L'église Saint-Hilaire de Paizay-Naudouin
Un monument construit dans un marais Le seigneur temporel de la paroisse Saint-Hilaire de Paizay-Naudouin était l'abbé de Valence (abbaye cistercienne près de Couhé-Vérac 86). L'église Saint-Hilaire était dans l'ancien diocèse de Poitiers, archidiaconé de Brioux et archiprêtré de Ruffec. Après la révolution, elle fut rattachée à celui d'Angoulême. Elle date du XIIe avec quelques restes du XIe. Elle s'écroula en 1702. Elle fut rebâtie sans art pour 2700 livres et bénite le 30 décembre 1703. Hugues X de Lusignan et sa femme, Isabelle de Taillefer, comtesse d'Angoulême, donnèrent à l'abbaye de Valence leur terre de Paizay-Naudouin. (François Marvaud - 1991) Ci-dessous en 1. et 2. tiré de Jean Gervais, L'abbaye de Valence en Poitou, Splendeur disparue, Public Média éditions, juillet 2001 (pages 22 et 27).
1. Dons de domaines situés à Paizay par Hugues X et Isabelle d'Angoulême
puis de droits de justice au même lieu par les seigneurs de Ruffec
Vous devez savoir que en 1230 les seigneurs comte et comtesse d'Angoulême donnèrent à votre abbaye la maison, domaines, cens et rentes que vous possédez aujourd'hui à Paizai ; que en 1289 les seigneurs et dame de Ruffec donnèrent à votre dite abbaye la justice et jurisdiction que vous avés toujours fait exercer depuis audit lieu de Paizai sur les domaines, cens et rentes qui vous appartenoient seulement ; et qu'en 1460, M. l'abbé de Valence et le seigneur de Ruffec firent un échange par lequel M. L'abbé donna à M. de Ruffec 80 bois-seaux de froment et d'orge qui lui étoient dus, et M. de Ruffec en contre échange donna à M. l'abbé le droit de guet et garde qui étoient dus audit seigneur de Ruffec sur les hommes et habitans dudit lieu de Paizai, demeurans dans la mouvance de M. l'abbé ; dans lequel eschange il est expressément dit : sans y comprendre les autres hommes dudit Paizai qui ne sont habitans dudit abbé, sur lesquels ledit sieur abbé n'avait aucune jurisdiction ; et les hommes dudit sieur abbé y sont nommés estre demeurans es lieux hotels et habitations tenues et appartenantes d'ancienneté audit sieur abbé, et que la justice demeure audit sieur abbé sur lesdits hommes seulement, le droit de ressort et suzeraineté réservé audit seigneur de Ruffec.
(Extrait d'une lettre du procureur fiscal de Ruffec datée du 24 février 1692)
(Manuscrits de Dom Fonteneau T. 81)
2. Don par Guillaume de Lezay et Amélie Posquière de chaumes à Villebaon près Paizay - 1234
Ego Willelmus de Lezaio et ego Amelia de Posqueriis uxor ejusdem universis presentes hueras inspecturis, salutem. Universitati vestre volumus presentium testimonio declarare quod nos ... Quod ut ratum ac stabile perpetuo perseveret nec possit ab aliquo nu elestari ego Willelmus de Lezaio ad instantiam dicte Amelie uxoris nue presenti cartula pro me et pro ipsa sigillum meum apparii in tes-ilmonium veritatis. Actum anno Domini millesimo ducentesimo tricesi-nto quarto, mense Decembris.
(Manuscrit de Dom Fonteneau T. 27 p. 731)
(L'original était dans les archives de Valence, mais le sceau avait disparu.)
