Le château de Saveilles
 

La maison de Barrière, l'une des plus anciennes maisons du Périgord, possédait de temps immémorial le château de ce nom, bâti sur le mur romain de la cité de Périgueux.
Une branche de cette famille, dite seigneur de Saveilles (Paizay-Naudouin), fut collatrice d'une chapelle desservie dans l'église de Paizay-Naudouin, et qui fut représentée en dernier lieu par la famille Itier.

- Barrière Albert, chevalier, et Guillaume, son frère, s'accordèrent avec l'abbé de Noaillé, vers 1230, au sujet de la division en trois parties de la terre de la Chapelle et de Poulioux.
- Barrière Albertus, valetus.
Son nom fut relaté dans le don fait, le 29 janvier 1275, par Julienne de Villefagnan, femme de Joscelin Guasquet, à Pierre de Faubert, écuyer, et aux siens, en raison des services qu'il lui avait rendus.
- Barrière Guillaume et Hugues, milites.
Ils rendirent en 1307 un hommage à l'évêque de Poitiers, seigneur de Villefagnan, pour les fiefs qu'ils possédaient dans sa mouvance. (
Cartulaire de l'évêché de Poitiers).
- Barrière Guillaume, chevalier, seigneur de Saveilles. Il fit aveu à l'évêque de Poitiers, en 1307, pour les dîmes de Villefagnan. Il possédait aussi une rente sur une vigne au fief de M. Hugues Cleret, chevalier, qu'il vendit vers 1310, à Jean Potin, bourgeois de Saint-Jean d'Angély. Il eut sans doute pour fils :
- Barrière Pierre, valet, seigneur de Saveilles. Il fit aveu de dîmes à Villefagnan, en 1333. Il épousa Marguerite Chastaigner, fille de Gilbert, seigneur de La Mesleraye. De cette union naquit :
- Barrière Simon, seigneur de Saveilles.
Dès 1326, il avait fondé plusieurs chapelles dans l'église de Paizay-Naudouin, à savoir celle de Saint-Catherine, et celles de Saint-Cyr et de Sainte-Juliette, contigües au mur sud.
- Barrière Jean, écuyer, seigneur de Saveille. Il fit aveu des dîmes de Villefagnan en 1363.
- Barrière Jeanne, dame de Saveilles.
Elle était soit sœur, soir fille de Jean, et était dite nièce du cardinal Pierre de Barrière. Elle épousa vers 1360, Jean de Montalembert, chevalier, seigneur dudit lieu.

Source : http://jm.ouvrard.pagesperso-orange.fr/


Le village de Saveilles.

C'est un des plus jolis châteaux de la région ; c'est également un des plus importants au point de vue historique. On accède au château par deux ponts de pierre qui ont remplacé le pont-levis à bascule au Sud, et le pont tournant au Nord.
 

Du sud au nord...
Les deux corps de logis, placés à l'équerre, sont prolongés chacun par une tour de défense, la tour des prisons au nord-est et une grosse tour au sud-ouest équipée de meurtrières et machicoulis.

Porte d'entrée, chapelle, cour et façade est.

L'entrée s'effectue par un porche flanqué de deux petites tours, ouvrant sur la grande cour. La cour est délimitée, à l'ouest, par un mur d'enceinte percé d'un portail d'entrée d'origine et d'un autre aménagé au XIXe siècle.


Vue ouest.

Le bâtiment des communs, au sud (à droite sur ce cliché), a servi au cours des guerres de religion à entreposer les approvisionnements de l'armée huguenote.
La tour sud (découronnée) du mur d'enceinte s'est trouvée incluse dans un hangar construit dans le prolongement des communs.


 
Construit sur un plan en équerre, il est cantonné par des tours percées d'archères. La cour intérieure, à l'ouest et délimitée par les deux corps de logis, accueille un puits en son milieu. De nombreuses sculptures ont orné ce château renaissance. Mais la Révolution en a détruit la majeure partie.
 
 




Hercule sauvé des eaux.
Cette statue est tombée dans la douve lors de la tempête de décembre 1999. Mais elle a retrouvé sa place et continue à surveiller l'Ouest.

Portail d'entrée et chapelle.


La chapelle date du XIXe siècle et conserve un décor Renaissance en bas-relief remployé dans son mur sud.



 
Notes d'histoire
Description du château
Situé au nord du bourg de Paizay-Naudouin, le château de Saveilles est une vaste construction rectangulaire des XVe et XVIe siècles, entourée de fossés d'eaux vives et flanquée aux angles (le tours et les tourelles en encorbellement, coiffées en poivrières.
La moitié de la façade Sud, depuis la grosse tour, est encore de tradition médiévale alors que la façade Est et la tour des prisons annoncent, par leurs hautes lucarnes ornées de sculptures mythologiques, le style Renaissance.

 


Édifice bâti au XVe siècle et début du XVIe, alliant de ce fait l'aspect du château-fort à un décor Renaissance.


A part une reprise assez malheureuse du commencement, au siècle dernier, tout l'ensemble porte la marque des deux époques où il a été construit, avec des croisées et lucarnes à meneaux de la dernière période ogivale ou des fenêtres à pilastres sculptés de la Renaissance.

Les deux corps de logis, placés à l'équerre, sont prolongés chacun par une tour de défense, la tour des prisons au nord-est et une grosse tour au sud-ouest équipée de meurtrières et machicoulis.








Diaporama fête médiévale du samedi 10 août 2013

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Les châtelains
"Aux confins de la Charente et des Deux-Sèvres, à mi-chemin entre Angoulême et Niort, dans la commune de Paizay-Naudouin, se dresse depuis le XIe siècle, l'ancien château-fort de Saveilles".
(
Le Picton n°101 - sept. oct. 1993 - page 50 : Saveille par Jean-Pierre Rivaux).

