Le secours éolien avec le GRIMP 16
Une équipe formidable à l'image de tous les sapeurs-pompiers.
Le GRIMP - Groupe de Reconnaissance et d'Intervention en Milieu Périlleux -
a fait la reconnaissance des éoliennes ABOWIND, étudié les solutions les meilleures pour évacuer un blessé, et testé avec le maire Gérard Sorton, courageuse victime.
Invité à Salles-de-Villefagnan pour couvrir pour le journal de Ruffec ce premier exercice du GRIMP de la Charente "à bord d'une éolienne", votre serviteur, garnd amateur de hors sol, s'est vu passer un baudrier par Matthieu Beuve-Méry, responsable exploitation d'Abowind pour la France. Un homme sympathique, prévenant. Vu son sourire votre serviteur croyait à une blague. Mais non, il rayonne toujours ainsi.
Sortie au soleil, à 85 m d'altitude, quel spectacle ! C'est divin !
Les gars du GRIMP ont débuté la reconnaissance.
Un brancard, pas pour moi j'espère...
Pensons à autre chose !
Le patron du GRIMP fait le point de la doc avec son équipe.
Même la corde de 100 m se prépare.
Costaud le sapeur-pompier du GRIMP !
Ils savent rire ces gars forts de leur esprit d'équipe.
Et voilà le maire de Salles-de-Villefagnan, Gérard Sorton, qui débarque.
Gérard Sorton aime le vert de son casque, qui évoque celui du jardin européen de MARPEN.
Le vieux loup Gérard n'a pas le mal de mer, sur son voilier il grimpe au mât comme pas un.
85 m au dessus du plancher des vaches : même pas peur !
Une dernière prière !
Pour ma part, me voilà soulagé, c'est lui qui s'y colle...
Allez Gérard, tu crains rien...
"Même pas peur" me souffle-t-il, du coup c'est moi qui ai les chocottes.
Toujours le sourire chez Abowind, ce sont des gars entraînés qui ont fait maintes fois cet exercice en interne.
"Même pas peur" me souffle Gérard, mais c'est moi qui ai les chocottes.
Le "sarcophage" est prêt à être "jeté" par dessus bord.
Réception par des journalistes costauds de Charente Libre.
Les copains assurent la descente.
Un maire à terre ! Sain et sauf...
Des sourires qui m'inquiètent... Non non, messieurs je descendrai par l'ascenceur.
Quelle élégance ! Pas besoin d'ascenseur pour retrouver la terre ferme !
Qui veut essayer ?
Vous voyez ? C'est simple !
Gérard m'attend, appareil photo au poing ! Merci.
Merci à ABOWIND, à tous les hommes du GRIMP et leur chef, à M. le Maire de Salles-de-Villefagnan, à Laurence, pour ces deux heures d'intense plaisir. Je n'ai pas eu le vertige, sauf quelques difficultés dans certains passages étroits, ou d'autres sans marche-pied.
J'en profite pour rendre hommage à tous ceux qui risquent leur vie pour sauver la nôtre. Ils s'entraînent, se remettent en cause, testent des méthodes nouvelles, et quand la sirène sonne, ils ne ne se posent que les questions relatives à leur mission. J'ai été très touché par l'esprit d'équipe qui règne au GRIMP, un modèle.
L'éolien ne nous coûte rien à produire, que du vent, mais la puissance fournie est bien réelle. Derrière les éoliennes, des emplois par milliers, des opportunités. Ne laissons pas passer notre chance de développement énergétique propre.
Salles-de-Villefagnan
Les pompiers sauvent le maire depuis la nacelle d’une éolienne (juin 2010)
Premier exercice d’évacuation d’une victime du haut d’une éolienne en Charente, les pompiers du GRIMP, de concert avec les personnels d’Abowind, font dans l’excellence.
Personne ne doit jouer avec sa vie ou celle d’autrui. Mais il est rassurant de savoir qu’il existe en Charente des sapeurs-pompiers de tout premier plan. Et parmi eux un groupe de recherches et d’intervention en milieu périlleux (GRIMP), aguerri, capable des missions les plus délicates. «C’est l’esprit d’équipe qui est la force du groupe» confie leur chef d’unité, le commandant Cyril Lelong.
Gérard Sorton opine. C’est le maire de la commune, et il est sain et sauf. La victime, c’est lui. Il a brillamment réussi une descente en rappel des 85 mètres qu’il venait d’escalader… en ascenseur. A vrai dire, là haut il s’est laissé faire, poser sur un brancard où les gars du GRIMP l’ont emmailloté. Même pas peur ! Il se dit prêt à recommencer : «J’ai vécu le parc éolien à 120 pour cent, une impression de bien-être, comme un parachutiste». Habituellement, c’est plutôt en mer que cet élu recherche l’extase, sous la voile, pas sous la pale. Ni mal de mer, ni mal dans les airs.
Cette manœuvre du GRIMP a débuté par une reconnaissance. Il a fallu éplucher la documentation, rechercher les points d’ancrage en lien avec les employés d’Abowind, répéter les gestes et vérifier la place de chacun comme le fait la patrouille de France. L’équipe était composée de deux chefs d’unité et de cinq sauveteurs. Mais lorsque tout le GRIMP est réuni, ce sont 25 hommes dont un infirmier. Puis il a fallu lancer l’exercice. Les pompiers ont accroché et déroulé la corde de 100 m. L’un d’eux est sorti, précédant le brancard où patientait le maire, puis la descente a débuté, sereinement. A côté, l’exercice semblait aisé, banal même tellement les sauveteurs étaient calmes, attentifs. Chaque pompier s’est ensuite évaporé au bout d’une corde, le temps d’une élégante descente en rappel.
La maintenance en altitude
Le sourire de Mathieu Beuve-Méry, responsable exploitation pour la France chez Abowind, et celui de son collègue, n’ont pas bronché. Ils ont eux-mêmes, en interne, pratiqué cet exercice maintes fois. Mais ils en savent la difficulté et l’importance de l’avoir déjà joué d’où leur admiration pour ceux du GRIMP. La prévention et le secours sont incontournables pour tous les spécialistes de l’éolien : «On ne monte jamais seul, on est arrimé, on peut communiquer, on évacue en cas d’orage».
Un treuil de 250 kg est installé dans la nacelle de l’éolienne. Il permet le transfert des pièces de rechange, de moteurs électriques, hydrauliques, d’outillage, et dans le cas d’exercices du GRIMP la montée des matériels de secours. «En aucun cas nous ne l’utiliserions pour descendre une victime, expose Cyril Lelong, la mécanique c’est parfois fragile.» Tous les trois mois chaque éolienne est contrôlée, Abowind a créé dernièrement une base de maintenance dans la région de Mansle. «Tous les six mois, précise Mathieu Beuve-Méry, nous intervenons plus en détail, nous contrôlons les serrages, les charbons par exemple.» Il peut arriver que des opérations plus lourdes soient programmées comme l’échange d’un transformateur, situé au rez-de-chaussée de l’éolienne. Pour un gros morceau, là haut, il ne reste qu’a faire venir une grue gigantesque, comme celle qui a permis de monter les neuf machines du site.
De la nacelle, le spectacle est splendide. Les éoliennes se font encore plus majestueuses. Au loin, au nord, celles de La Faye et La Chèvrerie se font discrètes. Au sud, il en est de même. Prendre un peu de hauteur n’est donc pas inutile pour s’apercevoir que notre environnement est loin d’être pollué visuellement par le spectacle de ces productrices silencieuses d’énergie nouvelle. Un seul regret, n’avoir pu saisir un peu de vent, pour mieux le tester.