« Moi Guillaume de Lezay et moi Amélie de Posquière son épouse à tous ceux qui verront ces présentes proclamations salut. A la totalité des intéressés, nous voulons faire connaître par testament que nous, pour le salut de nos âmes et celui de nos ancêtres, nous donnons et concédons à Dieu et à Notre Dame de Valence et aux frères de ce lieu serviteurs de Dieu en perpétuelle et franche aumône ce que nous avions de droit ou pourrions avoir dans la partie des chaumes de Villebaon proche de Paizay que le seigneur Hervé de Ruffec a partagé entre ses ayants droit, tant ban que cens, usages, taxes qu'autres biens pour le posséder de droit perpétuel. Assurément les dits Abbé et frères nous accorderont une part de tous les devoirs qui se rendent en tout temps dans la dite abbaye et quand notre mort leur sera annoncée, ils seront tenus de faire autant pour nos âmes qu'ils sont tenus de faire pour les frères défunts de la dite maison. Et afin que ce qui est ratifié persiste durablement et à jamais et ne puisse être contesté par quiconque, moi Guillaume de Lezay en présence d'Amélie ma dite épouse j'ai appliqué mon sceau sur la présente charte pour moi et pour elle afin d'attester de la vérité. Fait l'année du Seigneur mille deux cent rente quatre, au mois de décembre. »
Faire le point : http://fr.wikipedia.org/wiki/Isabelle_d%27Angoul%C3%AAme Le 24 août 1200 Isabelle Taillefer, fille d’Aymar, Comte d’Angoulême, doit épouser un seigneur puissant de la région : Hugues IX de Lusignan (père de Hugues X), Comte de la Marche. Le roi d’Angleterre, suzerain et invité d’honneur de ces noces, ne l’entend pas ainsi et enlève la jeune Isabelle ce même jour pour l’épouser quelques semaines plus tard à Chinon. Le prieuré-cure appartenait à l'abbaye de Saint-Séverin (17) de l'ordre des Augustins, dans le diocèse de Poitiers.
L'église était attenante à l'ancien prieuré-cure. A proximité, derrière le lavoir et le four communal, on voit les vestiges d'une tour. An 1502, 15 Avril. Aveu rendu par Jean Goullard, escuyer, seigneur du Breuil-Millon (Breuil-Goulard à Londigny) en la châtellenie de Ruffec aux abbé et couvent de N.-D. De Valence, seigneurs temporels de Paizai-Naudouin à cause de leur chatel, terre, seigneurie et, châtellenie dudit Paizai, à foi et hommage-lige au devoir d'un gant blanc du prix de 12 deniers à muance de seigneur et de vassal. 1° Mon hôtel noble dudit Paizai. (Copie abb. deValence.)
Le lieu de Paizai-Naudouin dans un titre de 1317 de Paysaio le Nodoyn orig. ibidem.) D. F. t. 81. An 1573, 18 Juin. François de Tanné, lieutenant-général pour le roy nostre sire sur les marchands et merciers du royaume, salut, sçavoir faisons... que cy-devant haut et puissant seigneur messire Loys de Neuchéze, chevalier de l'ordre du roi, capitaine de cinquante hommes d'armes de ses ordonnances, et son chambellan ordinaire et de monseigneur duc d'Anjou, seigneur de Batteresse et de Saint-Severin, lequel nous a présenté par honorable homme et sage maître Lovs Arnaud licencié es loix, juge seneschal de la chatellenie terre et seigneurie de Paizay-Naudoin, et Régné Guillier, procureur fiscal audit lieu de Paizay-Naudoin les lettres patentes du roi données au château de Boulogne au mois de juin 1571 et de Sa Majesté le 12eme et publication d'icelles faite au siège royal ordinaire et présidial de la ville d'Angoulême en date du 30 mai dernier contenant le consentement du procureur du roi audit siège, par lesquelles lettres en la faveur dudit haut, et puissant, ladite Majesté a créé et establi audit lieu et bourg de Paizay-Naudoin quatre foires en l'an et un jour de marché et minage au jour de vendredi par chacune semaine, la première au jour de Saint-Médard, 8eme jour de juin, la deuxième, jour de Sainte-Marguerite, 20eme jour de juillet. la troisième, le 3eme jour novembre, jour et feste de Saint-Brys, la quatrième, le vendredi de carême, outre celles qui ont accoutumé y estre tenues de tems immémorial, sçavoir est une le 1er jour d'avril, l'autre le jour de Saint-Nicolas, 9eme de may, la tierce le jour de la feste de décollation de Saint-Jean, 29 août, la quatrième le jour et fêle de Saint-Luc, le 18 octobre et la dernière, le jour de Sainte-Neomaye, 14eme janvier.