On peut consulter : http://villefagnan.wifeo.com/saveilles-selon-touzaud.php

Et continuer ci-dessous :
Selon Jean-Martin Buchey...
"Le château actuel date du XVe et XVIe siècle, selon Jean-Martin Buchey (géographie historique et communale de la Charente 1914-1917, page 266).
Jean de Montalembert était seigneur de Montalembert et de Saveilles. Il avait épousé en premières noces, Jeanne de Barrière (aussi appelée Barrère) nièce du cardinal Pierre de Barrière. Il épousa en secondes noces Jeanne Hélyes. Jean de Montalembert était décédé avant le 26 août 1411. Sa seconde épouse se remaria avec Hugues du Puy du Fou.

Ce château était passé aux La Rochefaton par le mariage, avant 1411, de Thibaut de La Rochefaton, chevalier, avec Jeanne, dame de Montalembert et de Saveille.
 
Nouvelle rémission expédiée en faveur de Jean de La Rochefaton, écuyer, qui avait obtenu, près de quatre ans auparavant, des lettres lui remettant les peines qu'il avait encourues pour le meurtre de son frère Alixandre et les blessures faites à sa femme, Françoise Chapperon, qu'il avait surpris en flagrant délit d'adultère, les premières lettres ayant été perdues depuis dans un voyage qu'il fit à Rome. (JJ. 202, n° 36, fol. 24.)
Avril 1466.
Loys, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l'umble supplicacion de Jehan de la Roche, escuier, contenant que ledit Jehande la Roche, suppliant, lui estant jeune enffant de l'aage de XIV à XV ans, fut conjoinct par mariage avec Françoise Chapperonne, damoiselle, qui estoit lors jeune fille de l'aage de X à XI ans; après lequel mariage ledit suppliant demoura par aucun temps en l'ostel de nostre très cher et très amé oncle le conte du Maine (1) ou plusieurs gens dudit hostel, en le farsant et par jeu, lui parlèrent et dirent par plusieurs foiz, comme gens de cour ont acoustumé faire, que c'estoit grant folie de laisser ladicte Françoise, sa femme, qui estoit encore jeune et demouroit avec sa mère, et autres choses. A l'occasion desquelles parolles et sans ce que jamais il eust riens veune apperceu chose qui eust esté au deshonneur de sadicte femme, ainçois se arresta ausdictes parolles et fut très fort geleux et suspeçonneux que ladicte Françoise, sa femme, se gouvernast autrement que femme de bien doit faire. Et depuis ledit suppliant et sadicte femme demourèrent par longtemps ensemble durant et pendant lequel temps, ladicte Françoise a eu deux enffans qui encores vivent. Et certain temps après, ledit suppliant et sadicte femme s'en alèrent demourer en leur hostel de Montalembert en la chasteuenie de Rouffect, ou pays et conté d'Angomoys, où ilz faisoient bastir et ediflier. Et pour ce qu'il estoit besoing audit supliant d'aler souvent dehors pour ses besongnes et affaires, et mesmement ou pays de Mirabaloys et Touarçoys, où il avoit ung peu de chevance, il donna la charge de sondit hostel et mesnage à ladicte Françoise, en soy donnant tousjours bien garde s'il pourroit aucune chose appercevoir de ce qui le mouvoit à estre souspeçonneux et geleux, comme dit est. Et troys ans et demy a ou environ, lui estant lors oudit pays de Mirabalès où il estoit alé pour ordonner de ses besongnes, s'en partit soudainement, comme homme fantastique et merencolicque, sans dire adieu ne autre chose et tout seul, combien qu'il eust tousjours acoustumé d'avoir des gens avec lui, troublé et suspeçonneux de ce que dit est, et cuidant que par son absence et qu'il estoit loings dudit lieu de Montalembert, où il avoit laissé ladicte Françoise toute seulle, queque soit que une demoiselle et autres ses serviteurs et servantes de son hostel, et qu'elle estoit jeune et n'estoit plus en la subgection de sadicte mère, où elle avoit esté par longtemps, et estoit plus en son liberal arbitre que jamais n'avoit esté, elle eust eu plustost occasion de faire mal que jamais n'avoit eu, chevaucha tout ledit jour à tue cheval et sans repaistre, tant que ledit jour lui dura, et la nuyt se retrahy en ung sien hostel nommé de Saveilles, et le lendemain ung peu avant jour, ledit suppliant arriva audit lieu de Montalembert et s'essaya entrer dedans son dit hostel, affin de savoir s'il y avoit aucun couché avec sadicte femme mais pour ce qu'il n'y povoit entrer sans avoir fait grant bruyt, il appella et frapa à la porte, faignant qu'il fust ung des hommes dudit lieu de Saveilles et qu'il avoit à besongner à ladicte damoiselle sa femme, dame dudit lieu de Saveilles, laquelle incontinant commanda à sa demoiselle ou servante, qui estoit couchée devant elle, qu'elle ouvrist ladicte porte. Et incontinant qu'elle fut ouverte, ledit suppliant entra en ladicte chambre, où il trouva sadicte femme couchée en son lit, et Alixandre de la Roche, son frère germain, avec elle, l'un d'un costé du lit et l'autre d'autre. Et ce voyant ledit supliant, esmeu par grant ire, tempté de l'ennemy, et sans regarder ne adviser quel homme s'estoit, cuidant et pensant que ce fust quelque homme estrange, qui par mal et villenie fust venu coucher avec sadicte femme, sans mot dire tira son espée qu'il avoit à sa sainture et d'icelle frappa et donna plusieurs cops d'estoc et de taille ausdiz Alixandre, son frère, et à ladicte damoiselle sa femme au moien desquelz coups ledit Alixandre tantost après, par faulte de bon gouvernement ou autrement, ala de vie a trespassement, et ladicte damoiselle sa femme demoura très fort blecée. Et combien que pour ledit cas ainsi commis par ledit supliant que dit est, eut depuis obtenues noz lettres de remission et pardon, et eust intencion d'icelles faire mettre à execucion et en requérir l'entérinement, neantmoins, obstant que incontinent ou peu après l'impetracion d'icelles noz lettres de remission, ledit suppliant, desplaisant dudit cas et aussi qu'il lui avoit esté enjoinct par confessions ou autrement, s'en alla à Romme et en plusieurs autres lieux et voiages, où il porta lesdictes lettres de remission, lesquelles et plusieurs autres bagues qu'il avoit avec lui, lui estant sur la mer, par fortune de temps se perdirent. Et neantmoins pour ce qu'elles ne furent entérinées, il doubte que noz officiers ou autres voulsissent, ores et pour le temps avenir, tendre et vouloir proceder à rigueur de justice et pour ce nous a humblement suplié et requis que, attendu ce que dit est, que ledit suppliant est très desplaisant dudit cas et de la desplaisance, qu'il en a prins et fait encores, il en est comme insensé, et que jamais il n'avoit eu noisse, discord ne débat avec ledit Alixandre, son frère, et ne l'eust jamès ainsi frappé s'il eust sceu que si ce eust il esté, ainçois l'en eust deffendu, que les parens et amys dudit deffunct, saichant ledit cas estre avenu par fortune et en la manière que dit est, lui ont pardonné, et que en tous ses autres faix il a tousjours esté de bonne vie, renommée et honneste conversacion, sans jamais avoir esté actaint ni convaincu d'aucun villain cas, blasme ou reproche, nous lui veuillons sur ce impartir nosdictes grace et misericorde.
Pour quoy nous, ces choses considérées, voulans misericorde preferer à rigueur de justice, audit supliant avons quicté, remis et pardonné et, par la teneur de ces présentes, quictons, remettons et pardonnons de nostre grace especial, plaine puissance et auctorité royal, etc., satisfacion, etc. Si donnons en mandement, par ces présentes, aux seneschaulx de Poictou, de Xaintonge et à tous noz autres justiciers ou à leurs lieuxtenans, presens et avenir, et à chacun d'eulx, si comme à lui appartendra, que de nostre présente grâce, quictance, remission et pardon facent, seuffrent et laissent ledit supliant joir, etc., sans lui faire, etc. Et affin que, etc. Sauf en autres, etc.
Donné à Baugency, ou moys d'avril l'an de grâce MIL CCCC LXVI (1466), et de nostre règne le cinquiesme.
Ainsi signé Par le roy, à la relacion du conseil. Pouffé.
(1) Charles d'Anjou, comte du Maine, vicomte de Châtellerault (ci-dessus, p. 12 note.).

