Les noces d'autrefois




Se marier, tout un art ...
Utilisons comme source le livre de Léo Ganachaud, "Lée bitons charentais Ambérac mon pays" page 71, 72 et 73, édité en 1949.


"J'ai, comme musicien, assisté à bien des noces campagnardes, mais c'est de celle de mon camarade Gervais que je garde le meilleur souvenir. Comme chacun le sait, les Charentais se tiennent bien à table, et ne sont pas pressés d'en sortir, là comme ailleurs, ils sont des « lambinous ». Mais, pour ce qui est de se tenir à table, les Poitevins sont encore leurs maîtres. La région de Ruffec a plutôt les coutumes poitevines que charentaises, et là, pas de bons repas sans qu'au dessert arrive le tourteau fromageou. La renommée des fromages de Ruffec est grande et justifiée, cela explique le goût délicieux du « fromageou » dans la fabrication duquel le fromage entre pour une large part. Et, croyez-moi, on ne le mange pas sans boire !A l'occasion de la noce de mon camarade, sous les hangars de la ferme appartenant à ses futurs beaux-parents, des tables suffisamment longues pour recevoir les deux cents invités, avaient été installées. Les convives en blouse étaient les plus nombreux, mais sous ces blouses battaient des cœurs joyeux. Les messieurs avaient des habits, des redingotes, qui ne sortaient de l'armoire que pour les grandes solennités, mais pendant les deux kilomètres que le cortège avait à franchir pour se rendre à la mairie, comme les, autres ils poussaient les « richouchous » d'usage. Les « sounours », nom donné aux musiciens en ce pays à cette époque, jouaient une marche entraînante, cependant qu'en queue du cortège les vieux tiraient sans cesse des coups de pistolets, bourrés de poudre à mine.

Le cortège n'était pas silencieux
Ce n'était pas le silence des noces d'aujourd'hui. Non ! C'était la gaîté, cette vraie gaîté qui disparaît peu à peu. Au retour, en arrivant à la ferme, le portail grand ouvert était barré par un ruban bleu tendu d'un pilier à l'autre, et pour entrer, la mariée le coupait avec des ciseaux offerts par sa marraine. Ensuite, après avoir embrassé tous les invités, les nouveaux époux entraient dans un grand cercle formé par toute la noce, qui aussitôt entonnait le refrain suivant :
Vous voilà bien liée,
Madame la mariée,
Avec un cercle en or,
Qui ne se délie qu'à la mort.

Puis, sans perdre un instant, la jeunesse se rendait au bal qui durait jusqu'au moment de se mettre à table. Le service des rafraîchissements n'était pas compliqué : deux barriques, l'une remplie de vin blanc, l'autre de vin rouge, étaient là pour étancher la soif des danseurs.


Repas et bal rythmé par le piston et la clarinette
Chacun se servait à boire en tournant le robinet. Tout se passait sans cérémonies, et dans la tête chaude des noceurs germaient parfois des idées bizarres. Deux jeunes ménages couchaient dans la même chambre. Les femmes, chacune dans leur lit, attendaient le retour des maris encore à table pour le réveillon. Les deux compères, pour terminer le plus joyeusement possible cette fête, avaient eu l'idée saugrenue de changer de femme. En arrivant, chacun se déshabilla près du lit de son épouse, et au signal convenu, les deux bougies furent soufflées en même temps. Dans l'obscurité, le complot fut mis à exécution. Mais aussitôt au lit, l'un d'eux, le plus entreprenant sans doute, se mit à embrasser sa compagne. Le malheur voulut qu'il avait un nez comme celui de Cyrano, alors que sous ce rapport la nature n'avait pas favorisé son complice, la femme s'en aperçut immédiatement, et s'écria : « O, mon Yeu ! quée tout qui m'arrive, Victor, mon bon Victor, allume la chandelle, à quio cot i seu pardu. »
Et Victor, de l'autre lit, répondit en riant : « Et non, t'en mourera pas peure ça, tu sais bin que si o mourrait peure ça, o y a longtemps que ma belle-mère serait pu là. »

