Villefagnan, «Relais de poste assize»
Bannière, relais de poste...
Poste aux lettres pour ceux qui ont du courrier à faire transporter, le roi et les administrations en premier lieu... Passait par Villefagnan.
Poste aux chevaux pour ceux qui veulent voyager vite, établissement de chevaux, placé de distance en distance. Chevaux de poste. Chaise de poste. On a établi des postes sur telles et telles routes. Maître de poste. Maître de la poste de tel endroit. La poste aux chevaux. Il se dit aussi de la manière de voyager avec des chevaux de poste. Prendre la poste. Aller en poste. Voyager en poste. On dit de même, courir la poste, courir sur des chevaux de poste, ou en chaise avec des chevaux de poste. Passait par Melle et Saintes.
"Louis XI a créé la poste en France, une poste d'état, poste royale. Si quelques riches particuliers pouvaient utiliser ce service, la "poste aux lettres" service public naissant destiné aux pouvoirs politiques et économiques, voire aux particuliers, apparaitra plus tard sous le règne d’Henri IV.
Louis XI décida de créer des relais de poste afin de pouvoir dans les plus brefs délais obtenir des informations de tout son royaume en s'assurant de la discrétion des échanges.
Louis XI sépara le corps des chevaucheurs des écuries du roi en deux groupes. Le 1er sera celui des "courriers du cabinet" chargés de transporter les missives royales et le 2e, les "postes assises" chargées de fournir les chevaux. Ces derniers, vont évoluer de chevaucheurs à "maîtres des postes" : le titre ne disparait qu'avec la mort des relais postaux en 1873."
Avertissement : une partie de cette page est empruntée au livre du Dr Yves Sauteraud édité en 1979 : Villefagnan, aperçu historique. Pour l'histoire de la route postale de Paris en Espagne et sa déviation par Ruffec en 1763, il conviendra de consulter les pages suivantes (cliquer) :
Un reçu donné en novembre 1542 par Pierre Texier, chevaucheur d'écurie, spécifie que Mathurin de Villeneuve tenait à cette époque «la poste assize» de villefagnan ( AD16 E1881).
En 1582, cette charge était passée aux mains de la famille Le Coq, et c'était Jehan Le Coq qui était Maître de Poste.
En 1584, l'Estat des Postes pour le Service du Roi Henri III indique la traversée de Villefagnan, Aigre, Saint-Sibardeau (Saint-Cybardeaux), Villars...
En 1650, les lettres pour l'Angoumois et Bordeaux partaient deux fois par semaine du bureau du Marché Neuf à Paris.
La route postale traverse Villefagnan du nord au sud.
Les tours marquent l'entrée du logis seigneurial et à droite jouxte le relais de poste.
Les voitures hippomobiles déversaient leurs lots de voyageurs (début XXe siècle).
Le relais de poste, protégé par le logis Lévescot (logis du seigneur évêque de Poitiers), se situe au carrefour de deux grandes routes. Une mare (bouchée dans les années 60 permettait d'abreuver les chevaux).
Poitevin mais pas très honnêtes
Embuscade à Villefagnan, 3 avril 1659
Plainte de Jacques TARTAS, sieur de la Gibaudrye, disant que lundi dernier, dernier jour de mars, le sieur du Marchis, son père, lui ayant commandé d’aller du Breuil-au-Vigier, où ils demeurent, au bourg de Villefagnan pour quelques affaires.
Le suppliant ayant fait rencontre sur le midi de Girardin, sieur de Mongazon, habitant à Villefagnan, avec lequel il serait allé au bourg de Saint-Fraigne pour demander quelque argent au greffier dudit lieu qui le doit au père du suppliant.
Lequel serait retourné avec ledit Girardin au bourg de Villefagnan, où ledit Girardin l’aurait prié à souper au logis du Lion d’Or (aujourd'hui Etoile d'Or). Et comme ils étaient à table, seraient venus en la chambre où ils soupaient, Daniel et Pierre POITEVIN, sieurs de LOUBEAU et de LESPINIERE, frères, enfants du maître de la poste de Villefagnan, et Jacques MAROT dit DESNOUHIERS.
D’abord qu’ils eurent aperçu le suppliant, ils lui dirent quelques paroles puantes avec des morgues et grimaces insupportables. Et s’adressant à GIRARDIN, lui dirent qu’ils voulaient souper avec lui, lequel répondit qu’il connaissait bien le dessein qu’ils avaient de maltraiter le suppliant et qu’il y avait d’autres chambres où ils pourraient se retirer pour y souper.
Et lesdits POITEVIN et MAROT ayant prié l’hôtesse de leur donner du vin, ils se mirent à l’autre bout de la même table, et continuant leurs grimaces, burent le vin qu’on leur avait apporté. Et étant sortis du logis, une demi-heure de nuit, furent tous trois attendre sur le grand chemin le suppliant par où il devait passer pour se retirer chez le sieur BOUHIER, apothicaire.
Etant environ neuf heures du soir, il les rencontra armés de chacun une épée, cachés à mi-coin du chemin qui sépare la province du Poitou et d’Angoumois, proche de 30 pas de la maison dudit BOUHIER, en Angoumois. Il reçoit un coup d’épée par le derrière. Il s’écrie : Girardin et autres personnes accourent, mais ils le poursuivent jusque chez le BOUHIER.