Jacques de la Rochefaton, fils de Thibaud de la Rochefaton et de Jeanne de Montalembert, chevalier, seigneur de Saveilles, rendait aveu au château de Civray, le 15 août 1482, pour le fief de Loing, paroisse de Savigné. Il avait épousé Charlotte de la Rochefoucault, avec laquelle il vivait en 1489 et 1496. Il en eut Guy de la Rochefaton, seigneur de Saveilles et de la Gosselinière, marié à Hardouine de Beaumont, de la maison de Bressuire.



Montalembert.

Notes : Jacques de Montalembert, seigneur de Saveilles, épousa Françoise de la Rochefoucauld, fille de Gui de la Rochefoucauld, seigneur de Verteuil, Barbezieux, Rosines et Montaut. Elle était dame de Mucidan, Montendre, Montguyon et de Blaye. Elle était grosse à la mort de son mari, et son fils posthume, nommé Guyot de Montalembert, mourut en bas âge. Après sa mort, Jeanne de Montalembert, sa tante, femme (mariés le 28 avril 1411) de Thibaud de la Rochefaton, écuyer , hérita de la terre de Montalembert, qui, depuis ce temps, est sortie de la maison qui en porte le nom, et son mari en fit hommage, le 4 septembre 1426, à Maurice de Volvire, seigneur de Ruffec. Quant à Françoise de la Rochefoucauld, veuve de Jacques de Montalembert, elle se remaria, 2°. à Gilles d'Appelvoisin , et 3°. à René Chabot, seigneur de Jarnac.

La Rochefaton : cliquer
Le château de Saveille fut construit par Jacques de la Rochefaton, qui reçoit en 1508 du seigneur de Ruffec, "le droit de châtellenie, haute, basse et moyenne justice" et "le droit d'édifier un château-fort sur sa terre".
Les travaux devant durer près d'un demi-siècle, l'édifice allie les caractéristiques des châteaux fortifiés à un décor renaissance. 


Toujours selon C (géographie historique et communale de la Charente 1914-1917, page 266), "il appartenait encore à la maison de La Rochefaton en 1585, lorsqu'il fut pris et saccagé par l'armée du roi de Navarre, notre futur Henri IV". (Mais cela semble paradoxal car le futur Henri IV éprouvait au contraire de l'amitié et de l'affection pour les parents de Jeanne de La Rochefaton, selon CH. de M.L.).

J.P. Macheteau (Paizay-Naudouin, son histoire)... présente une toute autre vérité.
Les seigneurs de Saveilles acceuillirent l'armée protestante, commandée par Sully, qui occupa le pays pendant une longue période. Vers cette époque (1584) Henri de Navarre, le futur Henri IV, et son épouse Marguerite de Valois, auraient séjourné à Saveilles. Les approvisionnements de l'armée étaient entreposés dans l'enceinte du château sous la garde du seigneur du lieu, Jean de la Rochefaton.
"En 1591, le seigneur de Saveilles est un personnage d'importance. On le voit à cette date se battre et mourir pour la foi nouvelle avec le seigneur de Champdeniers (Deux-Sèvres) dans un engagement contre les ligueurs." (Citation d'Agrippa d'Aubigné)

Après la mort de son mari, la Dame de Saveilles, Anne d'Albin de Valzergues, continue d'héberger un ministre : Guillaume Preshon.

Jean-Martin Buchey a visiblement puisé à une mauvaise source.

Résumé
"Au quinzième siècle, le château de Saveilles était la propriété de la famille de La Rochefaton, ancienne famille poitevine connue depuis Guy, seigneur de La Rochefaton, qui vivait vers la fin du douzième siècle. Ce château était passé entre les mains de la famille de La Rochefaton par le mariage, en 1411, de Thibaut de La Rochefaton, chevalier, avec Jeanne, dame de Montalembert et de Saveille.


