut les rassembler encore plus nombreux lors du prochain intervillages qui verra sa formule évoluer afin de permettre de nouvelles équipes de participer.
C'était en 1914, source Martin Buchey, géographie de la Charente.
Limitrophe du département des Deux-Sèvres, la commune de Theil-Rabier présente l'aspect d'une contrée fortement accidentée, où les collines atteignent et même dépassent l'altitude de cent cinquante mètres.
Autrefois, de nombreux moulins à vent (l'auteur exagère sans doute, nous n'en connaisons que 3 sur le bord de la route de Chef-Boutonne RD27), dont le tic-tac joyeux égayait le paysage, agitaient leurs grandes ailes au sommet des collines. La plupart de ces moulins n'existent plus et ceux qui ont subsisté ne fonctionnent plus depuis longtemps et tombent en ruines.
La commune de Theil-Rabier possédait également un important vignoble que le phylloxéra a fait disparaitre et qui n'a pas été reconstitué (http://pioussay.wifeo.com/la-vigne.php). Ce vignoble a été remplacé par de nombreuses prairies artificielles ; la culture des plantes sarclées a pris également un grand développement et l'élevage du bétail est devenu l'une des principales ressources de la commune.
La principale culture est celle des céréales, qui occupe plus de la moitié des terres de la commune et qui donne d'excellents résultats.

Démographie
1821 1831 1841 1846 1861 1872 1881 1911 1921 1931
495 518 527 493 481 413 383 300 319 288
1946 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2008
252 210 189 177 176 170 167 151 150
La population a diminué comme dans tout le canton.

L'école à Theil-Rabier


Achives Patrick Ricard : l'école de Theil-Rabier vers 1898 à 1900.



L'école au sud de la commune (dans les années 1920)
De la IIIe république à 1962 !

L'école de Theil-Rabier (source Le Tilleul n°4 printemps 1988)
Nous avons voulu trouver des renseignements sur notre école. Nous sommes allés aux archives départementales à Angoulême qui possèdent de gros dossiers sur les écoles de Charente. Malheureusement ces dossiers sont en cours de classement et donc, pour une bonne part, inaccessibles.
Nous ne savons donc pas s'il existait une école publique à Theil avant la loi de Jules Ferry. Mais comme la population de la commune oscillait entre 400 et 500 habitants de 1821 à 1872, il est probable qu'il y avait déjà une école. (On peut avoir une idée de cette école en se référant à celle de Pioussay pour les mêmes années : cliquer.)
Par contre, grâce à certains souvenirs qui nous ont été communiqués, nous avons pu reconstituer l'ancienne école telle qu'elle était, avant les modifications qui y ont été faites entre 1920 et 1930. Avant cette date, l'école ne comportait qu'une salle très sombre parce il n'y avait pas de fenêtres, mais seulement trois portes vitrées sur un côté. La classe des garçons et la classe des filles étaient séparées par une cloison de 1,50 m de haut ce qui permettait au maitre unique de surveiller les deux classes à la fois. Les enfants s'asseyaient autour de grandes tables de six places.
Une cheminée et ensuite un poêle réchauffaient la salle. Les enfants arrivaient chaque matin avec leur bûche et leur repas dans un panier. Les élèves assuraient à tour de rôle le nettoyage de la classe. Après 1920, les tables furent remplacées par des pupitres à deux places. Puis, la commune acheta le morceau de terrain mitoyen, ce qui permit d'ouvrir des fenêtres sur l'autre côté de la salle. Les horaires de l'école n'étaient pas très différents de ceux de maintenant : 9h à midi et 14h à 17h. Mais l'année du certificat d'études, les enfants restaient après l'école jusqu'à 8h du soir pour préparer l'examen avec l'institutrice. Ensuite on allait passer le certificat à Villefagnan, et chacun, instituteur et élèves, était fier de défendre l'honneur de sa commune avec le maximum de réussites.
La nouvelle école a été construite en 1962.


La dernière école au fond et le logement de l'instituteur à droite.
Construite en 1962, elle a fermé en 1991.



Cette école a fermé en 1991.
Depuis les enfants sont dirigés à Paizay-Naudouin (école gérée par un SIVOS).

 
La commune est éloignée des voies ferrées : la ligne la plus proche est celle de Niort à Ruffec et les stations qui desservent Theil-Rabier sont celles de Paizay-Naudouin, à cinq kilomètres, et de Villefagnan, à six kilomètres.
La principale voie de communication est la route de Melle à Villefagnan (route départementale n° 7 de Confolens à Melle) qui parcourt le sud de la commune (http://pioussay.wifeo.com/routes-rn7.php).