Aujourd'hui ce 8eme... juin 1573 nous sommes transportés au lieu et bourg de Paizay-Naudoin... avons fait crier lesdites lettres-patentes en présence de François des Pretz, escuyer, seigneur de Fredière et du Pin, et Olivier de Cussac, écuyer, seigneur de Biarge, Guyot Hybard, écuyer, seigneur de Planchette, Charles Blanchard, escuyer, seigneur de la Brousse, Guyot Faubert ou Faubret, escuyer, seigneur de la Vergne et des Deffens, et plusieurs autres gentilshommes, marchands. Lesdites foires sont publiées et establies le 18 juin 1573. (Copie, abb. De Valence.) D. F. t. 81. Découverte d'un trésor
Monnaies du XVe siècle. A Paizay-Naudouin, canton de Villefagnan (Charente), on a découvert, à 50 centimètres de profondeur, dans un jardin dépendant de l'ancien prieuré appelé le Château, un pot de fer renfermant 1 kilo 500 grammes de pièces de monnaies du XVe siècle, dont une trentaine en argent sont de Charles VIII et de Jean V, duc de Bretagne. Source : bulletin de la société des archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis 1886 Vestiges de l'ancien prieuré sur lesquels s'appuie un four communal. Ce prieuré aurait été détruit pendant les guerres de religion.
On distingue à gauche un petit ruisseau qui rejoint l'Aume.
Source : cahier de doléances mars 1789
"La petite paroisse de Paizay-Naudouin est située dans un terroir aquatique, submergé :par les moindres pluies et sujet à une grande aridité dans les moindres chaleurs."
Paizay-Naudouin a été construit sur une zone de marais, l'eau se situe à très faible profondeur. D'où l'instabilité des gros édifices.
Avant celui-ci, l'ancien clocher avec flèche en pierre, qui aurait existé à l'époque de l'église romane et aurait survécu, fut foudroyé en 1750. Sa chute entraina le mur du midi qui fut relevé avec une telle économie que les chapelles latérales furent supprimées. Trois chapelles
Chapellenie Saint-Cyr et Sainte-Juliette, contigüe au mur sud de l'église dès 1236.
Chapellenie Sainte-Catherine; dite des Barraud (les fondateurs), dans l'église paropissiale. Son origine est inconnue. Elle valait 50 livres de revenu en 1789.
Chapellenie Sainte-Marguerite, dite des Nouveau, dans l'église paroissaile. Le seigneur de Saveilles confère. Le clocher actuel a une flèche élancée en charpente.
Conseil général, 1851
Subventions aux communes pour travaux et réparations d'églises et autres édifices.
Le Conseil général approuve la demande de l'administration, et octroie 200 F à Paizay-Naudouin, pour la reconstruction du clocher.
Conseil général, 1877
Demande d'aide
Commune de Paizay-Naudouin, réparations à l'église, en mauvais état d'entretien.
- Dépense, 3,400 fr.
- Ressources votées par la fabrique, 2,000 fr.
- Déficit, 1,400 fr.
Cette commune, qui supporte en 1877 une taxe de 2 centimes, déclare ne pouvoir concourir à la dépense, à cause des charges qu'elle s'impose pour les projets de presbytère et d'école. La fabrique n'a pas d'autres fonds.
Proposition : 130 fr. sur les fonds du département et de l'inscrire pour 1,270 fr. sur le tableau des propositions de secours à l'Etat.
Conseil général, 1877
Demande d'aide supplémentaire
Demande de secours supplémentaire pour reconstruction du presbytère. Le bâtiment actuel est inhabité ; il menace ruine.
La dépense est évaluée à 15,015 fr. Les ressources s'élèvent à 14,000 fr., savoir : fonds libres communaux, 10,500fr. ; secours du département, 500 fr.; secours de l'Etat, 3,000 fr. Le déficit est, par suite, de 1,015 fr.
La commune emploie tous ses fonds libres. Elle n'est imposée que de deux centimes extraordinaires, mais elle réserve les autres pour la construction d'une école. Toutes les ressources de la fabrique sont affectées à la restauration de l'église.