Lien avec La Rochefoucauld
Jacques de la Rochefoucauld. En 1559, il était sous la tutelle du seigneur de Saveilles (de la Rochefaton), son parent. Il fut reçu chevalier de l'ordre de Malte en 1540, et ses frères lui donnèrent, en 1554, les terres de la Raye et de Messemé, pour en jouir jusqu'à ce qu'il fût pourvu d'un bénéfice de cet ordre religieux et militaire.


Caumont La Force
Après la famille de La Rochefaton, la terre de Saveilles était destinée à tomber en quenouille. Jeanne de La Rochefaton, fille de Jean, seigneur de Saveilles, et de Jeanne d'Albin de Valsergues, épousa, vers 1600, Armand de Caumont, marquis de La Force, pair et maréchal de France, et lui porta en dot la terre de Saveilles.

Note : Gabriel de Polignac, étant devenu veuf de Léa Boutaut, se remaria, le 20 mars 1597, avec Anne d'Albin de Valzergues de Céré, veuve de Jean de la Rochefaton, seigneur de Saveilles. (http://www.a3w.fr/Donnees/Structures/80036/Upload/371034.pdf)

Armand-Nompar de Caumont, Marquis de La Force puis deuxième duc de La Force, pair et maréchal de France (1578-1675). Ancien écuyer d’Henri II et premier écuyer de la grande écurie d’Henri IV, capitaine des gardes, Lieutenant général des armées, Maître de la garde-robe de Louis XIII. Fils de Jacques-Nompar, il épouse d’un premier mariage Jeanne de La Rochefaton, Dame de Saveilles, dont il eut deux enfants :
  • Jacques de Caumont, mort à 28 ans
  • et Charlotte de Caumont épouse du vicomte de Turenne.
Veuf de Jeanne de la Rochefaton, il épouse Louise de Belsunce, fille de Jacques de Belsunce, seigneur de Born et autres lieux, aide des camps et armées du roi et capitaine au régiment de Piémont. Il mourut au château de La Force à l’âge de 97 ans.

Note : Cette famille serait issue des comtes de Périgord. La Force se trouve dans l'arrondissement de Bergerac. Il s'agissait d'un marquisat, érigé en duché-pairie par lettres patentes du roi Louis XIII, du mois de juillet 1637, an faveur de Jacques-Nompar de Caumont, marquis de la Force, maréchal de France.


http://caumont-et-son-histoire.fr/spip.php?article48
  • A son tour, Charlotte de Caumont La Force, fille d’Armand de Caumont, duc de la Force, pair et maréchal de France, & de Jeanne de la Rochefaton - sa premiere femme -, hérite de Saveilles et porte cette terre à son époux Henri de La Tour, vicomte de Turenne, maréchal de France. Henri de La Tour, vicomte de Turenne, a épousé en 1653 Charlotte de Caumont, dame de Saveilles. Charlotte de Caumont La Force mourut à Paris sans enfant le 13 août 1566 âgée de 43 ans.


Caumont.

Saveilles compte ainsi, parmi ses divers possesseurs, un des plus illustres parmi nos hommes de guerre : c'était le grand Turenne.
Henri de La Tour d'Auvergne, vicomte de Turenne (10/11/1611 -28 juillet 1675) est le fils d'Henri de la Tour d'Auvergne, duc de Bouillon (1555-1623) et d'Elisabeth de Nassau.
Profondément religieux, Turenne a été marqué par son éducation calviniste ; cependant dès 1655, préoccupé par les problèmes du salut, il s'instruit auprès des anglicans, des jansénistes et de Bossuet, et se convertit en 1668, par conviction.

http://www.culture.gouv.fr/documentation/archim/desguerresdereligion.htm

Turenne
"Décès d'Henri de Turenne à Sasbach (Allemagne) le 28 juillet 1675.
Le maréchal Henri de la Tour d'Auvergne, vicomte de Turenne, fut l'un des plus grands capitaines de son temps. Sa bravoure, son aptitude au commandement et son sens de la stratégie lui valurent de recevoir en 1643, à 32 ans, la dignité de Maréchal de France puis en 1660, celle, très rare, de maréchal général.
Petit-fils par sa mère de Guillaume le Taciturne, Turenne avait, il est vrai, de qui tenir. Né à Sedan et élevé dans le protestantisme, il s'initie à la guerre à l'âge de 14 ans. Entré au service du roi de France pendant la guerre de Trente Ans, il s'empare de Turin le 17 septembre 1640 puis, par ses victoires en Allemagne, oblige les ennemis de la France à conclure les traités de Westphalie. Mais le soldat gâte ses atouts en s'énamourant de la duchesse de Longueville, soeur du Grand Condé. Il participe à ses côtés à la Fronde et va jusqu'à se mettre au service des Espagnols.
Ayant obtenu le pardon du roi Louis XIV, il combat dès lors les frondeurs et Condé lui-même. Viennent la gloire et les honneurs. En 1668, Turenne se convertit au catholicisme sur les instances de Bossuet. Dans le même temps, il entreprend pour le compte de Louis XIV la guerre de Dévolution.
En 1674, pendant la guerre de Hollande (1672-1678), il occupe l'Alsace ainsi que le Palatinat, n'hésitant pas à dévaster ce pays allemand. Pris à revers par les Impériaux de l'archiduc d'Autriche, il évacue l'Alsace puis, en plein hiver, repart à l'offensive. Les Impériaux sont écrasés à Turckheim le 5 janvier 1675. Mais Turenne n'aura pas le loisir de savourer son triomphe.
Il est tué d'un boulet de canon lors d'un nouvel engagement à Sasbach (ou Salzbach) le 27 juillet 1675. Le comte Montecuccoli, qui commande les troupes autrichiennes, se serait alors écrié : «Il est mort aujourd'hui un homme qui faisait honneur à l'homme !». Louis XIV accordera à Turenne l'honneur posthume d'être enseveli à Saint-Denis, avec les rois de France. Napoléon 1er transfèrera sa dépouille à l'église Saint-Louis des Invalides, nécropole des gloires militaires de la France."