Un chemin d'intérêt commun, venu de Paizay-Naudouin, dessert le bourg de Theil-Rabier et se dirige vers la commune de La Magdeleine. Plusieurs chemins vicinaux ordinaires se détachent de ce dernier chemin au bourg de Theil-Rabier et complètent le réseau routier de la commune.
Ces chemins qui irriguaient le bourg du Nord au sud ont été repris (alignement, etc.) en 1886.
Le bourg de Theil-Rabier (281 hab. en 1914), à six kilomètres nord-ouest de Villefagnan et quinze kilomètres de Ruffec, renferme à lui seul la plus grande partie de la population. Dix-neuf habitants seulement sont répartis dans les trois hameaux de Cornillon (8 hab.), des Moulins (9 hab.), et des Fayans (2 hab.).
Et le courrier ?
Conseil général de la Charente 1885
Un voeu signé par MM. de Champvallier et d'Hémery, ainsi conçu :
«Les soussignés ont l'honneur de prier le Conseil général de vouloir bien émettre un voeu pour la création d'un bureau de poste à Paizay-Naudouin. La gare de Paizay est déjà pourvue d'un service télégraphique. Le bureau de poste de Paizay serait à huit heures du bureau de Villefagnan et desservirait les communes de Paizay, Longré, Theil-Rabier et Embourie dans la Charente, Loubillé, Couture-d'Argenson et Pioussay dans les Deux-Sèvres. Le conseil municipal de Paizay-Naudouin a déjà formulé un voeu à ce sujet.
Les soussignés prient le Conseil général de vouloir bien s'y associer.
»
Renvoyé à la commission de l'intérieur.


Il semble bien qu'un relais de poste aux chevaux était établi à Theil-Rabier. Forcément après la Révolution, quand une ligne fut établie entre Niort et Limoges. Elle passait par Melle, Civray et Charroux, mais les postillons préféraient passer par Pioussay, Theil-Rabier, Embourie, Villefagnan, Boismorin, Ruffec, Condac, Nanteuil, etc. (Source : CG16)
Avant, transversalement, le courrier était transporté par des savattes (piétons).

Cliquer : http://gastronomeruffec.wifeo.com/traversee-de-ruffec-par-la-route-d-espagne.php






La Poste : cliquer !


L'école
En Charente, en 1833, lorsque la loi impose à chaque commune de posséder une école primaire, salles de classe et logements d'instituteur prennent à leur tour place dans des maisons de bourg. Peu à peu, des bâtiments neufs sont construits, regroupant en général la mairie et l'école, avec salles de classes séparés pour les filles et les garçons. 
La loi du 1er juin 1878 impose aux communes de devenir propriétaires des écoles. Les subventions importantes accordées par l'État entre 1880 et 1884 accélèrent ce mouvement.
La loi du 16 juin 1881 établit la gratuité absolue de l'enseignement primaire dans les écoles publiques et exige que les instituteurs obtiennent un brevet de capacité pour pouvoir enseigner dans les écoles élémentaires (loi du 16 juin 1881 relative aux titres de capacité de l'enseignement primaire). Obligation, pour les enfants des deux sexes, de fréquenter l'école de 6 à 13 ans (loi du 28 mars 1882 sur l'enseignement primaire obligatoire).
La véritable plus-value de ces textes porte sur la scolarisation des filles et des enfants des campagnes, que les parents sont obligés d'envoyer à l'école alors qu'ils préféraient les voir participer aux tâches ménagères ou travailler dans les champs. La loi Camille Sée du 21 décembre 1880 avait déjà fait un pas en ce sens en organisant l'enseignement secondaire des jeunes filles.
Quant aux religieux, ils restent en fonction dans les écoles élémentaires après l'obtention du brevet de capacité. C'est la loi du 30 octobre 1886 sur l'organisation de l'enseignement primaire qui les en écarte en ordonnant la laïcisation progressive du personnel des écoles publiques.

En 1886, l'archiviste départemental visite les mairies et rend compte...
Archives départementales, communales et hospitalières et Bibliothèque départementale.
MONSIEUR LE PRÉFET,
Conformément aux prescriptions contenues dans le règlement général des archives départementales arrêté le 6 mars 1843 et encore en vigueur, et à celles plus récentes renfermées dans la circulaire ministérielle du 25 juin 1875, j'ai l'honneur de vous adresser mon rapport annuel sur les diverses branches du service dont la direction m'est confiée.


Les archives de la commune de Theil-Rabier en 1886
La mairie occupe une salle au rez-de-chaussée (ancienne mairie).
Les collections imprimées du Bulletin des lois, du Recueil des actes administratifs et du Bulletin officiel du ministère de l'intérieur sont en partie brochées et en partie en liasses, et les liasses sont entassées sans ordre dans un bas-corps d'armoire et deux placards. L'état civil, qui ne date que de 1793, est relié jusqu'à l'année 1884 et forme neuf registres. Le cadastre est en bon état.

 

Cette mairie et cette école ont été vendues lorsque la nouvelle mairie fut mise en service.

Un examen des candidats au certifIcat d'aptitude pédagogique a eu lieu le 28 avril 1886. Admis : Guillaud, instituteur titulaire à Theil-Rabier (Charente).