Proposition : allouer à la commune de Paizay-Naudouin 200 fr. sur les fonds du département et de l'inscrire pour 800 fr. au tableau des propositions de secours à l'Etat.
La cloche Magdeleine"Le 10 juin 1777, la cloche Magdeleine fut baptisée, en présence du curé de Longré, de Lestang, du curé d'Empuré, François Ballan, de messire Antoine de Chevreuse, seigneur de Tourteron, de Magdeleine Ménard, veuve de messire Girardin, seigneur des Deffends."
La cloche Magdeleine fut refondue à 502 kg par Guillaume d'Angers et bénite le 30 octobre 1863 par le curé de Villefagnan. son parrain et sa marraine furent respectivement M. G.E. Disnematin de Salle et M.A. de Bourdeille, son épouse.
Autrefois, l'église devait être plus grande car on voit encore une voûte à l'ouest. On aperçoit une entrée en forme d'arc qui a été bouchée, trois grands vitraux protégés par des grilles. Sur un des piliers extérieurs tressort une tête d'animal.
cp entrée nord
L'entrée nord-ouest et trois renflements du côté est sont soulignés en forme de flèches. Autour de la voûte, on distingue de nombreux motifs décoratifs : feuilles de maronner, pommes de pin...
L'église a fait l'objet de réparations en 1877. A droite, le presbytère. Les fenêtres du chevet plat ont été bouchées.
Des fûts de colonnes en réemploi.
Le sol argileux est très profond.
Il a fallu construire des arcs de décharge sous le mur sud. Des vestiges de modillons ont été incrustés dans la maçonnerie des piliers.
L'intérieur de l'église a perdu de son faste avec les réparations du XIXe siècle.
Trois chapelles
- Chapellenie Saint-Cyr et Sainte-Juliette, contigüe au mur sud de l'église dès 1236.
- Chapellenie Sainte-Catherine; dite des Barraud (les fondateurs), dans l'église paropissiale. Son origine est inconnue. Elle valait 50 livres de revenu en 1789.
- Chapellenie Sainte-Marguerite, dite des Nouveau, dans l'église paroissaile. Le seigneur de Saveilles confère.
| Collateur d'une chapelle Le seigneur de Saveilles était collateur d'une chapelle, Sainte-Catherine, bâtie dans l'église en 1236 par Simon Barrière (1), seigneur de Saveille (Pouillés de 1782 et 1869). Cette famille était représentée en dernier lieu par les Ithier. Les murs de la chapelle dépassaient au midi. Une autre chapelle, Sainte-Marguerite, fut bâtie par René de La Rochefaton. En 1703, l'église s'écroule mais est reconstruite sans les chapelles. Les Bourdeille, seigneur de Saveilles, substitueront à leur chapelle un simple banc (six pieds au carré) fermé à clef jusqu'en l'année 1790 quand il fut enlevé et brûlé. Il fut remplacé par un nouveau en 1816. (1) Barrière portait (sceau de Guillaume Barrière en 1349) : d'or à une fasce de gueules et 6 fleurs de lys d'azur, 3 en chef, 3 en pointe. |
Exemple de bancs seigneuriaux dans des églises.
Stalle et banc seigneurial
Parfois, les bancs seigneuriaux, étaient plus haut (cachant le choeur aux paroisseens) , et permettaient à toute une famille d'y loger. Et de s'y chauffer grâce à des chaufferettes à charbon. D'où de graves incendies...
Chapelle et banc seigneurial dans l’église de Paizay-Naudouin "Avant l’année 1703, les seigneurs de Saveilles avaient une chapelle dans ladite église, dont les murs ressortaient extérieurement du côté du midi. Elle était sous l'invocation de sainte Catherine ; et on trouve dans les registres de l'état-civil de la dite année 1703, la chute et la réédification de la dite église seulement.
Depuis cette époque, un simple banc de six pieds au carré fermant à clef servait à la maison de Bourdeilles, jusqu’en l'année 1790 qu'il fut ôté et brûlé. Il a été remplacé par un nouveau en 1816.