"Sans doute le plus grand homme de guerre qu'ait produit la France avant Napoléon. Taciturne et souvent bourru, Turenne cachait mal, sous une apparence de froideur une chaude humanité qui le faisait adorer de ses hommes.
 Stoïque dans les revers comme réservé dans les victoires, ambitieux uniquement de la gloire, généreux au point de payer ses soldats en puisant dans sa propre fortune, il était désintéressé au point de refuser l'épée de connétable qui lui était offerte sous condition qu'il se convertît au catholicisme, pour s'y convertir quelques années plus tard par conviction et sans nul avantage. Le parallèle entre Turenne et Condé, aussi classique pour les écoliers d'antan que celui entre Corneille et Racine, met en cause la notion même de génie
[…]"

(Extrait de Encyclopaedia Universalis ©)

Vicomte de Turenne
http://www.vodeo.tv/documentaire/limousin-monsieur-le-vicomte-de-turenne

Comme Napoléon, Turenne affectionnait les chevaux du Limousin (cliquer ci-avant pour découvir leur histoire).

Chapelle et banc seigneurial dans l’église de Paizay-Naudouin
"Avant l’année 1703, les seigneurs de Saveilles avaient une chapelle dans ladite église, dont les murs ressortaient extérieurement du côté du midi. Elle était sous l'invocation de sainte Catherine ; et on trouve dans les registres de l'état-civil de la dite année 1703, la chute et la réédification de la dite église seulement. Depuis cette époque, un simple banc de six pieds au carré fermant à clef servait à la maison de Bourdeille, jusqu’en l'année 1790 qu'il fut ôté et brûlé. Il a été remplacé par un nouveau en 1816. L'ancien banc y existait depuis l'année 1703, que la chute de l'église fit écrouler les deux chapelles de sainte Catherine et de sainte Marguerite ; la première appartenant et étant bâtie par Simon Barrière, Sgr de Saveilles en 1236, et la seconde bâtie par René de La Rochefaton, en l'année suivante, et qui épousa l'héritière dudit Barrière et vint demeurer audit Saveilles."

 
Vers la fin du dix-septième siècle, la terre de Saveille passe par succession dans la maison de Prévost.

Prévost de Sansac de Touchimbert.

Notes de généalogie
 
PRÉVOST François, chevalier, seigneur de Touchimbert, la Piogerie, la Treille. Il servit dans l'armée commandée par le connétable de Luynes, au siège de Saint-Jean d'ANGELY, en 1621. Il fut maintenu noble par M.d'Aguesseau, le 15 octobre 1666. Il épousa, le 23 mars 1626, Jeanne de La Rochefoucauld, fille de François, écuyer, seigneur du Parc d'Archiac, et d'Elisabeth Goumard. Ils eurent pour enfants :
  • 1) François, qui suit.
  • 2) Casimir, qui fera la première branche de Londigny.
PRÉVOST François, écuyer, seigneur de Touchimbert et de Saveilles. Il épousa, le 6 avril 1658, Marthe Jolly. Ils eurent pour enfants :
  • 1) François, qui suit.
  • 2) autre François, qui décéda lieutenant de vaisseau. Il avait épousé Catherine de La Rochefoucauld. De leur union naquit : a) François, qui décéda garde-marine.
  • PRÉVOST François, chevalier, seigneur de Touchimbert, Saveilles. Il fut lieutenant de vaisseau. Il épousa Marie Chitton de Montlaurier, et eut pour enfant : 1) Marie-Suzanne. Elle fut dame de compagnie de Mme la duchesse de Chartres. Elle épousa en 1713 Henri, marquis de Bourdeille, chevalier.

"Le 18 janvier 1703, permission donnée par Jean-Claude de la Poype de Vertrieu, évêque de Poitiers, à M. de Touchimbert, chevalier, Sgr de Saveilles, de faire construire une chapelle pour y dire la messe, dans l'enceinte du château, et délégation faite à l'archiprêtre de Bouin de la bénir avec les cérémonies requises. Le 9 mars suivant, le sieur Loullier, archiprêtre de Bouin, assisté de mre Bardin Quérouau, curé d'Ampuré, de mre Jean Giraud, prieur de Pioussay, de mre Marin Favereau, curé de Montjean, et de mre François Grolleau, curé de Paizay, et en présence de mre François de La Rochefoucauld, mre Pierre de La Couture-Renon, de mre Balthazar de Beauchamps de Villeneuve et d'un grand concours de peuple a consacré la dite chapelle et béni une cloche."


  • PREVOST Marie-Suzanne (épouse d'Henri de Bourdeille)
3 déc 1711. Lettres de chancellerie autorisant Suzanne Prévost à accepter sous bénéfice d'inventaire la succession de son père. - Original sur parchemin.
"Louis, etc. à nostre séneschal d'Angoumois ou son lieutenant général, ou autres officiers qu'il appartiendra à Angoulesme, salut : De la partie de nostre amée Marie-Suzanne Prévost fille de deffunct Françoys Prévost, chevalier, seigneur de Touchambert et de Saveilles, émancipée d'aage, procédant sous l'autorité de son curateur aux causes, nous a esté exposé qu'elle est habile à se dire et porter héritière par bénéfice d'inventaire dudit deffunt sieur François Prévost, son père, la succession duquel elle craint luy estre plus honéreuse que profitable, requérant à cette fin nos lettres à ce convenables. A ces causes vous mandons et commandons de lui permettre, comme nous lui permettons par ces présentes. de se dire et porter héritière du deffunt sieur Prévost, son père, que jusques à concurrence du contenu en l'inventaire qui sera faict sy faict n'a esté, etc.
Donné à Paris le deuxiesme jour de décembre l'an de grâce 1711 et de nostre règne le soixante-neufviesme.
Par le conseil, COURRES.
Insinué à Angoulesme le 3 septembre. Reçu unze livres.
BENOIST.
"
Note : Suzanne Prévost, fille de François Prévost de Sansac, seigneur de Touchimbert et de Saveilles en Angoumois, et de Suzanne Chiton, épousa Henry de Bourdeilles, ancien mousquetaire et sous-lieutenant aux gardes françaises, le 26 février 1713.