Theil-Rabier, guerre de 1914-1918, l'école
A Theil-Rabier, M. Pelletier, instituteur durant la guerre, évoque les réquisitions : «A proprement parler, il n’y eut de réquisition que pour les chevaux, voitures et harnais. Toutes les autres fournitures nécessaires à l’armée et à la population civile, ont été faites à l’amiable, chacun donnant tout ce dont il pouvait disposer. La commune a ainsi livré à l’autorité militaire 52 chevaux, juments, mulets et mules, deux voitures à quatre roues et un harnais».
Il évoque les prix : «Le prix du lait acheté par la laiterie coopérative de Chef-Boutonne s’est élevé progressivement de 0,12 à 0,21 fr. le litre. Durant la deuxième année, les porcs gras vivants ont atteint le prix fort élevé de 220 fr. les 100 kg. ; quant aux porcelets, ils ont été extrêmement chers».

L'ancienne ferme est devenue mairie, salle des fêtes, logement, foyer-rural, bureau de poste... Sur le parking, le jeu de rampeau dont certains Rabiteillois sont plus que passionnés. Cliquer : http://villefagnan.wifeo.com/le-rampeau.php
 
La commune a rénové sa salle des fêtes en 2013...
C'était une ancienne ferme.
A l'origine, cette emprise était celle d'une ferme. La commune l'a achetée en 1966. Et l'a transformée peu à peu en mairie, foyer rural, bureau de poste, logement et salle des fêtes. Des travaux furent réalisés à partir de 1972 en autofinancement. «Le terrain était en pente, mon frère qui jouait le rôle d'architecte, avait eu l'idée d'un terrain réparti en deux terrasses ce qui avait permis de créer des parkings
L'inauguration du bâtiment eut lieu le 31 décembre 1972 (voir ci-dessous article de l'Avenir).
Des subventions et le renfort d'un legs d'une maison située à Soyaux en 1974 ont permis la seconde phase de travaux inaugurée en 1980. «L'inauguration de la salle des fêtes et du logement a eu lieu le 13 décembre 1980, salle des fêtes qui était la dernière étape de la transformation du bâtiment» se souvient Jane Vallée, soeur de Michel Vallée, maire à l'époque. M. et Mme Martin avaient fait des clichés (merci à eux pour permettre leur insertion) ; en voici une partie à la suite de l'article.

Charente Libre a édité un article important à cette inauguration (ed. 15 décembre 1980)
La mairie de Theil-Rabier construite grâce à un don anonyme
Theil-Rabier, commune rurale du nord-Charente, à trois kilomètres des Deux-Sèvres, était en fête samedi. Les 177 habitants - enregistrés au dernier recensement - avaient tous revêtu leurs plus beaux habits pour recevoir le préfet, M. Lacolley; le sénateur, M. Alloncle; le député représenté par Mme Denise Laidet; le conseiller général, M. Legueut; les maires et les conseillers des communes voisines, venus inaugurer la nouvelle mairie. Un évènement dans un village victime comme tant d'autres de l'exode rural, mais où au lieu de se recroqueviller, on cherche à préserver la vie communale.
Ainsi en 1972, le Conseil municipal décida-t-il d'installer un bureau de poste et un café communal à vocation de foyer rural, dans une ancienne maison d'habitation achetée en 1968 (1966). Et les gens retrouvèrent le goût de se rencontrer au lieu de se calfeutrer chez eux avec pour seule compagnie ou distraction la sacro-sainte télévision.
Le foyer devint rapidement le poumon du village, d'où l'idée d'y adjoindre la mairie (fait en 1972) et une salle des fêtes. Projet d'autant plus réalisable que le foyer rural et la poste (ouverte 3 heures par jour) étaient installés à côté de vieux bâtiments de ferme. Restait à trouver les fonds nécessaires à la réalisation dans une commune aux faibles ressources.

 

Michel Vallée conduit la visite inaugurale.
La chance
M. Michel Vallée, maire de Theil-Rabier depuis 1964, date à laquelle il succéda à son père Gustave, élu lui en 1929, fut aidé par la chance, et par ses connaissances... d'agent immobilier exerçant ses fonctions à Paris. Une dame «inconnue» dont le grand-père avait habité le village, fit don en 1974 de ses biens à la commune, et notamment d'une maison sise à Soyaux. Cette habitation fut achetée par les époux Ferrari, devenant ainsi les mécènes. Et la grange fut transformée en salle de réunion du Conseil municipal, en bureaux (ceux du maire et de la secrétaire de mairie), bientôt en bibliothèque et en salle pour la société archéologique, l'étable a pris l'allure d'une magnifique cuisine (pour les banquets) et d'une salle des fêtes remarquablement conçue. Les travaux furent réalisés à la fois par les habitants et par des entrepreneurs du secteur. Dans cette salle pouvant accueillir 150 personnes, les repas de famille, les réunions de diverses sociétés et les animations culturelles auront leur place. La location ne sera pas trop élevée.