La troisième mi-temps et les oignons
C'était l'époque où la simplicité, la gaîté et la bonne humeur étaient l'apanage de nos anciens. Aux noces comme aux frairies, malgré la misère des temps, il y avait un entrain qui ne se retrouve plus de nos jours…"



Au XXe siècle, la femme s’éloigne de la ferme
L'une des causes essentielles de la dépopulation des campagnes réside dans la difficulté qu'éprouvent les agriculteurs à se marier[1]. Les jeunes filles hésitent de plus en plus à s'associer à un rural ; y consentent-elles qu'elles ont beaucoup de peine à se faire à leur état. Cela se conçoit parfaitement, les jeunes filles ne sont préparées nulle part à la carrière agricole, dont elles entendent parler avec dédain. Tel est le mal auquel il importe de remédier au plus tôt et de la façon la plus pratique.
La femme est l'âme de l'agriculture ; sans elle une exploitation ne saurait produire tous ses résultats. Cela est tellement vrai que l'homme veuf quitte la culture ou contracte une nouvelle union ; que l'adolescent attend son mariage pour prendre la direction d'un faire-valoir.
Comment réagir contre les opinions du sexe féminin à l'égard de l'agriculture ? La femme de l'agriculteur n’a-t-elle pas une magnifique mission à remplir, mission qui répond à ses délicatesses, aux aspirations généreuses de son âme, de son cœur et de son intelligence.
La femme doit encourager son mari, dont les efforts sont si souvent contrariés par mille circonstances indépendantes de sa volonté. Il faut donc qu'elle s'ingénie pour distraire son compagnon, pour lui faire aimer son intérieur. C'est ainsi qu'elle ordonne le jardin, la maison, joignant toujours l'utile à l'agréable. Puis, elle s'arrange de façon à éviter à son époux les soucis de l'intérieur, direction, surveillance des étables, des écuries, de la cuisine, de la basse-cour, des greniers, etc.
La journée passe vite : le matin, les soins du ménage, la traite, l'emploi du lait, l'organisation des repas, les achats nécessaires, le nettoyage des cours, écuries, greniers, etc. L'après-midi, l'entretien du linge, la tenue des écritures, les travaux de couture, etc. Le soir est le moment du repos pour toute la famille, on prolonge la causerie le plus possible.
La femme n'a pas seulement à veiller de très près à la bonne exécution des travaux d'intérieur, il faut encore qu'elle exerce son apostolat social, c'est-à-dire qu'elle prenne le temps de soulager les autres. A la campagne, l'exercice de la charité est beaucoup moins ingrat qu'à la ville ; avec peu d'argent on rend de grands services.
La fermière est une véritable reine qui, très facilement, peut se faire aimer de son peuple.
Pour réussir, c'est-à-dire pour trouver la vie agricole charmante, délicieuse, il faut tout simplement que la jeune fille ait l'âme élevée, le cœur vibrant, l'intelligence en éveil.
Que d'exquises créatures à la santé chétive mènent à la ville une vie misérable, qui trouveraient à la campagne l'existence la plus heureuse !
Espérons que le jour est proche où l'initiative privée traitera les jeunes filles comme les garçons, c'est-à-dire où elle mettra à leur disposition des écoles préparatoires à la carrière agricole.
Celles qui auront reçu cette éducation spéciale trouveront facilement à se marier. Car l'agriculteur n’est pas un coureur de dots ; ce qu'il cherche, c'est la femme qui, par son intelligence, son dévouement, lui permettra de bien diriger son entreprise.
(1) Grand almanach du laboureur, 1912, page 26.