10 avril 1659
Information faite par le juge de Ruffec.
AD 16 B1 991 (2)
Sénéchaussée et Présidial d'Angoumois
Sous Louis XIV, la charge du relais de Villefagnan passe à la famille Poitevin. Pierre Poitevin déjà installé en 1664, mourut en 1693, et son fils, Jean, lui succéda par brevet du 29 octobre de cette même année. En 1739, il était remplacé par Henri Poitevin-Loubeau, sieur de Lépiniere. Les Poitevin-Loubeau étaient protestants.
De gueules à 3 haches d'argent emmanchées de sable, à bout d'argent.
Généalogie de la famille Poitevin : http://jm.ouvrard.pagesperso-orange.fr/armor/fami/p/poitevin.html
Nous savons que la charge de maître de Poste était très lucrative, aussi est-ce sans surprise que l'on assiste vers 1765 au mariage de Marie-Jeanne Monique Poitevin de Lépiniere avec Monsieur le Comte Alexandre Louis de Culant, dont la noblesse fera un jour l'un de ses députés aux Etats Généraux de 1789.
Quand, en 1763, sous l'influence de Turgot, la route de poste fut déviée par Ruffec, abandonnant Villefagnan, Henri Poitevin-Loubeau se transporta au nouveau relais des Nègres près de Ruffec.
Le relais de poste de Bannière
Il semblerait que le relais de poste de Bannière existait dès 1647 quand Jacques Poitevin est cité comme maître de poste, et cela jusqu'en 1665. Il possédait 7 chevaux, cultivait 11 arpents de terre (source mairie Montjean).
Une route plus commode car surélevée (la RD19) fut établie au XIXe siècle.
En observant ce plan du village de la Poste on s'aperçoit que les chevaucheurs et malles-poste pouvaient arriver par le haut du relais de poste et tourner au centre de ce hameau. L'approche du relais semble plus aisée de cette façon et la descente des voyageurs pouvait se faire à proximité sur un chemin horizintal. Faute de sources, on ne peut qu'imaginer...
Après les Poitevin auxquels ils étaient apparentés, les derniers maitres de poste à Bannière furent les Pichot :
Pierre tombale dans l'allée de l'église de Villiers-le-Roux.
Ci-git le corps de dame Anne Epaillard
Veuve Pichot
Vivante directrice de la poste de Bannière
Agée de 43 ans
Décédée le 3 janvier 1727
Priez pour son âme
Il fallait de l'énergie pour arriver au relais de poste.
Belle façade !
La première partie du relais a été réduite en hauteur suite à un incendie. Les cheminées sont sobrement sculptés, à l'étage fenêtre à coussiège. Les propriétaires ont conservé l'authenticité du relais. Bravo !
Le relais se situait au village de La Poste, première propriété à main droite venant de Montjean, succédé par une rue en pente qui mène Chez Viaud par la Haute-Poste où aurait peut-être été établie l'écurie aux chevaux et la ferme du maitre de poste. Les bâtiments sont presque en ruine.
Ce portail marque l'entrée de la ferme et à sa gauche se serait située la grange et ses deux écuries aux chevaux (dont le toit s'affaisse).
Dans cette grange les écuries sont établies de part et d'autre et le foin est stocké au dessus (ballai ou challerai) sur des claies tressées en châtaignier en guise de plancher. Une trappe coulissante permettait de donner du foin aux chevaux à l'aide d'une fourche en bois pour ne pas les blesser. Le cheval était nourri, à la suite, de foin, d'eau, puis d'avoine (on dit qu'il était pansé).
La route actuelle n'existait pas, les malles-postes accédaient peut-être au relais par une route venant de Montjean (par la Péraudière) - rue opposée à la petite rue (raidillon) passant devant le relais de poste. De l'autre côté de la nouvelle route, nord-ouest, le puits de la poste existe encore de même que ses bacs (abreuvoir et lavoir). Mais il était possible d'arriver par le haut du relais et de tourner au milieu du hameau, voir marquer l'arrêt sur le plat pour faciliter la descente des voyageurs.
La route postale ? bucolique certes ! Mais sans certitude.
La carte d'Etat-Major de 1816-1840 montre d'autres possibilités de passage par la route qui débouche entre le relais et les écuries (Haute-Poste).
Un doute subsiste quant à sa praticabilité lorsque la Morelle sortait de son lit souterrain. Mais il en était de même avec l'autre circuit qui lui pouvait passer par la Péraudière plus en hauteur.
Il y avait peut-être un chemin officiel et des déviations discrètes...
Point n'était besoin de passer devant le puits de la poste. Il était très facile pour le palefrenier d'y conduire boire les chevaux une fois dételés.
Les bottes de sept lieues" selon leur appelation au XVIIe siècle pour décrire les bottes des postillons, faites de bois et de cuir, pesaient environ trois kilos, elles remontaient jusque sous le genou et protégeaient les jambes du cavalier des brancards et en cas de chute. Fixées à la selle, le cavalier ne pouvant pas marcher aisément avec ces bottes qui résistaient au poids du cheval, permettaient ainsi en cas de chute de se retirer.
L'abreuvoir et le puits de la Poste en ruine.
A l'arrière on devine la route RD19 construite vers 1840.
Le système de la pierre de taille servant face au puits à l'écoulement de l'eau au travers du mur se retrouve au logis de Tessé et au village de La Place (Pioussay) au bord de la route de Melle.