Aide du F.I.D.A.R.
Theil-Rabier espère ainsi relancer la vie communautaire et attirer les «gens» des bourgades voisines. Aujourd'hui (1980) il n'y a plus que 8 exploitations agricoles sur les 700 hectares communaux (contre 59 en 1952), mais M. Vallée est optimiste.
«De plus en plus des familles travaillant à Ruffec, Villefagnan ou Chef-Boutonne s'installent dans le coin car le prix des terrains est vraiment très bas. De plus si la génération des 55 à 70 ans a totalement disparu, la jeune génération pousse derrière. Nous avons 15 écoliers à l'école primaire et 7 bambins dans la classe enfantine de Paizay-Naudouin. Enfin, à une époque c'est nous qui avions le plus grand nombre d'enfants au C.E.G. de Villefagnan (sans tenir compte bien, sûr des Villefagnanais eux-mêmes)».
En un siècle et demi Theil-Rabier a perdu 400 habitants (600 recensés en 1840). Des chiffres soulignant combien la situation économique est préoccupante.
Le préfet de région s'en est ému et avec foi M. Lacolley qui devait annoncer que le F.I.D.A.R. (le Fonds d'aménagement dans le cadre «du plan de soutien à la région Poitou-Charentes) allait donner un coup de pouce aux cantons de Villefagnan et d'Aigre.

 

Coût raisonnable
Puisqu'on évoque le chapitre des finances, précisons que la réalisation municipale n'a' pas eu trop de conséquences sur les impôts communaux. Les 900 000 F de coût de construction ont été en partie financée par l'Etat (ministère de l'intérieur et de l'agriculture) le conseil général, le reste étant à la charge de la municipalité. Mais à Theil-Rabier on a l'habitude de mettre la main au porte-monnaie lorsqu'il s'agit de soutenir la collectivité. C'est grâce à une souscription communale que la café rural a pu obtenir la précieuse licence.
Cette inauguration aura été marquée par les discours traditionnels du maire, M. Vallée; du conseiller général M. Legueut; du député Mme Laidet et enfin du préfet. Ce dernier devait regretter le «caractère politique des propos de M. Laidet» qui avait dénoncé le transfert des charges l'Etat vers les communes. Ce fut la seule note discordante d'une journée de liesse, au cours de laquelle dans l'après-midi M. Olivier Gourdon, 75 ans, devait recevoir la médaille de vermeil pour trente années passées au service de la commune en sa qualité de conseiller municipal jusqu'en 1978.
Jean-Louis Guillet.

 
 
Arrivée du préfet et des gendarmes.

Acceuil du préfet par les autorités. Le Dr Sauteraud a dégainé son appareil photo.

Les officiels rejoignent la salle des fêtes.

La salle est resplendissante.

Le maire, Michel Vallée, entame la série de discours.
Vin d'honneur traditionnel accompagné de tourteau fromagé.
Discussions près de la porte du bar du Foyer Rural.


 

En novembre 2013, soit plus de 40 ans après la première inauguration, Theil-Rabier inaugure une nouvelle fois ce joyau au milieu du bourg. Tout sera prêt, c'est ainsi à Theil-Rabier, pas comme raconte cette vidéo des Bodin's.

Au temps des seigneurs
Faubert Aymery : valet, de la paroisse de Theil-Rabier, possèdait des terres dans cette paroisse en 1281, comme il est prouvé par une vente du mois d'août de cette année, faite par Audouin Fraigneau à Girebert de Cohec (Couhé ?).
I) Branche des Deffends :
Faubert N, seigneur des Déffends (Paizay-Naudouin), qui vivait au commencement du XIIIème siècle, eut au moins :
1) Pierre, qui suit.
2) Giraud, ou Girard, prêtre, inhumé dans le cimetière de Paizay-Naudouin, d'après le testament de son neveu, en 1312.
Faubert Pierre, écuyer, seigneur des Deffends, marié vers 1250, eut au moins:
1) Pierre, qui suit.
Il achète pour lui et ses enfants, moyennant 40 sols de monnaie courante, de Pierre Fraigneau, d'Agnès sa femme, et de plusieurs autres habitants de Theil-Rabier, en mars 1264, tout ce qu'ils possédaient dans cette paroisse (Chartes de Loubigné). Le 29 janvier 1275, Julienne de Villefagnan, veuve de Josselin Gasquet et épouse d'Yvon, lui fit une donation, ainsi qu'aux siens, pour les services qu'il lui avait rendus.

Faubert Pierre, valet, seigneur des Deffends, rendit hommage, le lundi avant la Saint-Luc 1293, à Mathieu de Guytard, valet, seigneur de Bressay, pour son fief dit du Mas de Montigné, paroisse de Theil-Rabier (Chartes de Loubigné).
Il testa le 4 septembre 1312, faisant de nombreux legs à diverses églises.