 
L'acte...
L’un des premiers actes de la vie des couples était l’acte de mariage, important car précisant la nature et le montant de la dot.
« 7 mars 1768. Pardevant le nottaire de la chattelanie de Raix en angoumois soubs signé et prenant les tesmoingts cy bas nommés fut présant en personne Jacques Mesmain tisserant d’une part et Anne Rousseaux veuve de Pierre Bernardin dit le petit Pierre demeurant les parties au bourg et paroisse dudit Raix d’autre part lequel dit Mesmain a reconnu avoir reçu tant cy devant que presantement de laditte Rousseaux la somme de trante livre a luy dhue par la dot mobilière que laditte Rousseaux avait promis a Louise Bernardin sa fille femme dudit Mesmain suivant leur contrat (de mariage) recu Deloume nottaire Royal conterolle et insinué a Rufec le premier mars mil sept cent cinquante neuf par Chainaud quy a recu les droits quy se sont montés a la somme de sept livres quatre sous sous signé Chainaud dont de ladite somme de trante livre ledit mesmain en tient quitte ladiite Rousseau sans jamais luy en faire aucune pétion (pétition) ny demande a paine de tous les despans dommages interes sans nul préjudisse audit Mesmain aux autres closes portées audit contrat de mariage et autre droits et comme ledit Mesmain n’est libéré. Il a requis le nottaire soubs signé de signer la presante a sa requeste et sen juger et condamner du jugement et condamnation de la ditte cour. Fait et passé au dit bourg de Raix maison dudit nottaire apres midy le septieme jour du mois de mars mil sept cent soixante huit en présance de Jean Valliere agent du seigneur de Raix et de André Charoux laboureur demeurant audit Raix tesmoings connus et requis et appelez. Lu aux parties quy ont déclaré ne scavoir signer de ce enquis suivant l’ordonnance approuve le mot en interligne mariage (mot rajouté plus haut à la suite de contrat).
J Valière      A Charoux (les deux ont signé) A Marchand, nottaire a Raix » 
Le notaire royal chargé à Ruffec d’établir le contrat de mariage avait demandé 7 livres 4 sous de droits pour une somme de seulement 30 livres. Les droits valaient environ un quart de la dot…
 


 
Quand le curé se marie
Le clergé régulier (monastères et abbayes) fut supprimé le 13 février 1790. Le pape conserva sa « primauté » sur l’Eglise de France mais ne pouvait plus en recevoir aucune annate (redevances annuelles abolies le 4 août 1789). Marié après la révolution comme une centaine de ses confrères charentais, Jean-François Couturier choisit pour épouse Marie Audias dit Granget le 7 Ventose An 2 (25 février 1794). Voici un extrait de son acte de mariage :
 
Mariage de Jean-François Couturier le 7 Ventose An 2 de la République française avec Marie Audias dit Granget devant Etienne Bidet, officier municipal de Raix (lequel n’a pas signé, l’acte est rédigé de la main de Jean-François Couturier).
 