«Une pierre taillée caractéristique posée dans le mur permettait d'abreuver les chevaux à l'intérieur de l'écurie (relais) sans pénétrer dans celle-ci.»
Quant au relais il fut agrandi et transformé au moins trois fois. A l'origine deux grandes salles au rez-de-chaussée, un escalier en pierre entre-deux pour desservir une grande salle de 8m X 6m (dortoir ?) et une chambre plus agréable (pour les fortunés ?)
Quand la route postale sera déviée par Ruffec, Charles Pichot, sieur de Saint-Hilaire, maitre de poste âgé d'environ 30 ans, part s'installer au relais des Maisons-Blanches.
Bien des idées sont proposées sur l'histoire du relais de Bannière mais toutes ne sont pas avérées. Nous nous en contenterons cependant.
Les relais furent installés toutes les sept lieues soit tous les 28 kilomètres, environ la distance qu'un cavalier peut parcourir au galop. Le cavalier pouvait en changeant de cheval à chaque relais parcourir chaque jour la distance séparant quatre relais, près de 90 kilomètres. Des employés des relais, les postillons ramenaient les chevaux au relais d'origine.
Les maîtres des postes pourront louer les montures (sauf aux courriers du roi pour qui elles étaient gratuites), leur permettant de gagner beaucoup d'argent, ils obtiendront même le monopole de la location en 1602 malgré une tentative indépendante avant cette date.
Toutefois les maîtres de poste ont de nombreux frais à assumer, les relais ainsi que les chevaux leur appartiennent et ils doivent payer leurs employés (personnels hôteliers, valets d'écuries, postillons).
Les courriers bénéficieront, tout comme les messagers des universités, de l'exemption de toutes les taxes. De plus, les maîtres des postes gagnent principalement leur vie de l'exploitation agricole ou en exerçant le métier d'aubergiste et d'hôtelier.
Le métier de maître de poste était reconnu officiellement par l'obtention d'un brevet suite à l'achat de cette charge.
Ils furent par la suite contrôlés par des inspecteurs (visiteurs des postes), qui vérifiaient les registres d'ordre sur lesquels l’ensemble des utilisateurs des relais (voyageurs, postillons...) notaient leurs remarques.
A la fin du 17e siècle, la poste aux lettres était devenue un monopole affermé à un traitant, sauf les messageries de l'université, dont le Roi racheta le privilège par lettres patentes du 14 avril 1719. A titre d'indemnité l'université recevait 1/28e du bail général des Postes.
L'almanach de 1698 publie les jours de départ des courriers pour les principales villes du Royaume. Parmi celles-ci nous en trouvons huit de l'Angoumois : Angoulême, Barbezieux, Cognac, La Groue, la Rochefoucauld, Ruffec, Saint-Cybardeaux et Villefagnan. Toutes ces localités étaient le siège d'un bureau de poste.
En 1716, les bureaux d'Aigre, Angoulême, Cognac, Saint-Cybardeaux faisaient partie de la circonscription postale du Poitou, tandis que ceux de Barbezieux et Châteauneuf relevaient de celle de Bordeaux.
En 1757, on comptait en France, 900 bureaux de postes, et en 1789 on en dénombrait 1.284.
En 1763 Villefagnan était déclassée au profit de RUFFEC, en raison du nouveau tracé de la route.
Une savatte transportera le courrier de Ruffec à Aigre. Il n'y aura pas de liaison entre Aigre et Mansle.Marche des courriers, horaires, tarifs aux XVIIe et XVIIIe siècles, marche des courriers au départ de Paris pour Villefagnan :
Tarifs : Le premier tarif officiel des taxes postales fut publié en 1627. Un autre le remplaça en 1676, mais entre ces deux dates, il y eut des fluctuations, des «réajustements en hausse» comme on dit aujourd'hui !
Pour apprécier ces taxes à leurs justes valeurs, il est bon de savoir qu'au premier quart du XVII' siècle, la journée du maçon, type moyen de l'artisan, oscille entre 8 et 10 sols, et qu'à la même époque, le prix d'une livre de pain varie entre 10 et 30 deniers, c'est-à-dire 1 à 2 sols, le denier étant la 12e partie du sol.
C'est depuis l'édit du 11 avril 1676 que la taxe des lettres se calculait suivant les distances.
Le tarif du 8 décembre 1703 avait ainsi déterminé le port d'une lettre pour enveloppe :
La hausse des tarifs en 1759
Les tarifs ci-dessus restèrent en vigueur jusqu'au 8 juillet 1759. Puis, le Trésor étant à sec, Louis XV provoqua une hausse massive des taxes postales. Avec un sens politique tout à fait moderne, il n'hésite pas à affirmer que «la nécessité où nous sommes de pourvoir aux besoins de l'Etat, nous a fait rechercher, pour y parvenir, les moyens qui nous ont paru être les moins onéreux à nos peuples... les ports des lettres ont continué d'être taxés sur le pied des tarifs de l'année 1703 malgré l'augmentation du prix des denrées et des dépenses d'exploitation... Nous sommes portés à augmenter le tarif dans une proportion qui sera encore au-dessous de cette augmentation numéraire, de manière que les postes des lettres continueront à coûter moins, intrinsèquement qu'en 1703». C'est ainsi que l'on fait «passer» une augmentation de près de 50 % !... puisqu'à partir de 1759 le prix d'une lettre de Paris pour Villefagnan, Aigre et Confolens passe de 5 à 8 sols. Pour Cognac et Angoulême le tarif est de 10 sols.