Il raconte qu'il fut prisonnier du roi de France pendant 5 ans, à Saint-Maixent et à Niort, et se plaint que son fils aîné l'ait laissé sans secours. Il demande ensuite à être enterré dans le cimetière de Paizay-Naudouin, entre feu son père et sa mère Pétronille, près de son oncle Giraud, et institue ses enfants comme héritiers. Il épousa deux femmes appelées Pétronille et eut de la première :

1) Guillaume, qui est celui, croyons nous, qui servit comme écuyer dans la compagnie du comte de Comminges en 1369.

2) André, donataire avec son frère cadet du fief des Deffends, était clerc et paroissien de Villefagnan (Valle Lutosa) en 1332, lorsqu'il fit hommage du fief de la Font à Villefagnan.
3) Jean, vivant en 1312. (On ne sait pas lequel de ces enfants a continué la descendance.)

Un fief relevant du Marquisat de Ruffec
Theil-Rabier était un fief qui, au dix-septième siècle, faisait partie des biens de la famille Le Coq de Boisbaudran.
Pierre Le Coq, écuyer, seigneur de Boisbaudran, était seigneur de Theil-Rabier en 1666. Il avait épousé, en 1617, Jeanne de Solières. Son petit-fils, Charles le Coq de Boisbaudran s'intitulait encore seigneur de Theil-Rabier, mais, à la génération suivante, la terre parait-être sortie de la famille.

Dans une obligation en date du 18 juin 1635, Jacques Lecoq, écuyer, sieur de La Roche (des Roches) et de Theil-Rabier, y demeurant en Angoumois...

Les Lecoq de Boisbaudran
Jacques Lecoq, seigneur des Roches et de Theil-Rabier en Angoumois, vivant en 1635 est bien un ancêtre de la famille Lecoq de Boisbaudran, représentée actuellement par M. François Lecoq de Boisbaudran. Les fief, terres et seigneurie de Theil-Rabier furent vendus, le 26 avril 1783, devant Balland, notaire à Ruffec, à Jean Guillot, bourgeois du bourg de Couhé en Poitou, par Marie-Anne Lecoq, veuve de Louis de Saint-Martin de Mirande. Marie-Anne Lecoq, née en 1724 et morte en 1796, était fille de Charles Lecoq. écuyer, seigneur de Boisbaudran, et de Marie-Anne de La Faye. Veuve en premières noces de Jean de Laporte, chevalier, sieur de Moulins, elle avait épousé, le 7 août 1754, Louis de Saint-Martin, chevalier, sieur des Granges et de La Cabourne en Saintonge.

Des protestants

On ne connaît pas de descendants à Jacques Lecoq, qui a dû mourir à Theil-Rabier vers 1660. C'était un cadet de la branche des Lecoq de Boisbaudran. C'est de la branche ainée que descend M. François Lecoq de Boisbaudran, membre de l'académie des sciences. Donc, Jacques Le Coq, seigneur des Roches - Les Roches, près de Vendeuvre (Vienne) - et de Theil-Rabier est bien l'ascendant direct de M. Lecoq de Boisbaudran de Cognac.
Jacques Lecoq, écuyer, sieur de La Roche et de Theil-Rabier, qui souscrivit, le 18 juin 1635, une obligation de 2.000 livres, demeurait à Theil-Rabier, canton de Villefagnan. Il descendait, très probablement, d'Aymar Lecoq, fils de François Lecoq et de dame Jeanne Challot, et avait pour frère Pierre Lecoq, sieur de Boisbaudran en la paroisse de Saint-Fraigne.Pierre Le Coq, sieur du Theil, était en 1664 un des principaux protestants de Villefagnan.

Pour une généalogie, consulter les registres de Theil-Rabier, commune du canton de Villefagnan les registres de Saint-Fraigne, commune dans laquelle sont Boisbaudran et La Roche, et ceux de Villefagnan.


Voir généalogie Lecoq
http://www.patricklecoq.fr/genealecoq/%20blasons_lecoq3.html
...
III) Le Coq Jacques, écuyer, seigneur des Roches, avocat en Parlement.
Il fit aveu des Roches en 1608, à l'évêque de Poitiers, seigneur de Vandeuvre.
Il devint plus tard, maire de Saint-Jean-d'Angély, en 1620 (Guillonet-Merville), puis échevin d'Angoulême, le 26 mars 1621.
Par lettres patentes du Roi, du 14 juin 1624, il fut maintenu en possession des anciens privilèges de noblesse des maires de Saint-Jean d'Angély (Nobiliaire du Limousin). Ce fut à lui que cette branche dut sa noblesse, comme on peut le voir par la maintenue de ses fils en 1667.
Lecoq de Boisbaudran portait :
"D'azur, au coq d'argent, cretté, becqué, et membré de gueules."
 
Il se maria peut-être deux fois. D'abord avec Hélène de Gigou, puis en secondes noces, vers 1610, avec Louise Blanchard du Rou (?), qui lui donna plusieurs enfants, dont l'ordre de primogéniture n'est pas connu :
1) Pierre, qui suit.
2) Jacques, écuyer, seigneur de Tayau (?), qui habita Paris.
Il n'eut pas de postérité, et testa le 22 avril 1700, en faveur de son petit-neveu, Charles Le COQ, écuyer, seigneur de Boisbaudran, et léguant 2000 livres à sa nièce Jeanne, fille du seigneur de Rouillé, son frère, et soeur de la dame du Peux.