Jean-François Couturier, 49 ans, né de Feu André René Couturier, chirurgien, et de Feue Catherine De la Salle, à Ruffec le 14 mai 1744.
Marie Audias dit Granget, 28 ans, née de Feu Louis Audias dit Granget et de Marie Antoinette Hitier (présente), à Raix le 20 janvier 1770.
Témoin : Jean Debord, homme d’affaires du citoyen Le Musnier. Acte signé en bas à gauche du seul J. F. Couturier.
Notons donc que l'ex-curé s’est marié sans que le maire, Jean Hugon, ne soit présent (existait-il des tensions et rivalités entre ces deux personnages ?). Antoine Bidet représentait le maire, mais ne semblait savoir ni écrire, ni signer. Notons aussi que Louis Le Musnier était devenu simple citoyen, comme tout le monde... De ce mariage, naissait Marie Couturier en 1796. Cette fille épousa dans un premier temps, le 30 décembre 1811, André Bernardin dit Crémillon (décédé en 1837) puis devenue veuve, en secondes noces, Pierre Buharne résidant à St.-Fraigne. Jean-François Couturier, ancien ecclésiastique pensionné, décède le 20 octobre 1815 à 8 heures du matin.
Le mariage de Jean-François Couturier peut surprendre aujourd’hui. Il n’est évidemment pas unique dans les annales charentaises. Une centaine de curés dont celui d’Ebréon ont abdiqué afin de se marier après la révolution. Rester prêtre, compte tenu de la conjoncture, relevait bien souvent de la gageure et conduisait presque toujours vers les pontons de Rochefort, c’est à dire vers l’extermination. Lorsqu’ils refusaient de se soumettre, le sort réservé aux prêtres était le suivant : 
- dans tous les cas, perte de leur traitement (1200 à 2000 livres qui avaient remplacé les dîmes abolies le 11 août 1789) et démission de leur fonctions ;
- de plus, les prêtres malades ou âgés de plus de soixante ans étaient emprisonnés (cela n’empêcha pas nombre d’entre eux d’être acheminés sur les pontons) ;
- enfin, les autres (jeunes et valides), subissaient la déportation lorsqu’ils n’avaient pas fui vers l’exil.
Or, les curés jureurs percevaient un traitement (1200 livres à Raix) puis une pension (800 livres) lorsqu’ils cessaient toute activité religieuse. Il y avait là de quoi remettre en cause bien des convictions et ébranler de timides vocations...
Les deux tiers environ des prêtres charentais (soit une centaine) avaient dans un premier temps prêté serment à la constitution civile du clergé (loi du 24 juillet 1790, décrets du 27/11/1790 et 26/12/1790) et, ensuite, prêté serment de Liberté Egalité, tel imposé par l’assemblée constituante, le 14 août 1792. En 1792, le divorce était légalisé et les prêtres pouvaient se marier.
Les prêtres refusant de se soumettre (150 en Charente), souvent victimes de pressions, ont été maltraités et enfin déportés. L’un d’entre eux, le curé de la Faye, François Mathurin Lepelletier était déporté, décédant sur l’Indien et inhumé à l’Ile d’Aix.


Quand le curé est maire...
« Père et maire ». Beaucoup se souviendront des mariages à Loubillé (79) lorsque le curé était maire. Ce maire, à l’issue de la cérémonie républicaine, où il officiait en habit civil, ceint de son écharpe tricolore, devait rapidement la quitter et traverser la rue pour aller se changer en face, à l’église, dans la sacristie. Le père Ribot, toujours avec le même et bienveillant sourire, revenait à la porte du sanctuaire accueillir les futurs mariés avant de leur donner la bénédiction chrétienne… des époux qu’il avait unis deux fois la même journée.
L’histoire ne dit pas s’il fut célébré des baptêmes républicains à Loubillé…

 

Les registres
Très souvent, ces registres étaient très mal tenus, mal écrits, surtout à Raix dans les années 1694-1720. Il faut donc s’armer de beaucoup de patience et déchiffrer lentement l’écriture de ces actes. Mais, un important progrès a lieu lorsque Jean-Louis Decault prend possession de sa cure. L’étude des registres devient de suite facile. Jean-Louis Decault avait la particularité amusante de grouper le même jour plusieurs mariages. L’église devait être totalement envahie. Les cérémonies avaient lieu plutôt le mardi. Le lundi, les familles se réunissaient en vue des préparatifs. La noce durait jusqu’au jeudi. Le vendredi était sacré car jour « maigre ». Toutefois, lorsque les mariages avaient lieu les autres jours, il s’agissait plutôt de remariages ou de mariages faits dans l’urgence. Afin d’étayer mon propos, les quelques exemples suivants devraient suffire. 
- Le mardi 29 janvier 1759 se sont mariés André Bernardin et Catherine Brochard, François Brochard et Catherine Bouquet, Antoine Challier et Marguerite Gauthier, Pierre Queron et Marie Gagnadou.
- Le mardi 19 novembre 1753 se sont mariés Jean Godin et Marie Roux, Charles Chevallon et Jeanne Jourde.
- Le mardi 11 février 1754 se sont mariés Louis Bernardin et Louise Couturier, François Boisnard et Louise Giblat.