31 janvier 1712. Lettre autographe de la marquise de Maintenon adressée de Saint-Cyr à son ancienne élève Marie-Suzanne Prévost de Sansac, dame de Saveilles et de Touchimbert (qui avait dans les veines du sang du maire Guiton) à l'occasion de son mariage avec Henri, marquis de Bourdeille, comte de Matha, sous-lieutenant aux gardes françaises, (0 mètre 20 centimètres sur 0 mètre 30 centimètres). (AD17)

 

De Bourdeille
Le nom de cette famille vient de Tiloa Bourdelia, fille d'un roi d Angleterre , qui épousa au quatrième siècle Marcomer, roi des Francs. Cette maison, originaire du Périgord, est la plus ancienne de l'arrondissement de Saint-Jean-d'Angély, puisque son origine est antérieure à la fondation de la monarchie française.

"François Prévost de Touchimbert mourut en 171(1), laissant une fille unique, mariée dès le 16 février 1713 à Henri de Bourdeille."


Bourdeille.

"Henri marquis de Bourdeille, chevalier, comte de Mastas, seigneur du Pasti en Anjou, né à Paris le 7 octobre 1681. Après avoir servi avec distinction pendant cinq années en qualité de mousquetaire du roi dans la seconde compagnie, il obtint du commandant de cette compagnie son congé absolu le 5 novembre 1703. Le roi lui ayant donné une enseigne dans son régiment des gardes françoises, dont depuis il fut fait sous-lieutenant, il quitta le service, & fut marié par contrat du 26 Février 1713 avec Marie-Susanne Prévost de Sanzac, dame de Saveilles, & de Touchimbert en Angoumois, fille de François Prévost, seigneur de Saveilles, & de Suzanne Chitton. Il en a eu Henri-Joseph de Bourdeille, né le 2 mars 1715, qui a été fait lieutenant de cavalerie à la suite du régiment de Cayeu, par brevet du 6. Juillet 1723. gentilhomme de lá chambre du duc d'Orléans aux appointemens de 4000. livres par brevet du 13 décembre 1732, & cornette de la compagnie de Segur dans le régiment de cavalerie d'Orléans, par autre brevet du 1er juin 1733. Marie-Susanne de Bourdeille, née le 28 août 1717 ; Henri-Joseph de Bourdeille, né le 7 décembre 1720, clerc tonsuré du 26 juin 1730. Marie-Susanne de Bourdeille de Mastas, née lë 27 avril 1753."

Relevé sur : http://montaiguvendee.fr/Chronique%20paroissiale.pdf

"Le 17 juillet 1690, André Chitton, écuyer, seigneur de Varnes et du Fief Gourdeau, rend hommage à Belleville pour la Prévisière, qui s'appelait jadis la Languisière. Il fut anobli par lettres patentes du mois de novembre 1655, révoquées en vertu de l'édit de 1664, et reçut de nouvelles lettres d'anoblissement au mois d'avril 1678. Il n'est fait aucune mention de lui dans la confirmation de noblesse accordée par M. de Maupeau, le 23 mars 1700, à la veuve de son frère, Jean-Marie Jouard mais, d'après l'Armorial Goujet, p. 149, il habitait la Garnache et fut maintenu comme les autres de l'élection de Poitiers. André Chitton se maria à Suzanne Raclet ou Rasclet dont il eut:
1° Josias
2° Suzanne, mariée à François Prévost, chevalier, seigneur de Touchimbert, Saveilles, etc., lieutenant de vaisseau. Très probablement, elle décéda en donnant le jour à leur fille Marie-Suzanne car elle était morte lors du baptême de cette dernière.
"

Saveille passe donc aux de Bourdeille par le mariage en 1713 de Marie Suzanne Prévost Sansac de Touchimbert avec Henri de Bourdeille (1680-1751), comte de Matha.
Naissent d'abord :
1. Henri Joseph, né le 2 mars 1715.
2. Marie Suzanne, née le 28 août 1717.