3) René, écuyer, seigneur de Boisquieu (?).
Il testa le 22 avril 1700, en même temps que son frère, léguant 2000 livres à sa nièce Jeanne Le COQ, remettant à Hélène LE COQ, veuve du sieur du Vivier, son autre nièce, tout ce qu'elle lui devait, et instituant héritier son petit-neveu, Charles LE COQ (notes Favreau).
4) François, écuyer, seigneur de Rouillé (Villemain - Deux-Sèvres), Guignefolle.
Il fut maintenu noble en 1667, paroisse de Vitré, élection de Saint-Maixent, par l'intendant du Poitou, comme issu de l'échevinage de Saint-Jean d'Angély (Gouget).
Il possédait, en 1670, le fief de Vrillé, relevant de la baronnie de Couhé-Vérac.
Il épousa, vers 1650, Judith de La Barre, fille de Samuel, écuyer, seigneur de Vrillé, et de Marie de La Cour. Il lui fit donation mutuelle, le 17 mai 1655 (Insinuations de Saint-Maixent).
De ce mariage vinrent trois enfants :
a) Hélène, qui épousa, vers 1680, Josias Tagault, écuyer, seigneur de Villermac.
Demeurant à Echorigné, elle abjura le calvinisme le 24 décembre 1685, dans l'église de Villemain.
Elle se remaria peut-être, car le 22 avril 1700, dans le testament de son oncle René LE COQ, elle était dite veuve du sieur du Vivier.
b) Marie, dame de Vrillé et de Rouillé (?). Elle épousa le 8 juin 1677, Pierre Pandin, écuyer, seigneur du Peux.
c) Jeanne, qui n'était pas mariée en 1700, lorsqu'elle fut légataire de ses oncles.
5) peut-être Jean, écuyer, seigneur de la Madeleine, qui, demeurant à Echorigné (Villemain - Deux-Sèvres), consentit une vente, le 11 janvier 1653.
Il passa un acte le 11 mars 1668 (Et. Ravan, notaire à Chef-Boutonne).
Il fut maintenu noble, paroisse de Villemain, par l'intendant du Poitou en 1667 (Gouget), et fit inscrire son blason à l'Armorial de France, en 1698.
Il avait un fief au bourg de la Bataille, dont il devait hommage au seigneur de Chef-Boutonne.
Il semble que ce soit lui, qui sous le nom de Le Coq de La Magdeleine, lieutenant-colonel de cavalerie, chevalier de Saint-Louis, qui publia quelques ouvrages sans importance (France Protestante).
Il épousa, en 1648, Judith de Ponthieu, fille d'Abraham, écuyer, seigneur du Breuil de Chives.
Sa descendance, s'il en eut une, n'est pas certaine. Cependant, peut-être eut-il :
a) Hélène, qui épousa, vers 1670, Louis de Lescours, écuyer, seigneur de Roussillon (Nobiliaire du Limousin, tome 3, page 534).

IV) LE COQ Pierre, écuyer, seigneur de Theil-Rabier, Boisbaudran.
Il fut maintenu noble en 1668, par l'intendant de Limoges, comme fils d'un maire de Saint-Jean d'Angély (Nobiliaire du Limousin).
Il assista le 21 octobre 1653, au mariage de David Bechet, écuyer, avec Marie Pandin (fille du sieur de Beauregard, et d'Hélène LE COQ).
On le trouva mentionné sur une liste des principaux protestants de Villefagnan, en 1664 (Archives Nationales TT. 288).
Il épousa le 4 juin 1647, Jeanne de Solières (?), et eut pour enfants, au moins :
V) LE COQ Daniel, écuyer, seigneur de Boisbaudran et de Theil-Rabier.
Il épousa, le 20 avril 1682, Marie de Galard de Béarn, fille de Charles, chevalier, seigneur de Blanzaguet, et de Marie de La Grézille.
Elle était veuve en avril 1688, suivant un bail passé par E. Jeheu, notaire (Archives de la Charente E. 1001-1024).
De ce mariage vint, au moins :
VI) LE COQ Charles, écuyer, seigneur de Boisbaudran, et Theil-Rabier.
Il fut l'un des légataires de Jacques, seigneur de Tayau, son grand-oncle, qui lui lègua ce qu'il lui devait et devra à son décès, plus 3000 livres. Son autre oncle, René, lui donna tout le surplus de sa fortune, et tous ses legs payés (N. Favreau).
Il épousa Marie-Anne de La Faye d'Ambérac, et en eut pour enfants, au moins :
 
Les fief, terres et seigneurie de Theil-Rabier furent vendus, le 26 avril 1783, devant Balland, notaire à Ruffec, à Jean Guillot, bourgeois de Couhé en Poitou, par Marie-Anne Lecoq, veuve de Louis Saint-Martin de Mirande. Marie-Anne Lecoq (1724-1796).