Les titulaires
En 1715, les appointements du directeur du bureau de poste de Villefagnan est de 130 livres. Les frais de régie sont de 50 livres. Les revenus nets, en 1745, du dit bureau, sont de 1.810 livres 6 sols, ce qui était important.
En 1720 le bureau de Ruffec, moins important, avait été rattaché à celui de Villefagnan.
En 1763, comme nous l'avons vu, ce fut l'inverse, Villefagnan fut déclassée et rattachée à Ruffec.
Supprimé en 1763, le bureau de Villefagnan fut rouvert le 1er avril 1790 comme satellite de Ruffec avec les numéros d'ordre 3.603 et 4.235.
A noter que le courrier était transporté à pied entre ces deux villes par une savatte (piéton).
Conseil Général 16 1854
Service des postes.
La commission vous engage à donner acte à M. le Préfet de sa communication, et vous demande de réitérer d'une manière toute particulière les voeux dont il est question dans le rapport. Le Conseil général demande donc à M. le Préfet de donner tous ses soins.
1° A la création d'un service spécial entre Aigre et Saint-Claud, desservant les bureaux de distribution de Cellefrouin et de Saint-Angeau.
Ce service est instamment réclamé par toutes les populations, et notamment par les voeux réitérés des Conseils d'arrondissement de Ruffec et de Confolens ;
2° A l'érection du bureau de distribution de Montemboeuf, en bureau de direction, et dont l'utilité est reconnue ;
3° La création, à Mouthiers, d'un bureau de distribution ;
4° La distribution quotidienne des dépêches dans tout le département;
5° La jonction, à la commune de Villefagnan, des communes de Bernac, Courcôme, Londigny, Saint-Martin, Montjeau, Salles et Tuzie.
Discussion.
Un membre expose que, dès l'an dernier, une réclamation fut faite dans l'intérêt de la commune d'Alloué, afin que cette localité pût jouir du bénéfice d'un bureau de distribution; qu'il y a justice à accorder cela, car la commune d'Alloue est la plus considérable du canton de Champagne-Mouton. Il passe quatre voitures de poste dans son sein, et elle est obligée d'aller à Confolens chercher des dépêches qui déjà l'ont traversée. Le Conseil d'arrondissement de Confolens a fortement appuyé la demande d'Alloue ; elle compte deux mille âmes de population ; elle a des foires excellentes de boeufs gras ; elle a 12 kilomètres à parcourir pour aller à Confolens chercher des lettres qui ont circulé dans son sein. L'honorable membre insiste donc pour que l'administration rende enfin justice à cette importante localité, dont, en sa qualité de maire du chef-lieu de canton, il connaît parfaitement les besoins.
Un autre membre ajoute que des démarches ont été faites auprès de la direction générale à Paris et que des promesses ont été faites, qui seront incessamment sans doute réalisées.
Un autre membre fait observer qu'il faut, en ce moment, trois jours pour que les dépêches arrivent de Confolens à Montemboeuf, et que dès lors il y a dans cet état de chose un défaut de service qu'il est urgent de faire cesser.
Un autre membre soutient que, dans l'intérêt du service comme dans un but de bonne justice distributive et de juste rémunération, tout à la fois, pour le directeur de la poste à Villefagnan, 7 communes, dont le service dépend actuellement du bureau de Ruffec, doivent être réunies à la circonscription du bureau de Villefagnan.
Décision du Conseil.
Le Conseil adopte les conclusions de la commission ; il émet le voeu proposé, et il ajoute aussi le voeu que la commune d'Alloué soit incessamment pourvue d'un bureau de distribution, dans lequel seront directement déposées les dépêches.
Conseil d'arrondissement de Ruffec 1860
Le conseil demande que le service des dépêches de Villefagnan soit effectué par voiture et prolongé jusqu'au-delà, à Aulnay.
CG16 1863
Service des postes.
Le conseil persiste dans le désir par lui manifesté, l'an dernier, qu'il soit établi une boîte aux lettres à la gare de Ruffec, ainsi que cela a lieu du reste dans toutes les villes qui ont une certaine importance; il renouvelle également le voeu par lui émis qu'il n'y ait qu'un ordinaire entre Ruffec et Villefagnan, mais qu'il s'effectue par cheval ou par voiture, de façon à pouvoir profiter du départ de Paris à Bordeaux.
CG16 1864
Service des postes.
Le conseil émet le voeu que le service de Ruffec à Villefagnan soit fait en voiture ou à cheval et qu'il soit prolongé sur Aulnay, conformément aux voeux exprimés par les localités intéressées sur cette ligne, dans la Charente , les Deux-Sèvres et la Charente-Inférieure.
CG16 1865
Service des postes.
Le conseil, en vue d'assurer plus rapidement la distribution des lettres dans la contrée de Villefagnan, réitère le voeu qu'il a déjà émis, et demande que le transport des dépêches entre cette dernière localité et Ruffec soit fait, à l'avenir, par un homme à cheval ou en voiture, qui prolongerait son service jusqu'à Aulnay.