3. Henri-Joseph-Claude de Bourdeille Évêque de Soissons, 44e et dernier abbé de la Trinité (1753-1791).
Le futur abbé était le deuxième fils de Henri de Bourdeille, chevalier, comte de Mastas, et de Marie-Suzanne Prevost de Sansac. Il naquit le 7 décembre 1720 au château de Saveilles, paroisse de Paizay-Naudouin, diocèse de Saintes (Poitiers). Sa famille était illustre, et comptait parmi ses membres plusieurs évêques, entre autres ce fameux Bourdeilles connu sous le nom de Brantôme, du nom de l'abbaye qu'il possédait. Selon l'usage fréquent de cette époque, il avait reçu la tonsure dès l'âge de dix ans, le 28 juin 1730, ce qui ne l'empêcha point de s'engager dans la carrière des armes et de servir quelque temps dans les mousquetaires. Mais il quitta bientôt l'épée, et, en avril 1753, il était nommé abbé commendataire de la Trinité de Vendôme, vacante par la mort de Mgr de Rastignac, archevêque de Tours. Il était vicaire général de Mgr Pacheco de Prémeaux, évêque de Périgueux, quand il fut désigné par Louis XV comme évêque de Tulle le 21 mai 1762, et fut préconisé comme tel dans le consistoire du 22 novembre et sacré à Paris le 12 décembre suivant.
Dès le mois d'août 1764, il fut transféré au siège de Soissons, dont il prit possession le 17 février 1765. Sa cathédrale fut bientôt l'objet de ses soins les plus assidus. Grilles magnifiques, autels de marbre, jubé, boiseries dans le choeur et autres embellissements que la Révolution a fait disparaitre, furent ses oeuvres. Il fonde divers établissements de charité à Soissons, en particulier celui des Frères des Ecoles chrétiennes. Nommé, le 4 novembre 1768, abbé commendataire de Ribemont (Menu, arrondissement de Saint-Quentin), il donne sa démission, et reçoit en retour la belle abbaye de Saint-Jean des Vignes en son diocèse, le 14 juin 1778. Le 13 août de la même année, il sacre dans sa cathédrale un de ses grands vicaires, Elleon de Castellane, nommé évêque de Toulon. Sa conduite pendant la Révolution fut digne de tout éloge. Le 15 juillet 1790, il refuse le serment à la constitution civile du clergé. Ses lettres pastorales et ses ordonnances de cette époque sont très remarquables. On cite souvent l'Ordonnance de Monseigneur l'évêque de Soissons portant diverses dispositions pour prévenir le schisme qui menace l'Eglise et le diocèse de Soissons. N'étant plus en sûreté dans sa ville épiscopale, il la quitte le 28 février 1791, poursuivi par la populace ameutée, qui lance des pierres contre sa voiture, et se retire à Bruxelles, puis en Hollande, et enfin à Granolf, abbaye près Munster. Au Concordat, il donne sa démission au souverain Pontife, et revient à Paris en 1802, où il mourut le 12 décembre de la même année et fut inhumé dans le cimetière de Vaugirard. Ses armoiries sont : d'or à deux pattes de griffon de gueules onglées d'azur et posées en contrebande. Ce prélat a-t-il visité son abbaye de la Trinité? Il serait peut-être téméraire de le nier, cependant aucun document positif ne peut nous en donner le moindre indice ; une fois il alla revoir Saveilles, lieu de sa naissance ; passa-t-il par Vendôme? Du moins son séjour n'a-t-il laissé aucune trace. Cet abandon presque complet des bénéfices par leurs titulaires nous fait apparaitre la commende sous un de ses côtés les plus fâcheux.

Autre : Bulletin de la société archéologique du Vendomois (t XXII 1883), pages 115-149, tiré de M. l'abbé Ch. Métais, Union du titre abbatial de la Trinité de Vendôme à la collégiale de Saint-Georges, 1780-1789, avec une biographie du 34e et dernier abbé, Henri-Joseph-Claude de Bourdeille, évêque de Soissons, né le 7 décembre 1720, au château de Saveilles, paroisse de Paizay Naudouin, diocèse de Saintes ; lire Paizay-Naudouin, canton de Villefagnan, arrondissement de Ruffec, aujourd'hui diocèse d'Angoulême, jadis de Poitiers.
Biographie de cet évêque

Plusieurs branches de cette famille sont à considérer.

Puis vint Jean-Jacques de BOURDEILLE, comte de Bourdeille, seigneur de la Salle, qui nait le 1er mai 1747. Lieutenant-colonel du régiment Dauphin-Cavalerie, chevalier de Saint-Louis.
Il décéda à Saveilles le 15 octobre 1824.
Il épousa en premières noces, le 24 octobre 1776, à Dole (Jura), Marie Palemone du Roussel, fille de Guillaume et de Marie Angélique Montguyot de Cambronne. D'où :
1) Désirée, qui décéda le 25 septembre 1792.
2) Charles, décédé le 26 août 1801.
3) Marie-Anne-Françoise, qui épousa le 8 août 1800, Louis-Antoine, marquis de Goulard.
4) Henriette-Catherine-Charlotte, qui épousa le 14 juillet 1806, Joseph-Laurent-Louis-Félix-Marie de Baderon-Thézan, baron de Maussac, marquis de Saint-Geniez.


Jean-Jacques de BOURDEILLE épousa en secondes noces, le 2 janvier 1803, Marguerite-Françoise Guy, fille de Pierre-François, et de Marie-Joseph Bourdin (de Franche-Comté). Il décéda à Saveille le 15 octobre 1824.
De cette seconde union naissent :
5) Marie-Joséphine, née le Ier septembre 1794. Elle décéda le 15 décembre 1863.
6) Anne-Constance, née le 29 octobre 1797, et décédée le 5 août 1877. Elle était veuve de M. Laville, inspecteur des domaines.
7) Henri-Félix, né le 27 juillet 1802. Il fut lieutenant de vaisseau, chevalier de la Légion d'Honneur, mis à l'ordre du jour pour sa belle conduite à Cadix, à Navarrin, et à la prise d'Alger.
Il décéda peu après des suites des blessures reçues à bord du Breslau.
8) Charles-Maurice,
qui suit.

Charles Maurice de BOURDEILLE est né en 1807 ou 1808 à Saveilles, est décédé le 26 juillet 1888 à Saveilles. On le retrouve au comice agricole 1866 présentant une méthode moderne de culture de la vigne. Cet ancien élève de l'Ecole Royale Spéciale Militaire de Saint-Cyr, 8e promotion "1825-1827" a épousé le 16 mai 1832, à Rigné (79), Léonie de BRUNET de NEUILLY (1809-1857) dont Marguerite Charlotte Alix de BOURDEILLE.

Ci-dessus, dans le cimetière de Paizay-Naudouin, tombe de Joseph Alexandre Guy, chanoine de la cathédrale d'Angoulême, curé de l'église Saint-Hilaire de Paizay-Naudouin, 20 septembre 1754 - 12 mai 1841.

Consulter cette page sur le retour du culte après la Révolution : Histoire de Pioussay, le prêtre Guy dessert Paizay, Pioussay et Theil -Rabier, il est le frère de Mme de Bourdeille.

Joseph Alexandre Guy était le frère de Françoise Guy, Baronne de Bourdeille et deuxième épouse de Jean-Jacques de Bourdeille qui a repris le château de Saveilles (1744-1824) à la veille de la Révolution. La famille Guy était originaire de l'est de la France, de Pontarlier en Franche-Comté. Françoise et Alexandre Guy avait pour père Pierre François Guy et Marie-Joseph Bourdin. Cette généalogie est publiée par Jean-Marie Ouvrard (http://jm.ouvrard.pagesperso-orange.fr/armor/fami/b/bourdeil.htm)
 


Disnematin.

