Histoire de Paizay-Naudouin

An 1502 , 15 Avril. — Aveu rendu par Jean Goullard, escuyer, seigneur du Breuil-Millon en la châtellenie de Ruffec aux abbé et couvent de N.-D. De Valence seigneurs temporels de Paizai-Naudouin à cause de leur chatel, terre, seigneurie et châtellenie dudit Paizai, à foi et hommage-lige au devoir d'un gand blanc du prix de 12 deniers à muance de seigneur et de vassal. 1° Mon hôtel noble dudit Paizai. (Copie abb. DeValence.) (Le lieu de Paizai-Naudouin dans un titre de 1317 de Paysaio le Nodoyn orig. ibidem.) D. F. t. 81.

Pour en savoir plus sur le prieuré, l'église et le presbytère :
http://villefagnan.wifeo.com/paizay-naudouin-eglise.php

An 1573, 18 Juin. - François de Tanné, lieutenant-général pour le roy nostre sire sur les marchands et merciers du royaume, salut, sçavoir faisons.... que cy-devant haut et puissant seigneur messire Loys de Neuchéze, chevalier de l'ordre du roi, capitaine de cinquante hommes d'armes de ses ordonnances, et son chambellan ordinaire et de monseigneur duc d'Anjou, seigneur de Batteresse et de Saint-Severin, lequel nous a présenté par honorable homme et sage maître Lovs Arnaud licencié es loix, juge seneschal de la chatellenie terre et seigneurie de Paizay-Naudoin, et Régné Guillier, procureur fiscal audit lieu de Paizay-Naudoin les lettres patentes du roi données au château de Boulogne au mois de juin 1571 et de Sa Majesté le 12ème et publication d'icelles faite au siège royal ordinaire et présidial de la ville d'Angoulême en date du 30 mai dernier contenant le consentement du procureur du roi audit siège, par lesquelles lettres en la faveur dudit haut, et puissant, ladite Majesté a créé et establi audit lieu et bourg de Paizay-Naudoin quatre foires en l'an et un jour de marché et minage au jour de vendredi par chacune semaine,
la première au jour de Saint-Médard, 8e jour de juin,
la deuxième, jour de Sainte-Marguerite, 20e jour de juillet,
la troisième, le 3ème jour de novembre, jour et feste de Saint-Brys,
la quatrième, le vendredi de carême,
outre celles qui ont accoutumé y estre tenues. de tems immémorial, sçavoir est une le 1er jour d'avril, l'autre le jour de Saint-Nicolas, 9ème de may, la tierce le jour de la fesle de décollation de Saint-Jean, 29 août, la quatrième le jour et fêle de Saint-Luc, le 18 octobre et la dernière, le jour de Sainle-Neomaye, 14ème janvier....

aujourd'hui ce 8ème.... juin 1573
nous sommes transportés au lieu et bourg de Paizay-Naudoin....
avons fait crier lesdites lettres-patentes en présence de François des Pretz, escuyer, seigneur de Fredière et du Pin, et Olivier de Cussac, écuyer, seigneur de Biarge, Guyot Hybard, écuyer, seigneur de Planchette, Charles Blanchard, escuyer, seigneur de la Brousse, Guyot Faubert ou Faubret, escuyer, seigneur de la Vergne et des Deffens, et plusieurs autres gentilshommes, marchands.

Lesdites foires sont publiées et establies le 18 juin 1573. (Copie, abb. De Valence.) D. F. t. 81.

An 1693. - Aujourd'hui pardevant nous Jean Hardy, sieur de Pouyault, avocat en Parlement, juge séneschal de la châtellanie de Paisay-Naudoin, estant au château dudit lieu est comparu.... messire Alphée Goullard, chevalier, seigneur d'Auville, de la Tour de Prensac et autres places, demeurant en sa maison de la Ferté, paroisse de Villefagnan, marquisat de Ruffec en Angoumois...... lequel a rendu à messire Jacques Rabereuil, prêtre, docteur en théologie, chanoine, doyen et vicaire-général de l'église de Poitiers, abbé commendataire de Valence et en telle qualité seigneur châtelain dudit Paizay-Naudoin pour son fief situé audit lieu de Paizay , appelle la Tour de Prensac tenue au devoir d'un gand blanc ou 12 deniers pour icelui à muance de seigneur et de vassal, etc.