Le conseil émet également le voeu qu'il soit fait droit à la demande adressée à M. le directeur des postes, tendant à obtenir un bureau de distribution à la gare de Luxé.
CG16 1865
Lignes télégraphiques.
Les villes d'Aigre et de Mansle ont l'une et l'autre une importance industrielle et commerciale telle, qu'il est vraiment utile d'y établir des bureaux télégraphiques.
Dans la prévision qu'elles en seraient dotées, ces deux localités ont déjà voté les dépenses mises à leur charge. Le conseil émet le voeu qu'elles soient rattachées le plus promptement possible au réseau télégraphique.
Le télégraphe semble avoir été installé à Villefagnan vers 1860. (Voir aussi le télégraphe Chappe par Villegats : http://gastronomeruffec.wifeo.com/villegats.php)
Arrondissement de Ruffec. 1868
Service des postes.
Le conseil émet le voeu que le personnel des facteurs ruraux soit augmenté dans les cantons d'Aigre et de Villefagnan, où il existe des tournées beaucoup trop longues, telles que celles des Gours, Ranville-Breuillaud, Verdille et Empuré, Paizay-Naudouin, Longré et Brettes.
La première carte postale date de 1869.
CG16 1883
Postes et Télégraphes.
Rapport du Directeur.
Monsieur le Préfet,
J'ai l'honneur de vous faire connaître les diverses améliorations apportées dans le double service des postes et des télégraphes depuis la dernière session du Conseil général jusqu'à ce jour, et de vous adresser en même temps le tableau comparatif des produits des années 1881-1882 et du premier semestre 1882 et 1883.
Trois nouveaux bureaux de poste ont été créés dans les communes de Chazelles, Aunac et Sainle-Sévére ; les deux premiers fonctionnent déjà, et celui de Sainte-Sévère pourra être ouvert très prochainement au public.
Le bureau d'Aunac est desservi par un courrier en voiture, qui part de Ruffec le matin et y revient le soir. Ce courrier dessert en même temps le bureau de Verteuil, qui n'avait autrefois qu'un courrier à pied.
Un service en voiture vient d'être également établi entre Chasseneuil et Champagne-Mouton. L'un des principaux avantages de celle création est de permettre aux facteurs de Cellefrouin, qui ne pouvaient presque jamais exécuter leurs tournées entre les deux passages du courrier de Luxé à Saint-Claud, desservant ce bureau, d'être expédiés dés sept heures et demie du matin et de rentrer toujours avant cinq heures du soir, heure à laquelle le courrier de Champagne retourne sur Chasseneuil.
Les résultats financiers de la caisse d'épargne postale pour l'année 1882, dans le département de la Charente, sont les suivants :
Montant des premiers versements 599,528 f.
Montant des versements ultérieurs... 204,315
TOTAL pour l'année 1882 803,843
dont il y a à déduire les remboursements, soit.... 229,969
Reste en versements 573,874
Des modifications utiles ne cessent d'être apportées à l'organisation primitive de ce service. Les plus récentes sont :
La création des bulletins d'épargne, sur lesquels des timbres de 5 et 10 centimes peuvent être appliqués successivement jusqu'à concurrence de la somme de 1 fr., et qui sont présentés ensuite comme numéraire dans un bureau de poste quelconque, à litre de premiers versements ou de versements ultérieurs.
L'adoption de celte mesure a pour résultat de rendre plus facile, en le simplifiant, le fonctionnement des caisses d'épargne scolaires.
Une amélioration importante vient également d'être inaugurée le 1er avril dernier ; c'est l'emploi de timbres spéciaux, dits timbres-épargne, pour la constatation, sur les livrets, des versements effectués. Les titulaires de livrets sont ainsi dispensés de se rendre deux fois au bureau de poste à l'occasion de chaque versement, et leurs livrets restent constamment entre leurs mains. Il n'y a pas à douter que ces grandes facilités accordées au public n'attirent à la Caisse nationale d'épargne un grand nombre de déposants que les formalités imposées jusqu'à ce jour avaient pu en éloigner.
Dix-neuf receveurs ont obtenu sur place l'augmentation de leur traitement.
La rétribution de tous les facteurs locaux et ruraux du département a été élevée de 7 centimes à 7 centimes un quart par kilomètre parcouru et par jour.
Une haute-paie de 50 fr. par an a été accordée à vingt-deux de ces facteurs comptant dix, quinze ou vingt ans de bons services.
Le traitement de dix-neuf facteurs de ville, soit des postes, soit des télégraphes, a été également augmenté de 100 fr.
Vers la fin de l'année 1882, les facteurs de ville ont reçu à titre gratuit, de l'administration, un pantalon, une tunique, un képi, et les facteurs locaux et ruraux ont reçu un pantalon.
En 1883, ces sous-agents recevront en outre : les facteurs de ville, un manteau ; les facteurs locaux, une tunique et un képi, et les facteurs ruraux, un second pantalon, deux blouses et une casquette.
Les locaux des bureaux désignés ci-dessous, qui laissaient à désirer d'une manière quelconque, ont été modifiés ou abandonnés, et ces bureaux sont tous aujourd'hui convenablement installés et pourvus d'une salle d'attente spéciale pour le public ; ce sont : Aubeterre, Cellefrouin, Chalais, Champniers, Baignes, Champagne-Mouton, Chasseneuil, Dignac, Mansle, Marthon, Montbron, Montmoreau, Saint-Angeau, Saint-Séverin, Villebois-Lavalette et Tusson.