Ernest Disnematin de Salle, épouse l'héritière Marguerite Charlotte Alix de Bourdeille le 5 mai 1856. D'où Hermine Disnematin de Salle qui épouse, en 1877, Raoul du Ligondès, vicomte de Ligondès (1847-1917), colonel, officier de la Légion d'Honneur.


Ligondès.




Cheminée ornée du blason des Ligondès.

André de Mas-Latrie, né le 27 décembre 1875 à Muret (Haute-Garonne) de Feu marcel Joseph de Mas Latrie et Feue Amélie Marie Elisabeth d'Auberjon, sera nommé général, il avait épousé le 29 avril 1913, Catherine de Ligondès qui lui amene le château de Saveilles. Il est décédé le 26 octobre 1948 en son château de Saveilles.

Lire "Sur les confins sud-oranais du capitaine André de Mas Latrie" édité en 1909.



Mas-Latrie.


Le 307 RALP était stationné à Niort.

Ces voeux seront exhaucés puisque :



 



En 1934, les 10e et 12e régions militaires sont dissoutes, et ne réapparaitront qu'en mai 1939 : la 10e (Strasbourg) et la 12e (Reims).

Saveilles est la propriété de ses descendants. Succèdera le fils,  Dominique de Mas-Latrie (décédé) ; et maintenant c'est un petit-fils, Christian de Mas-Latrie qui continue l'oeuvre familiale.

Un chatelain très estimé
Dominique de Mas Latrie était officier de la légion d'honneur et membre de l'académie de Marine. Il fut conseiller municipal de Paizay-Naudouin-Embourie durant plusieurs mandats.
Il était né le 11 juillet 1921 dans ce château possédé par sa famille depuis de nombreux siècles. Son père, le général André de Mas Latrie, avait épousé en 1913 Catherine de Ligondès, héritière de Saveille.
Leur fils Dominique aimait l'architecture du château. Mais c'est celle des bateaux qui occupera la majorité de son existence. A 18 ans, en 1939 il entre à l'école Polytechnique. A la sortie il rejoint le corps du génie maritime et fera carrière dans la construction navale. Il est ingénieur naval à l'arsenal de Toulon avant de rejoindre à Rome la commission de désarmement de la marine italienne. Puis l'arsenal de Ferryville en Tunisie. En 1950 il quitte la Marine nationale pour la construction navale civile à Bordeaux comme ingénieur en chef. En 1960 il devient patron des chantiers navals bordelais jusqu'en 1967. Ensuite il sera délégué général de la chambre syndicale des constructeurs navals de Paris. En 1987, il prend sa retraite à 66 ans. Tout en poursuivant sa mission d'expert maritime débutée en 1984 auprès de la cour d'appel de Paris, et ce jusqu'en 1991. De l'âge de 70 à 80 ans il est arbitre des litiges dans le domaine maritime.
Et vient le retour à Saveille dont il s'occupe beaucoup. Il entretient au mieux son château qu'il fait visiter, il soutient les fêtes au village. Dominique de Mas Latrie était l'époux d'Odile Didelot décédée en 1998. C'était la fille d'un officier de marine. Le couple donnera naissance à cinq enfants dont 26 petits enfants et 26 arrière-petits-enfants. C'est son fils Christian de Mas Latrie qui hérite du château. Il est lui aussi conseiller municipal à Paizay-Naudouin-Embourie et possède la même passion pour la demeure familiale. Et le pays alentours.


Le château de Saveilles remonte le temps...

Le château de Saveilles est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques (ISMH 3/8/1967).



Des douves en eau
Le château, entouré de douves remplies d'eau, possède de grosses tours percées d'archères. Des ponts dormants remplacent les anciens ponts-levis à bascule et tournants des origines. Les nombreuses sculptures des façades ont beaucoup souffert des destructions de la Révolution.
Au siècle dernier, on a reconstruit l'aile sud dans un style néo-classique et on a ajouté une galerie à baies cintrées sur la façade arrière.


Chapelle du château de Saveilles)
Extraits des "vieux papiers" mentionnés à la page 5 des Bulletins et Mémoires, année 1915.
"Le 18 janvier 1703, permission donnée par Jean-Claude de la Poype de Vertrieu, évêque de Poitiers, à N. de Touchimbert, chevalier, Seigneur de Saveilles, de faire construire une chapelle pour y dire la messe, dans l'enceinte du château, et délégation faite à l’archiprêtre de Bouin de la bénir avec les cérémonies requises. Le 9 mars suivant, le sieur Loullier, archiprêtre de Bouin, assisté de messire Bardin Quérouau, curé d'Ampuré, de messire Jean Giraud, prieur de Pioussay, de messire Marin Favereau, curé de Montjean, et de messire François Grolleau, curé de Paizay, et en présence de messire François de La Rochefoucauld, messire Pierre de La Couture-Renon, de messire Balthazar de Beauchamps de Villeneuve et d'un grand concours de peuple a consacré la dite chapelle et béni une cloche."
La dite pièce scellée du sceau plaqué de Mgr de La Poype, portant de gueules à la fasce d'argent.
Par suite de la Révolution, le service des églises ayant été anéanti et les ornements, vases sacrés, etc. et le four banal de Saveilles ayant été abandonné, M. de Bourdeilles a transformé ladite chapelle en boulangerie en 1806.
Visites
La visite de la cour du château est autorisée et gratuite.
Tout renseignement sur le site officiel
http://saveilles.jimdo.com/
Tél. 05.45.31.60.36 ou 01.46.47.57.96.
Château de Saveilles
16240 Paizay-Naudouin-Embourie

Propriété privée
Ci-dessous, quelques cartes postales de Saveilles au début du XXe siècle.


 

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