Original signé de mains originales, Rabereuil, abbé de Valence, A. Goullard. (Abb.. de Valence,) D. F. t. 81.

1725 Gervais

A Paizay Naudouin, bourg, il y a douze foires : la 1ère le 14 janvier ; la 2e le premier vendredi de carême ; la 3e le 1er avril ; la 4e le 9 mai ; la 5e le 8 juin ; la 6e le 20 juillet ; la 7e le 13 août ; la 8e le 29 du même mois ; la 9° le 1er octobre ; la l0e le 18 du même mois ; la 11e le 13 novembre ; la 12e le 13 décembre.

Journal La Lanterne (Paris. 29 mars 1872)
Angoulême. On annonce la disparition de M. Venizat, notaire et maire de Paizay-Naudouin (Charente). Toute les recherches faites pour le découvrir sont jusqu'ici demeurées infructueuses. La fuite de cet officiel ministériel a surpris tout le monde dans la région. Le montant du passif est encore inconnu. Un mandat d'arrêt a été lancé contre lui.


Le crime du Rondeau en 1933 : http://villefagnan.blogs.charentelibre.fr/paizay-naudouin-le-crime-du-rondeau.html
Les halles avant d'en construire de nouvelles ont été rachetées. Le 11 août 1880, à Angoulême, le conseiller de préfecture Létourneau, signe pour le préfet et par délégation, un avis d'enquête pour l'acquisition des halles.
"Le préfet de la Charente, chevalier de la Légion d'Honneur, fait connaître que conformément à son arrêté de ce jour, pris en vertu des articles 5 et 6 de la  loI du 3 mai 1841, le plan parcellaire des halles de Paizay-Naudouin, appartenant aux sieurs de Bourdeille et consorts, et dont l'acquisition par la commune a été déclarée d'utilité publique par décret du 29 juillet 1880, et l'état indicatif des noms des propriétaires inscrits à la matrice cadastrale, seront déposés, à partir du 15 août courant, à la mairie de Paizay-Naudouin, et y resteront déposés jusqu'au 22 août 1880 inclusivement, afin que chacun puisse en prendre connaissance.
Un procès verbal d'enquête sera ouvert à la mairie pour recevoir les déclarations et réclamations qui seront faites pendant le même délai.

Commune de Paizay-Naudouin.
La mairie-école-halle est finie en 1886
Les archives de cette commune sont en déménagement, et il en résulte un état de désordre qui cessera aussitôt que le transport intégral en aura été fait de l'ancienne dans la nouvelle mairie. Les collections du Bulletin des lois, du Recueil des actes administratifs et du Bulletin officiel du ministère de l'intérieur sont brochées jusqu'à l'année 1859 inclusivement. L'état civil ancien et moderne est en cahiers, et les anciens actes de baptêmes, mariages et sépultures, qui en forment la tête, remontent à 1683. On y remarque, à la date du 10 novembre 1697, le baptême de Gabriel de Curtal, fils de Jean de Curtal, écuyer, sieur des Verdeliers, et de demoiselle Éléonore de Poisdebon, l'enfant nommé par Gabriel de la Roche et demoiselle Jeanne de Chevreuse, et à celle du 12 mars 1698, le baptême de Gabriel Girié de Chouly de Permangle, fils de Junien Girié de Chouly, chevalier, seigneur de Permangle, et de demoiselle Marie Després de Bridières. L'atlas cadastral, nouvellement relié, est en bon état.