Le service des recouvrements par la poste, qui fonctionne régulièrement par toute la France, a été étendu à la Tunisie.
Depuis le mois d'octobre 1882, des enveloppes et des bandes timbrées à l'avance sont mises en vente dans tous les bureaux de poste.
Par décision récente de M. le Ministre, des carnets spéciaux sont mis gratuitement à la disposition des maisons importantes de banque ou de commerce qui expédient un grand nombre de chargements et qui consentent à inscrire elles-mêmes sur ces carnets les objets de l'espèce qu'elles confient au service. Cette mesure a pour but de prévenir, dans les grands bureaux, l'encombrement des guichets aux heures de la plus grande affluence du public.
Les communes de Montmoreau, Saint-Amant-de-Boixe, Alloue, Champagne-Mouton et Saint-Séverin ont été dotées d'un service télégraphique, et Chazelles, qui a souscrit à toutes les obligations imposées pour l'obtention de ce service, le sera prochainement.
Enfin, la commune de Villefagnan obtiendra la même concession dés que les travaux du chemin de fer qui doit desservir ces deux localités et sur lequel sera établie la ligne télégraphique seront terminés.
Au bureau de Blanzac, le service télégraphique a été réuni à celui des postes.
La gare de Marthon a été ouverte au service de la télégraphie privée.
Un fil direct, qui permet le rapide écoulement des télégrammes, vient d'être établi entre Angoulême et Périgueux.
Le service de la distribution à domicile a été sensiblement amélioré dans les bureaux suivants: 1° à Angoulême, par la création de deux emplois de facteurs ruraux, qui ont permis de dédoubler les tournées devenues excessives et d'accélérer la remise des correspondances dans les communes de Soyaux, Garât, Voeuil-et-Giget et Puymoyen ; 2° à Aunac et à Chazelles, par la création d'un nouvel emploi de facteur dans chacun de ces bureaux ; 3° à La Rochefoucauld, parla création d'une quatrième distribution dans le faubourg de Saint-Florent ; et enfin la commune de Tourriers a été dotée d'une deuxième levée de boîte, qui est effectuée le soir, au retour du facteur.
Conformément aux voeux exprimés par les conseils municipaux, des boîtes supplémentaires dont l'utilité avait été reconnue ont été concédées à la section du Puits-du-Maine, commune de Vindelle; aux Tuileries, commune de Boutiers; à Villesoubis, commune de Juillé ; au Couraud, commune du Maine-de-Boixe ; au Quéroy, commune de Mornac ; à Vacheresse, commune de Touzac. Et les boîtes rurales des communes de Touvérac, Foussignac, Bourg-Charente, les Pins, Trois-Palis, Chantrezac, Saint-Amant-de-Nouëre, La Tâche, Brie-sous-la-Rochefoucauld, Gurat, Aignes-et-Puypéroux, Chavenat, Moutonneau, Condac, Vouzan, Pressignac, La Péruse et Montjean, qui étaient en mauvais état, ont été remplacées par des boîtes neuves munies d'un appareil indiquant les levées de ces boîtes.
Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l'assurance de mon respectueux dévouement.
Le Directeur des Postes et Télégraphes de la Charente,
De Belot.
Et le courrier par le train ?
Conseil général de la Charente 1885
Un voeu signé par MM. de Champvallier et d'Hémery, ainsi conçu :
«Les soussignés ont l'honneur de prier le Conseil général de vouloir bien émettre un voeu pour la création d'un bureau de poste à Paizay-Naudouin. La gare de Paizay est déjà pourvue d'un service télégraphique.
Le bureau de poste de Paizay serait à huit heures du bureau de Villefagnan et desservirait les communes de Paizay, Longré, Theil-Rabier et Embourie dans la Charente, Loubillé, Couture-d'Argenson et Pioussay dans les Deux-Sèvres.
Le conseil municipal de Paizay-Naudouin a déjà formulé un voeu à ce sujet.
Les soussignés prient le Conseil général de vouloir bien s'y associer.»
Renvoyé à la commission de l'intérieur.
C'était à La Faye en 1903.
16 mai 1903, un appareil téléphonique est arrivé au bureau de poste de Villefagnan et reste en attente. Le conseil municipal demande à ce qu'il soit placé afin d'être utilisé par les commerçants et abonnés.
Le téléphone a été complètement automatisé en mai 1976 (voir page poste-téléphone-télégraphe). Le code postal est 16240.
A la fin du 19e siècle, le bureau de poste de Villefagnan fut installé (presqu'en face de l'Auberge du Chêne Vert - Etoile d'Or), dans la grande maison à deux étages face au débouché de la route de Ruffec. A droite, pas de mur dans le virage, mais une mare, la mare de la poste pour abreuver les chevaux.
On voit encore l'emplacement de la boite aux lettres (Y. Sautereaud), à gauche de la petite porte, sur la façade. Cependant en 1910 une photo prouve que cet emplacement n'existait pas.....
De là, le bureau fut déplacé dans une maison sise en face la mairie (voir ci-dessous).
La poste s'est alors installée à droite de la rue (à l'angle de la rue de l'église, sur la maison est fixé un "poteau électrique").
Dans les années 1930, la commune achète cette masure qui avance sur la rue : côté gauche du cliché.