L'ancien banc y existait depuis l'année 1703, que la chute de l'église fit écrouler les deux chapelles de sainte Catherine et de sainte Marguerite; la première appartenant et étant bâtie par Simon Barrière, Seigneur de Saveilles en 1236, et la seconde bâtie par René de La Rochefaton, en l'année suivante, et qui épousa l'héritière dudit Barrière et vint demeurer audit Saveilles." Extraits des "vieux papiers" mentionnés à la page 5 des Bulletins et Mémoires, SHAC année 1915.
La dîme
Déclaration que donne à nos seigneurs de l'assemblée générale du clergé de France qui sera tenue en l'année 1730 et à messieurs du bureau du diocèse de Poitiers, messire François Delavau prieur curé de Saint-Hilaire de Paizay-Naudouin, des biens et revenus dudit prieuré-cure pour satisfaire en la délibération de l'assemblée générale du clergé de France.
Le prieuré-cure de Saint-Hilaire de Paizay-Naudouin était il y a soixante ans en règle et est tombé en commende par ce qu'on appelle par désertion à cause de la modicité du revenu, le collateur est monsieur l'abbé de Saint-Séverin de l'Ordre des Augustins.
- Le revenu du prieuré-cure consiste premièrement dans un supplément de portion congrue de 150 livres par an payable par quartier par monsieur l'abbé de Valence seigneur temporel de la paroisse.
- Il y a un petit canton de dîme qui avec quelques novales peut produire année commune 30 boisseaux de tous blés à la mesure de Ruffec qui pèse 70 livres, valant année commune 40 sols le boisseau, fait ledit blé 60 livres.
- Les menues et vertes dîmes valent 12 francs.
- Plus un pré valant 18 francs chargé de trois messes par mois, comme il parait par le testament de Charles Hérard, écuyer, seigneur de Bramefan, passé par Jean Drault notaire royal en date du 11 mars 1673 et au autre pré chargé de deux messes par an comme il parait par le testament de Mathieu Joseau passé par Le Béguenot notaire à Paizay, en date du 22 mai 1661, valant le dit pré par an 100 sols ce qui fait le tout 25 livres.
- Plus 8 francs de petites rentes
- Plus un bois taillis qui est un legs comme il parait par les dénombrements de Peuchebrun qui sont à l'évêché de Poitiers, ledit legs fait à la cure de Paizay par les seigneurs de Peuchebrun valant ledit bois de revenu 15 livres.
- Plus le service de la chapelle des Baré de deux messes par semaine, 40 livres.
- Plus le casuel peut valoir année commune les paroissiens étant pauvres 15 livres.
Total des revenus de ladite cure, 324 livres sur laquelle somme de 320 livres il doit être fait déduction des charges ci-après énoncées. Les charges sont l'entretien de la maison qui peut aller à 5 livres par an, celui de l'église pour la couverture, linge, cierges et autres choses, ni ayant point de revenu de fabrique les paroissiens étant trop pauvres, va a 15 livres par an, total des charges à déduire 20 livres. Partant, reste net 304 livres. Nous, soussigné prieur curé de Paizay-Naudouin, certifions et affirmons la présente déclaration sincère et véritable sous les peines énoncées en la délibération de l'assemblée générale du clergé du 12 décembre 1726, de laquelle déclaration nous avons remis le présent double à monsieur le syndic du diocèse de Poitiers, déclarant au surplus sous les même peines que nous n'avons omis aucun des biens dépendants de ladite cure, en foi de quoi nous avons signé le présent à Paizay-Naudouin le 1er juillet 1728. Delavau, prieur curé de Paizay-Naudouin.
Dime des chapelles Saint-Cyr et Sainte-Juliette Ces chapelles étaient contiguës au mur sud , elles furent fondées dès 1326 par la famille de Barrière. Déclaration que donne à nos seigneurs de l'assemblée générale du clergé de France qui sera tenue en l'année 1730 et à messieurs du bureau du diocèse de Poitiers, Charles Gestreau chapelain de la chapelle de Saint-Cyr et Sainte-Juliette dans la paroisse de Paizay-Naudouin, et des biens et revenus de ladite chapelle qui est à patron laïque pour satisfaire en la délibération de l'assemblée générale du clergé de France du 12 décembre. Les biens et revenus de ladite chapelle consistent en terre labourables, prés et petites rentes. - Il y a 20 boisselées de mauvaise terre sujettes aux droits de dîme affermées 10 francs (10 livres).