1789 - Theil-Rabier
Cahier de doléances de la paroisse
Theil-Rabier, aujourd’hui commune du canton de Villefagnan. En 1789, sénéchaussée élection d’Angoulême, diocèse de Poitiers, marquisat de Ruffec (P. Boissonnade, Essai, p. 108, 152.)
Taxée en 1789 à 1.385 livres de taille, 740 livres d’accessoires, 770 livres de capitation, 793 livres de vingtièmes.


Procès-verbal d’assemblée de la paroisse de Theil-Rabier.
Réunion le 9 mars, dans l’église paroissiale du bourg. Président : Louis-François Mollière, notaire royal, faisant fonctions de juge, en l’absence du juge sénéchal de la ville et marquisat de Ruffec. Les noms des comparants ne sont pas énoncés.
La paroisse compte 80 feux. 2 députés : les sieurs Jean Guillot, bourgeois, et François Vallée, marchand. 15 signatures, qui sont, outre celles du président et des 2 députés, données par les srs Mauron, R. Delafosse, Béguier, Chapain, Jean Conte, F. Merceron, Jean Merseron, Pierre Guidier, J. Ricard, J. Maureaux, P. Delafosse, P. Morisset, notaire.

Cahier des plaintes, doléances et remontrances faites à Sa Majesté par la paroisse de Theil-Rabier.
La paroisse de Theil-Rabier est extrêmement surchargée d’impôts. Elle est imposée sur les rôles de la présente année à la somme de 3,128 livres et sur celui de 1746 à celle de 912 l. 5 s ; surcharge d’imposition qui a rendu la mendicité nombreuse, avec d’autant plus de raison que les terres y sont infertiles et qu’elles ne produisent qu’autant qu’on y met beaucoup d’engrais ; il ne s’y fait aucune sorte de commerce ; il n’y a ni foires ni marchés. Les denrées ne s’y vendent qu’à bas prix, par les entraves qu’apporte à leur débit la proximité d’une ligne perfide tirée par les bureaux des traites foraines. Grande partie des terres de la meilleure qualité sont possédées par les privilégiés, d’où il arrive que la cote des taillables qui possèdent beaucoup moins et dont les possessions sont de moindre rapport se trouve surchargée à l’excès, de manière que, pour répondre aux vues justes et bienfaisantes de Sa Majesté, pour subvenir aux besoins de l’État, opérer le bien général et particulier, le vœu de la paroisse est que Sa Majesté soit suppliée :
Art. 1er. Qu’il n’y ait à l’avenir qu’un seul et unique impôt, qu’il soit commun aux trois Ordres du royaume, rapporté avec l’égalité la plus parfaite sur le terrain possédé par chaque individu des trois Ordres indistinctement, et eu égard à la fertilité ou infertilité d’icelui ;
Art. 2. Que chaque province soit mise en pays d’États ; que la perception de l’impôt soit confiée à chacune, qui sera chargée en outre de le faire conduire dans les coffres du Roi, sous la sauvegarde de la maréchaussée ; par conséquent, plus d’intendants, plus d’élections, plus de receveurs des tailles ;
Art. 3. Que les droits de traites et d’aides soient supprimés, s’il est possible : tout au moins que les bureaux des premiers soient renvoyés à la frontière ;

Art. 4. Que les droits de contrôle et spécialement ceux des francs-fiefs, si exorbitants aujourd’hui que le roturier pour un boisseau de froment de rente noble qu’il possède paye en l’achetant 12 l. 15 s., soient modérés, et que le tarif en soit rendu public ;
Art. 5. Que les ecclésiastiques et les nobles ne puissent à l’avenir, sous quelques prétextes que ce soit, exempter du tirage de la milice les gens à leur service ;
Art. 6. Que les ministres des finances soient rendus responsables de toutes les sommes portées dans les coffres du gouvernement ; qu’ils soient obligés d’en justifier l’emploi devant la Nation assemblée ;
Art. 7. Que le retour des États généraux soit périodique ;
Art. 8. Sa Majesté soit suppliée de ne pas prodiguer les pensions, et dans celles qu’elle sera forcée d’accorder, de ne le faire qu’avec modération ;
Art. 9. Que cette paroisse étant éloignée de plus de cent lieues du Parlement de Paris, il soit établi, dans une des villes de province et à distance convenable, un tribunal supérieur, où les plaideurs soient jugés en dernier ressort ;
Art. 10. Qu’il soit établi dans chaque paroisse un bureau de charité, lequel, à la faveur des revenus qui y seront assignés, fera disparaître la mendicité, secourra les malades pauvres et les impotents, et emploiera les autres pauvres, en leur donnant la subsistance, aux travaux utiles à la communauté, et les préservera par là du vice de l’oisiveté ;
Art. 11. Que la susdite paroisse, qui fait partie de la province d’Angoumois, se trouvant surchargée d’impôts par sa réunion avec celle du Limousin, désire en être séparée et unie à celle de la Saintonge.
On attend de la bonté, de la justice du Roi, que Sa Majesté accueillera favorablement le présent cahier, qui a été clos et arrêté le 9 mars 1789..
15 signatures, comme au procès-verbal d’assemblée ; les autres comparants, dont le nombre n’est pas indiqué, ne savent signer.