On démolira cette maison pour construire la nouvelle poste, en alignement sur les autres bâtiments.
23 février 1936, conseil municipal
Adjudication des travaux de construction d'un bureau de poste
Hubert Pénigaud entrepreneur à Ruffec, est déclaré adjudicataire le 22 février 1936, pour 68 400 francs. Honoraires de l'architecte : 6 000 fr.
Il faut prévoir en plus pour trottoirs et bâtiments de servitude 14 000 fr.
La commune, sans ressource, demande un prêt de 82 000 fr à la caisse des dépôts et consignations. Insérera au budget à partir de 1936 les centimes additionnels nécessaires.
Le bureau de poste actuel fut construit en 1936.
A l'origine, l'entrée se faisait par la petite cour.
La commune loue encore ce bureau de poste à La Poste. Un agrandissement a été réalisé vers l'arrière. Des rénovations sont assurées de temps à autres.
En 1979, l'effectif comprenait :
Les établissements rattachés étaient des recettes auxiliaires rurales (Longré, Montjean, Souvigné, Theil-Rabier, Courcôme), et une recette-distribution : Paizay-Naudouin.
Villefagnan
En 2004, le comité de vigilance s’active contre la délocalisation des facteurs
Alors qu’une banderole flotte au vent devant la façade du bureau de poste de Villefagnan, le conseil municipal et les membres du comité de vigilance contre le départ des facteurs à Ruffec tenaient réunion lundi soir en mairie pour peaufiner les actions destinées à alerter le public et sensibiliser les élus. Afin que la direction de La Poste qui a pour l’instant choisi d’ajourner son projet tende une oreille attentive aux suppliques de ses clients.
Des tracts seront distribués à la population et un registre de signatures tenu à la disposition des mécontents en mairie aux heures habituelles d’ouverture. De plus, une permanence le samedi matin permettra à ceux qui ne peuvent le faire en semaine de venir signer ce registre. Le comité de vigilance a décidé d’affréter un bus pour rencontrer la commission départementale de présence postale territoriale réunie par le préfet prochainement.
La motion rédigée le 21 septembre dernier en réunion publique à Villefagnan a été adressée au Préfet, au directeur de La Poste, au directeur du courrier en Poitou-Charentes, au conseil régional où Nicole Bonnefoy se charge de l’appuyer, au conseil général et aux conseillers généraux, au sénateur… Des soutiens ont été demandés aux présidents des conseils régional et général, au député, au sénateur Philippe Arnaud, et à la présidente de l’association des maires de la Charente à laquelle un rendez-vous va être demandé. L’assemblée générale des maires de la Charente le 15 octobre sera d’ailleurs l’occasion pour ceux de Villefagnan et du canton d’élargir le mouvement au niveau du département en vue de contrer les décisions de La Poste. «Parce qu’après le départ des facteurs, tempête Edgard Saulnier maire de Villefagnan, plus rien ne s’opposera au déclassement du bureau de poste en simple agence postale, voire en point poste».
En 2005, Villefagnan poursuit la lutte pour sauver son bureau de poste.
"La Poste délocalisera les facteurs de Villefagnan à Ruffec le 17 octobre 2005, deux totalement, quatre qui prendront le service à Villefagnan avant de se rendre à Ruffec. Pour les élus engagés dans la survie des services publics et la population, la lutte continue. L’exemple de la Perception et de la Gendarmerie suffit, selon Edgard Saulnier qui ne s’avoue pas vaincu."
Villefagnan
La Poste mute ses facteurs malgré la colère de la population et des élus
La population, des élus du secteur, le député Jérôme Lambert, les représentants du comité de vigilance pour le maintien des services publics et du collectif départemental se sont regroupés derrière le bureau de poste mardi matin pour accueillir Yves Méry. Parce que le directeur du groupement courrier venait expliquer aux facteurs de Villefagnan leur devenir : «A partir du 17 octobre, deux facteurs seront mutés à Ruffec, les quatre autres resteront à Villefagnan». Aucun changement par rapport aux précédentes propositions mais ces quatre facteurs iront à Ruffec pré-trier le courrier de leur tournée et le ramèneront à Villefagnan pour le classer selon l’ordre de distribution. Des décisions fermes, selon Yves Méry, mais pas de réunion de concertation comme promis entre les élus et Bernard Caillol directeur de La Poste en Charente avant la mise en application de cette organisation. Pas de passage en force avait promis Joël Escalier le directeur du courrier Poitou-Charentes... Les élus attendaient pourtant de pied ferme cette concertation. Le maire de Tusson, Jean-Marie Vinzent, ne semble pas étonné : «Vous allez faire la même chose dans le secteur d’Aigre, réunirez-vous les élus avant ?» Avant la réunion il a dit : «A Tusson, La Poste transférait les comptes des clients sur Ruffec. J’ai réagi et demandé aux gens de ne pas accepter».
Grogne et manifestations n’auront pas déboulonné les responsables de La Poste. A Villefagnan, la mobilisation s’est faite jusqu’aux aînés. Maurice Morin, du haut de ses 97 ans, avait fait le déplacement. Lui qui se souvient de la pose des affiches de la mobilisation de 14, et a fait 39-40, n’acceptera jamais qu’on lui «sucre» ses facteurs. Et ce n’est pas l’annonce de la création de la banque postale qui y changera quelque chose.