Les noms de famille
La mariée adoptait le nom de la famille de son mari. L’association du prénom et du nom de famille relève d’une pratique relativement récente. En effet, au moyen âge et avant l’an 1000, il était d’usage de ne porter qu’un seul nom sous forme de prénom voire de surnom. Traduits du Celte, du « Viking » ou du « Germain », nos nombreux noms de famille se rapportent souvent à la guerre, à la terre, au lieu de résidence ou à un animal. Deux exemples : Souchard très courant dans l’Ouest vient de souches, donc de terres défrichées ; Baudouin fortement usité dans l’Est comme dans l’Ouest est tiré de Baldwin qui en Germain veut dire « audacieux ami ».
L’église interdisait par ailleurs les mariages consanguins, du moins jusqu’au 6° degré (cousins issus de germains). L’évêque pouvait cependant accorder des dérogations en cas de force majeure, lorsque les intérêts étaient grands, surtout si la famille était très riche...
L’association des prénoms et noms de famille avait pour but de différencier les lignages au sein des familles nobles. Les Mérovingiens et les Carolingiens avaient pour usage de répartir équitablement l’héritage familial entre tous leurs enfants mâles, quel que soit leur rang de naissance. Cela était équitable sans doute, mais avait pour fâcheuse conséquence de morceler à l’infini les fiefs et territoires. Les héritiers étaient tentés de se battre afin de reconstituer l’héritage des ancêtres. Vers l’an 1000, afin de faire face à cet inconvénient, il fut décidé que le seul héritier serait l’aîné des garçons. Il était inconcevable que le nom s’éteigne, que le fief quitte la famille, et donc il était formellement interdit à une sœur d’assurer la succession. Cependant, il arrivait que la famille ne compte que des filles. La nature restait la nature, et sauf remariage du père ou adoption d’un enfant mâle, le cours de l’histoire ne pouvait être détourné.
Cet usage se répandit immédiatement à l’ensemble des couches sociales, nobles et roturiers, serfs et hommes libres. L’Edit de Villers-Cotterêts, émanant de François 1er en 1539, renforça cette pratique en ordonnant la tenue par les curés de registres de baptêmes sur lesquels ils inscrivaient les noms et prénoms.
Cependant, les hommes étaient liés le plus souvent à la terre, à la paroisse et dépendaient du seigneur qu’ils ne pouvaient quitter. Autant dire que sur une paroisse comme Raix, il devenait très vite difficile de différencier les frères des cousins. Par ailleurs, la tradition imposait de donner systématiquement à l’aîné de la famille le prénom de son père. Il arrivait parfois qu’un puîné (né ensuite) en bénéficie aussi. De plus, la liste des prénoms employés se limitait quasiment à Jean, Pierre, Louis, Jacques, François et André.
Il fallait une solution : aux nom et prénom serait ajouté un surnom

Les surnoms
Raix présente une particularité intéressante de même que quelques communes du canton de Villefagnan, en matière d’attribution de surnoms aux nouveau-nés. Je n’ai pas noté cet usage dans la Vienne, ni dans les Deux-Sèvres. Deux principales variantes étaient utilisées : on attribuait dès la naissance à l’enfant le surnom traditionnel de la branche paternelle ; on ajoutait simplement la qualification d’aîné ou de puîné (parfois de cadet) lorsque la famille était peu importante... Pour exemple, citons quelques cas : les familles Bernardin, pour surnom, accolaient Petit-Louis, Jolicœur, Canon, Mêlé, Labbé... ou le nom issu du côté maternel tel que : Grondin, Fontaine, Rigaud, Granget, Muraillon, Chataignon...
 
 



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