Les émigrés charentais, 1791-1814‎
Page 148 de Pierre Bureau - 2003 - 229 pages
ROUSSIER Jean Claude, fils de François, maître-chirurgien, et de Jeanne Coutant, prêtre, curé de Theil-Rabier et Embourie.


 
Cette tour de moulin à vent existe toujours, à proximité immédiate un 2e moulin était érigé à moins de 100 mètres plein sud (il en reste quelques traces au niveau des fondations), et un 3e au sud-ouest.

Pour en savoir plus : http://pioussay.wifeo.com/moulins-a-vent.php


Les moulins de Theil-Rabier
Pierre Gallard est né le 11 octobre 1827 au moulin de Theil-Rabier. Il est le fils de Francois Gallard (1) et de Jeanne Robert.
(1) François Gallard (2) est né le 7 florial en (1795) de Pierre Gallard (3) meunier et de Catherine Sorin. Pierre Papillaud témoin est lui farinier (un Papillaud est aussi le dernier meunier du moulin de la Rogneuse de Pioussay).
(2) Le père de Francois (2) et le grand-père de Pierre (3), se prénommait aussi Pierre Gallard (3)
(3) Il était né en 1755 et était aussi meunier, âgé de 72 ans il est témoin de la naissance de son petit-fils ainsi que Louis Rousseau, meunier, 64 ans.
La famille Gallard a exercé durant au moins trois générations le métier de meunier au moulin de Theil-Rabier. Les meuniers, les laboureurs, les notaires, les curés et bien d’autres exerçaient de père en fils (neveux pour les curés) et se mariaient bien souvent avec les filles de meuniers, laboureurs… Etc. afin de conserver leur rang dans la société.

Pierre Gallard était donc né le 11 octobre 1827 au Moulin de Theil-Rabier, il était le fils de François et de Robert Jeanne.  François Gallard était meunier au moulin de Theil Rabier. Il est décédé le 20 août 1853 à 58 ans.
Pierre Gallard, son fils, était grenadier au 2e régiment de la garde impériale et avait encore deux années de service à faire (à cette époque la durée du service était de 7 ans ) ; lors d’une émeute il est blessé au bras gauche. Il sera décoré de la légion d’honneur par Napoléon III, alors président de la république, le 27 avril 1852 (voir procès verbal). Après sa guérison, il est envoyé en Afrique où il tombe malade des fièvres, il est rapatrié à Paris où il décède le 27 octobre 1854 à l’hôpital du Roule.

Le 27 octobre 1854, acte de décès de Pierre Gallard grenadier au 2e régiment de la garde impériale, chevalier de la légion d’honneur, âgé de 27 ans et fils de François Gallard et de Jeanne Robert. Célibataire, né à Theil-Rabier, il est décédé le 26 octobre 1854 à minuit à l’hôpital du Roule et constaté par nous maire du 1er arrondissement de Paris sur la déclaration des sieurs Michel Lambe Vaury, 27 ans, et de Joseph Bazin, 27 ans, et tous deux infirmiers à l’hôpital militaire.
Procès-verbal de réception d’un chevalier de la légion d’honneur
Année 1852 n° d’enregistrement 37273
Le 27 avril 1852 à l’heure de la parade, nous Charles Quilico, colonel, commandant le 72° de ligne en vertu de la lettre de M. le grand chancelier de la légion d’honneur en date du 29 février 1852, et après avoir fait prendre les armes au régiment et l’avoir fait ranger en bataille, nous avons fait placer au centre M. Gallard Pierre, nommé chevalier de la légion d’honneur, et auquel nous avons remis son titre de nomination qui nous a été adressé par le grand chancelier.
Nous avons lu à M. Gallard Pierre la formule du serment ainsi conçue : «Vous jurez obéissance à la constitution et fidélité au président de la république» ; après lecture, il a prononcé à haute voix, «je le jure» ; nous lui avons donné l’accolade et lui avons remis au nom du Président de la République sa décoration de Chevalier de la Légion d’honneur en prononçant la formule de réception suivante : «d’après votre serment et en vertu des pouvoirs que nous avons reçus, nous vous faisons Chevalier de la légion d’honneur».
Nous avons immédiatement après, dressé le présent procès-verbal qui a été signé par [...] et par nous et avons ordonné que ce procès-verbal soit achevé sans délai au Grand Chancelier de la légion d’honneur.
Fait et clos à Saint-Cloud, les jours, mois et an que dessus.
Signature du récipiendaire, signature du délégué
x CH QUILICO
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