- Plus 6 boisselées de prés affermés 60 livres.
- Plus 4 francs (4 livres) de rente foncière.
Total du revenu de la dite chapelle : 74 livres. Sur quoi il faut déduire 40 livres pour le service de ladite chapelle qui est de deux messes par semaine, et 4 livres de rente noble qui sont dues au seigneur du lieu sur les dites terres. Partant, reste 30 livres. Je soussigné chapelain de la chapelle de Saint-Cyr et Sainte-Juliette à la nominations des Barrés, certifie et affirme la présente déclaration véritable sous les peines énoncées en la délibération de l'assemblée générale du clergé du 12 décembre 1726, de laquelle déclaration nous avons remis le présent double à monsieur le syndic du diocèse de Poitiers, déclarant au surplus sous les même peines que nous n'avons omis aucun des biens dépendants de ladite chapelle, en foi de quoi nous avons signé à Poitiers le 1er juillet 1728. Charles Gestreau chapelain de la chapelle des Barrés. Le presbytère érigé au XIXe est devenu bibliothèque et salle des associations.
Pas de curé au presbytère de 1932-1933 à février 1956.
Le curé jureur
Le 26 décembre 1790, Pierre François Trouvé, curé de Paizay, prêta tous les serments constitutionnels.
Originaire de Chatellerault, il avait 52 ans en 1809. Il avait succédé en 1789 M. Suraud en tant que prieur-curé. En 1809 il quitte Paizay-Naudouin où il ne dispose pas d'un traitement suffisant, pour Genouillé (Vienne) où l'évêque de Poitiers vient de le désigner. Quelques temps après il sera nommé à la cure de Pleumartin.
Pierre Trouvé était devenu maire de Paizay-Naudouin en 1790. Non sans souci car il déposa plainte le 5 septembre 1790 "contre des particuliers qui ne cessent de lui vômir des injures". Il évoque "la haine que les sieurs Girardin cy devant seigneur de Bramfan et du Deffand, et Jarry, huissier, ont cousu contre lui par jalousie de la place de maire qu'il a acceptée pour obliger la communauté dudut Paizay". Il offrit ensuite sa démission étant donné l'incomptabilité entre sa place de curé et celle de maire. Il abdiqua ses fonctions en ventose An II... Après le Concordat il fut réinstallé curé de Paizay-Naudouin, mais quitta son poste sans exeat (sans permission) en 1809 pour rejoindre Genouillé.
La chapelle du Château de Saveilles "Le 18 janvier 1703, permission est donnée par Jean-Claude de la Poype de Vertrieu, évêque de Poitiers, à N. de Touchimbert, chevalier, Sgr de Saveilles, de faire construire une chapelle pour y dire la messe, dans l'enceinte du château, et délégation faite à l'archiprêtre de Bouin de la bénir avec les cérémonies requises.Le 9 mars suivant, le sieur Loullier, archiprêtre de Bouin, assisté de messire Bardin Quérouau, curé d'Empuré, de messire Jean Giraud, prieur de Pioussay, de messire Marin Favereau, curé de Montjean, et de messire François Grolleau, curé de Paizay, et en présence de messire François de La Rochefoucauld, messire Pierre de La Couture-Renon, de messire Balthazar de Beauchamps de Villeneuve et d'un grand concours de peuple, a consacré la dite chapelle et béni une cloche."
La dite pièce scellée du sceau plaqué de Mgr de La Poype, portant de gueules à la fasce d'argent.
Par suite de la Révolution, le service des églises ayant été anéanti et les ornements, vases sacrés, etc. et le four banal de Saveilles ayant été abandonné, M. de Bourdeilles a transformé ladite chapelle en boulangerie en 1806.
Selon M. Biais, Bulletins et Mémoires de la Société Archéologique et Historique de la Charente, année 1920, p. XXXV. La nouvelle chapelle du château de Saveilles.