Villefagnan
Le comité de vigilance sur les services publics affiche son bilan (octobre 2005)
Symboliquement, le comité de vigilance sur les services publics s’est réuni devant la Poste de Villefagnan pour afficher le bilan de ses actions depuis un an. «Le démantèlement du service public, l’abandon du monde rural se poursuivent puisque nous perdons deux de nos facteurs, a expliqué Edgard Saulnier le maire de Villefagnan, quatre facteurs sont maintenus et le bureau de Poste est maintenu en tant que bureau centre».
Quant aux autres communes du canton. Paizay-Naudouin-Embourie voit son bureau de Poste conservé avec 15 h d’ouverture hebdomadaire. Theil-Rabier était déjà agence postale communale mais la compensation versée par la Poste s’accroît significativement - «environ 800 Euros mensuels» dit le maire Guy Broussard membre du comité de défense des services publics. Les conseil municipaux de Courcôme, Longré et Montjean devront se prononcer pour un relais postal ou une agence postale communale. «Nous nous déclarons solidaires du choix que feront leurs conseils municipaux, souligne Edgard Saulnier pour le comité de vigilance, à l’avenir nous maintenons notre vigilance afin de conserver nos quatre facteurs et les emplois de notre bureau de poste en tant que bureau de plein exercice, afin de soutenir toutes les communes du canton».
Deux pancartes ont été apposées sur les grilles de la poste et la banderole qui flottait depuis un an sur la façade a été enlevée.
Montjean (juin 2012)
Marie-Claude Henry tamponne sa carrière postale
Vendredi dernier, à la salle des fêtes de Montjean, la commune a rendu hommage à Marie-Claude Henry qui vient de faire valoir ses droits à la retraite. Elle tenait l'agence postale communale de Montjean depuis 1984, avant d'avoir tenu l'agence postale de La Poste et précédemment le bureau postal de Montjean. C'est justement à Montjean, dans ce bureau postal qu'elle a entamé sa carrière en 1966 par une solide formation de guichetière. «A l'époque, raconte Jean-Louis Caillet, maire de la commune, Albert Mougon, le receveur de Montjean assurait la formation des nouveaux personnels des guichets pour tout le secteur du nord-Charente.»
Marie-Claude Henry va assurer des remplacements dans le secteur au sein de la brigade départementale et sera titularisée. «Au guichet, il lui fallait gérer les télégrammes, la cabine téléphonique, mettre en ligne les correspondants, et s'occuper de l'assurance vie, surtout ici car il y avait une bonne clientèle, ajoute l'édile, la poste c'était un véritable service public.»
En 1972, Marie-Claude Henry est affectée définitivement pour prendre le relais du receveur-distributeur au bureau de poste de Monjean dont l'effectif compte une postière. Mais en 1974 la direction de la poste déclasse ce bureau en agence postale qui quitte les anciens locaux communaux pour s'installer... au domicile de Marie-Claude Henry, dans le sous-sol de sa maison. Le courrier sera distribué par le bureau de Villefagnan.
En 2000, la Poste s'agite, soutient que le temps de travail de la guichetière n'est que de 12 minutes par jour (on hausse les épaules à Montjean) et entend transformer l'agence postale en agence postale communale. Le conseil municipal se donne du temps pour réfléchir et en 2004, sans possibilité de recours, la commune accepte d'installer cette agence dans de nouveaux locaux près de la boulangerie. Marie-Claude Henry reviendra travailler en centre-bourg jusqu'à la retraite amis en tant qu'employée de la commune à raison de 14 heures de travail hebdomadaire.
Vendredi, Jean-Louis Caillet a remis officiellement les clés des locaux à une Monjeannaise, Isabelle Le Goubin, qui s'installera immédiatement. Les Montjeannais qui sont fiers de posséder un bureau de poste depuis le 1er avril 1900, entendent bien continuer à profiter longtemps de ce service public.
L’agence postale communale est ouverte le lundi de 10 h 30 à 12 h 30, les mardi, mercredi, jeudi et vendredi de 9 h 30 à 12 h 30. Le total hebdomadaire des heures d’ouverture est de 14 heures.
En 2013, le bureau de Villefagnan est sous la coupe de celui de Ruffec. Il est complété d'agences postales communales : Longré, Theil-Rabier, Paizay-Naudouin-Embourie, Montjean, et Courcôme.
Il s'est adapté...
Villefagnan
Fermeture exceptionnelle du bureau de poste
Le bureau de poste de Villefagnan sera exceptionnellement fermé pour cause de travaux du 25 février au 18 mars inclus. Les clients seront accueillis de nouveau dès le mardi 19 mars, dans un espace rénové.
Pendant les travaux, les retraits d’instances (colis, lettres recommandées, etc.) ainsi que toutes les opérations se feront au bureau de Ruffec (1, place Aristide Briand, 16700 Ruffec) aux horaires d'ouverture suivants : du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30; le jeudi de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h, le samedi de 8h30 à 12h. Levée du courrier : en semaine à 14h45 et le samedi à 12h.
Autre bureau de proximité : bureau de poste d’Aigre, 12, rue Pont Raymond, 16140 Aigre. horaires d’ouverture : du lundi au vendredi de 8h45 à 12h et de 13h30 à 17h ; le samedi de 8h45 à 12h. Levée du courrier : en semaine à 15h et le samedi à 12h.