Folklore de l'Angoumois (éd. 1911)

Foires. - Cérémonies et usages populaires relatifs aux Baptêmes, Fiançailles, Mariages, Enterrements, etc. Jadis on allait beaucoup aux foires, le paysan se délassait ainsi de ses longs travaux de la semaine ; les hommes y mangeaient, y buvaient et les jeunes gens y dansaient. Cet usage est à peu près perdu. Il subsiste encore à la foire d'Aigre, le 25 juin.

Il y avait partout les foires d'accueillage pour les domestiques, ceux qui se louaient pour les travaux des champs étaient ornés d'un épi de blé ; les jeunes filles qui désiraient rester à la maison portaient une fleur sur la poitrine.

Aux foires de Paizay-Naudouin (1er janvier), du Vivier-Jussaud de Chives, Charente-Inférieure (6 janvier) et à bien d'autres, on tirait les fouaces. Voici comment on procédait : le fouacier, un boulanger des environs, préparait une grande quantité de fouaces (galettes au beurre), qu'il conduisait à la foire. Une fève était cachée dans un des bords du gâteau. Les jeunes gens accouraient, prenaient une fouace, choisissaient le côté qui leur convenait et rompaient le gâteau avec un camarade ou avec le marchand. Celui qui avait la fève payait le gâteau. Les jeunes gens allaient partager leur butin avec leurs danseuses. On mangeait, on buvait, on riait. Là se liaient bien des affections qui finissaient par un mariage. Le paysan faisait ensuite seller sa monture et regagnait son domicile. Les foires étaient pour-les localités une source de revenus, aussi leur institution était-elle poursuivie avec acharnement. Les seigneurs en créèrent dans leur seigneurie, mais c'est surtout la royauté qui garda le privilège de leur établissement.

Raix. 27 mai 1767. Douze foires. Le 17 de chaque mois.
Ruffec. Douze nouvelles foires en 1766. Le dernier samedi de chaque mois.
Tusson. Les foires y existaient anciennement ; en 1766, elles furent fixées au premier mardi de chaque mois.
Verteuil. Époque inconnue.

Fêtes relatives aux baptêmes, aux mariages, aux enterrements

Les grandes circonstances de la vie sont l'objet de réjouissances plus ou moins bruyantes. Presque toujours les cérémonies sont suivies d'un repas.

Baptême. - Le parrain et la marraine sonnent la cloche pour que leur filleul ne soit pas sourd ; ils s'embrassent en sonnant, pour qu'il ne soit pas bavoux (malpropre). (Coulgens).
A la Chèvrerie, le parrain et la marraine sonnent la cloche après le baptême, afin que leur filleul ne soit pas muet.

Mariage. - Quand les jeunes gens se sont vus longtemps, aux champs, aux veillées, aux assemblées, aux foires, ils se marient.
La noce, qui est toujours très nombreuse, a lieu dans la maison de la mariée. Tous les membres des maisons des deux familles se rendent, une quinzaine de jours avant la cérémonie, chez leurs parents et amis, la boutonnière ornée de rubans, et font leurs invitations. Une invitation par lettre serait mal reçue. On se met à table, on mange et on boit surtout ; l'invitation faite, on se rend dans une autre maison et on recommence le petit festin. Le soir, on a la tête lourde, mais c'est l'habitude (1).
Le jour venu, les invités arrivent en troupe, à pied, à cheval, aujourd'hui à bicyclette ou en voiture, et on ne tarde pas à se mettre à table pour tuer le ver.
Un violoneux célèbre des environs (plus souvent deux ou trois) arrive et prend place à table à côté des jeunes gens. Pendant ce temps, des jeunes filles décorent la grange où se fera le festin ; d'autres, - les intimes - font la toilette de la mariée, opération longue et méticuleuse.
Bientôt là mariée, au bras de son père, parait dans la cour, la file se forme, le ménétrier prend la tête, et la longue procession se dirige vers la mairie.
Le ménétrier joue sur son instrument une marche que tout le monde connaît et qui porte son nom ; on y a souvent adapté des paroles que tout le monde crie de sa plus belle voix. Au retour c'est le même cérémonial.

 
 



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